Cet article a pour sujet l'incapacité des parents qui ont "transitionné" leur enfant à reconnaître le mensonge du transgenrisme et les atrocités qu'on a fait subir à leurs enfants, car envisager l'idée qu'ils ont eu tort est trop difficile à supporter.

4 pages. Traduit par Paulin Bédard

Les derniers défenseurs du mouvement transgenre Les parents qui ont "transitionné" leurs enfants

« Imaginez que vous vous rendiez compte que vous n’avez pas protégé votre enfant contre des charlatans qui l’ont amputé de parties saines de son corps et l’ont laissé mutilé à vie. »

Dans toute l’Europe, l’approche dite « modèle de soins trans-affirmatifs » de la dysphorie de genre, avec ses régimes brutaux de bloqueurs de puberté, d’hormones du sexe opposé et de chirurgies de changement de sexe, est en train d’être abandonnée1. Une étude après l’autre révèle que les autorités médicales, à la demande du mouvement transgenre, ont perpétré l’un des plus affreux scandales médicaux depuis l’eugénisme. Des jeunes, parfois des enfants, sont castrés, mutilés par l’amputation de seins en bonne santé, déformés par des médicaments dangereux prescrits par des idéologues médicaux.

Nous voyons aujourd’hui une génération de « détransitionneurs » — ceux qui se sont engagés dans la voie des « soins trans-affirmatifs » pour « transitionner » d’un sexe à l’autre et qui se sont rendu compte que cela ne leur avait rien apporté et leur avait volé beaucoup — témoigner devant les sièges des législatures des États américains à travers tous les États-Unis pour demander l’interdiction des opérations chirurgicales qui ont marqué leur corps de cicatrices. La Maison-Blanche, le Parti démocrate et une grande partie de la presse progressiste et de l’établissement médical — à quelques courageuses exceptions dissidentes près — ne tiennent aucun compte de ces témoignages. Ils ne prêtent aucune attention à des histoires comme celle de Chloe Cole.

Considérons une partie de son témoignage devant le Congrès le jour de ses 19 ans. Mme Cole a expliqué aux hommes politiques que ses parents avaient été informés par des professionnels de la santé que la seule façon de remédier à sa dysphorie de genre était l’intervention médicale :

« On m’a donné rapidement des bloqueurs de puberté, puis de la testostérone. Les bouffées de chaleur qui en ont résulté, semblables à celles de la ménopause, m’ont empêchée de me concentrer sur mon travail scolaire. J’ai toujours des douleurs articulaires et des craquements bizarres dans le dos, mais ils étaient bien pires lorsque je prenais des bloqueurs de puberté.
Un mois plus tard, à l’âge de 13 ans, j’ai reçu ma première injection de testostérone. Cette injection a provoqué des changements permanents dans mon corps. Ma voix sera à jamais plus grave, ma mâchoire plus pointue, mon nez plus long, ma structure osseuse définitivement masculinisée, ma pomme d’Adam plus proéminente et ma fertilité inconnue. Parfois, je me regarde dans le miroir et j’ai l’impression d’être un monstre.
J’ai subi une double mastectomie à l’âge de 15 ans et mes seins amputés ont été soumis à des tests de dépistage du cancer. Je n’avais pas de cancer, bien sûr, j’étais en parfaite santé. Il n’y avait rien d’anormal dans mon corps encore en développement, ni dans mes seins, si ce n’est qu’en tant qu’adolescente peu sûre d’elle, je me sentais mal à l’aise à ce sujet.
Une fois que mes seins m’ont été retirés, les tissus ont été incinérés. Avant d’être en âge légal de conduire, on m’avait enlevé une grande partie de ma future féminité. Je ne pourrai jamais allaiter. J’ai parfois du mal à me regarder dans un miroir. Je lutte encore aujourd’hui contre des dysfonctionnements sexuels. J’ai d’énormes cicatrices sur la poitrine et les greffes de peau qu’ils ont utilisées, prélevées sur mes mamelons, suintent encore aujourd’hui. Ils m’ont dit qu’ils avaient été greffés dans une position plus masculine.2 »

L’histoire de Cole est une histoire parmi des milliers d’autres, et des milliers d’autres encore sont à venir. Cole m’a dit qu’elle pensait que sa génération « d’enfants transgenres », qui ont payé les frais du « modèle trans-affirmatif », transformerait le flot de témoignages de « détransitionneurs » en un torrent, puis en un raz-de-marée. On a menti aux enfants brisés par le complexe médical transgenre et ils en ont payé le prix. Mais pourquoi tant de gens refusent-ils d’admettre que cette expérimentation a été une telle tragédie, en particulier en Amérique du Nord? Pourquoi tant de gens redoublent-ils d’efforts pour continuer de soutenir le transgenrisme?

Une réponse est apportée par Helen Joyce, journaliste, militante féministe au sein de l’organisation Sex Matters [La sexualité, c’est important] et auteure de Trans : When Ideology Meets Reality [Trans : Quand l’idéologie rencontre la réalité] (2021). Lors d’une récente interview3, elle a fait remarquer qu’il existe un groupe de personnes en particulier qui défend l’idéologie transgenre avec une férocité totale. Je tiens à la citer dans son intégralité :

« Il y a une chose à laquelle vous n’avez peut-être pas pensé, c’est qu’il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas passer à autre chose. Il s’agit des personnes qui ont fait subir une transition à leurs propres enfants. Ces personnes seront comme les soldats japonais qui se trouvaient dans les îles du Pacifique et qui ne savaient pas que la guerre était finie. Elles doivent se battre pour toujours. C’est une autre raison pour laquelle il s’agit de la pire contagion sociale que nous ayons jamais connue.
Beaucoup de gens ont fait la pire chose que l’on puisse faire, c’est-à-dire infliger du mal à leurs enfants de manière irréversible, à cause de cela. Ces personnes devront croire jusqu’à la fin de leur vie qu’elles ont fait le bon choix, pour leur propre santé mentale et leur amour-propre. Elles continueront donc à se battre, de sorte que chacune de ces personnes détruit des organisations entières et des groupes d’amis entiers.
Je ne compte plus le nombre de fois où quelqu’un m’a dit, à propos d’une organisation spécifique qui a été bouleversée par cette affaire : “Oh, le directeur adjoint a un enfant trans.” Ou : “Oh, le journaliste de ce journal qui fait des enquêtes spéciales a un enfant trans.” Ou quoi encore? Toute l’organisation devient paralysée par cette personne. Et il se peut que l’organisation ne sache même pas qu’elle ait un enfant transgenre. Mais cela se saura, les gens l’auront en quelque sorte dit sans bruit, et maintenant vous ne pouvez plus dire la vérité devant cette personne, et vous savez que vous ne le pouvez pas, parce que la seule chose que vous pourriez dire, c’est : “En tant que parent, vous avez infligé à votre propre enfant une chose vraiment horrible, du niveau d’une violation des droits de l’homme, qui ne peut pas être réparée”.
Certaines personnes s’opposent activement aux droits des femmes ici et on ne sait pas pourquoi elles le font, mais il se trouve que je sais, par des voies détournées, que c’est parce qu’elles ont transitionné leur enfant. Ces personnes sont donc prêtes à tout pour le reste de leur vie afin de me détruire et de détruire des personnes comme moi, parce que des personnes comme moi sont un reproche pour elles. Je ne veux pas l’être, je ne leur parle pas directement et je ne passe pas mon temps à me plaindre auprès d’elles. Mais le fait est qu’en disant simplement que nous n’accepterons jamais des mâles de naissance dans les espaces réservés aux femmes, c’est de leur fils que nous parlons. Et elles ont dit à leur fils qu’il peut se faire stériliser et détruire sa propre fonction sexuelle et que les femmes l’accepteront en tant que femme. Et si nous ne le faisons pas, il n’y aura pas de retour en arrière pour elles et pour cet enfant.
Ces gens ont vendu à leur enfant une illusion mensongère qu’ils ne peuvent pas livrer. Et c’est moi qui dois subir l’intimidation pour essayer de me forcer à la respecter. Ce sont donc ces personnes qui vont soutenir ce mouvement sanguinaire, je suis désolé de le dire, parce qu’elles ont tout à perdre et qu’il s’agit pour elles d’une lutte à mort. »

La vision de Joyce est tout à fait juste. Nous avons vu beaucoup de parents « d’enfants transgenres ». En fait, ce sont souvent eux que nous voyons en premier. Ce sont eux qui présentent leurs enfants comme trans — c’est un peu la mode à Hollywood en ce moment, avec des acteurs comme Charlize Theron, Dwayne Wade et Gabrielle Union qui annoncent qu’ils ont des enfants transgenres. Ces révélations ne se font pas à l’improviste. De nombreux parents, célèbres ou non, choisissent de faire savoir que leurs enfants sont transgenres, ils se vantent de leur soutien à la « prise en charge de l’affirmation du genre » et donnent des interviews sur la transidentité de leur enfant.

Avoir un « enfant trans » aujourd’hui, c’est comme inscrire son enfant dans une université de renommée internationale, réputée pour son excellence — c’est une question de statut. Souvent, les parents — les mères en particulier — s’empressent d’afficher la transidentité de leur enfant sur les médias sociaux, choisissant de l’exposer sans sa permission et l’enfermant souvent dans une identité avant qu’il ne soit en âge de comprendre ce qui se passe. Les enfants « transitionnés » à un jeune âge sont très désavantagés s’ils veulent « détransitionner » — sans parler de l’énorme pression exercée par le public, les pairs et les parents.

Il y a beaucoup d’autres parents, comme ceux de Chloe Cole, qui ont été contraints par chantage d’accepter le « modèle affirmatif », mais leur chagrin n’est pas moins grand. Imaginez que vous vous rendiez compte que vous n’avez pas réussi à protéger votre enfant contre des charlatans médicaux qui l’ont amputé de parties saines de son corps et l’ont mutilé à vie. Imaginez que vous vous rendiez compte que la souffrance de votre enfant a été exacerbée plutôt qu’atténuée comme promis. Imaginez que vous sachiez que votre enfant ne pourra peut-être jamais avoir d’enfants, ni même connaître le plaisir sexuel, à cause des traitements auxquels vous avez consenti. Ce doit être un cauchemar d’un genre particulier pour les parents.

Je ne peux imaginer ce que vivent les parents de Cole lorsqu’ils regardent leur belle adolescente monter sur les podiums devant les capitales des États et expliquer à répétition ce qui lui est arrivé. Eux aussi sont dans leur propre enfer créé par les transgenres. J’ai remarqué que, si de nombreux « détransitionneurs » se sont manifestés pour raconter leur histoire, nous n’entendons presque jamais parler de leurs parents. C’est logique. C’est une chose que des filles comme Cole racontent au monde ce qu’on leur a fait subir avant qu’elles ne soient en âge de voter, de boire, de conduire ou de fumer. C’en est une autre pour un parent de dire à la presse : « J’ai aidé ma fille à se couper les seins et je suis ici pour vous dire que ce à quoi nous avons participé était de la maltraitance. » Alors oui, Helen Joyce a raison. Pour beaucoup de ces parents, défendre l’idéologie transgenre et les décisions qu’ils ont prises pour leurs enfants est la seule voie à suivre, parce qu’envisager l’idée qu’ils ont eu tort est tout simplement trop difficile à supporter.

Notes

1. Jonathon Van Maren, Contrecoup pour les transgenres.

2. « Chloe Cole’s Chilling Testimony to House Judiciary Committee » [Témoignage effroyable de Chloe Cole devant la commission judiciaire de la Chambre des représentants], Person & Identity, 27 juillet 2023.

3. Disponible sur ce compte X.