Ce document contient le Nouveau Catéchisme de la Réformation sur la sexualité humaine (2022) qui résume l'enseignement biblique sur le mariage et la sexualité dans le contexte de la confusion actuelle et du besoin d'enseignement et de pastorale sur ces sujets.

16 pages. Traduit par Paulin Bédard

Le Nouveau Catéchisme de la Réformation sur la sexualité humaine Un catéchisme basé sur le Catéchisme de Heidelberg de 1563

Avant-propos
Préface
Introduction
1. La création
2. La chute
3. La rédemption
4. La restauration

Avant-propos🔗

« Dans la vie comme dans la mort, j’appartiens corps et âme, non pas à moi-même, mais à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur. » Ainsi commence le Catéchisme de Heidelberg. Rédigé par Zacharius Ursinus et Caspar Olevianus et publié en 1563, le Catéchisme de Heidelberg est rapidement devenu un manuel de vie chrétienne et d’instruction religieuse pendant la Réformation. Un catéchisme visant à aider les chrétiens à s’approprier les vérités les plus profondes de la meilleure façon possible était grandement nécessaire à l’époque tumultueuse de la Réformation.

La révolution théologique d’aujourd’hui ne porte pas sur la doctrine de la justification par la foi seule, mais sur l’identité sexuelle. Notre monde post-freudien soutient, sans aucune contestation substantielle, que l’identité sexuelle est la vérité la plus importante sur une personne. Organisée sous la bannière LGBTQ+, l’authenticité de la personne dépend du fait de se placer sous l’une de ces lettres, ou d’applaudir joyeusement et sans réserve les personnes qui le font. L’American Medical Association [l’Association médicale américaine] nous dit que la santé mentale dépend du fait de pratiquer ce que l’on désire, et que soutenir avec enthousiasme les personnes qui font ce qui leur semble juste à leurs propres yeux est une stratégie de prévention du suicide. Le mandat créationnel de la Bible semble être un récit ancien désuet qui n’a aucune force contraignante, alors qu’aujourd’hui, aux États-Unis, il existe des centaines de cliniques pédiatriques spécialisées dans l’étude du genre et que la testostérone est administrée aux adolescents par le Planned Parenthood [la Planification familiale] lors de la première visite et sans le consentement des parents ou la recommandation d’un thérapeute.

Contrairement à l’anthropologie du monde, l’anthropologie biblique comprend qu’après la transgression d’Adam (Genèse 3), nous, sa postérité, avons une nature pécheresse qui pousse chaque personne à aimer ce que Dieu déteste. Si rien ne vient freiner notre volonté, nos désirs pécheurs nous plongeront la tête la première dans toutes sortes de dangers spirituels, moraux et parfois physiques. Personne n’est exempté du péché originel et de ses conséquences. Ni les bonnes ni les mauvaises intentions ne peuvent redéfinir l’appel de Dieu adressé aux hommes et aux femmes. L’Écriture est claire : nous sommes responsables de nos péchés innés aussi bien que de nos péchés actuels (Ps 51.5-7; Rm 1.18; Dt 27.15; Hé 9.27). Assumer la responsabilité de notre propre péché est difficile et nécessaire, mais en raison de la façon dont le monde, la chair et le diable conspirent, il est difficile de savoir par où commencer.

C’est là que Le Nouveau Catéchisme de la Réformation sur la sexualité humaine de Christopher Gordon offre à l’Église un guide pastoral si opportun. Je n’ai aucun doute sur le fait que ce moyen de contribuer à faire des disciples rendra gloire à Dieu et sera utilisé par le Seigneur pour libérer beaucoup de personnes qui sont retenues captives par le péché sexuel. Il y a vingt-trois ans, lorsque j’étais dans une relation lesbienne et que je lisais en même temps la Bible, j’aurais grandement bénéficié de ce Nouveau Catéchisme de la Réformation sur la sexualité humaine. Je sais que je ne suis pas la seule à avoir besoin de ce catéchisme.

Que Dieu vous bénisse richement alors que vous grandissez dans la liberté chrétienne. Que ce catéchisme vous aide à vous accrocher à la vérité et à mieux comprendre comment tout le conseil de Dieu parle de la priorité de la sexualité humaine conforme à la volonté de Dieu.

Rosaria Butterfield

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Préface🔗

Les credo et les confessions historiques des Églises protestantes ont servi à garder les chrétiens dans la vérité de l’Évangile pendant des siècles. Nous sommes profondément redevables à ceux qui ont pris le temps de formuler, avec beaucoup de précision et de clarté, les précieuses vérités de notre foi. Nous sommes cependant confrontés à un défi particulier à notre époque, en ce qui concerne les nouveaux mouvements qui portent atteinte à l’intégrité de ce que nous croyons.

Notre intérêt se porte particulièrement sur la manière dont la révolution sexuelle actuelle a complètement bouleversé ce que Dieu a établi comme étant bon lors la création. Il s’agit d’un défi tout à fait unique auquel ont utilement répondu de nombreux auteurs sur le sujet. Le problème est que trop peu de chrétiens prennent le temps de lire les livres actuels qui traitent de cette question. De plus, il existe peu de ressources destinées à rassembler les familles, les groupes d’étude et les membres de l’Église autour de déclarations de type confessionnel qui répondent aux défis de notre époque.

Les credo et les confessions ont été rédigés à l’origine pour fournir des vérités sommaires de la foi chrétienne face à de graves erreurs théologiques. Les catéchismes, en particulier, ont fourni des résumés courts et concis, sous forme de questions et réponses, sur des doctrines spécifiques de la foi chrétienne. Ces documents sont destinés à aider les chrétiens, en particulier les enfants et ceux qui découvrent la foi, à se former l’esprit à ce que l’Écriture enseigne sur un point donné de la doctrine chrétienne. Aujourd’hui encore, la catéchèse est l’une des méthodes les plus efficaces pour préserver les chrétiens de l’erreur.

La culture nous catéchise quotidiennement, nous et nos enfants, avec les idées qu’elle veut nous inculquer. C’est à notre propre perte que les chrétiens n’ont pas pris suffisamment au sérieux l’appel à combattre cet assaut vicieux contre notre foi en catéchisant le peuple de Dieu dans la vérité de Dieu. Nous avons grand besoin en ce moment de revenir à la pratique qui consiste à former solidement les chrétiens dans les vérités de ce que nous confessons.

Bon nombre de nos anciennes déclarations confessionnelles n’abordent pas les défis actuels de façon suffisamment spécifique. Malheureusement, par crainte que toute nouvelle confession ou tout nouveau catéchisme ne remette en cause l’intégrité des déclarations confessionnelles que nous avons déjà, ou ne compromette notre unité actuelle, nous avons évité de rédiger de nouvelles confessions ou de nouveaux catéchismes qui traitent des questions actuelles.

Ce qui n’est pas suffisamment mis en valeur, cependant, c’est que les pasteurs réformés aux 16e et 17e siècles ont fréquemment rédigé des catéchismes. Richard Greenham, le grand prédicateur puritain élisabéthain, deuxième en influence après William Perkins, a écrit une forme courte bien connue de catéchisme sur les principes fondamentaux de la foi chrétienne. Greenham a produit un catéchisme magistral qui a contribué à clarifier davantage les questions qui n’étaient pas spécifiées dans les credo et les confessions réformés approuvés par l’Église.

C’est précisément le but du présent catéchisme qui vous est présenté. Il existe des credo, des confessions et des catéchismes officiels, approuvés par l’Église, qui ont une autorité officielle et qui aident les Églises à préserver la vérité. Ce catéchisme n’est pas un document officiel ecclésiastique et n’a pas la même autorité. En tant que pasteur réformé, j’ai écrit un catéchisme pastoral basé sur le Catéchisme de Heidelberg de 1563 pour aider les chrétiens à être enseignés dans les vérités bibliques concernant la sexualité humaine.

Ce catéchisme est destiné à être utilisé durant les cultes en famille autour de la table, afin de donner l’occasion aux parents de parler de ces questions avec leurs enfants. Ce catéchisme est également destiné à être utilisé durant les études bibliques, dans les classes d’école du dimanche ou comme guide pour des séries de sermons, afin de donner des occasions aux pasteurs d’aborder les défis actuels liés à la sexualité humaine.

J’ai soumis ce catéchisme à de nombreux érudits et pasteurs respectés afin de recevoir des commentaires et des corrections lorsque cela était nécessaire. Je tiens en particulier à remercier Rosaria Butterfield, Christopher Yuan, R. Scott Clark, W. Robert Godfrey, Carl Trueman, David VanDrunen, Michael Brown, Doug Barnes, Wes Bredenhof, Chad Vegas, Jonathan Cruse et Jon Payne pour leur excellente aide dans la production de ce catéchisme.

J’espère que vous recevrez ce document, cher lecteur, comme une humble tentative d’aider les chrétiens à apprécier l’éthique sexuelle créationnelle que Dieu a établie dès le commencement du monde pour notre bien.

Christopher J. Gordon
Escondido, Californie

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Introduction🔗

1. Pourquoi est-il réconfortant de savoir que nous avons une nouvelle identité en Jésus-Christ?

Je suis en train d’être refait à l’image du Christ, pour avoir une véritable identité (Gn 1.26-27; Rm 8.29; 2 Co 3.18; Col 3.10) dans le corps et dans l’âme, tout au long de ma vie, pour me réjouir en Dieu et le glorifier à jamais (Ps 146; 1 Co 10.31).

Il a racheté ma vie avec le sang précieux de son Fils (1 Pi 1.18-19; 1 Jn 1.7-9; 2.2), et m’a délivré du mensonge de Satan dans le jardin (Gn 3.4-5; Jn 8.34-36; Hé 2.14-15; 1 Jn 3.1-11). Il veille aussi sur moi afin de me libérer de toute impureté sexuelle, car il a fait de moi le temple de sa demeure (1 Co 3.16; 1 Co 6.15-20); en fait, toutes choses doivent concourir à me restaurer à l’image de son Fils (Rm 8.29; 2 Co 3.18).

Parce que j’ai cette nouvelle identité (2 Co 5.17), le Christ, par son Esprit Saint, m’assure également de l’amour indéfectible de Dieu (Ps 103.8-10; Jn 16.25-27), et me rend prêt et disposé à profiter désormais de tout cœur de la vraie liberté en tant que nouvelle création (Jn 8.32; Ga 5.13).

2. Que dois-je savoir sur la sexualité humaine et sur ma nouvelle identité en Christ?

Trois choses : premièrement, combien sont grands mes désirs impies et mes péchés sexuels (Ex 20.14; 17; 2 S 11.2-4; Ga 5.16; 1 Jn 2.16); deuxièmement, comment je suis libéré de l’esclavage de mes désirs impies et de mes péchés sexuels (2 S 12.13; Ps 51; 1 Co 6.14-7.5; Col 2.13-15); troisièmement, comment je dois vivre une vie reconnaissante de pureté sexuelle en union avec le Christ (1 Co 6.15-20).

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Première partie
La création 🔗

3. Combien de sexes Dieu a-t-il créés lors de la création?

Dieu a créé deux sexes lors de la création. « Dieu créa l’homme à son image : il le créa à l’image de Dieu, homme et femme il les créa » (Gn 1.26-27; 2.18; 2.21-23; 5.2; Mt 19.4-5; Mc 10.6-7).

4. Qu’est-ce que Dieu exige de nous en nous créant à son image?

Dieu exige que nous l’aimions comme il nous a créés, homme ou femme, de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force, et que nous aimions notre prochain comme nous-mêmes (Lv 19.18; Dt 6.5; Mt 22.37-40).

5. Pourquoi Dieu nous a-t-il créés homme et femme à son image?

Pour que nous utilisions toutes les excellentes qualités (Ps 8.3-9) dont il nous a dotés (Ps 100.3), dans la vraie justice et la sainteté (Ép 4.23-24), dans le corps et dans l’âme (1 Th 5.23), en tant qu’homme et femme, pour sa gloire, en exerçant la domination sur la terre (Gn 1.26-27; Ps 8.3-9).

6. Mais ne sommes-nous pas capables de faire une distinction entre le sexe biologique et le genre dans la recherche de notre identité?

Non. Dieu a établi un ordre naturel en créant l’homme et la femme, ce qui est bon pour nous qui sommes faits à l’image de Dieu (Gn 1.26-31; 9.6; Ps 8.3-8; Jc 3.9).

Proposer le genre comme une nouvelle catégorie définissant l’identité de la personne, distincte de la catégorie biologique du sexe, à la recherche d’une identité sexuelle différente, est contre nature dans l’ordre de la création, et nuisible au but pour lequel Dieu nous a créés (Gn 1.31; Ps 100.3; Rm 1.21-27).

7. Mais certaines personnes ne naissent-elles pas sexuellement indéterminées?

Un petit pourcentage de personnes naissent effectivement sexuellement indéterminées à cause de la chute, mais ce sont, par définition, des anomalies, et en médecine, les anomalies ne nient jamais les catégories objectives de l’identité de la personne.

Nous ne pouvons pas utiliser l’existence d’anomalies pour modifier ou redéfinir l’ordre de la création que Dieu a établi comme bon (Gn 1.26-27).

8. Dieu nous permet-il de changer de sexe?

Certainement pas (Dt 22.5; Dt 23.1; Ps 51.3-6). Inverser la façon dont Dieu nous a créés en tant qu’homme ou femme, en raison de pensées et de perceptions de soi déchues et non choisies, serait un acte de rébellion (Col 3.5; 1 Th 4.5) et une déformation grossière de l’œuvre créatrice de Dieu qui nous a formés spécifiquement pour sa propre gloire (Gn 2.7, 22; Ps 100.3).

De plus, dans la nouvelle Jérusalem, toute mutilation génitale, ou toute confusion sur l’identité de l’orientation sexuelle, seront restaurées dans nos nouveaux corps de résurrection.

Par conséquent, nous ne devrions pas changer de sexe puisque Dieu promet de glorifier nos corps, dans un bonheur éternel, lors de la résurrection à venir, comme il nous a créés homme et femme (Ph 3.20-21; 1 Co 15.35-56; Ap 21.1-8).

9. Quand le mariage a-t-il été institué?

Le lien sacré du mariage a été institué par Dieu au tout début de l’histoire lors de la création (Gn 2.18)1.

10. Qu’est-ce que le mariage?

Dieu a créé le mariage pour qu’il soit une union d’alliance monogame et à vie entre un homme et une femme (Pr 2.17; Mc 10.6-9; Ép 5.25-32).

11. Pourquoi Dieu a-t-il institué le mariage?

Il y a six raisons :

D’abord, un mari et une femme sont destinés à vivre ensemble dans l’amour sincère et la sainteté, s’entraidant fidèlement en toutes choses (Ép 2.18; Ép 5.21-25).

Deuxièmement, le mariage offre aux maris et aux épouses un cadre approprié pour prendre plaisir à vivre ensemble avec les désirs physiques et relationnels que Dieu leur a donnés (Gn 2.23; Hé 13.4).

Troisièmement, par le mariage, la race humaine doit se perpétuer et s’accroître grâce à l’institution de la famille (Gn 1.22; 1:28; 8.17).

Quatrièmement, le mariage donne une structure qui enrichit la société et contribue à son bon fonctionnement (Gn 1.26-28).

Cinquièmement, par le mariage, Dieu fait progresser son royaume grâce au dévouement affectueux du mari et de la femme, et par l’éducation prodiguée aux enfants dans la vraie connaissance et la crainte du Seigneur (Gn 1.28; Ps 127.3-5; Ml 2.15-16; Ép 5.22-6.4).

Sixièmement, le mariage est conçu pour représenter le mystère du Christ et de l’Église qu’il aime (Ép 5.25).

12. Le Seigneur autorise-t-il l’intimité sexuelle en dehors du mariage?

Non. Les Écritures enseignent que le mariage est le seul contexte acceptable pour une union sexuelle.

De plus, Dieu nous appelle à mener une vie décente et chaste à l’intérieur comme en dehors de l’institution sacrée du mariage (Gn 2.21-24; Ex 20.14; 1 Co 7.1-2; Ép 5.3-5; Hé 13.4).

13. Quelle est la position chrétienne sur le divorce?

Puisque les maris et les épouses sont unis par la main du Seigneur, rien ne doit les séparer dans cette vie (Gn 2.21-14; Mt 19.6; Mc 10.7-9).

14. Mais n’y a-t-il pas de motifs bibliques de divorce?

Les Écritures autorisent le divorce dans les circonstances irréconciliables de l’adultère ou de l’abandon (Mt 19.1-9; 1 Co 7.10-17).

Ce sont cependant des exceptions à la règle générale de ne pas divorcer.

15. Dieu autorise-t-il le mariage entre personnes de même sexe?

Absolument pas. Dieu a ordonné le mariage uniquement entre un homme et une femme pour la vie (Gn 2.24; Lv 18.22; Mt 19.5; Mc 7.21; Rm 1.24-32; 1 Co 6.9; Ép 5.31).

Les gouvernements n’ont pas le pouvoir de changer le mariage en quelque chose de contraire à ce que Dieu a institué lors de la création (Ac 5.28-29; Rm 13.1-2).

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Deuxième partie
La chute 🔗

16. Quel mensonge Satan a-t-il utilisé pour tenter nos premiers parents dans le jardin?

Satan a menti sur la bonté de l’ordre de la création de Dieu.

Il a présenté Dieu comme restrictif et oppressif, et nos premiers parents ont choisi de pécher motivés par le désir de devenir leurs propres dieux et de définir leur propre voie (Gn 3.1-7; Jn 8.44; 1 Jn 2.22).

17. Qu’est-il arrivé à nos désirs lors de la chute de nos premiers parents, Adam et Ève, au paradis?

Tous les désirs du cœur humain, même s’ils ne sont pas choisis, ont été déformés et déchus par le péché de nos premiers parents (Gn 3.16; Jr 17.9; 1 Jn 2.16).

On ne peut pas faire confiance à ces désirs (Rm 7.14-25), puisque nous avons une tendance naturelle à nous laisser entraîner par diverses passions (2 Tm 3.6; Ga 5.24; Ép 2.3).

18. Mais Dieu ne nous a-t-il pas créés pour être heureux en suivant les désirs de nos cœurs?

Dieu nous a créés saints et heureux (Gn 1.31; Ps 8.6-9); cependant, en acceptant le mensonge du diable (Gn 3.6), nous nous sommes privés de ce bonheur en obéissant à des désirs entachés par le péché (Gn 3.16-19; Ps 14; Rm 3.10-18).

19. Mais n’y a-t-il pas une différence entre la tentation et la pratique des mauvais désirs?

Dieu exige que nous évitions d’entrer dans toutes les formes de tentation (Mt 6.13).

La tentation n’est pas un péché lorsqu’elle trouve son origine à l’extérieur de nous (Gn 39.6-12; Mt 4.1-10).

La tentation devient péché quand nous recevons et accueillons les désirs pécheurs de nos cœurs et que nous agissons en conséquence (Gn 3.6; 4.6-8; 2 R 5.20-27).

20. Sommes-nous capables de faire la distinction entre le fait d’entretenir un désir pécheur et le fait de choisir de vivre dans ce désir?

Dieu condamne les désirs qui sont contraires à sa loi, ainsi que nos péchés actuels (Pr 6.25; Pr 7; Mt 5.28; 1 Co 10.6; Ga 5.16).

Ces désirs contraires sont des péchés même s’ils ne sont pas choisis, puisqu’ils procèdent d’un cœur corrompu (Mt 15.19; Jc 1.15).

Toutes les pensées impures et tous les désirs impurs, avant l’acte conscient de la volonté, sont considérés comme des péchés aux yeux de Dieu (Rm 2.15-16; 8.5; Ép 4.17-19; Ap 2.23).

21. Quels types de désirs et d’actes pécheurs la loi de Dieu condamne-t-elle?

Le Christ nous enseigne cela en résumé dans Matthieu 15.18-20 : « Mais ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c’est ce qui rend l’homme impur. Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, meurtres, adultères, prostitutions, vols, faux témoignages, blasphèmes. Voilà ce qui souille l’homme. »

22. Dieu permettra-t-il que nos désirs pécheurs restent impunis?

Certainement pas. Il est terriblement en colère contre nos désirs pécheurs, ainsi que contre nos péchés actuels. Dieu punira toute pensée vaine, toute parole imprudente, toute action mauvaise par un jugement juste aussi bien dans le temps présent que dans l’éternité (Mt 12.35-37; Rm 1.18-32; 2.16; Ap 20.11-15). Comme le déclare la Bible : « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal du Christ, afin qu’il soit rendu à chacun d’après ce qu’il aura fait dans son corps, soit en bien, soit en mal » (2 Co 5.10).

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Troisième partie
La rédemption 🔗

23. Qu’est-ce que Jésus a accompli pour moi dans l’Évangile en ce qui concerne toutes les formes de péché sexuel?

Au moyen d’une foi véritable dans la promesse de la Parole de Dieu (Jn 17.3,17; Hé 11.1-3; Jc 2.19) et d’une confiance sans réserve dans le Christ (Rm 4.18-21; 5.1; 10.10; Hé 4.14-16), par l’Évangile, Dieu a librement accordé, non seulement aux autres, mais à moi aussi, le pardon de toutes mes offenses sexuelles (Col 2.13-14; 1 Co 6.13-14), annulant toute ma culpabilité (Col 2.14; Hé 2.14) et méritant pour moi la justice et le salut éternels (Rm 1.16-17; Hé 10.10).

24. Comment la vérité de l’Évangile nous libère-t-elle du péché sexuel?

Puisque je suis mort, que j’ai été enseveli et que je suis ressuscité avec le Christ (Rm 6.1-4) par sa mort et sa résurrection, je suis libéré de l’esclavage de toute forme de péché sexuel.

Le Christ a détruit sa domination sur moi (Rm 6.5-14), et je vis maintenant avec un désir renouvelé (Hé 8.10-12; Col 3.1-5) de me considérer comme mort à mon ancien mode de vie d’immoralité sexuelle (Rm 6.21; Ép 5.1-17), et vivant pour Dieu en menant une vie sexuellement pure pour sa gloire (Rm 6.11).

25. Puisque je ne suis plus à moi, mais que j’ai été racheté par le sang précieux du Christ, quelle nouvelle identité le Christ a-t-il obtenue pour moi?

Par la foi, je suis uni au Christ comme une nouvelle créature (Ép 1.7-14), et j’ai donc part è son identité (Ga 3.28; Ép 1.9-11; Rm 8.29; 2 Co 5.17).

Dans ma nouvelle identité, je suis satisfait de l’amour de Dieu envers moi, son enfant adoptif (Rm 8.16-17; 9.26; Ép 2.19; 5.1); je dois penser que je suis racheté, accepté, apprécié et protégé (Rm 8.32; 2 Th 2.16; 1 Pi 1.18-19), et je dois trouver un grand plaisir à être refait à l’image du Christ dans la vraie justice et la vraie sainteté (Ép 4.22-24; 1 Pi 1.8).

26. Pourquoi toutes les formes d’immoralité sexuelle sont-elles incompatibles avec mon union avec Jésus-Christ?

Puisque je suis devenu un avec le Christ, corps et âme, toute forme d’immoralité sexuelle invite ce qui est impur è venir salir ma sainte union avec le Christ (1 Co 6.15-20).

C’est pourquoi je suis appelé à être un avec le Christ en fuyant toute forme d’immoralité sexuelle (1 Co 6.18; 1 Th 4.3).

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Quatrième partie
La restauration 🔗

27. Qu’est-ce que Dieu nous appelle à faire lorsque nous commettons un péché sexuel?

Lorsque je commets une forme quelconque de péché sexuel — même le plus petit désir ou la plus petite pensée contraire à l’un des commandements de Dieu —, je dois lui confesser mes péchés (Ps 32.5; 51.3-6; 2 S 12.13; 1 Jn 1.9), me détourner avec empressement de tout péché sexuel (1 Co 6.18; 1 Th 4.3), et chercher à marcher en nouveauté de vie (Rm 6.4; 7.6; Col 3.1-5).

28. Dieu est-il en colère contre ses enfants qui luttent encore pour se débarrasser de l’immoralité sexuelle?

Dieu est miséricordieux et plein de grâce, lent à la colère et riche en bienveillance (Ps 103.1-14).

Lorsque nous venons à Dieu avec un cœur brisé et contrit (Ps 34.19; 51.19), en confessant nos péchés et en nous détournant d’eux, Dieu promet de nous pardonner nos péchés et de nous purifier de toute iniquité (Rm 4.6-8; 1 Jn 1.9).

Il a déclaré : « Il ne brisera pas le roseau broyé et il n’éteindra pas la mèche qui faiblit » (És 42.3).

29. Qu’en est-il des croyants qui luttent contre l’attirance pour des personnes de même sexe, mais qui continuent à éprouver de la honte et de la culpabilité à cause de ces désirs?

Dieu, dans l’Évangile de son Fils, a annoncé qu’il n’y a pas de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ (Rm 8.1). Tout désir impur, même non choisi, tel que l’attirance pour des personnes de même sexe, est couvert par le sang du Christ (Col 2.13).

Les croyants qui continuent à lutter contre l’attirance pour des personnes de même sexe doivent avoir confiance dans la miséricorde de Dieu qui pardonne (1 Jn 1.9) et doivent s’efforcer de vivre en nouveauté la vie avec une intention sérieuse, par la force du Saint-Esprit (Rm 6.4; Col 3.1-5).

En outre, l’Église, qui est le corps du Christ, ne doit pas éviter ou fuir ceux qui luttent contre un quelconque péché sexuel (2 S 12.1-13; Lc 15.1-2). Au contraire, les croyants, dans un esprit de compassion (Jude 1.22; 1 Pi 3.8), doivent « porter les fardeaux les uns des autres, et ainsi accomplir la loi du Christ » (Ga 6.2).

30. Puisque nous avons été délivrés de tout péché sexuel, pourquoi devrions-nous mener une vie de pureté sexuelle?

Il y a cinq raisons :

Premièrement, parce que nos désirs pécheurs ne nous définissent pas et ne constituent pas notre identité, nous qui avons été rachetés par le sang du Christ (1 Co 6.20; 7.23; 1 Pi 1.17-18).

Deuxièmement, parce que la pureté sexuelle fait partie de la volonté de Dieu pour notre sanctification (1 Th 4.3), car nous sommes renouvelés par la puissance du Saint-Esprit à l’image du Fils de Dieu (Rm 8.29; 1 Co 3.16; 6.19).

Troisièmement, en recherchant une vie de pureté sexuelle, nous montrons que nous sommes reconnaissants à Dieu pour son salut (Rm 6.13; 12.1-2; 1 Pi 2.5-10).

Quatrièmement, nous sommes aussi des témoins, afin que ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle puissent voir en nous la pureté et la sainteté que Dieu aime (Mt 5.14-16; Rm 14.17-19; 1 Pi 2.12; 3.1-2).

Cinquièmement, alors que nous luttons contre notre nature pécheresse, le Saint-Esprit renforce notre marche chrétienne et nous alors rendons gloire à Dieu (1 Co 10.31; Ga 5.17).

31. Qu’est-ce que la pornographie?

La pornographie est un matériel sexuellement explicite produit pour servir les désirs impudiques de la chair, activés par l’entremise de l’œil (Jb 31.1; 1 Jn 2.16), par le regard d’images nues d’hommes et de femmes à des fins d’excitation sexuelle (Mt 5.28; 1 Co 7.9).

32. Pourquoi la pornographie est-elle si destructrice?

Parce que l’utilisation de ces images ruine l’intimité sexuelle prévue pour le mariage (Ép 5.25; Hé 13.4), approuve l’idolâtrie par l’adoration de la créature (Rm 1.24-25), déshumanise les hommes et les femmes en encourageant les agressions, surtout envers les femmes (Gn 1.26-27), fait progresser d’autres formes d’impureté sexuelle (Rm 1.18-27; Jc 1.14-15; 2 Pi 2.14) crée l’oisiveté dans la société au détriment de notre prochain (2 Th 3.6-12), et dégrade l’esprit qui s’enlise dans les ténèbres (Rm 1.28-32; Ép 4.18-19).

33. Ceux qui ne se détournent pas de leurs désirs impurs et qui ne se repentent pas de leurs pratiques sexuelles mauvaises peuvent-ils être sauvés?

En aucun cas. L’Écriture nous dit qu’aucune personne sexuellement immorale, aucun adultère, aucun fornicateur, aucun homosexuel, aucun agresseur de femmes, ni aucun autre de ce genre n’hériteront du royaume de Dieu (1 Co 6.9-10; Ga 5.19-21; Ép 5.1-20; 1 Jn 3.14).

34. Qu’est-ce qui est associé à la véritable repentance de tout péché sexuel?

Deux choses :

La mise à mort de l’ancien moi, qui consiste à haïr et à fuir toute forme d’immoralité sexuelle (2 Co 5.17; Ép 4.22-24; Col 3.5-10; 1 Co 6.15-20);

La résurrection du nouveau moi, qui consiste à trouver une grande joie à mener une vie sexuellement pure et, si nous sommes mariés, à aimer notre conjoint comme il convient (Ps 51.8, 12; És 57.15; Rm 6.1-11; Ép 5.22-33).

35. Comment les maris doivent-ils chercher à aimer et à honorer leurs épouses?

Les maris doivent faire preuve d’un amour sincère envers leurs épouses, dans la crainte du Christ (Ép 5.21), en démontrant loyauté, bonté, compréhension, tendresse, maîtrise de soi, pureté sexuelle, en évitant par tous les moyens toute violence verbale, émotionnelle et physique et tout comportement cherchant à contrôler, et en assurant une direction selon Dieu (Ga 5.22-26; Ép 5.25-33; Col 3.19; 1 Pi 3.7).

Les hommes doivent être un bon exemple pour leurs épouses de l’amour que le Christ porte à son Église (Ép 5.25; Col 3.19).

36. Comment les épouses doivent-elles chercher à aimer et à honorer leurs maris?

Les épouses doivent faire preuve d’un amour sincère envers leurs maris, dans la crainte du Christ (Ép 5.21), en démontrant respect, patience, honneur, encouragement, abnégation, contentement et en trouvant du plaisir dans la soumission selon Dieu qui plaît au Seigneur (Pr 31.10-31; Ép 5.22-24; Tt 2.1-5; 1 P. 3.1-4).

Les épouses doivent être un bon exemple pour leurs maris de l’amour réceptif que l’Église porte au Christ (Ép 5.28-30).

37. Comment les célibataires doivent-ils honorer le Seigneur dans la situation à laquelle Dieu les a appelés?

Les célibataires qui désirent se marier sont appelés au contentement et à la prière (Ph 4.11), faisant confiance au Seigneur en toute circonstance (Pr 3.5-7) car il sait ce qui est le mieux pour nous, tout en réalisant que seul le Christ nous comble, et que la joie ultime se trouve en Jésus-Christ, que l’on soit célibataire ou marié (Pr 18.22).

Les célibataires qui ne désirent pas se marier sont appelés à la sainteté du corps et de l’esprit (1 Co 7.6-9), se servant des occasions spéciales qu’ils ont de « s’attacher au Seigneur sans tiraillements » (1 Co 7.35). Toutefois, ils devraient rester ouverts à la volonté de Dieu qui pourrait leur accorder un conjoint et leur donner le désir de se marier.

38. Comment la famille doit-elle être préservée à la gloire de Dieu?

En faisant du Christ le centre de nos foyers, dans l’amour, l’humilité et la patience les uns envers les autres (Ép 4.25-32); par la discipline selon Dieu (Ép 6.1-4); par la lecture régulière des Écritures (Dt 6.6-9; Col 3.16; 1 Tm 4.13); par la prière sincère (1 Th 5.17); en faisant disparaître de nos maisons tout ce qui est spirituellement nuisible (Jos 24.15; 2 R 23-24; Ép 4.31), et en faisant du culte d’adoration le dimanche une priorité commune (Hé 10.25).

39. Quelle est la volonté de Dieu pour les parents en ce qui concerne l’éducation sexuelle des enfants?

Elle comporte trois choses :

Premièrement, les parents doivent donner à leurs enfants l’exemple d’une relation empreinte d’amour, et doivent également tenir le mariage à l’honneur comme il a été voulu par Dieu (Ép 5.21-25).

Deuxièmement, les parents doivent parler de manière appropriée et adéquate à leurs enfants au sujet de la sexualité biblique et de la conduite sexuelle appropriée, comme étant conçue pour le mariage (Pr 5; 7; 22.6, 15; Hé 13.4); en étant conscients que nos enfants sont confrontés quotidiennement à la désinformation sur la sexualité.

Troisièmement, les parents doivent protéger leurs enfants contre toutes les formes d’immoralité sexuelle et de pornographie (Jb 31.1), et doivent superviser l’utilisation de la technologie, des médias sociaux et d’autres moyens qui favorisent, par la pression culturelle des pairs, une éthique sexuelle différente (1 Th 4.3) de ce que Dieu a créé bon dans la création (Dt 6.6-9).

40. Quelle est la volonté de Dieu pour les jeunes adultes en ce qui concerne l’honneur qu’ils doivent rendre à leurs parents par leur conduite sexuelle?

Elle comporte trois choses :

Premièrement, les jeunes adultes doivent honorer leurs parents en préservant la pureté sexuelle et la chasteté (Ex 22.16; 1 Co 6.18-20; 7; Hé 13.4).

Deuxièmement, les jeunes adultes doivent s’abstenir d’imposer à leurs parents et d’adopter pour eux-mêmes les normes sexuelles impures de la culture (Dt 21.18-21; Pr 29.15; 30.17; Col 3.20; 1 Tm 3.1-4).

Troisièmement, les jeunes adultes doivent prendre plaisir dans le Seigneur et se réjouir de leur identité en Christ en tant que célibataires, en attendant patiemment l’époux ou l’épouse que Dieu leur prépare (Gn 2.22-23; Pr 18.22).

41. Comment aimons-nous ceux qui vivent dans le péché sexuel?

Nous ne devons pas éviter ou fuir ceux qui sont dominés par le péché sexuel (Lc 15.1-2; Mt 9.13). Au contraire, nous devons dire la vérité dans l’amour (Ép 4.15) concernant le péché sexuel et concernant la repentance et la foi en Christ; nous devons témoigner de la délivrance que Dieu nous a accordée à l’égard de nos propres péchés (Mc 5.19; 1 Pi 3.15), et accomplir des actes de bonté (Mt 5.43-48; Lc 14.12-14; Rm 12.13; Hé 13.16; 1 Pi 4.9). Par notre vie sainte, nous devons chercher à gagner notre prochain au Christ (Mt 5.14-16; Rm 14.17-19; 1 Pi 2.12; 3.1-2).

Note

1. Les questions 9 à 13 sont adaptées de la Déclaration d’affirmation sur le mariage des Églises réformées unies.