Avant de commencer, je dois faire une mise au point. J’ai rencontré ma femme Angie alors que j’étudiais au Moore Theological College (en Australie). Elle était dans la même année que moi et je me souviens l’avoir remarquée pour la première fois à la chapelle. Oui, c’est banal, je sais. Environ 25 ans plus tard, nous avons six enfants et elle a toujours été auprès de moi pendant le ministère pastoral que j’ai exercé dans des Églises anglicanes et presbytériennes qui s’en tiennent à un cadre biblique conservateur en ce qui concerne les rôles des hommes et des femmes.

Ma propre femme était auparavant responsable des femmes pour l’Alliance biblique grecque (qui fait partie du réseau anglican d’Églises St Matthias). Avant que nous ne fondions une famille, Angie s’est investie dans des rencontres individuelles avec des femmes, dans l’animation de petits groupes, dans la musique. Elle a également organisé des événements d’évangélisation et s’est occupée de l’hospitalité.

Ce qui suit est un résumé, qui n’a rien d’exhaustif, de ce dont j’ai eu la bénédiction d’être témoin au cours du dernier quart de siècle. J’ai utilisé la liste clichée des « top dix ». Les femmes contribuent à la vie de l’Église :

1. Tout d’abord, par leur service⤒🔗

L’un des paradoxes d’appartenir à une Église évangélique qui comprend que la Bible interdit à une femme d’enseigner ou d’avoir autorité sur les hommes (1 Tm 2.8-15) est que j’ai observé que mes sœurs en Christ sont extrêmement occupées dans le ministère. Wayne Grudem énumère 83 façons différentes dont cela se produit souvent¹. Comme je l’ai dit à propos de ma propre femme, de nombreuses femmes sont impliquées dans une pléthore de domaines différents et il y a toujours plus à faire.

2. Deuxièmement, par leur exemple←⤒🔗

Nous avons récemment organisé un dîner avec les anciens et leurs épouses dans notre Église. J’ai été frappé par la foi et la piété des personnes présentes autour de la table. Je n’oublierai jamais Philip Jensen conseillant de « faire attention à la personne que vous épousez, car elle doublera votre ministère ou le réduira de moitié ». C’était un conseil sage et prémonitoire. Pour le pasteur marié, le ministère est en grande partie une question de travail d’équipe.

3. Troisièmement, par leurs visites←⤒🔗

Une grande partie du ministère le plus important se déroule dans l’ombre et dans les coulisses. Il s’agit en particulier du travail de rattrapage que les femmes font les unes avec les autres. Pas seulement en temps de crise ou de besoin, mais aussi tout au long des étapes de la vie. Une femme peut le faire d’une manière qui n’est tout simplement pas correcte ou appropriée pour un homme.

4. Quatrièmement, par l’accueil←⤒🔗

Une partie cruciale de l’arrivée d’une personne et de son intégration dans une nouvelle Église est l’accueil. J’ai visité des Églises pendant mes vacances et j’ai pu constater par moi-même à quel point cela peut être décourageant. Les femmes, en particulier, semblent très douées pour établir des relations avec les nouveaux venus. Je me rends compte que je généralise en disant cela, mais c’est seulement parce que c’est généralement vrai!

5. Cinquièmement, par leurs écrits←⤒🔗

L’un des moments forts de ma semaine est lorsque je m’asseois avec une missionnaire de retour au pays et que je l’écoute lire le dernier chapitre de son livre. Cette sainte a servi avec son mari au Pakistan pendant plus de trente ans dans un contexte dominé par les musulmans. Sa piété, son zèle et sa sagesse spirituelle constituent une petite oasis dans le désert de ma semaine. Nous faisons tous deux confiance à l’Éternel pour savoir comment il utilisera ce qu’elle écrit, mais je suis honorée de pouvoir collaborer avec elle à sa production littéraire.

6. Sixièmement, par leur amour←⤒🔗

L’une des choses que j’ai le plus appréciées chez mes sœurs en Christ est leur encouragement personnel et leur attention pratique. Comme elles ont une nature pécheresse comme moi, cela peut aussi aller dans l’autre sens. J’ai cependant été profondément béni par leur prévenance et leur intelligence émotionnelle. Soyons honnêtes, les femmes ont tendance à être plus intuitives que les hommes. Encore une fois, je généralise, mais il y a souvent une différence évidente entre la façon dont les femmes perçoivent le monde et la façon dont les hommes le perçoivent.

7. Septièmement, par leur enseignement←⤒🔗

Si les femmes ne doivent pas prêcher dans une assemblée mixte, elles doivent jouer un rôle actif dans l’enseignement et la formation d’autres femmes (voir Tite 2.1-5). J’ai personnellement aidé un certain nombre de femmes à enseigner la Parole de Dieu et j’ai essayé de leur fournir du matériel de qualité. De nombreuses femmes douées au sein du monde évangélique de Sydney pourraient servir d’exemples.

8. Huitièmement, par leur ministère auprès des enfants←⤒🔗

Le pasteur principal sous lequel je travaille déclare souvent que « les enfants ne sont pas l’avenir de l’Église, mais le présent de l’Église ». C’est une bonne rectification. Naturellement, les femmes jouent un rôle vital et souvent disproportionné dans la formation des jeunes. Imaginez ce que serait l’école du dimanche sans les femmes dans nos Églises.

9. Neuvièmement, par la gestion de leur foyer←⤒🔗

D’une certaine manière, ces deux derniers points sont les plus importants, mais aussi les plus faciles à rejeter comme étant purement symboliques. Pourtant, il n’est pas anodin que la Bible utilise la sagesse personnifiée en tant que femme dans le livre des Proverbes. Cela conduit à la description de l’épouse de valeur dans Proverbes 31.10-31. L’une de mes plus grandes joies est de voir à quel point mes enfants apprécient les sacrifices que ma femme Angie a faits pour eux. En étant « occupée aux soins domestiques » (Tite 2.5), elle a créé un espace où ils sont élevés, fortifiés et, surtout, nourris! Cela a beaucoup apporté à notre famille, ainsi qu’à la santé et au bien-être de l’ensemble de la communauté.

10. Dixièmement, par l’aide qu’elles m’apportent←⤒🔗

Lorsque l’Éternel a créé Adam dans le jardin, il savait qu’il avait besoin d’aide. Personnellement, je sais combien j’apprécie la sagesse et le soutien non seulement de ma propre épouse, mais aussi de la communauté féminine au sens large.

En tant que pasteur, j’apprécie profondément les femmes de mon Église. Je ne le leur dis certainement pas assez souvent, mais il est important que nous ne prenions jamais les autres pour acquis.

Note