Psaume 129 - La délivrance du pèlerin
Psaume 129 - La délivrance du pèlerin
« Cantique des montées. Souvent ils m’ont attaqué dès ma jeunesse, — qu’Israël le dise! — souvent ils m’ont attaqué dès ma jeunesse, mais ils ne l’ont pas emporté sur moi. Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé de longs sillons. L’Éternel est juste : Il a détaché les cordes des méchants. Qu’ils soient honteux et qu’ils reculent, tous ceux qui ont de la haine pour Sion! Qu’ils soient comme l’herbe des toits, qui sèche avant qu’on l’arrache! Le moissonneur n’en remplit pas sa main, ni le lieur de gerbes sa poche, et les passants ne disent pas : Que la bénédiction de l’Éternel soit sur vous! Nous vous bénissons au nom de l’Éternel! »
Psaume 129
Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,
Le voyage du pèlerin n’est pas de tout repos. Oui, nous marchons avec joie vers la nouvelle Jérusalem. Le Seigneur nous bénit de tant de bénédictions. Le Psaume 128 nous a présenté les bénédictions du pèlerin. Cependant, le pèlerin du Seigneur vit aussi des combats. Des ennemis se dressent contre l’Église et lui veulent du mal. Ces ennemis sont puissants et féroces. Réussiront-ils à détruire l’Église du Seigneur? Quel sort est réservé aux méchants? Le Seigneur est juste. Il a déjà délivré son peuple. Il délivrera encore. Le pèlerin peut marcher le cœur reconnaissant et le cœur confiant. Le Psaume 129 nous annonce la délivrance du pèlerin. Le Psaume se divise en deux parties :
1. La délivrance passée est célébrée (Ps 129.1-4)⤒🔗
Le pèlerin rappelle à sa mémoire des souvenirs douloureux. « Souvent ils m’ont attaqué dès ma jeunesse » (Ps 129.1). Le psalmiste parle d’une façon très personnelle, mais en fait, il raconte toute l’histoire d’Israël. Le chef de chorale entonne la première strophe et invite toute l’assemblée à répondre après lui. « Souvent ils m’ont attaqué dès ma jeunesse, qu’Israël le dise! — souvent ils m’ont attaqué dès ma jeunesse » (Ps 129.1-2). Tout Israël doit le répéter parce que tout Israël a été attaqué dès sa jeunesse.
À quand remonte la jeunesse d’Israël? Au moment où Dieu l’a fait sortir d’Égypte. « Quand Israël était jeune, je l’aimais, et j’ai appelé mon fils hors d’Égypte » (Os 11.1). Dès sa jeunesse, en Égypte, le peuple de Dieu a été durement opprimé par les Égyptiens. Mais Dieu les a délivrés! Plus tard, Israël a subi les attaques d’autres ennemis, pas seulement de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur. Pourquoi ont-ils tourné en rond dans le désert pendant 40 ans? À cause de leurs péchés. Le péché est un ennemi redoutable qui se cache dans nos cœurs et qui nous attaque durement. Et puis, bien sûr, l’ennemi le plus redoutable, c’est le diable. Depuis l’entrée du péché dans le monde, Dieu a promis qu’un Sauveur viendrait écraser la tête du serpent (Gn 3.15). Entre-temps, Dieu annonce un grand conflit entre le diable et la descendance de la femme. Israël a toujours été au milieu de ce grand conflit. « Souvent ils m’ont attaqué dès ma jeunesse, qu’Israël le dise! » (Ps 129.1). Les attaques ont continué. Pendant la période des Juges, souvenez-vous, les Philistins et les Madianites les ont attaqués. Durant l’époque des rois, rappelez-vous, les Assyriens, les Babyloniens et d’autres encore les ont attaqués. Des attaques de l’extérieur, mais aussi des attaques de l’intérieur.
Pourquoi ces ennemis sont-ils venus les attaquer? Souvent, c’était parce que Dieu les châtiait à cause de leurs révoltes. Le péché est un ennemi à l’intérieur de nos murs. Satan aussi voulait les détruire pour empêcher que la promesse du Sauveur s’accomplisse. Oui, souvent, ils m’ont attaqué, tous ces ennemis! Le Psaume 129 aidait les pèlerins à prendre conscience que chacun d’eux était personnellement impliqué dans ce combat.
Mais pourquoi rappeler ces souvenirs douloureux? Pour se souvenir des délivrances du Seigneur. « Mais ils ne l’ont pas emporté sur moi » (Ps 129.2). N’est-ce pas étonnant? Après toutes ces attaques, le peuple de Dieu aurait dû être anéanti. Mais non! Il a survécu. C’étaient des survivants! Les ennemis ne l’ont pas emporté sur moi. Les Égyptiens, les Philistins, les Madianites, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Romains, les nombreux péchés d’Israël, ses révoltes, ses murmures, ses idolâtries, ses injustices, Satan lui-même, tous ces ennemis terribles nous ont affligés, mais ils n’ont pas gagné. « Ils ne l’ont pas emporté sur moi. » Chaque pèlerin devait s’identifier personnellement à cette délivrance. Chacun devait pouvoir dire : « Moi aussi, le Seigneur m’a délivré. » Pourquoi? Pour susciter la reconnaissance dans le cœur de chaque fidèle.
Les attaques étaient féroces. « Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé de longs sillons » (Ps 129.3). La charrue est passée sur le dos d’Israël. Ils ont labouré mon dos. Ils ont déchiré ma chair. Le dos d’Israël a été taillé d’incisions longues et profondes. C’est l’image des dures afflictions du peuple de Dieu. C’est le résumé de toute l’histoire d’Israël. Chaque pèlerin est appelé à s’identifier à cette expérience douloureuse.
Les ennemis ne sont pas tendres. Ils veulent la destruction de l’Église. Ils veulent ma destruction. Mais « l’Éternel est juste : Il a détaché les cordes des méchants » (Ps 129.4). Oui, l’Éternel est juste! Réjouissons-nous! Les ennemis sont injustes, mais Dieu, lui, est toujours juste dans sa façon de traiter son peuple. Il est juste même dans leurs souffrances. Il est juste aussi pour les libérer de leurs souffrances. Le Seigneur est juste parce qu’il est fidèle à sa promesse. « Il a détaché les cordes des méchants. » Il a coupé le câble qui rattachait la charrue aux bœufs. La charrue ne creuse plus de sillons. Il a coupé la corde qui gardait Israël prisonnier. Ils sont libres! Oui, l’Éternel est juste pour délivrer son peuple de ses ennemis. Il est juste pour me délivrer.
Jésus a probablement chanté le Psaume 129. Chaque année, Jésus s’est rendu à Jérusalem pour célébrer les trois fêtes annuelles avec les autres pèlerins (la fête de la Pâque avec la fête des pains sans levain, la fête des semaines ou des prémices de la moisson, la fête des huttes ou des récoltes, Ex 23.14-17; Lv 23; Dt 16.1-16). Ces paroles, dans sa bouche, ont pris un sens très profond. « Souvent ils m’ont attaqué dès ma jeunesse, que Jésus le dise! — souvent ils m’ont attaqué dès ma jeunesse, mais ils ne l’ont pas emporté sur moi » (Ps 129.1-2).
Dès sa jeunesse, Hérode est venu l’attaquer. Tout au long de sa vie, Jésus a subi les pires attaques. La dernière fois qu’il est monté à Jérusalem, il savait ce qui l’attendait. Il pouvait dire et chanter avec émotion : « Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé de longs sillons » (Ps 129.3). Le fouet des soldats romains est venu frapper son dos. Au bout du fouet, on attachait un morceau de métal ou un os pointu pour déchirer la peau et pour creuser des sillons dans la chair. Le Psaume 129 est devenu pour Jésus un chant très personnel qui résumait la douleur de toute sa vie. Qui étaient ses ennemis? Hérode, Pilate, les Romains, les Juifs, les chefs religieux, la foule entière. Ils l’ont tous crucifié. Le diable en personne est venu l’attaquer férocement. Mais quels étaient encore ses ennemis qui l’ont crucifié? Nous-mêmes, nous étions là, nous aussi, avec nos péchés! Son dos a été labouré à cause de nos péchés. Nous méritions des souffrances éternelles, c’est lui qui les a subies à notre place. « C’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (És 53.5).
Jésus pouvait dire, cependant, avec joie : « mais ils ne l’ont pas emporté sur moi ». Oui, Jésus est mort à cause de mes péchés, mais dans sa mort même, il a remporté la victoire. Jésus n’est pas resté dans le tombeau. Il est ressuscité! L’Éternel est juste! Il a détaché les cordes des méchants! Dieu a délivré son Fils de tous ses ennemis. Jésus est victorieux! Il est vivant aujourd’hui pour nous faire marcher avec joie sur la route du pèlerin. Soyons reconnaissants! Il nous conduit par sa Parole et par son Esprit vers la nouvelle Jérusalem.
Alors, à notre tour, nous redirons : « Souvent ils m’ont attaqué dès ma jeunesse, que l’Église le dise! » Ces paroles doivent devenir personnelles pour chacun de nous. Jésus a dit : « Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, moi, j’ai vaincu le monde » (Jn 16.33). Paul ajoute : « C’est par de nombreuses tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu » (Ac 14.22). Des tribulations, des épreuves, des souffrances, des combats, des persécutions, des ennemis de toutes sortes qui cherchent à détruire l’Église. Voilà un bon résumé de l’histoire de l’Église. C’est le programme de notre vie. À notre tour, nous pouvons dire : « mais ils ne l’ont pas emporté sur moi ». Une parole personnelle. Chacun de nous devrait pouvoir dire : « C’est moi que Jésus est venu délivrer. »
Les ennemis du chrétien sont redoutables : les persécutions en Corée du Nord et dans plusieurs pays dans le monde, la sécularisation qui progresse, les évolutionnistes qui deviennent plus agressifs, les musulmans qui se multiplient, les médias qui font mauvaise presse aux chrétiens. Des ennemis extérieurs, mais aussi des ennemis intérieurs, nos propres péchés qui nous attaquent inlassablement. Nos péchés qui viennent labourer notre dos comme une charrue et qui nous déchirent. Des ennemis spirituels, le diable et les démons avec leurs flèches enflammées. Tous ces ennemis détestent et oppriment les chrétiens. Mais « l’Éternel est juste, il a détaché la corde des méchants ». Il nous a délivrés en Jésus-Christ! Nous sommes libérés! Nous sommes des survivants! Soyons reconnaissants! Dieu est juste, il est fidèle à son alliance.
Le pèlerin, donc, regarde en arrière. Il se souvient des afflictions d’autrefois et célèbre la délivrance passée. Le pèlerin regarde aussi en avant, il espère la délivrance à venir.
2. La délivrance à venir est espérée (Ps 129.5-8)←⤒🔗
Les versets 5 à 8 peuvent être compris comme une prière ou comme une promesse. Dans les versets précédents, les verbes étaient au passé. Maintenant, les verbes sont au futur. Il est possible de traduire comme dans la Bible à la Colombe : « Qu’ils soient honteux et qu’ils reculent. […] Qu’ils soient comme l’herbe des toits. » C’est alors l’expression d’une prière pour la défaite des ennemis. Il est également possible de traduire : « Ils seront honteux et ils reculeront. […] Ils seront comme l’herbe des toits. » C’est alors l’expression d’une promesse qui annonce leur défaite certaine. Une prière ou une promesse. Les deux traductions sont correctes. L’idée principale demeure sensiblement la même. Dieu, dans sa justice, jugera ses ennemis, il les renversera, c’est promis, c’est certain. Et parce qu’il l’a promis, nous prions pour que vienne son jugement. Cette promesse ou cette prière contient quatre éléments.
Premièrement, les ennemis d’Israël vont échouer. « Qu’ils soient honteux et qu’ils reculent, tous ceux qui ont de la haine pour Sion! » (Ps 129.5). Les ennemis ont de grandes prétentions. Ils se pensent forts. Ils pensent pouvoir malmener l’Église comme ils veulent. Dieu va toutefois les mettre en échec. Ils auront honte et seront obligés de reculer.
Deuxièmement, les ennemis d’Israël seront éphémères. Ils ne dureront pas longtemps. « Qu’ils soient comme l’herbe des toits, qui sèche avant qu’on l’arrache! » (Ps 129.6). À cette époque, les maisons avaient des toits plats. Des mottes de terre s’accumulaient à certains endroits et permettaient aux graines de germer. L’herbe commençait à pousser, mais aussitôt le soleil venait la sécher. C’est ce qui arrivera à tous ceux qui détestent Sion et qui ont de la haine pour Dieu et pour son plan.
Troisièmement, leurs œuvres seront stériles. Ils ne porteront aucun fruit. « Le moissonneur n’en remplit pas sa main ni le lieur de gerbes sa poche » (Ps 129.7). Normalement, le moissonneur s’en va au champ et remplit sa main de belles gerbes. Un autre vient pour attacher les gerbes ensemble. Eh bien, cela n’arrivera pas aux ennemis d’Israël!
Quatrièmement, ils ne seront pas bénis, ni eux ni leurs œuvres. « Et les passants ne disent pas : Que la bénédiction de l’Éternel soit sur vous! Nous vous bénissons au nom de l’Éternel! » (Ps 129.8). À cette époque, au temps des moissons, c’était la coutume, en Israël, de se bénir mutuellement. « Voici que Booz vint de Bethléem et dit aux moissonneurs : Que l’Éternel soit avec vous! Ils lui répondirent : Que l’Éternel te bénisse! » (Rt 2.4). Pour les méchants, cela n’arrivera pas. Que les méchants ne reçoivent pas cette bénédiction! Que personne ne souhaite la bénédiction de Dieu sur eux! Qu’ils soient mis en échec, qu’ils soient éphémères, que leurs œuvres soient stériles et que la bénédiction ne repose pas sur eux! C’est la prière du pèlerin. C’est la promesse qui lui donne une pleine espérance.
Certains diront peut-être que le Psaume 129 n’a pas l’air très chrétien. Prier pour la défaite des ennemis? Espérer leur défaite? Ne sommes-nous pas, au contraire, appelés à aimer notre prochain? Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’une vengeance personnelle. La Bible nous interdit de nous venger nous-mêmes. La vengeance appartient à l’Éternel. Il faut laisser Dieu exercer lui-même son jugement. Nous sommes appelés à aimer notre prochain, certainement. Le Seigneur nous demande de présenter l’autre joue et de répondre au mal par le bien. Mais le Seigneur nous enseigne aussi à prier : « Que ton règne vienne ». Que faut-il pour que le règne de Dieu vienne? Il faut absolument que les ennemis qui s’opposent à son règne soient vaincus, qu’ils soient honteux, qu’ils reculent, que leurs vies soient éphémères, que leurs œuvres soient stériles, qu’ils ne soient pas bénis, mais au contraire qu’ils soient maudits. C’est Dieu lui-même, dans sa Parole, qui annonce des bénédictions et des malédictions. Il est juste et fidèle, il accomplira toute sa Parole pour que son règne vienne. Nous sommes appelés à compter sur cette promesse. Nous sommes appelés à prier pour que toute sa volonté s’accomplisse, incluant le jugement des méchants.
Jésus lui-même a promis qu’un jour son jugement viendrait. Il l’a promis dans des termes encore bien plus forts que le Psaume 129. Jésus lui-même répondra à cette prière de son peuple. Il accomplira sa promesse. Nous devons laisser entre ses mains le soin d’accomplir son jugement à sa façon.
Par exemple, en Actes 12, le roi Hérode maltraitait les chrétiens. Il a fait mourir Jacques. Il a fait mettre en prison l’apôtre Pierre. Les frères ont prié pour la délivrance. Quel a été le résultat? Hérode est mort, rongé par les vers, parce qu’il n’avait pas donné gloire à Dieu. Hérode a reculé, il a été honteux, sa vie a été éphémère, ses œuvres stériles, il a été maudit par Dieu. Autre exemple, en Actes 9, Saul de Tarse persécutait l’Église, il approuvait le meurtre d’Étienne, il se préparait à faire mourir beaucoup d’autres chrétiens. Et qu’est-il arrivé? Jésus est apparu à Saul et il a fait de lui l’apôtre Paul. Saul a reculé, il a été honteux, ses œuvres mauvaises ont été éphémères et stériles, et Dieu a fait de lui un apôtre puissant pour propager l’Évangile partout dans l’Empire romain. Jésus accomplit son jugement comme il veut. Il a délivré son Église par la mort d’Hérode, il a aussi délivré son Église par la conversion de Paul. Quand nous prions « Que ton règne vienne, renverse tes ennemis, fais reculer ceux qui détestent Sion », nous laissons entre les mains du Seigneur le soin de faire venir son règne comme il veut, soit par des châtiments, soit par des conversions.
Mais n’oublions pas que nos ennemis ne sont pas seulement des personnes. Notre grand ennemi, c’est le péché. Notre pire ennemi, c’est le diable. Nous prions « Délivre-nous du mal, délivre-nous du Malin ». Nous ne souhaitons aucun bien, ni à nos péchés ni au diable. Que mes péchés soient éphémères, qu’ils cessent de porter tous ces mauvais fruits dans ma vie, que mes péchés soient renversés par ta puissance. Que le diable soit honteux. Que les œuvres des ténèbres soient stériles. Que les démons soient châtiés éternellement. Nous en avons la promesse et nous prions pour que Dieu accomplisse sa promesse. Jésus viendra tout accomplir au jour du jugement. Nous avons une grande espérance! Nous serons alors totalement délivrés de tous nos ennemis!
Le pèlerin, donc, regarde en arrière. Il célèbre la délivrance passée. Il est plein de reconnaissance. Ses ennemis ne l’ont pas emporté. Le pèlerin regarde aussi en avant. Il se réjouit de la délivrance promise à venir. Il prie pour cette délivrance. Il est plein d’espérance. Il sait que les ennemis seront vaincus. Oui, l’Éternel est juste! Soyons dans la joie! Il est fidèle à ses promesses. Il nous a déjà délivrés en Jésus-Christ. Il nous délivrera encore par Jésus-Christ. Nous sommes en route vers la nouvelle Jérusalem. Soyons des pèlerins reconnaissants pour le passé et confiants pour l’avenir. L’Éternel est juste, il nous délivrera de tous nos ennemis. Amen.