Exode 26 - La demeure de Dieu parmi son peuple est vraiment spéciale
Exode 26 - La demeure de Dieu parmi son peuple est vraiment spéciale
Exode 26.1-30
Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,
Où sommes-nous réunis aujourd’hui? Cette question peut vous paraître stupide. Évidemment, nous sommes réunis ici, dans ce lieu de culte. Quelle question! Oui, c’est vrai. Mais la Bible nous dit aussi que nous entrons dans la présence de Dieu. Nous sommes entrés au ciel. « Vous vous êtes approchés de la montagne de Sion et de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades d’anges » (Hé 12.22). Nous ne voyons pas cette réalité avec nos yeux. Nous entrons dans le sanctuaire céleste par la foi.
Nous poursuivons notre exploration de la tente de la rencontre. Dieu a montré à Moïse un modèle sur la montagne. Moïse a reçu l’ordre de construire une copie conforme, une réplique terrestre. Nous avons déjà examiné plusieurs objets rattachés au sanctuaire. Nous allons aujourd’hui admirer l’ensemble de la tente, le lieu saint et le lieu très saint. C’est un lieu bien spécial, une représentation visible des réalités célestes invisibles. Et pourtant, presque personne en Israël ne pouvait voir l’intérieur. Seuls les sacrificateurs entraient dans le lieu saint chaque jour et seul le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint une fois par année. Tous les autres : accès strictement interdit!
N’est-ce pas étonnant? Parmi les quelque deux millions d’Israélites réunis au Sinaï, puis traversant le désert en route vers la terre promise, presque personne n’a jamais contemplé de ses yeux ce lieu magnifique. Ils devaient se l’imaginer à partir de cette description dans le livre de l’Exode et à partir des commentaires des sacrificateurs. Dieu est invisible. Même les Israélites, qui avaient tous ces symboles visibles, devaient vivre par la foi et non par la vue. Oui, la demeure de Dieu parmi son peuple est vraiment spéciale.
1. L’utilité de cette demeure⤒🔗
La tente de la rencontre était remplie de symboles. L’autel de bronze symbolisait le pardon des péchés. L’autel d’or symbolisait les prières du peuple qui montent vers Dieu. Mais les détails ne sont pas tous symboliques. Il ne faut pas chercher une signification particulière dans chacune des agrafes ou des traverses. Plusieurs objets étaient simplement utiles ou nécessaires. Chaque objet avait sa fonction précise pour que toute la tente tienne ensemble. Les socles servaient à ancrer solidement la construction. Les couvertures étaient là pour protéger l’intérieur. La beauté fragile à l’intérieur devait être protégée des conditions climatiques du désert. Les traverses de bois étaient là pour tenir les planches ensemble. Les agrafes et les lacets étaient là pour fixer les tentures.
Même si tous les détails n’avaient pas une signification symbolique particulière, l’impression d’ensemble était très claire. La demeure de Dieu devait avoir des fondations solides, des murs qui se tiennent solidement et un bon toit pour être bien protégée. Toutes les parties devaient être agencées les unes aux autres pour former un tout. « Ainsi le tabernacle formera un tout » (Ex 26.6). « Tu assembleras ainsi la tente, qui formera un tout. » (Ex 26.11). En plus, la demeure de Dieu devait être portative. Il fallait être capable de la monter et la démonter facilement pour pouvoir la transporter dans le désert.
Dieu est venu habiter en permanence au milieu de son peuple. Israël était en route vers la terre promise. La demeure de Dieu devait être solide, durable, bien protégée et facilement transportable. Notre Dieu a vraiment le sens pratique. La tente devait être fonctionnelle. Elle devait servir un but : que Dieu habite en permanence au milieu de son peuple en voyage. Le Créateur du ciel et de la terre a bien voulu s’abaisser pour habiter au milieu de son peuple. Le Roi de gloire s’est adapté à leur situation pour pouvoir vraiment être leur Dieu, comme il l’avait promis.
Aujourd’hui, la tente de la rencontre est accomplie en Jésus-Christ. Nous n’avons plus ce tabernacle. Nous avons la pleine réalité. Le Fils de Dieu s’est abaissé. Il s’est adapté à notre situation humaine. « La Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité » (Jn 1.14). Jésus-Christ est le temple de Dieu. Il a pris notre chair pour servir au but qu’il se proposait : venir sur terre pour que Dieu habite parmi nous et pour accomplir notre rédemption par son sang. Quand le Christ est mort sur la croix pour nos péchés, il a tout accompli la signification des cérémonies au tabernacle. Quand il est ressuscité, il a reconstruit le temple de son corps. Quand il est monté au ciel, il est entré dans le vrai sanctuaire céleste pour nous garantir notre rédemption. Quand il a déversé son Esprit sur l’Église, il a fait de nous le temple du Saint-Esprit.
Le Seigneur Jésus lui-même est solide et inébranlable. Son corps ressuscité est incorruptible. Il est parfaitement protégé de toute intempérie. Et nous, son Église, nous sommes solidement fondés sur l’enseignement des apôtres et des prophètes. Nous sommes protégés des tempêtes par la main du bon Berger. Nous formons un corps avec plusieurs membres. Chaque membre a une fonction précise dans le corps. Chaque partie du temple spirituel de Dieu a son utilité et toutes les parties se rattachent les unes aux autres. Dieu a vraiment le sens pratique. Nous devrions développer dans l’Église ce sens pratique, pour que chacun des membres soit le plus utile possible au service de Dieu et de son Église. Quelle est la meilleure place pour chacun? Quels dons spirituels le Saint-Esprit vous a-t-il donnés et comment les mettez-vous à profit dans l’Église? Comment pouvons-nous être plus utiles et plus efficaces ensemble dans la construction de son Église?
Le grand avantage du nouveau temple, c’est qu’il est portatif, lui aussi. Partout où nous allons, le Saint-Esprit nous accompagne. Partout où les chrétiens habitent sur la terre, ils sont le temple de Dieu, l’habitation de Dieu en Esprit. Son temple est parfaitement fonctionnel. Il sert très bien au but que Dieu s’est proposé : Habiter parmi nous pendant tout notre voyage sur cette terre. La demeure de Dieu parmi nous est vraiment spéciale!
2. La beauté de cette demeure←⤒🔗
Vue de l’extérieur, la tente de la rencontre n’avait rien de bien spécial, excepté bien sûr au-dessus d’elle la colonne de nuée qui paraissait le jour et la colonne de feu qui flamboyait la nuit. Pour le reste, elle était recouverte de peaux d’animaux. Elle était de couleur gris-brun, comme toutes les autres tentes dans le campement d’Israël. Mais quand on pénétrait à l’intérieur, pour ceux qui avaient ce privilège, là, on s’apercevait que la demeure de Dieu était vraiment spéciale, unique au monde. Elle n’était pas seulement utile et fonctionnelle. Elle était très belle. Pourquoi se payer le luxe d’avoir des socles en argent? On aurait pu se contenter de socles en bronze. Pourquoi des tentures avec des couleurs magnifiques? Pourquoi des lacets violets, des agrafes en or? Pourquoi des murs entièrement recouverts d’or? Le bois d’acacia suffisait pour la solidité. Pour la brillance, le bronze aurait suffi et aurait été même plus solide que l’or.
De toute façon, presque personne en Israël n’avait le droit d’entrer pour admirer toute cette splendeur. Même les sacrificateurs étaient trop occupés à mettre de l’huile dans les lampes, du pain sur la table, de l’encens sur l’autel d’or et du sang sur le coffre de l’alliance. Ils remarquaient sûrement sa beauté intérieure, mais n’avaient pas tellement le temps de contempler toute sa beauté. Et pourtant, cette beauté était bien réelle, elle était éclatante, elle était admirable. Une beauté qui reflétait la beauté du ciel même. Une beauté qui était la réplique du sanctuaire céleste, le modèle que Moïse avait vu sur la montagne. Le verset 1 précise que Dieu a donné l’ordre à Moïse de broder sur les tentures de couleur « des chérubins que tu feras avec art ». On a utilisé des matériaux terrestres parmi les plus beaux pour faire la représentation visuelle de la beauté céleste.
Dieu n’a pas seulement le sens pratique, il a aussi le sens esthétique. Il ne fait pas seulement des choses utiles et fonctionnelles. Il fait des choses très belles. Il est lui-même rempli de beauté. Il est invisible, certainement. Aucun œil ne peut le voir. Mais il est rempli d’éclat et de splendeur admirable. « L’éclat et la magnificence sont devant sa face, la puissance et la splendeur dans son sanctuaire » (Ps 96.6). « Je dirai la splendeur glorieuse de ta majesté; je chanterai tes merveilles » (Ps 145.5, Segond 1910).
Aujourd’hui, plusieurs s’imaginent que l’art et la beauté c’est quelque chose de purement subjectif, qui dépend entièrement de l’appréciation de celui qui regarde. La beauté serait seulement en fonction du goût de chacun. Bien sûr, nous avons chacun notre appréciation qui peut varier, mais il y a quelque chose d’objectif et d’absolu dans la beauté. Personne, sur le bord de l’océan, en regardant un spectaculaire coucher de soleil, ne va dire : « C’est dégoûtant, comme c’est laid et affreux! » Dieu a mis dans nos cœurs un sens de la beauté. Mais la beauté elle-même vient de Dieu, qui est l’Artiste par excellence. « Son action est éclat et magnificence » (Ps 111.3). Ses œuvres ne sont pas seulement utiles, elles sont vraiment belles et dignes de notre plus grande admiration.
Cela veut dire que nous, ses enfants, nous sommes appelés à cultiver l’esthétique. Pas seulement faire des choses utiles et fonctionnelles, mais aussi nous appliquer à faire des choses belles. C’est vrai aussi pour notre lieu de culte, l’endroit où nous nous rassemblons sur terre pour adorer Dieu. Je ne suis pas en train de dire que nous devrions dessiner des chérubins sur les murs, ni mettre des tentures de toutes sortes de couleurs, ni recouvrir tous nos murs d’or pur. Mais quand même, nous devrions faire en sorte que ce lieu de culte soit beau, plus beau peut-être qu’il ne l’est maintenant.
Mais attention! Il ne faut surtout pas essayer de reproduire la beauté du sanctuaire céleste. C’est ce qu’on a essayé de faire au Moyen-Âge dans les grandes cathédrales. On a dessiné des chérubins sur les murs et les plafonds, on a mis plein de dorure partout. On a voulu représenter le ciel sur terre. Il ne faut surtout pas chercher à reproduire le ciel sur nos murs et sur nos plafonds. Jésus-Christ a pleinement accompli la beauté de l’ancien tabernacle. Le prophète Ésaïe a dit que le Serviteur souffrant n’avait ni éclat ni beauté (És 53.2). Quand Jésus souffrait sur la croix, son apparence n’avait rien de beau pour attirer les regards. Et pourtant, il y a une beauté dans son humiliation, la beauté de l’amour et de la grâce de Dieu. Et puis, quand le Seigneur Jésus est ressuscité, son corps est devenu glorieux, plein de splendeur. Les trois disciples sur la montagne de la transfiguration avaient déjà entrevu sa splendeur à venir. Quand il est monté au ciel, il est entré dans la gloire de son Père, dans le magnifique sanctuaire céleste.
Et aujourd’hui, Jésus-Christ nous donne son Saint-Esprit. Nous sommes le temple de Dieu. Une demeure qui doit être belle et très spéciale pour Dieu. Je ne parle pas de la beauté de nos vêtements ni de l’apparence du visage. Je parle de cette beauté intérieure invisible, l’œuvre de transformation puissante et profonde dans nos cœurs. La ressemblance avec Jésus-Christ, son amour, sa compassion, son humilité. Percevons-nous la beauté du Seigneur Jésus? Nous ne voyons pas la beauté de notre Sauveur avec nos yeux. Cela demande un acte de foi. Mais un jour, nous verrons sa gloire et sa splendeur. Nous verrons la Jérusalem céleste, l’Épouse du Seigneur, descendre du ciel, toute belle et parée pour son Époux. D’après Apocalypse 21, les murs de la nouvelle Jérusalem ne seront pas seulement plaqués d’or, ils seront entièrement d’or pur, et son éclat sera celui d’une pierre précieuse. Toutes ces images de l’Apocalypse symbolisent la beauté parfaite de l’Église glorifiée. Le tabernacle était une faible et pâle lueur, comparée à la splendeur à venir.
3. La sainteté de cette demeure←⤒🔗
La beauté du tabernacle n’est pas celle d’une galerie d’art. La beauté des socles, des murs, des tentures, des chérubins n’est pas là pour être exposée à la vue de tout le monde. « Venez, vous les Égyptiens, les Babyloniens ou les Cananéens, venez admirer ces œuvres d’art. » Non, pas du tout! Nous ne sommes pas dans un musée d’œuvres d’art chinois ou égyptien. Nous sommes dans la maison de Dieu. Même le peuple saint d’Israël n’était pas autorisé à voir. La tente était divisée en deux. La première partie s’appelait « le lieu saint ». La deuxième s’appelait « le Saint des saints ». C’est le superlatif qui veut dire : « l’endroit le plus saint au monde ». Saint, séparé, mis à part, inaccessible aux pécheurs. La demeure de Dieu n’est pas une galerie d’art, c’est la demeure de Dieu parmi son peuple. Il est le Dieu saint, pur et sans péché. C’est lui qui habite cette maison. La tente de la rencontre était un reflet de la sainteté de Dieu.
L’extérieur était d’apparence ordinaire, en peaux d’animaux. L’intérieur était magnifique. Il y avait même une progression à l’intérieur. Les socles en bronze à l’entrée (verset 37), les socles en argent tout autour. Pas de chérubins à l’entrée, des chérubins plus loin, sur les tentures, sur le voile et même deux gros chérubins en or sur l’arche de l’alliance. Plus la densité des chérubins augmentait, plus on s’approchait de la majesté de Dieu. Les dessins des chérubins n’étaient pas simplement décoratifs.
La dernière fois qu’on a entendu parler des chérubins dans la Bible, c’est en Genèse 3.24 : « Après avoir chassé l’homme, il mit à demeure à l’est du jardin d’Éden, les chérubins et la flamme de l’épée qui tournoie, pour garder le chemin de l’arbre de la vie. » L’homme a péché, il s’est révolté contre son Créateur. Désormais, accès interdit au jardin et à l’arbre de vie. Les chérubins étaient les gardiens attitrés pour en bloquer l’accès. Les dessins des chérubins dans la tente étaient là pour lancer un message très clair : « Attention! Attention! Sainteté à l’Éternel! Accès strictement interdit! Toute personne non autorisée doit être bloquée et mise à mort. »
Mais alors, comment entrer? Comment puis-je entrer dans la présence de Dieu, moi qui suis pécheur? Les anges de Dieu puissants, purs et parfaits vont m’en empêcher. Heureusement, les sacrificateurs entraient dans le lieu saint au nom du peuple de l’alliance. Heureusement, le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint avec le sang du sacrifice. Dieu lui-même les avait nommés à cette fonction. Heureusement, Jésus-Christ, notre souverain Sacrificateur, est entré dans le sanctuaire céleste avec son propre sang. Il nous a ouvert l’accès du ciel. Il nous a lavés de nos péchés. Il nous a donné son Esprit Saint. Il nous a acquis un salut éternel. Venez avec assurance! Venons dans sa présence! Approchons-nous du trône de la grâce! Le chemin est étroit et resserré, mais il est ouvert.
Aujourd’hui, Dieu possède encore un temple sur la terre. L’Église est le temple du Saint-Esprit. La demeure de Dieu est vraiment spéciale. Pas parce que nous sommes spéciaux, mais parce que le Saint-Esprit qui habite en nous est spécial. Il est saint! Attention! Attention! Sainteté à l’Éternel!
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu’un détruit [ou vient corrompre] le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes » (1 Co 3.16-17).
Dieu protège son temple, son Église. Nous devons aussi la protéger de la corruption morale.
« Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu » (1 Co 6.19-20).
Nous ne pouvons pas faire n’importe quoi avec notre corps et avec nos pensées. C’est le temple de Dieu, la demeure toute spéciale de Dieu. Il faut protéger cette demeure contre la pollution du péché.
« Ne formez pas avec les incroyants un attelage disparate. Car quelle association y a-t-il entre la justice et l’iniquité? […] Quel contrat d’alliance entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le peuple du Dieu vivant » (2 Co 6.14).
Nous avons la responsabilité de conserver le temple de Dieu saint. Ne pas nous associer avec ceux qui adorent des idoles. Garder l’intégrité de l’Église pour qu’elle soit sainte pour Dieu. Simplement servir Dieu comme il nous dit dans sa Parole et lui faire confiance pour le reste.
Oui, la demeure de Dieu parmi nous est vraiment spéciale. Dieu nous demande de le reconnaître et de l’admirer avec les yeux de la foi. Nous devons faire tous nos efforts, avec la force de Dieu et par son Esprit Saint, pour la garder spéciale, utile au service de Dieu, belle aux yeux de Dieu et sainte pour Dieu. Amen.