Étude biblique sur Romains 15.14-33 - Corrigé
Étude biblique sur Romains 15.14-33 - Corrigé
Le ministère de Paul envers les païens, sa politique et ses projets (Romains 15.14-33)⤒🔗
1. Paul entame maintenant la conclusion de cette lettre. Ayant parfois réprimandé avec sévérité les chrétiens de Rome dans certains passages précédents, que fait-il ici?
Précédemment (14.4), il a dit de manière directe une vérité que les faibles n’étaient jusque là pas parvenus à comprendre. Mais il ne voulait pas que ce soit mal interprété, comme si cela impliquait qu’ils avaient une valeur moindre. Donc dans ce passage il loue leurs vertus.
2. Quelle est la leçon à retenir ici de l’exemple que Paul donne de paroles courageuses?
L’honneur de Dieu doit toujours venir en premier, sa vérité ne doit donc pas être censurée. Cependant, la manière dont nous nous y prenons est également importante.
3. Que nous enseigne le verset 15 sur la répétition dans cette œuvre? (Paul évoque encore sa « hardiesse ».)
Paul ne dit pas qu’il a de plus en plus de hardiesse, il dit plutôt : « À certains égards, je vous ai écrit avec une sorte de hardiesse », c’est-à-dire avec une hardiesse modérée. Notre hardiesse doit être tempérée par l’amour. Ce n’est pas seulement ce que nous disons qui doit l’être, mais aussi comment nous le disons.
4. Le mot grec λειτουργουντα (leitourgounta) est un mot tiré du contexte et des usages du temple. Qu’est-ce que cela nous enseigne concernant la relation entre l’Église et le Temple?
Le terme signifie « servir en tant que prêtre » (seulement dans le Nouveau Testament). Le ministère de l’Évangile est donc conçu d’après le modèle d’une offrande faite par un prêtre.
5. Dans ce « ministère du temple », que présente Paul comme « offrande » à Dieu?
« Les païens convertis à la foi de l’Évangile sont considérés comme… [une offrande] présentée à Dieu » (John Murray).
6. Comment de telles « offrandes » peuvent-elles être acceptables aux yeux de Dieu?
Par l’œuvre de renouvellement du Saint-Esprit qui agit à travers la régénération (ce qui aboutit à la conversion), la justification, l’adoption et la sanctification!
7. De quoi Paul se « glorifie » -t-il?
Du fait que « l’Évangile triomphe », ce qui fut « atteint par son instrumentalisation » (John Murray). (Ce n’est pas un objectif que Paul atteignit par l’Esprit, mais que Christ atteignit par lui.)
8. Quelle est la raison particulièrement pour laquelle Paul fut capable de produire des signes et des prodiges (v. 19-20)?
Cela témoignait de son rôle d’apôtre (« pour amener les païens à l’obéissance ») et du fait que son travail consistait à poser les fondations, d’où la « cessation » de ces signes et prodiges. Tous les ouvriers ultérieurs, donnés par le Seigneur, doivent bâtir sur cette fondation (voir 1 Co 3).
9. Lorsque Paul dit : « c’est ce qui m’a souvent empêché d’aller chez vous » au verset 22, que veut-il dire?
Qu’il ne pouvait pas venir plus tôt parce que ce travail, qui consistait à poser des fondations, n’était pas encore fini dans les parties de l’Empire romain dans lesquelles il travaillait.
10. Qu’est-ce que ces versets 22 à 25 nous enseignent quant à la stratégie de Paul?
(1) Qu’il en avait une! (2) Qu’il s’y tenait. (3) Qu’elle était d’une très grande portée (voir Mt 28.18-20). Notez ici le danger qui consiste à essayer de faire de la providence de Dieu la règle dans notre pratique.
11. Que nous apprend le verset 26 concernant l’unité de l’Église apostolique?
Que l’on reconnaissait depuis le début l’importance de vivre et de manifester cette unité.
12. Comment faudrait-il appliquer ce principe de nos jours?
L’article 26.1 de la Confession de foi de Westminster dit ceci : « Tous les saints qui sont unis à Jésus-Christ, leur chef, par son Esprit et par la foi, ont communion avec lui en sa grâce, ses souffrances, sa mort, sa résurrection et sa gloire, et, étant unis les uns aux autres dans l’amour, ils se communiquent leurs dons et grâces, et ils sont dans l’obligation d’accomplir ces devoirs, publics et privés qui contribuent à leur bien mutuel, tant dans l’homme intérieur que dans l’homme extérieur. »
13. Que nous enseigne le principe affirmé au verset 27 sur notre responsabilité dans l’Église aujourd’hui?
Nous ne devons jamais oublier notre dette pour les bienfaits reçus de la nation de l’alliance divine de l’Ancien Testament. (Pensons par exemple aux réformés en Hollande pendant la Deuxième Guerre mondiale qui ont caché et protégé des juifs devant la menace allemande.)
14. De quoi le ministère de la miséricorde est-il « le fruit » ou « les produits » (v. 28)?
Il est le fruit d’une bonne compréhension de l’histoire de la rédemption.
15. Lorsque Paul affirme qu’il « scellera ce fruit » (traduit par « les produits de la collecte une fois remis », v. 28), que veut-il dire?
Le fruit c’est la contribution des païens aux besoins des croyants juifs en Palestine. Le fait que les païens de cette époque ont fait cette contribution a « scellé » (a attesté de) leur reconnaissance vis-à-vis de ces croyants juifs.
16. Pourquoi croyez-vous que Paul pouvait être sûr que lorsqu’il arriverait enfin à Rome [s’il y arrivait], ce serait « avec une pleine bénédiction de Christ » (v. 29)?
Il était absolument certain que son ministère et sa tâche lui avaient été attribués par Dieu, il était donc certain que Dieu rendrait son ministère fécond.
17. Personne ne croyait en la souveraineté de Dieu plus fermement que Paul (Dieu « opère tout selon la décision de sa volonté », Ép 1.11). Néanmoins, qu’est-ce que Paul incite les chrétiens de Rome à faire? Que peut-on apprendre de cela?
Il les incite à œuvrer avec lui par leurs prières. De telles prières sont un moyen voulu par Dieu pour l’avancement de l’Évangile (en protégeant Paul et en garantissant la réceptivité de l’Évangile!).
18. Comment Paul combine-t-il les deux idées au verset 32?
Paul fait référence à la volonté souveraine de Dieu, mais il dit aussi que c’est au moyen de ces choses que les croyants de Rome et lui-même aboutiront à la joie et la paix.
19. Pourquoi croyez-vous que Paul conclut habituellement ses lettres en exprimant un désir de paix?
Parce que c’est la bénédiction ultime (« la paix qui surpasse toute intelligence »).