« Que notre seigneur parle! Tes serviteurs sont à ta disposition. Ils chercheront un homme qui sache jouer de la harpe; il en jouera quand un mauvais esprit venant de Dieu sera sur toi, et tu iras mieux. Saül répondit à ses serviteurs : Trouvez-moi donc un homme qui joue bien et amenez-le moi. L’un des jeunes serviteurs prit la parole et dit : Voici que j’ai vu un fils d’Isaï, de Bethléem, qui sait jouer; c’est aussi un vaillant héros, un guerrier, parlant bien, un bel homme, et l’Éternel est avec lui. Saül envoya des messagers à Isaï pour lui dire : Envoie-moi ton fils David, qui est avec le troupeau. Isaï prit un âne, qu’il chargea de pain, d’une outre de vin et d’un chevreau, et l’envoya à Saül par l’intermédiaire de son fils David. David arriva et se tint devant Saül qui l’aima beaucoup et en fit son porteur d’armes. Saül envoya dire à Isaï : Je te prie de me laisser David, car il a obtenu ma faveur. Lorsque l’esprit venant de Dieu était sur Saül, David prenait la harpe et en jouait; Saül respirait alors plus à l’aise et se trouvait mieux, et le mauvais esprit s’écartait de lui. »

1 Samuel 16.14-23

1. Aristote et la musique
2. Saül et l’esprit mauvais
3. David à Guibea
4. Une musique qui nous rapproche de Dieu

1. Aristote et la musique⤒🔗

Aristote est un philosophe grec qui a vécu autour des années 300 av. J.-C. Il est probablement le philosophe le plus influent qui ait jamais vécu. Ses idées ont façonné notre civilisation occidentale plus que les idées de toute autre personne. Aristote est très estimé dans notre monde.

Un de ses accomplissements a été de répartir la connaissance humaine en différents champs d’études et de montrer le lien qui existe entre chacun d’eux. Il est très intéressant d’observer qu’il n’a pas classé la musique dans le domaine de l’art, mais plutôt dans le domaine de l’éthique. Selon lui, la musique était une chose éthique. La musique peut être bonne ou mauvaise du fait qu’elle suscite de bons sentiments ou de mauvais sentiments, et cela non pas à cause des paroles de la chanson, mais à cause de la musique elle-même : la mélodie, le rythme, la mesure, etc.

Il est dommage que, de manière générale, les gens d’aujourd’hui ne soient pas d’accord avec Aristote sur ce point. La musique peut être bonne ou mauvaise. Si nous acceptons cela, alors il n’est pas difficile de dire si une pièce musicale est bonne ou non.

2. Saül et l’esprit mauvais←⤒🔗

L’histoire de 1 Samuel 16.14-23 nous parle de Saül, roi d’Israël. Saül était souvent tourmenté par un esprit mauvais. Le verset 14 nous dit pourquoi cet esprit mauvais venait sur lui : « L’Esprit de l’Éternel s’écarta de Saül. »

C’est une très belle chose de profiter de l’Esprit de Dieu. Dans une lettre que l’apôtre Paul a écrite à l’une des Églises, celui-ci dit que le fruit de l’Esprit est la joie, la paix, la bonté, la bienveillance, la patience, ainsi que bien d’autres bonnes choses. L’Esprit de Dieu avait toutefois abandonné Saül. Soudain, plus personne ne pouvait vivre avec Saül. Il était devenu méchant et acariâtre. Il était rempli d’une haine inexplicable et se méfiait de tout. Sans aucune raison, il accusait les gens de choses affreuses et sortait de ses gonds pour des choses insignifiantes.

Chacun sait comment il est pénible de vivre avec quelqu’un qui a un esprit mauvais. Il arrive si souvent que les familles souffrent à cause de querelles, de disputes, de regards remplis de haine, de paroles mesquines proférées contre les uns et les autres. Ça devient rapidement très laid. Parfois, il semble vraiment que la méchanceté possède une puissance qui lui soit propre.

Cependant, dans le cas de Saül, c’était devenu chronique. Il était ignoble en permanence. Un esprit mauvais était entré en lui et soulevait les passions de sa nature humaine pécheresse. L’apôtre Paul a aussi parlé de cela : envie, cupidité, orgueil, jalousie, colère, soupçon, etc.

Toutes ces caractéristiques marquaient le rythme démoniaque de la vie de Saül, qui ne pouvait rien faire pour y mettre un terme. Il se méprisait à cause de cela. Il n’arrivait tout simplement pas à trouver la paix, à faire preuve de douceur ou de bonté. Il ne le pouvait pas parce que l’Esprit du Seigneur l’avait quitté. L’Esprit l’avait quitté parce qu’il avait si souvent péché contre Dieu. C’est ce que nous lisons dans les chapitres qui précèdent le passage mentionné au début de l’article.

3. David à Guibea←⤒🔗

Aristote n’a pas été le premier à parler de la puissance spirituelle ou éthique de la musique. C’était bien connu dans les temps anciens. Un des proches conseillers de Saül lui suggéra de trouver quelqu’un pouvant jouer de la harpe afin d’apaiser son âme et d’éloigner l’esprit mauvais. C’était un conseil très judicieux. Saül désirait tellement se sentir mieux!

Un jeune homme du nom de David, fils de Jessé, avait la réputation de bien jouer de la harpe. En 1 Samuel 16.13, nous apprenons que l’Esprit de Dieu s’était emparé de David. Par sa musique, il était capable d’éloigner les esprits mauvais. David a donc été convoqué et il est entré au service de Saül dans son palais de Guibea. Chaque fois que Saül se sentait particulièrement opprimé par sa propre nature pécheresse, parce qu’elle avait été éveillée par l’esprit mauvais, David venait briser le rythme endiablé du mal par sa musique bienfaisante. Saül était alors libéré de l’esprit mauvais. Comme ça faisait du bien lorsque la musique de David perçait les murs de rage et de haine qui enfermaient son âme, lui procurant un peu de paix!

4. Une musique qui nous rapproche de Dieu←⤒🔗

Lorsque David jouait de la harpe, les désirs mauvais de la nature pécheresse de Saül disparaissaient. Les esprits mauvais ne peuvent pas supporter la bonne musique. Ils ne peuvent plus, alors, maintenir chez la personne les sentiments de soupçon, de colère, de haine et d’envie qui leur permettent de contrôler son âme. Petit à petit, l’emprise des émotions pécheresses de Saül se relâchait. Une après l’autre, elles disparaissaient au moyen de la belle et merveilleuse mélodie produite par la harpe de David.

Ce n’était toutefois pas le salut. C’était seulement un soulagement passager de l’emprise des désirs pécheurs, et non l’élimination de ces désirs. Le salut vient briser les chaînes du péché pour que les esprits mauvais soient chassés de nos cœurs et que l’Esprit de Dieu puisse y vivre.

La musique ne sauve pas une personne. Seul Jésus-Christ peut le faire. Nous goûtons à son salut lorsque nous croyons en lui. La musique ne sauve pas, mais elle peut conduire une personne à la damnation. La nature pécheresse est toujours prête à prendre le contrôle de nos vies, et si une personne écoute de la musique qui offense Dieu, de la mauvaise musique, cette personne perdra alors le contrôle de sa vie tout comme Saül. Elle deviendra esclave de ses mauvais sentiments qui l’enchaîneront.

Réfléchissez à la musique que vous écoutez. Comprenez bien la vérité ancienne, la vérité biblique, selon laquelle la musique en elle-même peut être bonne ou mauvaise. Demandez-vous ensuite quelle sorte de musique vous écoutez, car à la vérité, tout comme la musique de David écartait les mauvais esprits en Saül, de même la mauvaise musique les réveille.