Une épouse chrétienne remplie de l’Esprit se soumettra de bon coeur à son mari
Une épouse chrétienne remplie de l’Esprit se soumettra de bon coeur à son mari
« Femmes, soyez soumises chacune à votre mari, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps et dont il est le Sauveur; comme l’Église se soumet au Christ, que les femmes se soumettent en tout chacune à son mari. »
Éphésiens 5.22-24
Peuple bien-aimé du Seigneur,
L’Esprit de Dieu parle à toute l’Église et l’Esprit parle à chacun et à chacune dans l’Église. Dans la lettre aux Éphésiens, Dieu parle à tous les membres de l’Église pendant cinq chapitres. Et à partir d’Éphésiens 5.22 jusqu’à 6.9, l’Esprit de Dieu se met à parler à des personnes spécifiques dans l’Église : aux épouses, aux maris, aux enfants, aux parents, aux serviteurs, aux maîtres. On le voit ailleurs dans la Bible. Dieu parle à l’ensemble de l’Église, et puis il s’adresse aux jeunes hommes, aux hommes plus âgés, aux jeunes femmes, aux femmes plus âgées, aux célibataires, aux veuves, aux enfants, aux patrons, aux travailleurs, aux pasteurs, aux anciens, aux diacres, etc.
N’est-ce pas remarquable? En Jésus-Christ, nous avons tous le même Père, le même Sauveur, le même Esprit. Nous avons tous le même salut, la même vocation chrétienne. Mais nous sommes tous différents. Nous avons reçu des dons différents, des vocations différentes. Voilà pourquoi l’Esprit de Dieu a une parole particulière pour chacun et chacune.
Dans notre texte, à qui l’Esprit de Dieu parle-t-il en premier de manière spécifique? Aux épouses chrétiennes! L’honneur leur revient! Ça nous intéresse tous de savoir ce que l’Esprit dit aux épouses chrétiennes. Ça intéresse les maris, bien entendu. Ça intéresse les jeunes hommes et les jeunes filles qui pensent un jour se marier. Ça nous intéresse tous, frères et sœurs, ne serait-ce que pour mieux encourager et mieux prier pour nos sœurs qui ont reçu la grande vocation d’être épouses. Le sujet d’aujourd’hui intéresse toute l’Église, puisque la santé de toute l’Église en dépend.
Alors, que dit l’Esprit aux épouses chrétiennes? « Femmes, soyez soumises chacune à votre mari, comme au Seigneur » (Ép 5.22). Voilà, c’est lancé! La table est mise! Prenons le temps, humblement, d’écouter ce que l’Esprit dit à l’Église. En résumé, une épouse chrétienne remplie de l’Esprit se soumettra de bon cœur à son mari.
1. Qu’est-ce que se soumettre?
La lettre aux Éphésiens a pour sujet la nouvelle humanité recréée en Jésus-Christ. La nouvelle humanité des sauvés, élus depuis toujours, sauvés gratuitement par Jésus-Christ, transformés par la puissance de l’Esprit. Éphésiens 4 et 5 nous dit de rejeter l’ancienne façon de vivre tordue par le péché, et de recevoir cette vie nouvelle produite par l’Esprit. L’Église de Dieu est le chef-d’œuvre de la grâce! Jésus déploie son amour et sa puissance pour produire ce chef-d’œuvre, comme un artiste qui peint le plus beau tableau ou qui cisèle la plus belle sculpture. Nous sommes son ouvrage! Pour célébrer la gloire de sa grâce!
Regardons le contexte, dans Éphésiens 5.19-22 :
« Entretenez-vous par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels; chantez et célébrez le Seigneur…; rendez toujours grâces…; soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte du Christ. Femmes, soyez soumises chacune à votre mari. »
Dans l’original grec, les verbes ne sont pas à l’impératif, mais au participe présent et se raccrochent tous au verset 18 qui commence la phrase avec deux impératifs :
« Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche. Mais soyez remplis de l’Esprit, vous entretenant par des psaumes…; chantant et célébrant le Seigneur…; rendant toujours grâce; vous soumettant les uns aux autres… » Et plus spécifiquement :
« Femmes, vous soumettant chacune à votre mari. »
Tout commence par « Soyez remplis de l’Esprit » et tout le reste s’y rattache. Et alors, l’Esprit purifiera vos cœurs, il vous donnera le désir de chanter les louanges de Dieu, il vous rendra reconnaissants, il vous rendra capables de vous soumettre les uns aux autres. Vous, les épouses, en particulier, soyez remplies de l’Esprit, vous soumettant à votre mari comme au Seigneur. Cela veut dire que la soumission de la femme à son mari est un fruit de l’Esprit! Cela fait partie du chef-d’œuvre créé par Jésus-Christ!
Vous savez très bien que le sujet de la soumission passe très mal aujourd’hui, surtout la soumission de la femme. On accuse Paul d’être arriéré, misogyne, phallocrate. La soumission, c’est archaïque et dégradant. La femme est libérée! À bas la soumission! Même dans l’Église, on devient nerveux quand on en parle. On fait des blagues douteuses. On est embarrassé d’avoir des vœux de mariage où la mariée promet de se soumettre à son mari. On a peur de faire rire de soi. On prétend que Paul était imprégné de sa culture vieux jeu et qu’il faudrait traficoter ses paroles pour les adapter à notre culture évoluée. La culture au-dessus des Écritures!
Chers frères et sœurs, ce que l’Esprit dit aux épouses est libérateur! La bonne et la vraie soumission de la femme à son mari est l’œuvre de la grâce! Elle n’est pas une vieille affaire pour des arriérés. Au contraire! Elle fait partie de la nouveauté de vie recréée par Jésus-Christ et par son Esprit Saint. La soumission de la femme à son mari ne devrait pas nous rendre mal à l’aise ou honteux. Au contraire, cette belle attitude fait partie de l’œuvre de la grâce! La soumission à son mari est une marque distinctive des femmes chrétiennes remplies de l’Esprit! Celles qui se soumettent à leur mari, mais d’une mauvaise manière, comme c’est déjà arrivé bien des fois, ne sont pas inspirées par la grâce. Seul Jésus-Christ peut produire une bonne et vraie soumission dans le cœur et la vie des épouses chrétiennes. L’œuvre de la grâce est un sujet de joie à la gloire de Dieu!
Qu’est-ce que se soumettre à son mari? C’est se placer librement sous l’autorité de son mari. C’est accepter humblement et joyeusement de suivre la direction qu’il donne. Comprenez bien! Cela n’a rien de méprisant ou de rabaissant. Cela n’implique aucune infériorité. Jésus lui-même s’est soumis à son Père, sans jamais perdre sa dignité. « L’homme est le chef de la femme, et Dieu est le chef de Christ » (1 Co 11.3). Le rapport d’autorité et de soumission existe au sein même de la Trinité depuis toute éternité! C’est sûrement très bon! Jésus n’a jamais perdu sa dignité. Au contraire! C’est notre salut qui en dépendait. La soumission à la volonté de son Père était pour notre salut. La soumission de la femme ne veut surtout pas dire que la femme ne pourrait pas pleinement développer ses dons, ses talents, ses belles qualités produites par le Saint-Esprit. Au contraire! Une femme remplie de l’Esprit développera richement les belles caractéristiques de la vie nouvelle décrites en Éphésiens 4 et 5.
Bien sûr, ce sera avec des luttes, des tentations, des combats, des échecs, des hauts et des bas, comme pour le reste de la vie chrétienne, comme aussi pour les luttes et les combats de son mari à ses côtés, qui, lui aussi, a une vocation particulière. Mais cette femme sera soumise à son mari parce qu’elle est libérée par Jésus-Christ. Libérée de ses péchés, en paix avec Dieu. Elle aura le désir et la volonté de se soumettre à son mari parce qu’elle appartient corps et âme à Jésus-Christ, son parfait Sauveur. Elle ne trouvera pas sa valeur en elle-même, dans son autonomie, dans son émancipation, dans son amour-propre. Elle trouvera sa valeur dans son Sauveur. Elle n’aura donc aucune hésitation à pleinement contribuer au bien de son mari et de son foyer. Elle le fera en acceptant humblement de se soumettre à la direction de son mari.
2. Pourquoi se soumettre?
Pourquoi la femme devrait-elle se soumettre à son mari? L’Esprit de Dieu nous donne deux bonnes raisons. La première raison s’enracine dans la création. « Car le mari est le chef de sa femme… » (Ép 5.23). Le mot « chef » signifie « tête ». L’homme est la tête de la femme et la femme est le corps. Les deux sont inséparables. Un corps sans tête est un corps en convulsion… Beaucoup de femmes aujourd’hui sont en convulsion, et c’est pas juste de leur faute!
Si l’homme est la tête de la femme, c’est à cause de l’ordre créationnel, comme établi par Dieu au commencement. Ce n’est pas une affaire culturelle ni du chauvinisme, mais du créationnisme. Au verset 31, Paul cite Genèse 2 qui rappelle l’origine du mariage. Dans la Genèse, l’ordre chronologique est déterminant. Dieu a d’abord créé Adam, et ensuite il a créé Ève. Donc, « l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l’homme » (1 Co 11.9). « Je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis » (Gn 2.18). L’épouse n’est ni inférieure, pour être écrasée par son mari, ni supérieure pour piler sur son mari. Elle est une compagne de vie pour aider son mari à réaliser sa vocation. La vocation du mari est première, la vocation de l’épouse découle de celle du mari. Dieu donne une épouse pour combler les « déficiences » du mari, pour compléter son mari. Mes chères sœurs qui êtes mariées, si vous voulez être un bon complément pour votre mari, cultivez une attitude de soumission. Autrement, vous n’arriverez jamais à vous compléter. Vous ne serez pas une aide pour lui.
C’est bien triste! Le péché déchire nos relations. L’homme devient tyran ou absent. La femme devient rebelle ou sans cervelle. L’un ou l’autre, ce n’est pas mieux. Les ravages du péché brisent l’harmonie dans le couple. Alors, revenons à Dieu dans la repentance et la foi. En Jésus-Christ, le Saint-Esprit nous restaure pour vivre des relations harmonieuses dans le mariage. Dieu place le mari pour être la tête. Sa femme trouvera sa vraie place, non dans la révolte, ni dans la passivité, mais dans une soumission joyeuse et active, pour aider son mari à bien accomplir sa vocation de chef. En acceptant l’autorité de votre mari, vous ne serez pas inférieures. Au contraire! Vous réaliserez la belle vocation que Dieu vous a confiée. Vous rendrez gloire à Dieu, votre Créateur, et vous ferez du bien à votre foyer et à l’Église de Jésus-Christ.
La deuxième raison s’enracine dans la rédemption. « Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps et dont il est le Sauveur » (Ép 5.23). Le Seigneur a mis un ordre à l’intérieur de ses rapports entre lui et son Église. Il a mis un ordre semblable à l’intérieur des rapports entre le mari et sa femme. Le mari est la tête de la femme comme Christ est la tête de l’Église. La femme se soumet à son mari, comme l’Église se soumet au Christ. Les rôles sont irréversibles. L’Église ne peut prendre la place du Christ, la femme ne peut pas prendre la place du mari.
Oui, Jésus-Christ a autorité sur son Église, une autorité qui n’a pas pour but d’abaisser, mais de sauver! Bien sûr, le mari n’est pas le sauveur de sa femme, mais la tête veut du bien à son corps. Le mari rempli de l’Esprit prendra soin de son épouse, comme Christ prend soin de son Église. La femme remplie de l’Esprit se soumettra de bon gré à son mari, comme l’Église se soumet à son Seigneur. Honte aux maris qui ne prennent pas soin de leur épouse! Jésus, la tête, permet au corps d’être en santé et de grandir jusqu’à pleine maturité. En réponse, l’Église se soumet de bon gré au Seigneur. C’est l’exemple à suivre.
Alors, pourquoi, mes sœurs, vous soumettre à votre mari? Parce qu’il est plus sage que vous? Parce qu’il a de meilleures idées que vous? Parce qu’il sait mieux comment gérer la maison? Parce qu’il est plus spirituel? Pas du tout! Rien de ça! C’est parce que votre Créateur a donné à votre mari cette autorité et parce que votre Sauveur a fait de votre mariage une image vivante de la relation entre le Christ et son Église.
Il est bien certain que votre mari n’est pas un merveilleux sauveur. Il a plein de défauts, il a des faiblesses, il a des péchés de toutes sortes. Vous aussi, mesdames. Votre mari est loin de toujours agir à l’image du Chef de l’Église, tout comme vous êtes loin de toujours vous soumettre à lui. Il a besoin de se repentir, vous aussi. Il a lui-même besoin d’un Sauveur, tout comme vous! S’il vous arrive de penser qu’il n’a pas les meilleures qualités pour être un bon leader, ce n’est pas une raison pour contester sa direction. Si vous trouvez que ses décisions ne sont pas toujours les meilleures, ce n’est pas une raison de vous y opposer. Vous n’êtes pas là pour lui mettre des bâtons dans les roues. Vous êtes là pour l’aider à réaliser sa vocation.
Si vous êtes tentées de contester sa direction, priez d’abord pour lui, demandez à Dieu qu’il soit rempli de l’Esprit, lui aussi. Ensuite, faites-lui profiter de votre sagesse et de vos bonnes idées, avec douceur et humilité, ça va l’aider, il a besoin de votre aide, mais de grâce, lâchez l’os! Ne vous battez pas pour faire prévaloir votre point de vue. Laissez-lui l’occasion de donner la direction. Donnez-lui une chance d’être un chef, un bon chef, un mauvais chef, mais un chef, qui fera des progrès par la grâce de Dieu. Votre responsabilité à vous, c’est d’accepter humblement la direction de votre mari. Pourquoi? Parce que vous êtes une femme remplie de l’Esprit qui appartenez à Jésus-Christ, et parce que Dieu a établi votre mari pour être votre chef, comme Christ est le Chef de l’Église!
3. Comment se soumettre?
De quelle manière la femme doit-elle se soumettre à son mari? C’est remarquable. La Parole de Dieu ne donne pas une liste de choses à faire ou ne pas faire pour être soumise. Le Saint-Esprit nous donne seulement les grandes lignes, avec beaucoup de liberté.
D’abord, au verset 22 : « Soyez soumises… comme au Seigneur. » C’est-à-dire comme si c’était Dieu qui vous donnait sa direction à travers votre mari. Parce qu’en réalité c’est bien ça qui se passe. C’est la volonté de Dieu que vous soyez soumises chacune à votre mari. Alors, estimez que c’est très bon et très bien. Faites-le non pas d’abord par amour pour votre mari, bien que vous devez certainement l’aimer. Faites-le d’abord par amour pour le Seigneur, pour lui plaire parce que cela lui plaît. Comment vous soumettre à votre mari? Dans un esprit de reconnaissance et d’obéissance à votre Seigneur.
Deuxième grande ligne au verset 24 : « Comme l’Église se soumet au Christ, que les femmes se soumettent en tout chacune à son mari. » De la même façon que l’Église se soumet au Christ. L’exemple de l’Église est loin d’être parfait. Sommes-nous, en tant qu’Église, toujours soumis à Jésus-Christ, notre Chef et Sauveur? Écoutons-nous attentivement sa Parole? Suivons-nous de tout cœur sa direction? Nous avons si souvent besoin de lui demander pardon. Son pardon est promis à tous ceux qui se repentent et qui croient en lui! Et alors, par la force de l’Esprit Saint, l’Église se relève et apprend à se soumettre au Christ! Elle apprend à le faire un peu mieux chaque jour, par la puissance du Saint-Esprit.
De même, l’épouse remplie de l’Esprit, apprendra à se soumettre à son mari. Elle le fera très imparfaitement, avec ses contestations ouvertes ou ses résistances passives. Elle aura besoin de demander pardon à son mari quand elle tombera, tout comme son mari aura besoin de lui demander pardon quand il tombera. Par la grâce du Saint-Esprit, elle se relèvera et elle acceptera de bon gré de se soumettre aux bons soins de son mari. Une soumission libre, joyeuse et reconnaissante qui reflète la soumission reconnaissante de l’Église. Une telle attitude n’a rien de méprisant ou de rabaissant, au contraire! Cette épouse grandira dans la grâce. La lumière du Seigneur brillera dans son foyer. Sa maison sera bénie par l’Éternel!
Troisième et dernière grande ligne au verset 24 : « Que les femmes se soumettent en tout chacune à son mari. » Comment se soumettre? En tout! Pas seulement en partie, pas seulement quand vous êtes d’accord avec votre mari, quand sa direction vous plaît, quand votre mari est gentil avec vous. En tout! Pour tous les sujets, à toutes les occasions. Ouf! C’est beaucoup! On commence à comprendre pourquoi il faut qu’elle soit remplie de l’Esprit! Elle en a certainement besoin!
Non, ce n’est pas une obéissance carte blanche. Toute autorité humaine comporte des limites. Dieu ne vous demande pas de vous soumettre à votre mari si votre mari vous demande une chose contraire à la Parole de Dieu. Si une autorité quelconque — notre mari, nos parents, nos anciens, nos gouvernements — nous demande de désobéir à Dieu, il nous faut choisir d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Si votre mari vous demande de commettre des actes malhonnêtes, de maltraiter vos enfants, de cesser de servir Dieu ou toute autre chose contraire à la Parole de Dieu, vous devez lui résister pacifiquement. Mais pour le reste, la soumission demandée à la femme est complète, en toutes choses, à l’image de l’Église remplie de l’Esprit qui se soumet en tout à Jésus-Christ.
Nous avons entendu ce que l’Esprit dit à l’Église et aux épouses. Cette Parole de Dieu trouve sa racine en Jésus-Christ, elle trouve sa puissance dans le Saint-Esprit. Réjouissons-nous d’appartenir à Jésus-Christ! Il a aimé son Église au-delà de toute mesure. Il en prend soin chaque jour. Il nous appelle tous à nous soumettre à lui joyeusement. Recevons son amour avec foi et reconnaissance. Soumettons-nous à sa direction pour nos vies. Soyons remplis de son Esprit, afin que chacun et chacune accomplisse sa vocation avec joie. Amen.