1 Pierre 4 - Exercez l'hospitalité
1 Pierre 4 - Exercez l'hospitalité
« Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmure. »
1 Pierre 4.9
- Le contexte
- Une responsabilité importante
- Un grand privilège
- Souvenons-nous que nous étions étrangers
Avez-vous déjà eu la joie d’exercer l’hospitalité? Pour certains dans l’Église, il semble que ce soit un très lourd fardeau d’exercer l’hospitalité. Plusieurs éprouvent de la difficile à ouvrir leur maison pour accueillir chez eux des gens qui ne font pas partie de leur famille immédiate. Bien sûr, nous n’avons pas tous les mêmes dons ni les mêmes possibilités matérielles. Mais le Seigneur, dans sa grande sagesse, demande à tous ses enfants d’exercer l’hospitalité sous une forme ou sous une autre.
L’apôtre Pierre nous le rappelle dans sa première lettre : « Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmure » (1 Pi 4.9). Cette exhortation ne s’adresse pas à un comité d’accueil spécialement mandaté à cet effet ni à ceux qui, dans l’Église, ont reçu le don particulier de l’hospitalité. Cette parole s’adresse à tout croyant.
1. Le contexte⤒🔗
Dans le contexte immédiat, Pierre nous demande d’avoir « les uns pour les autres un amour constant » (1 Pi 4.8). Il ajoute ensuite que chacun a reçu « un don à mettre au service des autres » (1 Pi 4.10). Certains, dit-il, ont le don de servir au moyen de la parole et d’autres ont le don du service en action (1 Pi 4.11). Mais comment mettre nos dons au service des autres? Deux ingrédients sont essentiels, nous dit Pierre : l’amour fraternel et l’exercice de l’hospitalité. « Avant tout », nous devons avoir un amour constant les uns pour les autres. C’est une priorité! Nous ne serons jamais capables de servir les autres sans un véritable amour chrétien.
Mais de quelle manière mettre cet amour en pratique? Il est facile d’aimer nos frères à distance, mais l’amour doit être mis en action de façon proche et concrète. Le Seigneur nous donne une excellente façon de manifester cet amour au moyen de l’hospitalité. En exerçant l’hospitalité, nous serons certainement mieux en mesure de servir nos frères et sœurs en parole et en action! Commencez-vous à mieux comprendre la « logique » de l’apôtre Pierre? Aimez-vous les uns les autres; exercez l’hospitalité les uns envers les autres; mettez vos dons au service des autres. L’hospitalité est au cœur de notre amour serviable.
2. Une responsabilité importante←⤒🔗
En grec, le mot hospitalité est « philoxenos », qui veut dire l’amour de l’étranger. Cela nous fait penser au mot « xénophobe », qui signifie la peur de l’étranger. Nous sommes appelés à être « xénophiles », c’est-à-dire avoir de l’amour pour l’étranger. Le Seigneur nous confie cette responsabilité importante. Par exemple, lorsqu’une nouvelle personne vient à l’Église, nous devrions lui faire bon accueil et lui montrer que nous nous intéressons à elle, même si cette personne a l’air bien différente de nous et nous est inconnue.
L’hospitalité n’est toutefois pas seulement exercée envers les personnes extérieures à l’Église. Pierre nous dit d’exercer l’hospitalité « les uns envers les autres », c’est-à-dire à l’intérieur même de l’Église. Cela ne signifie pas nécessairement qu’il faille toujours inviter nos frères et sœurs pour un repas, bien que ce soit une excellente façon de les aimer et de les servir. Être hospitalier signifie accueillir, prendre soin, ouvrir notre vie à l’autre. Nous sommes frères et sœurs en Jésus-Christ. Nous devrions avoir un cœur assez large pour accueillir ceux qui sont différents de nous dans la famille de Dieu et pour prendre soin d’eux.
L’étranger, c’est celui qui vient d’un autre pays ou d’une autre culture, qui parle une autre langue et qui a d’autres coutumes que nous. Mais c’est aussi celui qui pense autrement de nous; c’est la personne plus jeune ou plus vieille que nous avec qui l’on a peut-être moins d’affinités, c’est celui qui est étranger à notre famille immédiate ou à notre cercle d’intimes. Les étudiants ont besoin de notre hospitalité, les célibataires aussi, de même que ceux que nous n’avons pas souvent l’occasion de rencontrer ou qui restent en marge de la vie de l’Église. Le groupe de jeunes est aussi appelé à exercer l’hospitalité en intégrant les jeunes qui se sentent moins impliqués dans le groupe.
L’hospitalité est la responsabilité des anciens. Un bon ancien doit être hospitalier, nous dit Paul (1 Tm 3.2). Il sera le premier à donner l’exemple afin d’encourager les autres à faire de même. Mais n’oublions pas que c’est aussi une responsabilité partagée entre tous, « les uns envers les autres ».
3. Un grand privilège←⤒🔗
Oui, l’hospitalité est une responsabilité importante confiée à tout croyant dans l’Église. En même temps, quel grand privilège! Quand nous exerçons l’hospitalité, nous voyons l’œuvre de Dieu dans la vie des autres. Nous apprenons à mieux connaître nos frères et sœurs, leur personnalité, leurs joies, les difficultés qu’ils traversent, les projets qui les motivent. Nous échangeons nos points de vue pour grandir dans la foi en vue d’avoir un même cœur, une même pensée, un même sentiment. Refuser d’exercer l’hospitalité sous prétexte que notre maison n’est pas suffisamment en ordre, que nous ne sommes pas le meilleur cordon-bleu ou que cela va perturber notre routine, c’est se priver de grandes bénédictions et de grandes joies.
C’est aussi priver nos frères et sœurs d’une manifestation concrète et tangible de notre amour pour eux. Car Dieu est aussi à l’œuvre à travers nous. Le Seigneur nous donne l’occasion de mieux les servir par notre accueil chaleureux. En leur ouvrant notre maison, nous pourrons plus facilement mettre nos dons à leur service, aussi bien par nos paroles d’encouragement, d’exhortations ou de conseils judicieux que par nos actions serviables d’entraide, de compassion ou d’intercession.
L’hospitalité est un élément clé pour la communion fraternelle et la croissance de l’Église. Elle nous permet de faire bon usage de nos dons spirituels particuliers, pas seulement pour le bien de nos amis proches, mais pour l’édification de toute personne de l’Église, qu’elle soit proche ou moins proche de nous. Faites-le « sans murmurer », dit Pierre.
4. Souvenons-nous que nous étions étrangers←⤒🔗
Souvenons-nous enfin que nous étions des ennemis de Dieu, étrangers à son alliance et à ses promesses. Jésus s’est mis en peine pour nous réconcilier par son sang et nous accueillir dans la famille de son Père. Nous ne sommes plus des étrangers ni des gens de passage, nous sommes devenus des amis de Dieu, des intimes, des concitoyens des saints et des membres de la famille de Dieu (Ép 2.19). Par conséquent, comme vous avez été accueillis en grâce dans sa famille, faites de même à votre tour. « Exercez l’hospitalité les uns envers les autres sans murmurer. »