Jean 15 - La joie d’être les amis du Seigneur Jésus
Jean 15 - La joie d’être les amis du Seigneur Jésus
« Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître. Je vous ai appelé amis, parce que tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. »
Jean 15.14-15
Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,
« Vous êtes mes amis », nous dit Jésus (Jn 15.14). Une parole bouleversante. Nous qui étions ses ennemis, il a fait de nous ses amis! Lui le Créateur du ciel et de la terre, il a donné sa vie pour que nous devenions réellement ses amis.
Quel genre d’amis sommes-nous pour lui? Un ami, nous savons ce que c’est. Un ami, c’est quelqu’un avec qui nous partageons des intérêts communs. Un ami, c’est quelqu’un de loyal, avec qui nous avons la liberté de nous exprimer. Avec un ami, nous vivons une intimité, une complicité. Quand Jésus nous appelle ses amis, il y a un peu de tout cela dans sa relation avec nous. En même temps, nous percevons bien qu’il y a quelque chose de différent. Nous ne sommes pas copains copains avec Jésus. Il n’est pas comme un camarade de classe, un collègue de travail ou un copain que nous pourrions traiter d’égal à égal. Après tout, il est notre Seigneur et notre Maître.
Dans notre texte, en Jean 15, nous voyons cette double réalité. Nous sommes les amis de Jésus, il nous fait entrer dans son intimité, il partage avec nous ses pensées secrètes. En même temps, il nous donne ses commandements comme seul un Seigneur et un Maître peut le faire. Découvrons un peu plus la joie d’être les amis du Seigneur Jésus!
1. Nous sommes ses amis, et pourtant il demeure notre Maître⤒🔗
Dans la chambre haute, Jésus dit tout à coup à ses disciples une parole intrigante : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître. Je vous ai appelés amis… » (Jn 15.15). Il est facile de conclure à partir de ce verset que Jésus oppose deux notions contraires. Être ami de Jésus et être ses serviteurs seraient deux réalités diamétralement opposées. Nous ne serions plus ses serviteurs d’aucune manière, nous serions uniquement ses amis. Désormais, nous serions libres de vivre une relation d’égal à égal avec lui. Plusieurs chrétiens, malheureusement, pensent de cette façon. Être chrétien, ce serait vivre avec lui dans une relation sans contrainte, faite de plaisir, de rire et de bonheur, sans aucune obligation de servir le Seigneur Jésus-Christ!
Attention! N’allons pas trop vite! Comprenons bien cette parole dans son contexte. Jésus oppose amis et serviteurs sur un aspect seulement : le serviteur ne sait pas ce que fait son maître, mais moi, dit Jésus, je vous ai appelés amis parce que je vous ai fait connaître tout ce que mon Père m’a appris. Le Seigneur Jésus — oui, il demeure toujours notre Seigneur — nous révèle ses secrets intimes, c’est pourquoi il nous appelle ses amis, et non plus ses serviteurs. Mais sur tous les autres plans, nous sommes encore et demeurons toujours ses serviteurs, amis et serviteurs en même temps.
Abraham « fut appelé ami de Dieu » (Jc 2.23). Pourtant, Dieu l’appelait « mon serviteur Abraham » (Gn 26.24). Moïse était très proche de Dieu, et pourtant, Dieu a dit de lui : « Mon serviteur Moïse est fidèle » (Nb 12.7). Dans le livre de Josué, plus de quinze fois Moïse est appelé « serviteur de l’Éternel ». Josué est également appelé « serviteur de l’Éternel » (Jos 24.29). Dieu a dit à propos de David « mon serviteur » (2 S 3.18), alors qu’il était un roi selon le cœur de Dieu, tout près de son cœur. Deux fois Dieu a dit à Satan : « As-tu remarqué mon serviteur Job? » (Jb 1.8; 2.3). C’est un honneur d’être appelé serviteur de Dieu. Même le Seigneur Jésus-Christ est appelé le Serviteur de Dieu par le prophète Ésaïe (És 52.13; 53.11) et par l’apôtre Pierre (Ac 4.27,30).
La venue du Sauveur a-t-elle changé les choses à cet égard? Écoutons des amis proches de Jésus pour savoir ce qu’ils en pensent. Jude se présente comme étant « serviteur de Jésus-Christ » (Jude 1.1). Jacques se présente en disant : « Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ » (Jc 1.1). Pierre se nomme « Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ » (2 Pi 1.1). Paul se plaît à dire qu’il est « serviteur du Christ-Jésus, appelé à être apôtre » (Rm 1.1). Dans l’Apocalypse, tous les croyants sont appelés des serviteurs de Dieu. « Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands! » (Ap 19.5). À la fin des temps « le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville. Ses serviteurs le serviront et verront sa face » (Ap 22.3-4). Nous vivrons dans une très grande proximité avec Dieu, en même temps, nous serons ses serviteurs pour l’éternité.
Revenons dans la chambre haute. Au début de son entretien avec eux, après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus leur a déjà dit :
« Comprenez-vous ce que je vous ai fait? Vous m’appelez : le Maître et le Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous lavez les pieds les uns aux autres. […] Le serviteur n’est pas plus grand que son Maître ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé » (Jn 13.12-16).
Jésus s’est abaissé à devenir humble serviteur. En même temps, il demeure notre Seigneur et notre Maître. Vous faites bien de m’appeler Seigneur et Maître, dit-il, oui, car c’est moi qui vous enseigne ce qu’il faut croire et de quelle façon vivre! Je suis votre Seigneur!
Un peu plus loin, Jésus reprendra la même idée : « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » (Jn 15.20). Quel genre de relation Jésus entretient-il avec ses disciples? Une relation de Maître et de serviteurs. Il est un très bon Maître qui s’est donné pour nous, et en même temps il nous dit qu’il y a un prix à payer pour le suivre.
Nous ne sommes pas seulement copains copains avec Jésus, dans le but d’avoir du plaisir, de rire un bon coup et de passer du bon temps ensemble. Être les amis de Jésus, c’est une très grande joie. Il nous donne sa joie, il nous donne sa paix. En même temps, cette amitié implique des exigences très élevées. Le Seigneur Jésus dit au verset 14 : « Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. » J’ai déjà expliqué la signification de cette parole la dernière fois. Jésus ne dit pas : « Si vous faites ce que je vous commande, alors je vous accepterai comme amis, vous aurez gagné le droit d’être mes amis. » Pas du tout! Il dit plutôt : « J’ai déjà fait de vous mes amis, par pure grâce. Et maintenant si vous faites ce que je vous commande, vous démontrerez ainsi que vous êtes mes amis, par la puissance de l’Esprit que je vous donne. »
Combien de personnes vous ont déjà dit : « Tu es mon ami si tu fais ce que je te commande »? Et vous, à combien d’amis avez-vous déjà dit : « Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande »? Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de gens qui parlent de cette manière à leurs amis. Nous n’allons pas nous mettre au-dessus de nos amis pour leur dicter notre volonté. Nous voulons les traiter d’égal à égal, sinon notre amitié risque fort de s’effriter. Le Seigneur Jésus, lui, se permet de transmettre des commandements à ses amis proches, il nous commande ce que nous devons croire et comment nous devons vivre. Pourquoi? Parce qu’il est notre Seigneur!
Oui, nous sommes les amis du Seigneur! Et nous le sommes réellement! C’est une grande joie d’être ses amis. Mais jamais nous n’avons le droit de le traiter comme un simple copain. Il demeure notre Maître et Seigneur. Nous lui appartenons! Nous lui devons obéissance! Sommes-nous prêts à mettre nos cœurs, nos talents, notre argent, notre temps à son service? Sommes-nous prêts à nous soumettre à sa volonté en le servant de bon cœur? Démontrons-nous par notre obéissance que nous sommes vraiment ses amis?
2. Nous sommes ses amis, car il nous révèle ses secrets intimes←⤒🔗
Vous rendez-vous compte? Nous sommes les amis de Jésus! Il nous l’a dit! Il nous l’a même prouvé! Quelle preuve nous a-t-il donnée? Deux preuves. D’abord, par son amour en action : il a donné sa vie pour nous. « Il n’y a pour personne de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15.13). Nous l’avons déjà vu. Ensuite, en nous dévoilant ses secrets : il nous fait connaître ses pensées.
« Je ne vous appelle plus serviteurs parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître. Je vous ai appelés amis, parce que tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15.15).
Faire connaître à quelqu’un ses pensées, c’est une grande marque d’amitié. Qu’est-ce qui nous distingue des simples serviteurs? C’est que Jésus nous a révélé ses secrets. Un maître n’explique pas à ses serviteurs quels sont ses projets, ses rêves, ses pensées intimes. Le patron donne des tâches à faire; l’employé les exécute; l’ouvrier est payé pour son travail, et ça s’arrête là. Votre patron ne vous révèle pas tous ses projets, tous ses secrets. Si vous êtes patron, vous n’allez pas dire à vos employés tout ce qui vous tient à cœur. Le Seigneur Jésus fait de nous ses amis proches en nous faisant entrer dans son intimité, en nous révélant ses secrets.
Dans Genèse 18, Dieu a réfléchi en lui-même. Il a pensé à son projet magnifique en faveur d’Abraham et de sa descendance. Il a aussi pensé à son jugement contre Sodome et Gomorrhe. Et Dieu s’est dit en lui-même : « Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire? » (Gn 18.17). Non, je ne vais pas le lui cacher. Il est mon ami, je vais lui faire connaître mon secret. De même, pour Jésus. Cacherai-je à mes disciples ce que je vais faire? Non, ce sont mes amis. Je vais leur ouvrir mon cœur, je vais leur faire connaître mes pensées. Tout ce que mon Père m’a appris, tout ce qu’il m’a partagé concernant son grand plan pour le monde et pour la rédemption de son Église, je ne vais pas le garder pour moi. Je vais le partager à mes amis. C’est ça l’amitié! Connaître l’autre, connaître Jésus, connaître le Père.
Après le culte, nous avons la bonne habitude d’échanger entre nous. De cette façon, l’amitié peut grandir entre frères et sœurs dans l’Église. Quand je vois des personnes en conversation entre elles, je n’ose pas m’approcher, ce n’est pas très poli de s’immiscer dans la conversation des autres. Je sais qu’il ne faut pas le faire, mais quand même, c’est intéressant d’écouter des bribes de conversation… Parfois, la curiosité l’emporte. Sauf que, si les deux personnes se connaissent bien et si je ne connais pas le contexte, j’attraperai peut-être au passage quelques bribes d’information, mais je ne comprendrai pas la conversation. Quand on n’est pas dans le cercle d’une amitié proche, on ne comprend pas bien les échanges que deux amis peuvent avoir. Il n’en est pas ainsi avec le Seigneur. Nous ne faisons pas juste l’entendre à distance. Nous n’attrapons pas seulement au passage quelques bribes d’information difficiles à décoder. Jésus nous inclut dans la conversation. Il nous a ouvert son cercle d’amitié. Vous êtes mes amis, j’ai des tas de choses à vous dire, je les partage avec vous. « Je vous ai appelé mes amis, parce que tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. »
Remarquez bien le mot tout : « Tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. » Jésus-Christ a transmis à ses apôtres tous les secrets que son Père lui avait dévoilés. Il n’en a pas caché une partie pour attendre à plus tard, dans les siècles suivants, avant de dévoiler le reste. Dans le contexte, Jésus dira encore à ses apôtres :
« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les comprendre maintenant. Quand il sera venu, lui l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité » (Jn 16.12-13).
Déjà, il vient de leur dire à propos du Saint-Esprit Consolateur : « C’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit » (Jn 14.26). Dans la chambre haute, les apôtres sont inquiets, bouleversés par la tempête qui fait rage. Ils ne peuvent pas tout comprendre ce que Jésus leur dit. Tout s’embrouille dans leur tête. Mais une fois que notre Sauveur aura donné sa vie, qu’il sera ressuscité, qu’il sera monté au ciel et qu’il aura déversé son Esprit sur son Église, les apôtres se rappelleront tous les secrets que Jésus leur a dévoilés. Tout se mettra finalement en place dans leur esprit. Une fois que le Seigneur Jésus se sera révélé encore à Paul sur la route de Damas, puis à Jean sur l’île de Patmos, Jésus aura terminé de dévoiler toutes ses pensées intimes apprises de son Père. Les apôtres, à leur tour, ne nous cacheront rien. Tout ce qu’ils auront reçu de Jésus, ils nous le dévoileront dans la Bible, à travers leurs écrits, sous la direction du Saint-Esprit. Nous n’avons besoin d’aucune nouvelle révélation. Tous les secrets que Jésus voulait nous dévoiler, il les a partagés avec nous, ses amis, à travers le témoignage écrit et inspiré de ses apôtres.
Et pourtant, très étrangement, dans l’histoire de l’Église, beaucoup ont prétendu avoir reçu des révélations, par exemple des miracles étranges ou des apparitions de Marie, qui ont servi à justifier la vénération des saints et le culte marial. Encore aujourd’hui, plusieurs Églises et para-Églises ont été fondées par des dirigeants qui ont prétendu avoir reçu des messages de Dieu. « Dieu m’a dit de fonder tel groupe… » Dans plusieurs Églises et dans plusieurs mouvements chrétiens, on encourage les chrétiens à rechercher des visions, des rêves, des prophéties, des révélations nouvelles. Ces groupes produisent beaucoup d’excitation et attirent souvent beaucoup de gens.
Le cœur humain a soif d’intimité avec Dieu, le cœur humain a soif de connaître les pensées secrètes de Dieu. Plusieurs s’imaginent pouvoir devenir des amis de Jésus plus proches, plus intimes que le sont les autres chrétiens, parce qu’ils auraient prétendument reçu du Saint-Esprit des messages secrets que les autres n’ont pas reçus. Malheureusement, ces ajouts à la Parole de Dieu sont trompeurs. Nous avons été bien avertis de ne rien ajouter à la Parole écrite de Dieu (Ga 1.6-9; Ap 22.18-19).
Si quelqu’un vient vers vous et affirme : « Dieu m’a dit que… », « Dieu m’a révélé que… », ne vous laissez pas séduire! Répondez-lui que le Seigneur Jésus a déjà fait de nous ses meilleurs amis. Il nous a déjà fait connaître ses pensées intimes, ses secrets profonds, à travers le témoignage des apôtres dans les Écritures saintes. Et cela nous suffit! Cela devrait nous suffire pleinement! Quelle grande richesse nous avons! Sachons apprécier la grande amitié que Jésus nous démontre. Comme l’a dit l’apôtre Paul : « Que la parole du Christ habite en vous avec sa richesse » (Col 3.16).
Les secrets que Jésus a reçus du Père et qu’il a confiés à ses apôtres sont tous là, sous nos yeux, dans la Bible. Le Saint-Esprit ouvre nos cœurs à sa Parole pour nous les faire comprendre. Nous avons besoin de cette lumière intérieure pour comprendre la Parole écrite de Dieu. Toutefois, ne cherchons pas de nouvelles révélations, soyons enthousiasmés par le fait que nous connaissons les pensées profondes de Dieu. Depuis toute éternité, Dieu chérissait en lui-même son grand plan rédempteur. Ce grand plan rédempteur nous a été révélé par Jésus-Christ dans les Écritures saintes, à travers le témoignage de ses prophètes et de ses apôtres. Ce témoignage vient remplir nos cœurs de joie par son Saint-Esprit.
« Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, et ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment. À nous, Dieu nous l’a révélé par l’Esprit » (1 Co 2.9).
Cette parole est vraie pour tous les chrétiens, et pas juste pour quelques privilégiés.
Quand nous lisons la Bible, quand nous la méditons, quand nous l’entendons prêchée, c’est Dieu qui nous parle comme à des amis. Quand la Parole de Dieu est lue, prêchée et expliquée, le Seigneur Jésus vous parle comme à un ami. Bien sûr, tout le monde peut se procurer une Bible, chrétiens et non-chrétiens. Mais seuls ceux qui croient en Jésus-Christ peuvent comprendre ce qu’ils lisent. Eux seuls ont reçu la lumière du Saint-Esprit.
Oui, le Seigneur Jésus nous a aimés, il a donné sa vie pour ses amis. En plus, il nous a fait connaître ses pensées profondes. Il nous a fait entrer dans son cercle d’amitié le plus proche. Entrons chaque jour avec joie dans cette amitié intime. Notre amour pour Dieu ne pourra que grandir. Vais-je lui cacher ce que j’ai l’intention de faire? Non, dit le Seigneur! Je lui ai révélé ma pensée. Nous sommes comblés! Nous sommes les amis de Jésus! Réjouissons-nous de le connaître et de lui appartenir pour toujours! Amen.