Un chrétien rempli de l’Esprit fera son travail de bon coeur comme esclave de Jésus-Christ
Un chrétien rempli de l’Esprit fera son travail de bon coeur comme esclave de Jésus-Christ
« Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme au Christ; et cela non seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de (toute) leur âme la volonté de Dieu. Servez-les de bon gré comme si vous serviez le Seigneur et non les hommes, sachant que chacun, esclave ou libre, recueillera du Seigneur selon le bien qu’il aura fait. »
Éphésiens 6.5-8
Bien-aimés du Seigneur,
Le Saint-Esprit parle à toute l’Église. Le Saint-Esprit parle aussi à chacun et à chacune dans l’Église. Il s’adresse aux épouses et aux maris, aux enfants et aux parents (Ép 5.22 à 6.4). Et maintenant, surprise! Le Saint-Esprit parler aux esclaves! Oui, même aux esclaves! Au temps de l’apôtre Paul, l’esclavage était très répandu dans l’Empire romain. Il y avait donc dans l’Église également des esclaves et des maîtres. N’est-ce pas remarquable? Dieu daigne parler aux esclaves qui font partie de l’Église à Éphèse!
On peut s’étonner de ce que l’apôtre Paul ne condamne pas l’esclavage. Oui, l’esclavage est révoltant, l’idée qu’une personne puisse être propriétaire d’une autre personne nous choque et nous indigne. Mais pourquoi Paul ne traite-t-il pas de ce problème? S’il ne condamne pas l’esclavage, cela veut-il dire qu’il l’approuve?
Pas du tout! Comprenons le contexte. Paul ne fait pas l’évaluation de l’esclavage. Son but n’est pas de critiquer les conditions sociales de son temps. Son but est de montrer comment l’Évangile s’applique à toute personne de toute condition, peu importe son rang social. L’Évangile transforme les structures sociales de l’intérieur, par la puissance de l’Esprit dans nos cœurs. Éphésiens 6 contient une formidable puissance transformatrice, douce et pacifique. Ceux qui appartiennent à Jésus-Christ sont libérés du pire esclavage, l’esclavage du péché. Ils sont rendus libres de vivre la vie nouvelle, quel que soit leur rang social. C’est vrai pour nous tous! Il n’y a pas d’esclaves parmi nous, mais ce que l’Esprit dit aux esclaves s’applique aux personnes libres, en particulier aux travailleurs et aux étudiants. Notre texte nous dit que tout notre travail doit être fait pour le Seigneur! Un chrétien rempli de l’Esprit fera son travail de bon cœur comme esclave de Jésus-Christ.
L’Esprit Saint nous donnera :
1. Une belle attitude au travail⤒🔗
La lettre aux Éphésiens n’a pas pour but de proposer de meilleures conditions de travail. Elle proclame la puissance de l’Évangile. Les premiers chapitres annoncent la rédemption, le pardon des péchés, le salut par pure grâce, l’incorporation des païens dans l’Église. Toutes ces bénédictions spirituelles sont données à tous ceux qui appartiennent à Jésus-Christ, esclaves ou libres. Les chapitres 4 et 5 décrivent la vie nouvelle par la puissance de son Esprit.
À quoi ressemble un esclave rempli de l’Esprit? Éphésiens 6.5 nous le dit : « Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme au Christ. » Serviteurs ou esclaves, c’est le mot « doulos » en grec. À l’époque, on dit qu’environ 20 % à 30 % de la population étaient des esclaves, une proportion considérable de la population. L’Évangile était aussi puissant pour eux que pour les personnes libres. L’Évangile est capable de transformer n’importe qui. Aujourd’hui, parmi nous, personne n’est vendu comme esclave, et personne n’est propriétaire d’un esclave. Mais plusieurs doivent à leur patron 35 heures, 40 heures, 50 heures par semaine. Nous vendons notre temps et nos talents à un employeur en échange d’un salaire et en échange d’une satisfaction d’un travail accompli. Ce que Paul dit aux esclaves et aux maîtres s’applique à nous aujourd’hui. Les travailleurs et les employeurs chrétiens reçoivent du Saint-Esprit la capacité de vivre comme disciples de Jésus-Christ.
Alors, quelle attitude l’Esprit de Dieu produit-il dans la vie d’un travailleur chrétien ou d’un étudiant chrétien? « Obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement » (Ép 6.5). L’Évangile produit cette belle attitude : l’obéissance avec crainte et tremblement. L’esclave doit écouter attentivement ce que son maître lui dit. Il doit faire ce que son maître lui demande. En d’autres mots, soit le meilleur esclave que tu peux! Je transpose pour aujourd’hui : Sois le meilleur travailleur que tu peux, sois le meilleur étudiant que tu peux! De quelle manière? Par ton attitude à l’égard de ton patron ou de ton professeur, ou de maman qui est ton professeur si tu fais l’école-maison. Une attitude de crainte et de tremblement. On peut dire une attitude de révérence et de respect. Paul utilise le même mot en Éphésiens 5.21 : « Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte du Christ. » Et encore en Éphésiens 5.33 où l’épouse est appelée à respecter son mari, plus exactement à craindre son mari, c’est le même mot en grec. Respect et révérence à l’égard du patron ou du professeur. Imaginez la différence que cela ferait dans votre milieu de travail ou à l’école!
Il est rare de trouver un employé qui fait preuve de respect et de révérence à l’égard de son employeur ou de son contremaître. Les employés sont prompts à critiquer leur employeur ou à parler dans son dos. C’est facile de se plaindre de son employeur ou de penser qu’on peut faire bien mieux que lui. Même chose pour les étudiants envers leurs professeurs. Les chrétiens ne sont pas immunisés contre une telle attitude. Souvent, nous pensons avoir le droit de revendiquer ou de manquer de respect envers notre patron ou nos professeurs.
Bien sûr, quand nous pouvons améliorer nos conditions, profitons-en. Paul dit en 1 Corinthiens 7.21 : « As-tu été appelé en étant esclave, ne t’en inquiète pas; mais si tu peux devenir libre, profites-en plutôt. » De même pour nous aujourd’hui, il est légitime d’améliorer nos conditions de travail quand nous pouvons, avec toutefois la bonne attitude.
Sommes-nous réellement différents du reste de la société? Qu’est-ce que notre entourage au travail ou à l’école remarque en nous voyant? Avons-nous ce respect envers les personnes en autorité?
Il y a tellement de manque de respect envers l’autorité aujourd’hui. Une excellente occasion nous est donnée de démontrer la puissance de l’Évangile en action dans nos vies. Imaginez les esclaves chrétiens du premier siècle qui avaient cette belle attitude envers leurs maîtres. Les autres devaient sûrement remarquer leur vie transformée! Sur le marché du travail, aux études ou à la maison, les autres autour devraient remarquer que nous sommes chrétiens. Un travailleur chrétien parlera et agira différemment.
Une belle attitude est excellente, mais le Saint-Esprit travaille encore plus en profondeur. Il développe en nous :
2. Une belle motivation à travailler←⤒🔗
Quelle est cette motivation? Paul ajoute au verset 6 : « … et cela non seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ qui font de toute leur âme la volonté de Dieu. » Comme des serviteurs de Christ! En grec, c’est encore le mot « doulos ». « Comme des esclaves du Christ. » Nous sommes des esclaves de Jésus-Christ. Le respect, la révérence, la crainte du patron est déterminé par notre amour pour Jésus-Christ, et non par notre amour pour notre employeur.
Les mots dans notre texte sont choisis avec soin : « Obéissez… avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur. » Faites-le « comme des serviteurs de Christ, qui font de toute leur âme la volonté de Dieu ». Paul n’attire pas l’attention des esclaves sur leurs conditions extérieures déplorables. Il attire leur attention sur la disposition intérieure de leur cœur et de leur âme devant Dieu. Ce qui se voit, c’est notre attitude. On ne voit pas notre motivation. Pourtant, c’est la motivation intérieure qui oriente l’attitude extérieure. Cette belle motivation est créée, nourrie, soutenue, transformée par le Saint-Esprit.
L’obéissance respectueuse n’est pas une mascarade, juste pour faire semblant de se conformer à la volonté du patron, « sous leurs yeux, pour plaire aux hommes ». Non, cette attitude reflète réellement ce qu’il y a dans le cœur et dans l’âme, produit par l’Esprit de Dieu. Simplicité de cœur, sincérité de cœur, honnêteté, franchise, une âme qui veut vraiment faire la volonté de Dieu à travers le travail de nos mains. Avons-nous réellement le désir de servir le Seigneur et de faire sa volonté de bon cœur par notre travail ou nos études? Pour pouvoir craindre et respecter les autorités humaines, ça prend la crainte de Dieu dans notre cœur. Nous respecterons les autorités parce que Jésus mettra en nous des dispositions nouvelles par son Esprit.
C’est ce qu’on appelle la liberté chrétienne. Nos conditions de travail sont rarement parfaites; des contraintes extérieures, nous en avons, mais nous avons la liberté intérieure de servir notre Maître et Sauveur. Je suis « doulos » du Christ! L’apôtre Paul lui-même portait fièrement ce titre. Nous avons été libérés du péché et libérés de la peur des hommes pour servir librement Jésus-Christ par la puissance de son Esprit, même dans des conditions parfois difficiles.
Notre attitude ne sera pas déterminée par le caractère du patron ou par les circonstances favorables ou pénibles de notre travail. Elle sera déterminée par notre disposition intérieure qui vient de Jésus-Christ, par son Esprit. C’est lui qui mettra en nous le désir et la motivation de faire tout notre travail pour lui, à son service. Cela donne un sens profond à notre travail.
Dans chacun des quatre versets devant nous, Paul souligne et répète l’importance de cette motivation orientée vers le Maître. La fin du verset 5 nous dit : « … comme au Christ ». puis, le verset 6 : « … comme des serviteurs de Christ, qui font de toute leur âme la volonté de Dieu ». Ensuite, le verset 7 : « Servez-les de bon gré comme si vous serviez le Seigneur et non les hommes ». Et encore le verset 8 : « … sachant que chacun, esclave ou libre, recueillera du Seigneur selon le bien qu’il aura fait ». Chaque fois Paul dit la même chose. Votre Maître c’est Jésus-Christ. C’est lui votre Employeur. C’est lui votre Enseignant. Gardez vos yeux fixés sur ce bon Maître et rappelez-vous que, dans tout ce que vous faites, vous devez rendre hommage au Seigneur Jésus. Vous êtes ses serviteurs avant tout! Vous êtes à son service pas seulement le dimanche, mais tous les jours de la semaine. C’est à lui que vous offrez votre travail.
N’est-ce pas remarquable ce que Paul dit à ces esclaves? Au fond, ce sont des esclaves du Christ, des esclaves libres, libérés par Jésus-Christ, libérés de toute intimidation. Si appartenons à Jésus-Christ, nous pouvons être libérés de toute intimidation humaine et vivre une vie transformée. Nous travaillerons de bon cœur, avec sincérité, au service du Seigneur. Comment ce service de bon cœur est-il possible? Uniquement par l’Esprit qui nous donne cette motivation.
Parfois, le travail peut devenir routinier, monotone, ennuyeux. Certaines occupations n’ont pas beaucoup d’éclat. Balayer le plancher de l’usine n’est pas très glorieux. Changer les couches du bébé n’est pas l’activité la plus attrayante. Refaire tous les jours les mêmes gestes, faire les mêmes tâches ménagères, servir les mêmes clients, répondre aux mêmes questions, placer les mêmes boîtes sur les étagères, conduire le même autobus, produire les mêmes rapports… Comment un chrétien peut-il aimer toujours faire la même routine? C’est possible uniquement avec la bonne motivation. C’est possible uniquement quand le Saint-Esprit transforme en profondeur notre motivation.
Cette motivation est très belle. Je veux servir le Seigneur de tout cœur. Je désire faire sa volonté de toute mon âme. Est-ce là votre motivation profonde? Est-ce là votre prière? Oui, le Maître, c’est Jésus-Christ. C’est lui notre Employeur! Gardons les yeux fixés sur lui pendant que nous travaillons!
Imaginez des esclaves qui entendent ce message pour la première fois! Ces esclaves sont libérés d’apprendre cette bonne nouvelle. Nous sommes au service d’un Maître bon, généreux et tout-puissant, beaucoup plus grand que nos maîtres terrestres. Nous sommes avant tout des esclaves au service de Jésus-Christ! Nous avons la fierté de l’être! Et vous, êtes-vous confrontés à une situation difficile au travail, avec un employeur, un collègue de travail ou un professeur? Sachez que ce n’est pas pour eux, finalement, que vous travaillez. Nous travaillons pour Jésus-Christ. Il est notre Maître au ciel. Faites tout par obéissance à Jésus-Christ, faites tout à son service, par amour pour lui. Pourquoi? Parce que c’est lui, ultimement, qui évalue notre travail. C’est lui qui juge notre attitude et notre motivation, ainsi que le travail de nos mains. Et c’est lui qui nous récompensera!
3. L’espérance d’une belle récompense pour notre bon travail←⤒🔗
Ce n’était sûrement pas facile pour des esclaves chrétiens du premier siècle d’avoir cette motivation. Ils avaient bien besoin d’encouragement. Paul les encourage encore avec cette belle parole au verset 8 : « … sachant que chacun, esclave ou libre, recueillera du Seigneur selon le bien qu’il aura fait ». La Bible témoigne d’une égalité profonde. Nous sommes tous créés à l’image de Dieu. Nous sommes tous pécheurs. Nous avons tous accès au même salut en Jésus-Christ. Nous pouvons tous vivre une vie nouvelle par le Saint-Esprit. Nous sommes tous appelés à être motivés à servir Jésus-Christ dans nos travaux. Et finalement, nous avons tous la promesse d’une belle récompense! La même promesse pour tous les enfants de Dieu, que nous soyons libres ou esclaves.
Mettez-vous à la place de ceux qui ont entendu ce message à l’origine. Parmi eux, il y avait sûrement des esclaves chrétiens qui faisaient un bon travail, mais qui n’étaient pas toujours bien traités par leurs maîtres. Ça peut nous arriver, nous aussi, à un niveau différent. Votre patron ne remarque pas la qualité de votre travail, vos enfants n’apprécient pas à leur juste valeur la lessive ou le ménage que vous faites, ou les repas que vous préparez. Votre professeur ne s’intéresse pas à vos efforts scolaires. Vos voisins ou vos amis ne comprennent pas pourquoi vous vous dévouez à votre famille. Vous subissez des torts ou des injustices. Il devient alors difficile de trouver satisfaction dans notre travail. Et pourtant, nous n’avons pas besoin de chercher à plaire aux hommes. Pas besoin de tout faire pour attirer le regard du patron ou du professeur. Pas besoin de nous conformer à un mode de vie ou à un niveau de vie prisé par la société. Pourquoi chercher l’approbation des autres? Nous sommes libérés de toutes ces contraintes. C’est Jésus que nous servons, et nous savons que rien n’échappe à son regard.
Oui, c’est légitime de vouloir améliorer nos conditions de travail quand c’est possible. C’est légitime de chercher un emploi mieux rémunéré, où l’on appréciera davantage nos efforts. Mais en fin de compte, c’est de Jésus-Christ, notre Maître, que nous espérons recevoir l’approbation et la récompense véritables. Jésus nous l’a dit : Ne vous inquiétez pas de la nourriture et du vêtement. « Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus » (Mt 6.32-33).
Nous sommes portés à travailler essentiellement pour la récompense terrestre, ici, maintenant : le chèque de paie, la fin de semaine de congé, les vacances, le bulletin scolaire, l’admiration des gens. C’est vrai aussi pour les mamans à la maison qui souffrent de recevoir si peu de reconnaissance autour d’elles. Elles font pourtant un travail admirable au service de leur famille et premièrement au service du Seigneur. Rappelons-nous! C’est la récompense céleste qui compte. C’est l’approbation du Maître qui importe. Jésus-Christ garde en réserve pour ses fidèles serviteurs une récompense magnifique qui durera pour toujours. Nous aurons toute l’éternité pour la savourer!
Au verset 9, Paul s’adresse ensuite aux maîtres terrestres et leur dit : « Sachant que leur Maître et le vôtre est dans les cieux et que devant lui il n’y a pas de considération de personnes. » Avec Dieu, il n’y a pas de favoritisme. Peu importe notre emploi, notre occupation, notre rang social. Que l’on soit le PDG de la plus prestigieuse compagnie ou le simple employé à l’échelon le plus inférieur, nous avons tous le même Maître et nous allons tous recevoir une magnifique récompense, selon le bien que nous aurons fait.
Quel message libérateur! Voyez-vous la liberté que cela nous procure? La belle motivation que Dieu met dans nos cœurs nous libère. La belle récompense qu’il nous promet nous libère également pour pouvoir le servir librement! Dans une vraie liberté intérieure!
Voyez-vous comment la vie chrétienne devient beaucoup plus simple? Nous travaillons pour Jésus-Christ, pas pour plaire à des hommes. Nous travaillons pour le Seigneur, pas pour nos fins de semaine, pas pour notre reconnaissance sociale, pas pour une récompense terrestre. Pratiquons donc la présence du Christ à notre travail, à l’école, à la maison, quelle que soit notre occupation. Tout ce que nous faisons, faisons-le pour le Seigneur.
Déjà, nous avons la joie de connaître Jésus-Christ, le privilège de lui appartenir, la grâce d’être habités par son Esprit. Déjà, nous nous réjouissons en lui, nous trouvons en lui notre paix, notre joie, notre repos. Lui qui a travaillé pour nous avec tant d’amour et tant d’ardeur, jusqu’à donner sa vie pour ses brebis, il est celui pour qui nous avons maintenant la joie et le privilège de travailler pour sa gloire. Amen.