Foetus ou bébé?
Foetus ou bébé?
Est-ce un fœtus ou un bébé? Dans un sens, cette question est anodine, car la réponse peut être : les deux! La progéniture humaine qui n’est pas encore née et qui est encore dans le ventre de sa mère peut à bon droit être appelée « fœtus » (qui est simplement le vieux mot latin pour « rejeton »). On peut également l’appeler à bon droit un « bébé », car c’est en même temps un enfant à naître.
La question devient toutefois un véritable problème aux graves conséquences lorsqu’on remplace délibérément le mot « bébé » par « fœtus ». Certains estiment que le groupe de cellules formé par la fécondation d’un ovule femelle par un spermatozoïde mâle n’est pas encore pleinement humain et ne peut pas être appelé un « bébé ». Afin de garder une impression impersonnelle, distante et froidement objective, ils préfèrent appeler ce paquet de cellules un « fœtus ». D’après eux, nous ne serions pas en présence d’une vie humaine, mais simplement d’un amas de tissu insensible et inanimé. Une telle pensée est très pratique pour apaiser la conscience lorsqu’on désire mettre fin à la grossesse. On ne tue pas un « bébé » (c’est inhumain!), mais on nettoie l’utérus d’un groupe de cellules préhumain et sans vie — un « fœtus ».
L’usage que nous faisons des mots de vocabulaire change notre façon de comprendre ce qui se passe dans l’utérus. Certains affirmeront que mettre fin à une grossesse est un « avortement » tandis que d’autres diront qu’il s’agit d’un « meurtre ». Les gens peuvent parler ouvertement de l’avortement d’un fœtus, mais ils répugnent à l’idée d’assassiner un bébé. L’avortement même ne fait plus tellement les manchettes. Cependant, lorsque Michael Jackson a suspendu un bébé au-dessus d’un balcon, les journaux du monde entier se sont saisis de l’affaire et l’ont décrit comme un sadique et un fou. Que dit la Bible à ce sujet?
Dans la Bible, les rejetons encore à naître s’appellent invariablement des « enfants », peu importe l’étape de la grossesse. David est capable de parler de lui-même comme d’un être humain distinct ayant commencé à exister dès le moment de la conception. « Je suis né dans la faute, et ma mère m’a conçu dans le péché » (Ps 51.7). Avant même sa naissance, Jean-Baptiste est décrit comme un bébé ayant des sentiments : « Dès qu’Élisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein. Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint » (Lc 1.41).
Il est toutefois encore plus significatif de constater que la formation mystérieuse de la vie dans le ventre de la mère est entièrement attribuée à Dieu. David décrit la formation, non d’un fœtus impersonnel, mais de lui-même, un être humain, une œuvre merveilleuse de Dieu.
« C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tenu caché dans le sein de ma mère. Je te célèbre; car je suis une créature merveilleuse. Tes œuvres sont des merveilles et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n’était pas caché devant toi, lorsque j’ai été fait en secret. […] Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient » (Ps 139.13-16).
Le Seigneur lui-même parle du prophète Jérémie dans des termes semblables : « Avant que je ne te forme dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu ne sortes de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète pour les nations » (Jr 1.5).
Les Écritures enseignent clairement que ce qui est conçu dans le ventre d’une mère est un humain à part entière, un enfant créé par Dieu. Le rabaisser au rang d’un fœtus n’est qu’une vaine tromperie. D’ailleurs, n’est-ce pas logique? Si un bébé nouveau-né est considéré comme un humain à part entière, qu’était-il le jour précédent? Et le jour avant celui-là, et les précédents, et jusqu’à la conception même? Si ce groupe de cellules à la fin de la grossesse est un bébé, comment ne peut-il pas être considéré un bébé dès le début?
Lorsque l’on comprend bien cela, il devient facile de voir que l’avortement est en réalité un meurtre aux yeux de Dieu. C’est mal et téméraire de suspendre un bébé du haut d’un balcon, car une vie humaine est mise en danger. L’avortement est toutefois pire, car c’est enlever la vie du bébé brusquement et sans pitié. Le sixième commandement qui dit « Tu ne commettras pas de meurtre » (Ex 20.13) nous certifie que l’avortement est un péché grave devant Dieu. Nous sommes appelés à aimer notre prochain et à protéger sa vie, et nous devrions certainement commencer par nos propres enfants.
Permettez-moi de m’empresser d’ajouter ceci pour ceux qui ont commis ce péché : Il existe également un pardon pour le meurtre, même pour le meurtre de bébés. La bonne nouvelle de Jésus-Christ est que ceux qui confessent leurs péchés à Dieu dans une véritable repentance et qui recherchent son pardon seront pardonnés. C’est la raison pour laquelle Jésus est mort. Et c’est ce que sont les membres des Églises fidèles : des pécheurs pardonnés qui adorent Dieu avec reconnaissance pour sa grâce qui sauve en Jésus-Christ.