Le Roi Jésus à l'oeuvre au Soudan Nouvelles de l’Association réformée au Moyen-Orient (MERF)
Le Roi Jésus à l'oeuvre au Soudan Nouvelles de l’Association réformée au Moyen-Orient (MERF)
- Une campagne bien organisée et bien financée
- Une résistance formidable à la campagne d’arabisation
- La moisson de l’Évangile!
- Des défis immenses nous attendent!
1. Une campagne bien organisée et bien financée⤒🔗
À la fin des années 1970 et 1980, la ferveur islamique visa surtout la source du Nil et le plus grand pays d’Afrique, le Soudan. L’impact des efforts missionnaires chrétiens dans la plupart des tribus du Soudan du Sud causait beaucoup de soucis aux dirigeants musulmans. Ces derniers ont conclu que la tendance devait être renversée pour que l’islam puisse progresser en Afrique. La hausse des prix du pétrole a permis de financer les immenses efforts de propagation de l’islam au Soudan et partout dans le monde.
En 1983, l’adoption d’une législation islamique par les musulmans arabes du nord du pays, qui contrôlaient le gouvernement soudanais et qui étaient soutenus par l’Arabie Saoudite et l’Iran, intensifia la guerre civile avec les tribus africaines du sud, causant, deux ans plus tard, l’effondrement de ce gouvernement. Une autorité islamique plus modérée fut élue, mais cela ne dura que jusqu’en 1989, année où Hassan al-Torabi, un islamiste extrémiste très cultivé, et Omar al-Bashir, un général de l’armée, orchestrèrent un coup d’État militaire.
Lors de l’annonce que le pays était maintenant une république islamique, al-Torabi déclara qu’il était certain de pouvoir achever l’islamisation du Soudan avant la fin de 1997. Il sollicita le soutien des pays musulmans et en reçut beaucoup. Des milliers de du’at (missionnaires) islamiques bien formés arrivèrent de l’Égypte, de l’Iran, de l’Arabie Saoudite et d’ailleurs pour faire équipe avec les guides arabes nord-soudanais et les Africains sud-soudanais convertis à l’islam. Une ambitieuse campagne fut alors lancée au moyen de nourriture, de soins médicaux et de scolarisation dans le but de persuader les gens des tribus du Soudan du Sud de s’islamiser.
2. Une résistance formidable à la campagne d’arabisation←⤒🔗
L’islamisation signifiait l’imposition de la langue arabe aux gens des tribus du sud. Tout comme d’autres communautés africaines, les tribus du Soudan du Sud résistèrent devant ce qui leur paraissait un impérialisme islamique arabe. Plusieurs dirigeants des tribus et des armées du Soudan du Sud finirent par mener un mouvement de libération.
Des centaines de milliers d’Africains soudanais, convertis de l’animisme au christianisme, furent obligés d’aller au nord à cause de la guerre civile. Les attraits matériels de l’organisation islamique n’incitèrent que très peu de gens à se convertir à l’islam, et cela en dépit de leur pauvreté. Ils ont au contraire organisé de plus en plus de bonnes Églises évangéliques/réformées, en particulier à Khartoum, la capitale.
L’effort d’islamisation se mit à tâtonner. L’autorité islamique arabe du nord se divisa et s’affaiblit. Torabi perdit sa popularité et fut mis aux arrêts dans sa maison. Les ressources financières s’épuisèrent et la plupart des missionnaires islamiques partirent. L’année dernière, après des années d’effort, un accord de paix mit fin à la guerre civile et permit d’en arriver à une entente selon laquelle les Arabes du nord et les tribus africaines du sud allaient se partager le pouvoir.
3. La moisson de l’Évangile!←⤒🔗
Le ressentiment envers la campagne d’islamisation attira beaucoup plus de Sud-Soudanais à l’Évangile. Le Seigneur suscita des évangélistes clés sud-soudanais qui s’étaient convertis en réponse au travail de fidèles missionnaires étrangers. L’Évangile a eu un impact immense par le biais de ces hommes doués qui ont évangélisé leur propre peuple.
Aujourd’hui, la communauté réformée à elle seule a progressé depuis le sud-est jusqu’à l’ensemble du sud, jusqu’aux montagnes de Nuba et jusqu’au nord. Même les estimations les plus conservatrices en évaluent le nombre à près de quatre millions. Au moins deux ministres du gouvernement viennent de communautés réformées sud-soudanaises, y compris le nouveau ministre des Affaires étrangères, le Dr Lam Akol. La conversion, au cours des 25 dernières années, de millions de Nuer, Dinka, Anuak, Shilluk, Murlé et autres tribus ne constitue rien de moins qu’un réveil spirituel considérable!
Des émissions présentant l’Évangile et qui portent beaucoup de fruits sont transmises sur une base régulière dans les deux langues principales du Soudan du Sud, le nuer et le dinka, de même qu’en arabe au nord.
Z.M. de Khartoum (d’arrière-plan musulman) écrit ceci en réponse à une émission en arabe : « J’ai grandement soupiré après le réconfort et la paix intérieure. […] Christ le Sauveur s’est servi de vous pour me l’apporter… »
G.K.T. de la tribu nuer au Soudan du Sud écrit ceci : « Parce que je crois maintenant en Jésus, je possède la meilleure chose qui soit, la vie éternelle… »
Il y a encore bien d’autres raisons d’être reconnaissants. Dans le nord, un nombre grandissant de jeunes Arabes expriment ouvertement leur désillusion par rapport à leur arrière-plan religieux. Certains sont déjà devenus d’ardents disciples de Jésus-Christ et servent en tant que pasteurs ordonnés, évangélistes ou anciens. Dans la région islamique soudanaise occidentale du Darfour, au milieu d’un conflit ethnique dévastateur, l’Évangile commence pour la première fois depuis des siècles à produire un impact dans la vie de plusieurs.
4. Des défis immenses nous attendent!←⤒🔗
La vaste majorité des chrétiens soudanais sont des convertis de première ou de deuxième génération ayant un arrière-plan animiste tribal. Une grande partie de leur culture est loin d’être chrétienne, ce qui influe sur la façon de voir le mariage, la justice, le travail, etc. Il faut beaucoup de travail ardu pour développer une vision biblique du monde. Même dans le domaine de l’adoration, on n’abandonne pas facilement certains rituels et certaines façons de voir animistes. L’impact de l’Évangile de la réconciliation s’avère également lent à porter des fruits chez des gens marqués par des siècles de guerres et de conflits intertribaux.
La plupart des Sud-Soudanais sont toujours illettrés, y compris plusieurs anciens et diacres. De plus, il n’y a que très peu de pasteurs formés et ils doivent servir plusieurs grandes Églises en croissance. Il faudra plusieurs années pour former un nombre suffisant de pasteurs, anciens et diacres qui pourront servir ces communautés de croyants.
Non seulement les messages radio de l’Évangile produits par MERF sont-ils utiles à nourrir spirituellement les gens qui en ont tant besoin, mais ses programmes de formation de plus en plus nombreux et élaborés commencent également à combler certains de ces besoins. Le centre de Lokichoggio dans le nord du Kenya, près de la frontière soudanaise, a déjà fourni à l’Église plus de 300 ouvriers formés. En ce moment, 47 étudiants, dont la plupart viennent du Soudan du Sud, sont en train d’apprendre les bases de la doctrine chrétienne et d’acquérir les outils pour comprendre et enseigner la Parole de Dieu. Plusieurs diplômés du centre Loki de MERF sont qualifiés pour former des anciens, des diacres, des enseignants de l’école du dimanche, etc., lorsqu’ils retournent au Soudan du Sud.
L’association réformée au Moyen-Orient (Middle East Reformed Fellowship)
- croit dans la Bible et les confessions de foi réformées;
- est enregistrée à Chypre depuis 1984 comme organisme de charité;
- est soutenue par diverses Églises réformées dans le monde;
- se concentre sur l’établissement des Églises locales;
- utilise la radio comme moyen clé d’évangélisation;
- fournit de l’aide diaconale lorsque le besoin s’en fait sentir;
- travaille dans plus de quinze pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord;
- donne de la formation biblique en vue de préparer des dirigeants d’Église;
- son travail porte des fruits, ce qui encourage et fortifie l’Église au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.