Actes 1 - La puissance de l’Esprit pour annoncer l’Évangile
Actes 1 - La puissance de l’Esprit pour annoncer l’Évangile
« Théophile, j’ai parlé, dans mon premier livre, de tout ce que Jésus a commencé de faire et d’enseigner, jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel après avoir donné ses ordres, par le Saint-Esprit, aux apôtres qu’il avait choisis. C’est à eux aussi qu’avec plusieurs preuves, il se présenta vivant, après avoir souffert, et leur apparut pendant quarante jours en parlant de ce qui concerne le royaume de Dieu. Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père dont, leur dit-il, vous m’avez entendu parler; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés d’Esprit Saint. Eux donc, réunis, demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume pour Israël? Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici que deux hommes, en vêtements blancs, se présentèrent à eux et dirent : Vous Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière dont vous l’avez vu aller au ciel. »
Actes 1.1-11
Bien-aimés du Seigneur,
« Vous serez mes témoins… jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1.8). Quelle mission gigantesque! On peut même dire : Mission impossible! Les disciples ont reçu l’ordre de faire des disciples parmi toutes les nations. Devant eux : la terre entière à parcourir pour y annoncer l’Évangile. Et devant nous aujourd’hui : un champ de mission encore si vaste. Comment faire? Les chrétiens doivent-ils compter sur leurs propres forces? Dans ce cas, même les plus grands efforts sont voués à l’échec. Nous sommes si faibles et le défi est si grand.
Le Seigneur laisse-t-il son Église sans ressources? Est-ce qu’il confie un travail si important à des incapables? À des incapables : oui. Sans ressources : non. Le Seigneur donne ce qu’il ordonne. Il nous confie un travail. Il donne aussi la force de le réaliser. Le travail est-il énorme? Alors, la force donnée sera énorme!
« Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1.8).
Je vous annonce aujourd’hui cette Bonne Nouvelle : Dieu donne la puissance de son Esprit Saint pour rendre son Église capable d’accomplir sa mission. Nous verrons que :
1. Une puissance nous est donnée⤒🔗
L’Église du Seigneur est investie d’une superpuissance. Comment cela? L’Église est tellement faible et négligeable. Par nous-mêmes, nous ne pouvons rien faire. Comment aller et faire des disciples parmi toutes les nations? Les premiers chrétiens en étaient incapables. Pourtant, ils connaissaient l’Évangile mieux que quiconque. Jésus les avait préparés pendant trois ans. Ils ont vu ses miracles. Ils ont entendu ses enseignements. Ils l’ont vu mourir. Ils ont été témoins de sa résurrection. Quelle joie, il est vivant! Et pourtant, même après tout cela, ces disciples étaient encore incapables d’annoncer la Bonne Nouvelle. Jésus leur a d’ailleurs fait la recommandation de ne pas aller tout de suite en mission, mais de rester à Jérusalem pour un temps, car il leur manquait un outil essentiel : la puissance du Saint-Esprit. Elle ne leur avait pas encore été donnée : « Il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père » (Ac 1.4). Cette promesse leur a été annoncée en ces mots : « Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins » (Ac 1.8).
Il fallait d’abord que Jésus-Christ soit élevé au ciel et couronné Roi. Il fallait qu’il monte au ciel dans sa gloire et dans sa puissance. Ensuite seulement Jésus pouvait communiquer à son peuple la puissance de son Esprit Saint. Les croyants de l’Ancien Testament chantaient avec joie : « L’Éternel est ma force. » Et c’était bien vrai, bien réel. Mais le jour de la Pentecôte, ce chant est devenu beaucoup plus profond. Jamais Dieu n’a autant donné sa puissance. Même pas quand il a envoyé le déluge, ou quand il a délivré Israël de l’Égypte, où quand il a donné à Josué, Gédéon ou Samson ou David la victoire sur leurs ennemis. Une puissance nouvelle a été donnée à l’Église le jour de la Pentecôte, une puissance jamais vue ni déployée auparavant dans l’histoire. Une puissance de vie nouvelle et spirituelle. Cette puissance ne vient pas des hommes, elle ne vient pas de l’Église. Elle vient du ciel, là où Christ règne.
Il y a des chrétiens aujourd’hui qui disent : « L’Église manque de puissance pour le témoignage. Alors il faudrait demander à Dieu de nous faire revivre une nouvelle Pentecôte. » C’est là une grave erreur. On ne peut pas demander que la Pentecôte se répète, tout comme on ne peut pas demander que Jésus meure et ressuscite une nouvelle fois. Il est mort une fois pour toutes pour nos péchés. Il est ressuscité une fois pour toutes pour notre justification et pour notre espérance éternelle. Il est monté au ciel une fois pour toutes pour entrer dans son règne et dans sa gloire. De même, il a donné son Esprit Saint à l’Église une fois pour toutes. Ce qui est donné est donné. Le Seigneur ne reprend pas. Il ne se rétracte pas.
D’autres chrétiens, sans espérer une nouvelle Pentecôte, espèrent qu’un jour l’Église sera visiblement et culturellement victorieuse sur la terre, alors que, dans le passé elle aurait subi bien des défaites et qu’elle continuerait encore aujourd’hui d’en subir. Ces chrétiens espèrent que le Christ, dans un avenir lointain, déploiera de plus en plus sa domination sur les nations à travers son Église qui deviendra de plus en plus triomphante sur la terre. Ils se disent optimistes quant à l’avenir, alors qu’en fait ils voient le passé et le présent sous un angle très négatif. Comme si l’Église, jusqu’à ce jour, avait lamentablement manqué de vraie puissance. C’est encore là une sérieuse erreur. Les Écritures affirment que la puissance de l’Esprit Saint a été à l’Église le jour de la Pentecôte et que, depuis ce jour, elle continue d’être agissante dans le monde, et qu’elle continuera de l’être jusqu’au retour du Christ.
Jésus l’avait déjà annoncé à ses disciples dans la chambre haute :
« Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur qui soit éternellement avec vous, l’Esprit de vérité » (Jn 14.16).
« Quand sera venu le Consolateur que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité qui provient du Père, il rendra témoignage de moi, et vous aussi, vous me rendrez témoignage » (Jn 15.26).
« Quand il sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice et de jugement » (Jn 16.8).
Le jour de la Pentecôte, notre Seigneur a été fidèle à sa parole. Juste avant de monter au ciel, il a de nouveau annoncé à ses mêmes disciples la venue de l’Esprit sur eux avec puissance. Dès qu’il est monté au ciel, la promesse s’est accomplie! Depuis lors, tout au long des siècles suivants, la puissance d’en haut n’a jamais quitté l’Église du Seigneur.
En nous-mêmes, nous sommes toujours faibles, mais le Seigneur est notre force. Sommes-nous convaincus que sa puissance nous a été donnée, une fois pour toutes? Comptons-nous réellement sur sa force pour accomplir la mission qu’il nous a confiée? Ou bien sommes-nous préoccupés par nos faiblesses?
L’apôtre Paul dira au milieu de ses multiples épreuves qui l’ont affligé tout au long de son œuvre missionnaire : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Co 12.9). Notez bien : la puissance du Christ était agissante dans la vie et le ministère de l’apôtre au milieu même de sa faiblesse. Cette puissance ne s’accomplit pas après un creux ou un temps de faiblesse, elle s’accomplit dans la faiblesse même de ses serviteurs.
2. Cette puissance fait de nous des témoins←⤒🔗
Quand on parle de puissance, plusieurs images nous viennent à l’esprit. La puissance musculaire des athlètes. La puissance destructrice des armes nucléaires. La puissance pour accomplir des guérisons merveilleuses. La puissance militaire qui conquiert de nouveaux territoires. Comprenons bien! La puissance que l’Église a reçue est d’un tout autre ordre. « Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins… » La puissance du Saint-Esprit nous rend capables d’ouvrir la bouche et d’annoncer l’Évangile. Ce que les apôtres ont vu, ce qu’ils ont entendu, ils en ont parlé aux autres. Ils l’ont également mis par écrit afin que les générations suivantes conservent leur témoignage autorisé. Nous avons encore aujourd’hui leur témoignage écrit qui est la Parole de Dieu inspirée par le Saint-Esprit. Nous n’avons pas reçu la mission de recevoir ou de mettre par écrit d’autres révélations, mais nous avons reçu la même puissance pour parler à notre tour de ce qu’ils ont vu et pour annoncer l’Évangile qu’ils nous ont légué.
Être témoin veut dire annoncer aux autres les grands événements de la foi chrétienne. Jésus-Christ est venu dans ce monde. Il a souffert. Il est mort. Il est ressuscité le troisième jour. Il est monté au ciel et il règne aujourd’hui. Il a fait tout cela pour sauver de misérables pécheurs et pour nous réconcilier avec Dieu. Repentez-vous donc. Croyez en lui. Recevez son pardon et la vie éternelle. Voilà, en résumé, quel était le témoignage des premiers chrétiens. Un témoignage simple, mais puissant, rempli de joie et d’espérance. Un message centré sur l’essentiel : la croix du Christ.
La puissance de l’Esprit donnée à l’Église ne rend pas seulement les témoins capables d’annoncer l’Évangile. Cette puissance est agissante dans le cœur des élus qui entendent le message proclamé. L’apôtre Paul a déclaré : « La parole de la croix est folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est puissance de Dieu » (1 Co 1.18). « Puisque le monde, avec sa sagesse, n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication » (1 Co 1.21). « Car je n’ai pas honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec » (Rm 1.16). L’Évangile : puissance de Dieu, puissance pour sauver les croyants par la folie de la prédication. Notez bien : ce ne sont pas tous ceux qui entendent l’Évangile qui viennent au salut. Quand l’Évangile est prêché, il y a toujours deux réactions opposées l’une à l’autre. Les uns entendent le message et le rejettent pour leur plus grande perte. Les autres l’entendent et le reçoivent par la foi pour leur salut éternel. Qu’est-ce qui fait cette différence? La différence vient du libre choix de Dieu qui fait grâce à qui il veut faire grâce. Voici ce que Paul dira aux chrétiens de Thessalonique :
« Nous savons, frères bien-aimés de Dieu, que vous avez été élus, car notre Évangile n’est pas venu jusqu’à vous en paroles seulement, mais aussi avec puissance, avec l’Esprit Saint et une pleine certitude » (1 Th 1.5).
C’est merveilleux! Pour que des non-chrétiens se convertissent et viennent à la foi en Jésus, ils ont besoin d’entendre la Parole de Dieu, mais il faut aussi que l’annonce de l’Évangile s’accompagne de la puissance du Saint-Esprit. Cette puissance de l’Esprit Saint est agissante dans le cœur des élus. Cette puissance est spirituelle, elle régénère et convertit les cœurs, elle donne la repentance et la foi. Elle fait naître à la vie nouvelle ceux que Dieu a choisis pour la vie éternelle.
« Qu’est-ce qu’une vraie foi? Ce n’est pas seulement une connaissance certaine par laquelle je tiens pour vrai tout ce que Dieu nous a révélé par sa Parole; mais c’est aussi une confiance du cœur que l’Esprit Saint produit en moi par l’Évangile et qui m’assure que ce n’est pas seulement aux autres, mais aussi à moi que Dieu accorde la rémission des péchés, la justice et le bonheur éternels, et cela par pure grâce et par le seul mérite de Jésus-Christ » (Catéchisme de Heidelberg, Q&R 21).
Satan, lui, connaît bien la puissance de la Parole de Dieu. Ce n’est pas pour rien qu’il cherche à la tordre. Comment a-t-il séduit Ève? Par une parole, lui aussi, mais une parole mensongère. Le mensonge est puissant, lui aussi. Il a conduit toute l’humanité dans la misère et la mort. Satan garde le monde prisonnier du mensonge. Dieu envoie lui-même une puissance d’égarement en guise de châtiment contre ceux qui rejettent la vérité de sa Parole.
« L’avènement de l’impie se produira par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge, afin que soient jugés ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice » (2 Th 2.9-12).
Quelqu’un m’a déjà demandé : « Pourquoi les sectes ont-elles un si grand succès? » La popularité des sectes est difficile à expliquer. Il y a sans doute plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte. Mais au fond, c’est parce que le mensonge est puissant pour séduire et tromper. Le mensonge prolifère dans tous les domaines : écoles, politique, sciences, médias, etc. Cette puissance d’égarement continuera tristement de faire des conquêtes jusqu’au retour du Christ. L’ivraie et le bon grain poussent tous les deux ensemble dans le monde jusqu’au grand jour de la moisson.
Mais consolons-nous. La vérité de l’Évangile est plus puissante. À la fin, la vérité sera victorieuse. Ne craignons pas d’ouvrir la bouche pour dire la vérité. Ne craignons pas d’annoncer la Bonne Nouvelle. Le Seigneur est ma force. Il déploie la puissance de sa Parole et de son Esprit pour le salut de ses élus. « Car je n’ai pas honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Rm 1.16).
La Parole de la croix et le Saint-Esprit, ensemble, sont assez puissants pour ouvrir et transformer les cœurs des plus endurcis et donner la vie nouvelle à ceux qui sont morts dans leurs péchés, mais que Dieu a élus pour le salut. Ne sous-estimons pas la force de notre simple témoignage. En dépit de toutes les oppositions grandissantes, la puissance du Saint-Esprit nous accompagne.
3. Cette puissance est agissante dans le monde entier←⤒🔗
Juste avant de monter au ciel, Jésus a bien dit à ses disciples : « Vous serez mes témoins à Jérusalem, dans la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1.8). Les témoins ne pouvaient pas rester confortablement à Jérusalem, ils devaient aller au loin, jusqu’au bout du monde, peu importe le prix à payer. Voilà tout un programme missionnaire pour ce petit groupe de faibles témoins! Comment ne pas se décourager devant l’immensité de la tâche? Comment ces faibles témoins ont-ils pu se mettre à l’œuvre?
Juste avant de monter au ciel dans sa gloire, le Seigneur Jésus leur a donné cette fameuse parole fondatrice de cet envoi missionnaire :
« Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28.18-20).
Cette parole annonce un fait, un commandement et une promesse. Le commandement ne vient jamais seul, car le Seigneur ne veut pas nous écraser sous un lourd fardeau. Le commandement de faire de toutes les nations des disciples s’accompagne d’un fait grandiose : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. » N’est-ce pas encourageant? Depuis son ascension, Jésus détient un pouvoir universel sur le monde entier. Pour nous communiquer encore plus d’encouragement, son commandement s’accompagne aussi d’une promesse magnifique : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Une promesse valide pour tous les temps jusqu’à son retour en gloire. Comment les premiers disciples ont-ils osé parler du Christ autour d’eux dans un environnement souvent hostile? Comment ont-ils été rendus capables d’aller plus loin en son nom? Ils l’ont fait grâce à l’Esprit Saint qui les réconfortait par cette parole fondatrice.
Dieu s’est également servi de facteurs contraignants, par exemple la persécution qui a forcé les disciples à quitter Jérusalem pour aller plus loin annoncer l’Évangile. Sans aucun « programme de conquête », les circonstances les ont amenés vers d’autres régions. Ils sont allés, animés par la puissance du Saint-Esprit qui s’accomplissait encore dans la faiblesse et l’adversité.
La progression depuis Jérusalem, en passant par la Judée, la Samarie et plus loin encore n’e veut pas dire qu’ils ont conquis tous ces territoires pour l’Évangile. Les habitants de ces régions ne sont pas tous devenus chrétiens, loin de là. Les témoins du Christ ont simplement continué d’avancer d’une région à l’autre. Par la grâce de Dieu et par la force du Saint-Esprit, ils s’efforçaient de vivre sans reproche au milieu d’une génération corrompue et perverse, parmi laquelle ils brillaient comme des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie partout où ils allaient (Col 2.15-16).
Jusqu’où et jusqu’à quand cette mission doit-elle continuer? Jésus en a fait l’annonce dans son discours eschatologique : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Mt 24.14). Chose étonnante, cette prophétie s’est déjà accomplie partiellement au temps des apôtres. Écoutez par exemple l’apôtre Paul qui a déclaré aux Colossiens de son temps : « Cet Évangile est parvenu chez vous, tout comme il porte des fruits et fait des progrès dans le monde entier » (Col 1.6); « … l’Évangile que vous avez entendu, a été prêché à toute créature sous le ciel, dont moi Paul je suis devenu le serviteur » (Col 1.23). Cela veut dire que le vaste programme de diffusion universelle de l’Évangile annoncé par Jésus a déjà trouvé un accomplissement adéquat à travers le ministère des apôtres. Une étape décisive a été franchie! L’Évangile est alors passé du monde juif au monde païen. L’Église s’est élargie depuis Israël vers toutes les nations. La bonne nouvelle du royaume a été prêchée aux nations du monde représentées par les païens qui ont entendu l’Évangile de la bouche des apôtres. En d’autres mots, depuis le ministère des apôtres, la fin est toute proche. Nous sommes dans les derniers jours. Jésus peut revenir n’importe quand.
Pourtant, la grande mission confiée à l’Église n’est pas encore terminée. Le mandat missionnaire demeure en vigueur jusqu’au retour du Christ en gloire. Si Jésus n’est pas encore revenu, c’est parce qu’il a encore des élus à sauver et à rassembler parmi les nations. L’Église doit continuer d’aller dans le monde, comme les apôtres l’ont fait. Quand le dernier élu sera enfin entré dans la bergerie, alors Jésus reviendra établir une création nouvelle où la justice habitera.
Comment oser parler du Christ autour de nous? Comment oser aller dans le monde en son nom? En fait, la question est plutôt la suivante : qu’est-ce qui pourrait nous empêcher de le faire? Le Christ possède une autorité universelle, il détient tout pouvoir dans le ciel et sur la terre. Il a promis d’être avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Alors, allons-y! Nous avons reçu une puissance agissante dans le monde entier. Cette puissance de l’Évangile et de l’Esprit Saint agit dans nos cœurs pour nous rendre capables d’ouvrir la bouche et agit dans le cœur des élus pour leur donner la repentance, la foi et la vie nouvelle. Son Église est faible, mais il est fort. Son Église subit de l’adversité, mais il est avec nous tous les jours. Alors, allons-y!
Qui enverrai-je? Une Église faible? Oui. Mais une Église à qui la puissance de Dieu a été donnée une fois pour toutes. Une puissance qui fait de nous des témoins parmi toutes les nations. Une puissance capable de convertir le cœur des élus les plus endurcis. Une puissance agissante dans nos faiblesses. « Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette puissance supérieure soit attribuée à Dieu, et non pas à nous » (2 Co 4.7). Amen.