Vers le bonheur éternel
Vers le bonheur éternel
Si vous êtes marié, vous avez probablement constaté que cette situation met à nu votre péché d’une manière humiliante.
Écoutez ce qu’écrit Jacques : « D’où viennent les luttes, et d’où viennent les querelles parmi vous, sinon de vos passions, qui guerroient dans vos membres? » (Jc 4.1). Chacun de nous est confronté à toutes sortes de désirs : nous avons nos idoles, nos ambitions, nos peurs et notre détermination obstinée à toujours avoir raison. Nous avons toujours cet instinct édénique qui nous pousse à refuser de reconnaître nos torts et à désigner quelqu’un d’autre comme étant le problème.
Ce défi se manifeste dans toutes sortes de situations conjugales. Ma femme est tombée sur une bonne phrase dans le livre Is This It? [Est-ce que c’est ça?] de Rachel Jones. Apparemment, on a souvent demandé à cet auteur de donner des conseils en matière de mariage, par exemple lors de fêtes nuptiales, lorsque tout le monde doit dire des paroles de sagesse à la jeune mariée tout excitée. Rachel Jones donne le conseil suivant : « N’oubliez pas qu’il y a plus d’une façon de charger un lave-vaisselle. » Il est vrai, en effet, que la moindre chose peut devenir une source de conflit. « Pourquoi mets-tu les assiettes comme ça? »
Lorsque deux personnes entreprennent de construire une vie commune, elles découvrent rapidement qu’il y a plus d’une façon de faire la plupart des choses. Cela signifie que, si un mariage doit survivre (et s’épanouir), il est vraiment nécessaire d’apprendre à faire des compromis.
1. La sanctification par le mariage⤒🔗
C’est ici que nous voyons comment Dieu utilise le mariage dans le processus de sanctification tout au long de la vie. Par le mariage, Dieu nous façonne, nous transforme, nous aide à grandir en Christ. Puisque que nous devons passer notre vie avec une autre personne, nous sommes confrontés à une bataille quotidienne pour mettre à mort notre orgueil, notre impatience ou notre rudesse.
Lorsque nous sommes mariés, de nombreuses occasions nous sont données de nous exercer à servir une autre personne — la servir réellement, en faisant passer ses intérêts avant les nôtres (Ph 2.1-5), et en le faisant avec joie, constance et amour.
La pratique régulière du pardon constitue un autre domaine de croissance dans la sanctification. Nous mettons de côté les torts d’aujourd’hui et essayons d’être prêts à recommencer demain.
Le mariage est un centre de formation à long terme où, par la grâce de Dieu, nous devenons progressivement un peu plus semblables à Jésus-Christ. Au fil des années, nous apprenons ce qu’il faut faire pour vivre en paix l’un avec l’autre.
Par exemple, nous comprenons mieux les faiblesses de notre conjoint. Nous le savons, non pas « pour pousser l’autre à bout » (vous ne feriez jamais cela, bien sûr!), mais pour vivre avec lui ou avec elle avec plus de sagesse. Rien qu’à l’expression de son visage ou au ton de sa voix, vous savez que vous aurez besoin d’une dose supplémentaire de patience ou d’un peu plus de tendresse.
On apprend ces leçons au fil des années de mariage, en ne reculant pas quand c’est difficile, mais en y portant une plus grande attention. Et c’est là que nous voyons à quel point il est beau d’avoir prononcé des vœux devant Dieu et en son nom, vœux solennels qui nous engagent l’un envers l’autre.
Cette permanence nous procure liberté et sécurité. Nous savons que ni l’un ni l’autre ne s’en ira facilement, mais que nous continuerons à faire des efforts.
Je me rends compte que tout cela peut sembler très optimiste. Le fait est qu’aucun mariage n’est parfait, même ceux qui en ont l’air le dimanche. De nombreux mariages, même si le mari et la femme sont pleinement déterminés à rester ensemble, peuvent perdre leur éclat.
Depuis le jour heureux de votre mariage, vous avez accumulé les ennuis : maladie, tensions avec la belle-famille ou déception à l’égard de l’Église. Il y a peut-être eu la bénédiction de recevoir des enfants, mais vous avez peut-être aussi connu la multiplication des soucis liés aux enfants. Vous avez appris des choses difficiles l’un sur l’autre. Cependant, Dieu est prêt à faire preuve de grâce à travers l’engagement que vous avez résolu d’honorer.
2. Rechercher la longévité←⤒🔗
Que faire alors pour continuer? Si vous savez que votre engagement est de longue durée, comment pouvez-vous renforcer votre endurance?
Tout d’abord, confiez votre mariage au Seigneur. Dans sa sage providence, le Père vous a unis, et il vous aidera à rester ensemble. Vous devez toutefois rechercher son aide. Priez-le, priez l’un pour l’autre et priez ensemble. « Si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain » (Ps 127.1).
Deuxièmement, entretenez votre amour. Trouvez des moyens de nourrir l’affection, de garder vivantes votre intimité physique et votre attache émotionnelle. Il est bon de savoir que le mariage biblique est résistant, car « les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour, et les fleuves ne le submergeraient pas » (Ct 8.7). Toutefois, assurez-vous d’avoir le temps, l’espace et l’énergie nécessaires pour savourer votre mariage comme un don du Père.
Troisièmement, rappelez-vous d’où vous venez. Par la grâce de Dieu, vous avez grandi depuis le jour de votre mariage. Vous avez maintenant supporté un certain nombre de fardeaux, mais vous avez éprouvé encore plus de joies. Feuilletez votre album de souvenirs de mariage et voyez à quel point le Seigneur a été bon.
Quatrièmement, si vous avez des problèmes, admettez-les et soyez assez humbles pour demander de l’aide. Rappelez-vous que vous êtes engagés pour la vie. Pensez donc à l’âge que vous avez aujourd’hui : Si vous avez encore vingt ou trente ans de vie conjugale devant vous, cela vaut la peine d’essayer d’arranger les choses, le plus tôt possible. Parlez-en à des amis consacrés au Seigneur ou à des dirigeants d’Église en qui vous avez confiance. Acceptez d’être guidés.
Il y a peu de choses au monde qui soient pires qu’un mauvais mariage, et peu de choses qui soient meilleures qu’un bon mariage.
Réfléchissez au type de mariage que vous souhaitez pour le reste de votre vie.
Maris et femmes, souvenez-vous que Dieu vous a unis, car Dieu a toujours voulu que le mariage soit un reflet du mariage éternel. Il est conçu comme un instantané de quelque chose de grandiose, la relation entre le Christ et son Église.
Pour l’amour de Jésus, Dieu est notre époux fidèle, celui qui nous aime « aussi longtemps que nous vivrons » et même au-delà.