Exode 29 - Le ministère des sacrificateurs est une esquisse de Jésus-Christ
Exode 29 - Le ministère des sacrificateurs est une esquisse de Jésus-Christ
Exode 29
Bien-aimés du Seigneur,
Nous continuons notre série sur la tente de la rencontre. Mais pourquoi nous intéresser à ces vieilles choses, avec tous ces détails compliqués? Pourquoi prêcher sur ces textes de l’Ancien Testament qui nous paraissent tellement loin de notre vie quotidienne? Je répondrai en disant que toute la Bible est la Parole de Dieu. Sa Parole n’est pas toujours facile à comprendre, mais elle est certainement digne d’être écoutée. Paul dit que « toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne » (2 Tm 3.16). Certains chapitres sont plus arides et nous ne voyons pas toujours leur utilité, mais Dieu nous assure que tout l’Ancien Testament est utile pour notre vie. Mais la plus grande richesse, c’est que Jésus-Christ est au cœur de toute la Bible.
Jésus l’a expliqué aux deux disciples d’Emmaüs. « Et commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait » (Lc 24.27). Le Seigneur a commencé par Genèse, Exode, Lévitique pour leur expliquer sa personne et son œuvre. C’est comme un peintre qui trace d’abord une esquisse avant de compléter son tableau. Le tabernacle, ses objets et ses cérémonies sont les premiers coups de crayon. L’esquisse est incomplète, intrigante, mais déjà elle nous donne une idée du chef-d’œuvre à venir. Quand nous lisons l’Ancien Testament, gardons toujours à l’esprit que c’est une esquisse de Jésus-Christ, qui nous permet d’apprécier le chef-d’œuvre.
Alors, examinons de plus près cette esquisse. Dans Exode 29, Dieu a donné à Moïse des ordres pour la consécration des sacrificateurs. Dieu a prescrit une liturgie d’ordination très précise et détaillée. Il fallait consacrer des hommes pour qu’ils s’occupent des cérémonies dans la tente de la rencontre. Le ministère des sacrificateurs est une esquisse de Jésus-Christ, notre grand Sacrificateur.
1. Ce ministère était un don de Dieu⤒🔗
Aaron et ses fils n’ont pas choisi de devenir sacrificateurs. C’est Dieu qui les a choisis. C’est Dieu qui a donné l’ordre à Moïse de les consacrer à leur ministère. « Voici ce que tu feras pour les consacrer, afin qu’ils exercent pour moi le sacerdoce » (Ex 29.1). Leur ministère était un cadeau de Dieu à son peuple. Dans quel but Dieu leur a-t-il accordé ce cadeau? La fin du chapitre nous l’explique.
« Je sanctifierai la tente de la rencontre et l’autel; je sanctifierai Aaron et ses fils, afin qu’ils exercent le sacerdoce pour moi. Je demeurerai au milieu des Israélites et je serai leur Dieu. Ils reconnaîtront que je suis l’Éternel, leur Dieu, qui les ai fait sortir du pays d’Égypte, pour demeurer au milieu d’eux. Je suis l’Éternel, leur Dieu » (Ex 29.44-46).
Pourquoi la tente de la rencontre? Pourquoi le travail des sacrificateurs? Parce que Dieu est fidèle à son alliance. Il a délivré son peuple. Il a ensuite voulu habiter au milieu d’eux. Mais comment un Dieu saint peut-il vivre au milieu d’un peuple pécheur? Encore la même question. Le tabernacle et les sacrificateurs sont la réponse.
Le ministère des sacrificateurs était un cadeau de Dieu qui révèle le cœur de Dieu. L’Éternel est saint. On ne peut pas s’en approcher n’importe comment. Ça prend un médiateur. Ça prend des lois et des règles bien précises. En même temps, Dieu est plein de grâce. Le ministère des sacrificateurs était un cadeau de Dieu à son peuple parce que son peuple était pécheur. Ils avaient besoin des sacrifices qui annonçaient le pardon des péchés. Ils avaient besoin d’un homme qui priait pour eux. Un cadeau qui révèle le cœur de Dieu, plein de grâce. Un cadeau qui révèle le cœur du peuple, pécheur, rebelle, corrompu. Dieu leur a fait ce cadeau parce qu’ils en avaient besoin. Israël murmurait, se plaignait, se révoltait. Le cœur de ce peuple était dur. Ils avaient besoin des sacrificateurs. Dieu leur a fait ce cadeau « afin qu’ils exercent pour moi le sacerdoce ». Pourquoi? Pour que son peuple reçoive le pardon et la grâce et pour que Dieu habite avec eux.
Ce don de Dieu annonçait Jésus-Christ, le don par excellence, Jésus, notre grand Sacrificateur.
« Nous avons un souverain sacrificateur qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux; il est ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, dressé par le Seigneur et non par un homme » (Hé 8.1-2).
Jésus-Christ est le don de Dieu par excellence, le grand cadeau que Dieu a fait à son Église. Un cadeau qui révèle le cœur de Dieu, un Dieu juste et saint qui punit les péchés, un Dieu plein de grâce qui pardonne aux pécheurs repentants. Un cadeau qui révèle le cœur du peuple, un cœur pécheur, rebelle, corrompu. Nous avons vraiment besoin de Jésus-Christ, notre grand Sacrificateur. Il est venu s’offrir lui-même en sacrifice pour nos péchés. Il est venu nous faire grâce pour que Dieu habite avec nous. Soyons reconnaissants! Remercions Dieu tous les jours de ce don si grand, si excellent, parfaitement adapté à nos besoins.
2. Ce ministère était faible et fragile←⤒🔗
Dans l’Ancien Testament, le ministère des sacrificateurs était faible et fragile parce que c’étaient des hommes faibles et fragiles. Aaron et ses fils étaient pécheurs, tout comme nous. La cérémonie d’ordination nous fait voir leur faiblesse et leurs péchés. Une longue liturgie d’ordination en six étapes.
Première étape : lavage. Aaron et ses fils devaient être lavés avec de l’eau (verset 4). Une cérémonie qui symbolisait le lavage de leur saleté spirituelle. Deuxième étape : habillage. Aaron devait mettre des vêtements spéciaux (versets 5-9). Ils symbolisaient la sainteté qu’il faut avoir pour servir Dieu. Troisième étape : parfumage. Aaron devait recevoir une onction d’huile (verset 7). L’onction signifiait que Dieu choisissait le sacrificateur et lui donnait tout ce qu’il fallait pour son travail. Le sacrificateur était sale, pécheur, incapable de servir Dieu. Il avait besoin d’être lavé, habillé, parfumé avant de commencer son ministère.
Mais ce n’est pas tout. Une fois qu’il était tout propre, bien habillé et qu’il sentait bon, on pouvait croire qu’il était prêt à servir Dieu. Mais non, pas du tout! La cérémonie d’ordination était loin d’être terminée. Elle devenait sanglante et dégoûtante. Moïse devait égorger des animaux et verser du sang, beaucoup de sang.
Premier animal : un taureau (versets 10-14). Aaron et ses fils posaient leurs mains sur la tête du taureau. Leurs péchés étaient transférés sur l’animal qui mourait à leur place. Un sacrifice pour le péché. Deuxième animal : un bélier (versets 15-18). Moïse égorgeait le bélier, répandait le sang sur l’autel et brûlait l’animal tout entier. C’était un sacrifice de consécration pour consacrer ces hommes tout entier au service de Dieu. Troisième animal : un autre bélier (versets 19-34). Une partie de l’animal était offerte à Dieu, l’autre partie servait de nourriture pour Aaron et ses fils. C’était un sacrifice de communion avec Dieu. Quelle boucherie! Tellement de sang versé! Une cérémonie inoubliable. Les sacrificateurs devaient se dire : « Voilà ce que nous méritions à cause de nos péchés! La mort! Et voilà ce que Dieu fait de nous : Il nous consacre tout entier à son service, en communion avec lui. »
Et ce n’est pas tout. La cérémonie devait durer sept jours. Imaginez! Un culte d’ordination qui dure, non pas une heure, mais sept jours. Chaque jour, un taureau était offert pour le péché. Voyez les sacrificateurs, comme ils étaient faibles et pécheurs. Voyez Dieu, comme il est saint. Et voyez comme il fait grâce. Après sept jours, les sacrificateurs devaient se dire : « Je suis vraiment méchant et corrompu, tout ce sang versé pour moi, mais Dieu m’a fait grâce! Je ne voulais pas servir Dieu, ça ne m’intéressait pas, et voilà que je suis consacré à son service pour une tâche très importante. J’étais séparé de Dieu, mais maintenant j’ai la joie de vivre en communion avec lui. » Le sacrificateur était enfin prêt à commencer son ministère. Mais même une fois commencé, il devait continuer d’offrir des sacrifices pour ses péchés chaque jour de sa vie. Ils étaient faibles et pécheurs toute leur vie!
« En effet, tout souverain sacrificateur, pris parmi les hommes, est établi pour les hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés. Il peut avoir de la compréhension pour les ignorants et les égarés, puisque lui-même est sujet à la faiblesse. Et c’est à cause de cette faiblesse qu’il doit offrir, pour lui-même aussi bien que pour le peuple, des sacrifices pour les péchés » (Hé 5.1-3).
Qu’en est-il de Jésus-Christ? Il est devenu faible, lui aussi, un homme comme nous. Il peut nous comprendre. Il peut compatir à nos faiblesses. À la différence que Jésus n’a jamais péché.
« C’est bien un tel souverain sacrificateur qui nous convenait : saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, et ensuite pour ceux du peuple. Cela, il l’a fait une fois pour toutes, en s’offrant lui-même » (Hé 7.26).
Jésus n’a pas eu besoin de toute une cérémonie d’ordination. Il est très différent des sacrificateurs de l’Ancien Testament. Eux, ils étaient une esquisse, une ébauche imparfaite. Lui, il est le chef-d’œuvre, l’accomplissement du plan de Dieu. Quand il a versé son sang, il ne l’a pas fait pour lui, il l’a fait pour nous. Réjouissons-nous d’avoir un tel Sacrificateur, saint, innocent, séparé des pécheurs et plus élevé que les cieux. Le ministère qu’il exerce pour nous n’est pas faible et fragile. Il est solide, efficace et puissant. Notre salut est assuré. Loué soit Dieu! Gloire à Dieu pour ce si grand salut!
Saviez-vous que nous sommes des sacrificateurs, nous aussi? « Vous êtes […] un sacerdoce royal » (1 Pi 2.9). Le Seigneur Jésus a fait de nous « des sacrificateurs pour Dieu, son Père » (Ap 1.5). Qu’est-ce que nous offrons en sacrifice? « Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom » (Hé 13.15). « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » (Rm 12.1).
Nous sommes faibles et pécheurs, nous aussi. Nous étions incapables de servir Dieu, nous ne souhaitions même pas le faire. Nous avons besoin d’être lavés de nos péchés, habillés du manteau de sa justice, oints du Saint-Esprit. Nous avons besoin du Seigneur Jésus, qui est mort en sacrifice pour nos péchés et qui nous consacre tout entier à son service, en communion avec Dieu. Portons-nous encore le fardeau de nos péchés sur nos épaules? Si oui, Jésus nous appelle à les transférer sur lui. Il a déjà porté tous nos péchés. Recevons son pardon par la foi. Entrons librement dans le lieu saint. Déposons devant Dieu nos fardeaux personnels, les fardeaux de notre famille, les fardeaux de nos enfants, les fardeaux de l’Église. Et ne négligeons pas de consacrer nos vies au service de Dieu. Mettons nos mains, nos bouches, nos talents, nos énergies, notre temps à son service. Il nous donne tout ce qu’il faut pour le servir.
3. Ce ministère était temporaire←⤒🔗
Le ministère d’Aaron et de ses fils était temporaire. Leur vocation était d’une durée limitée. Pourtant, nous lisons au verset 9 : « Le sacerdoce leur appartiendra par une prescription perpétuelle. » Comment leur sacerdoce pouvait-il être temporaire s’il était perpétuel? Le mot « perpétuel » ne veut pas nécessairement dire éternel, pour toujours. Aaron est mort. Ses fils sont morts. Leur ministère n’a pas duré toujours. Il s’est terminé à leur mort. C’est pour cela que Dieu a choisi de les remplacer par leurs descendants. Le sacerdoce était transmis de père en fils. À chaque génération, il fallait consacrer de nouveaux sacrificateurs, il fallait recommencer la même cérémonie d’ordination. C’était perpétuel, d’une génération à l’autre. Mais chaque sacrificateur était temporaire et l’ensemble de la lignée était temporaire. La lignée d’Aaron a duré longtemps, mais quand Jésus-Christ est venu, le sacerdoce confié à cette lignée a pris fin. L’esquisse est terminée. On est passé au chef-d’œuvre. Le sacerdoce est changé, nous dit Hébreux 7. Le sacerdoce lévitique n’a rien amené à la perfection. Aucun sacrificateur n’a été capable de faire un bon travail une fois pour toutes. Aucun n’a jamais été capable de sauver personne.
Jésus-Christ est venu remplacer tout cela pour faire un bon travail une fois pour toutes. Nous avons beaucoup mieux.
« De plus, ces sacrificateurs ont existé en grand nombre, parce que la mort les empêchait d’être permanents; mais lui, Jésus parce qu’il demeure éternellement, possède le sacerdoce non transmissible. C’est pour cela aussi qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Hé 7.23-25).
Jésus possède le sacerdoce non transmissible. N’est-ce pas remarquable?
Les prêtres catholiques romains prétendent que Jésus leur a transmis son sacerdoce. Ils prétendent qu’on aurait toujours besoin des prêtres en grand nombre qui exercent le même ministère que Jésus-Christ. La Bible dit tout le contraire. Le sacerdoce du Seigneur Jésus n’est pas transférable à d’autres. Pourquoi? Parce que Jésus est vivant pour toujours. Son ministère est permanent. Son ministère sur terre était temporaire, mais une fois son travail accompli sur terre, Jésus est monté au ciel. Et là, au ciel, il continue son ministère. Il est permanent, pour toujours.
C’est tellement important pour nous. Il peut nous sauver parfaitement. Il est vivant, permanent, parfait. Nous avons un Sauveur qui est toujours disponible pour nous. Il ne va jamais mourir. Il est toujours là pour nous. Il vit pour toujours. Il intercède toujours pour nous. Nous ne sommes jamais seuls. Jésus-Christ est toujours là pour écouter. Quand nous dormons, le Seigneur Jésus ne dort pas. Quand nous lui parlons, il nous entend. Quand nous lui demandons son aide, il est toujours attentif à nos besoins. Nous pouvons prier n’importe quand. Nous avons un Sauveur ferme et solide, permanent, le contraire des sacrificateurs de l’Ancien Testament.
« Nous avons un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée. Cette espérance, nous l’avons comme une ancre solide et ferme, pour notre âme; elle pénètre au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme un précurseur, devenu souverain sacrificateur pour l’éternité » (Hé 6.18-19).
Jésus-Christ au ciel est notre sacrificateur pour l’éternité. Il est notre ancre solide et ferme. Le bateau peut broncher. Les vagues nous font ballotter, parfois la tempête nous fait peur. Mais l’ancre ne bronche pas. Elle est solide et ferme. Notre Seigneur Jésus est stable et permanent. Il est vivant pour toujours. Saisissons cette espérance. Nous sommes encore faibles et pécheurs, oui, mais avec notre Sauveur, nous allons vivre pour toujours. Nous aurons la joie d’être consacrés à son service pour l’éternité. Je serai leur Dieu, ils seront mon peuple, et j’habiterai avec eux pour toujours. Amen.