Le culte d'adoration - Une bénédiction hebdomadaire Comment profiter le plus possible du culte d’adoration
Le culte d'adoration - Une bénédiction hebdomadaire Comment profiter le plus possible du culte d’adoration
Rien ne saurait être plus loin de la vérité que la notion selon laquelle la majorité des personnes de l’assemblée ne font que s’asseoir sur les bancs alors que le prédicateur fait tout pendant la cérémonie du culte d’adoration public.
Il est bien évident qu’une seule personne devrait parler à la fois (1 Co 14.27), mais ça ne signifie pas que les autres sont libres de laisser leurs pensées vagabonder à leur guise. De quelle manière devrions-nous participer à la célébration lorsque nous nous assemblons en tant que peuple de l’alliance de Dieu, en particulier lors du jour qui a été mis à part pour commémorer la résurrection de Jésus-Christ, début de l’accomplissement de la nouvelle création?
Tout d’abord, nous participons. Le roi David a déclaré : « Je suis dans la joie quand on me dit : Allons à la maison de l’Éternel » (Ps 122.1). David n’était ni un prêtre ni un dirigeant religieux comme tel, mais il était un croyant et il se réjouissait de se retrouver parmi le peuple de Dieu.
Des siècles plus tard, nous retrouvons Néhémie, le gouverneur, paradant avec une des chorales lors de la cérémonie de dédicace des murs de Jérusalem (Né 12.38-40). Nous ne savons pas si Néhémie pouvait chanter sans chanter faux ou non, mais tout comme David, il était heureux d’être présent physiquement lors du culte d’adoration public. Leurs corps étaient présents parce que leurs cœurs étaient présents. C’étaient les faux adorateurs, au temps d’Amos, qui n’en pouvaient plus d’attendre que le sabbat finisse afin de pouvoir reprendre leurs affaires malhonnêtes (Am 8.5).
Daniel Rowland (important prédicateur du pays de Galles) avait l’habitude d’observer les chrétiens qui se rassemblaient pendant le réveil qui s’est déroulé au 18e siècle, au Pays de Galles. Il a dit : « Ils amenaient le ciel avec eux. » Un chrétien ne fait pas qu’aller à l’église, il vient prendre part. Il vient s’unir à l’Église qui se rassemble pour adorer, pour être encouragée et pour encourager, de même que pour grandir dans l’amour et en œuvres bonnes. Nous participons tous.
Deuxièmement, nous prions. Charles Spurgeon a dit un jour à son assemblée : « Que Dieu me vienne en aide si vous cessez de prier pour moi! Si cela arrivait un jour, faites-le-moi savoir et je devrai cesser de prêcher. » Telle est l’importance de la prière! Nous devons prier Dieu afin qu’il vienne nous rencontrer, que sa Parole nous parle, que nous soyons encouragés à continuer résolument à rechercher les choses éternelles et que notre amour pour Dieu et notre prochain augmente. Lorsque l’esprit de prière est absent, nous perdons de vue la signification réelle de la foi.
Moïse n’acceptait jamais d’aller où que ce soit sans avoir l’assurance que Dieu serait avec lui (Exode 33). C’est là l’attitude du croyant. C’est la présence même de Dieu que nous désirons d’abord et avant tout. Le Dr Martyn Lloyd-Jones a dit qu’il pouvait pardonner à peu près tout à un prédicateur dans la mesure où celui-ci lui avait permis de sentir la présence de Dieu. C’est là que la prière devient vitale.
Troisièmement, nous écoutons avec foi. La lettre aux Hébreux nous exhorte à persévérer et nous avertit — en faisant référence au peuple de l’alliance de Dieu dans l’Ancien Testament — que « la bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu’à eux, mais la parole qu’ils avaient écoutée ne leur servit de rien, car ceux qui l’entendirent ne la reçurent pas avec foi » (Hé 4.2). La foi, c’est d’abord et avant tout croire ce que Dieu dit. À l’époque d’Ézéchiel, Dieu s’est plaint du fait que le peuple écoutait le prophète de la même manière dont ils écoutaient un chanteur à la voix mélodieuse ou un musicien talentueux.
« Ils se rendent en foule auprès de toi, et mon peuple s’assied devant toi. Ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent pas en pratique, car ils agissent avec des paroles aimables à la bouche, alors que la cupidité mène leur cœur. Te voilà pour eux comme une aimable chanson : musique agréable et belle mélodie. Ils écoutent tes paroles, mais ils ne les mettent point en pratique » (Éz 33.31-32).
Une des principales caractéristiques de l’Église moderne est l’importance démesurée qui est mise sur le côté spectacle.
Le plus important n’est pas le messager, mais le contenu du message. L’apôtre Paul, par exemple, n’était pas un spécialiste de l’art oratoire dans le sens classique du terme, mais il était un messager passionné de l’Évangile du salut.
« Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas jugé bon de savoir autre chose parmi vous, sinon Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement; ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi ne soit pas fondée sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Co 2.1-5).
Lorsque nous nous rassemblons, nous ne venons pas assister à un spectacle, mais plutôt écouter « les oracles de Dieu » (1 Pi 4.11). Le prédicateur doit s’appliquer « à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement » (1 Tm 4.13). Il doit dispenser « avec droiture la parole de la vérité » (2 Tm 2.15).
Il est difficile de combiner un esprit de soumission et un esprit de discernement, mais nous devons essayer d’y parvenir. Nous devons nous asseoir humblement aux pieds de Jésus et écouter sa parole (Lc 10.38-42), mais nous devons aussi éprouver les esprits afin que le prédicateur humain ne puisse pas nous éloigner de la divine Parole. « Ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact » (Ac 17.11). « Mais examinez toutes choses, retenez ce qui est bon » (1 Th 5.21; voir 1 Jn 4.1).
En 1630, alors qu’il était encore stagiaire, John Livingstone, un missionnaire en Asie, a prêché dans l’Église de Shotts en Écosse, un lundi suivant la célébration de la sainte Cène. Livingstone était si nerveux qu’il en était presque rempli de crainte, mais il a prêché plus d’une heure sur Ézéchiel 36.25-26 :
« Je ferai sur vous l’aspersion d’une eau pure, et vous serez purifiés; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. »
Un réveil remarquable s’est produit et plus de cinq cents personnes ont dit s’être converties lors de ce sermon, et cela à une époque où la pratique de demander aux gens de s’avancer en réponse à un appel de conversion n’existait pas encore. Une semaine plus tard, Livingstone a prêché le même sermon à Irvine et rien ne s’est produit. En fait, il a été tellement découragé par ce dernier effort qu’on a dû beaucoup l’encourager pour le convaincre de prêcher le dimanche suivant.
Livingstone a appris ceci :
« J’ai découvert que ce n’était pas tant le nombre d’heures d’étude qui m’aidait à prêcher que la préparation de mon cœur à de bonnes dispositions; j’ai même parfois pensé que la soif de mes auditeurs m’aidait davantage que ma propre préparation. »
Nous ne sommes pas en contrôle. Nous devons tous participer, tous prier et porter attention à la Parole de Dieu, mais c’est la présence de l’Esprit de Dieu qui donne vie à notre adoration du Dieu vivant.