Ésaïe 53 - À quoi Jésus ressemblait-il?
Ésaïe 53 - À quoi Jésus ressemblait-il?
« Il n’avait ni apparence ni éclat pour que nous le regardions, et son aspect n’avait rien pour nous attirer. »
Ésaïe 53.2
On retrouve souvent des images de Jésus dans les Bibles illustrées. Quand j’étais enfant, je m’étonnais de constater que la plupart des Bibles illustrées représentent Jésus de la même façon. Je me demandais : « Comment savent-ils à quoi Jésus ressemblait? » Non pas que je doutais qu’ils puissent le savoir, mais je me demandais simplement comment ils pouvaient le savoir. Il était toujours représenté comme un homme grand aux cheveux longs tombant sur ses épaules, avec une barbe fournie, une figure aimable qui rayonnait d’amour et d’amitié. On ne pouvait faire autrement que vouloir le suivre!
Je sais toutefois maintenant que c’était faux. Dans les Bibles illustrées chinoises, Jésus est représenté avec une peau d’une couleur différente, ses cheveux sont noirs et sa barbe est clairsemée. Ses traits sont asiatiques, et non pas caucasiens. Les Bibles illustrées d’Afrique montrent Jésus à la peau noire et aux cheveux crépus. Ces images ne peuvent pas toutes être exactes.
Aucune d’entre elles n’est exacte. Jésus n’était ni caucasien, ni asiatique, ni africain, il était juif. Il n’était probablement pas très grand et sûrement pas blond. Il n’était peut-être même pas beau. Il n’avait peut-être même pas des traits aimables.
Pourquoi est-ce que je dis que Jésus n’était peut-être pas très beau? Parce qu’Ésaïe dit : « Il n’avait ni apparence ni éclat pour que nous le regardions, et son aspect n’avait rien pour nous attirer » (És 53.2). Cela donne même l’impression qu’il n’était pas attirant physiquement, car Ésaïe dit au verset suivant : « Semblable à celui devant qui l’on se voile la face, il était méprisé, nous ne l’avons pas considéré. »
Notre apparence physique est significative. Il est dit en Proverbes 15.13 : « Un cœur joyeux rend le visage aimable; mais quand le cœur est dans la peine, l’esprit est abattu. » Qu’y avait-il dans le cœur de Jésus? Son cœur, bien sûr, était plein d’amour. Il a quitté sa gloire divine et il s’est fait homme afin de pouvoir faire ce que nous ne pouvions pas : souffrir à notre place en subissant la punition que méritaient nos péchés. Cet amour en lui devait transparaître dans sa façon d’agir avec les gens, dans le regard de ses yeux, dans sa manière de parler. C’est une des raisons pour lesquelles tant de gens étaient attirés à Jésus, en particulier durant la première partie de son ministère.
Il y avait cependant autre chose dans son cœur outre l’amour. Il y avait à l’intérieur de lui-même une souffrance atroce, car il ressentait la haine de son propre Père contre la culpabilité des péchés qu’il portait. Il a ressenti la colère de Dieu contre lui, non parce qu’il avait fait quelque chose de mal, mais parce que nous avions fait tant de mal. Il a porté tous nos péchés en lui afin de pouvoir nous les ôter. C’était un acte d’amour, mais qui a exigé qu’il accepte de subir la colère de Dieu la plus terrible, jusqu’à la malédiction même de l’enfer.
Sous l’effet de cette colère du Père contre lui, son apparence physique a subi des changements. L’agonie se reflétait dans ses yeux; son sourire était effacé par la douleur. Ésaïe dit que son apparence était celle d’un « homme de douleur, habitué à la souffrance, semblable à celui devant qui l’on se voile la face ».
Oui, il nous a aimés. Son amour pour nous l’a conduit à endurer tellement de souffrances qu’il en est resté pour toujours défiguré. Le Sauveur Jésus-Christ a été blessé et il ne guérira jamais complètement de ces blessures. Quand nous verrons le Seigneur Jésus au dernier jour, nous serons encore en mesure de voir qu’il est bien l’homme de douleur, habitué à la souffrance. Une semaine après sa résurrection, il a montré ses cicatrices dans ses mains et le trou dans son côté que la lance des soldats avait transpercé. Il porte encore ces marques aujourd’hui. Il va fièrement nous les montrer. Lorsque l’apôtre Jean l’a vu lors d’une vision, il a dit : « Je vis […] un Agneau debout, qui semblait immolé » (Ap 5.6).
Il ne ressent toutefois plus l’agonie ni la souffrance. Il n’est plus l’homme de douleur. Les douleurs sont terminées. Il a entièrement triomphé d’elles. Il est maintenant le vainqueur, qui est monté au ciel et qui est assis à la droite du Père. Le Père l’aime totalement. Il a payé le prix de nos péchés. Il n’y a maintenant plus de colère contre lui. À l’intérieur de lui-même, ne se trouvent plus que l’amour et la joie de la victoire.
Tous ceux qui maintenant le voient l’adorent. Il y a bien des siècles, les hommes ont détourné de lui le regard, parce qu’il était si défiguré par la douleur et par la peur de l’enfer. Ils ont pensé que Jésus n’était qu’un paysan insignifiant. Mais, un jour, tous les gens se tourneront vers lui dans l’émerveillement, et quand ils le verront, ils fléchiront le genou, car il est plein de beauté et de majesté. Même s’il porte les marques de son agonie et de ses douleurs, nous verrons qu’il a remporté la victoire sur elles.
Ce à quoi Jésus ressemblait au temps de la Bible importe peu en comparaison de ce à quoi il ressemble aujourd’hui. Et cela, nous le verrons tous.