Genèse 2 - Une aide précieuse
Genèse 2 - Une aide précieuse
« L’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis. »
Genèse 2.18
En Genèse 1.26-27, nous lisons que Dieu créa l’homme « … à notre image selon notre ressemblance », « … homme et femme il les créa ». Au départ, l’humanité entière, homme et femme, est le point culminant de la création. L’homme — homme et femme — est l’image de Dieu. Cette image divine n’est pas la possession de l’homme, mais son caractère, sa nature même. La Bible nous dit que l’homme est l’image de Dieu, et non pas qu’il porte l’image de Dieu. Ceci fait de l’homme une créature unique, ayant un rapport très particulier avec son Créateur.
La Bible nous dit que le premier acte de Dieu envers l’homme après sa création est que « Dieu les bénit ». Et tout de suite après cette parole de bénédiction, Dieu prononce une parole de commandement : « et Dieu leur dit… remplissez la terre et soumettez-la ». Ces deux paroles, celle de la bénédiction et celle du commandement divin, forment la base de la vie humaine. Avec la bénédiction divine, l’homme — homme et femme — est capable d’obéir à la parole du commandement divin. Ces deux paroles expriment la volonté de Dieu pour sa créature faite à son image. L’homme — homme et femme — est sur terre pour glorifier le Seigneur.
« L’Éternel vous donnera l’accroissement, à vous et à vos fils. Soyez bénis par l’Éternel, qui a fait les cieux et la terre! Les cieux sont les cieux de l’Éternel, mais il a donné la terre aux êtres humains » (Ps 115.14-16).
Quand Dieu a créé la femme, il a dit de l’homme : « Je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis. » Aujourd’hui, on se demande parfois pourquoi Dieu semble ici donner à la femme un statut différent de celui de l’homme. Pourquoi serait-elle une aide pour lui, et pas lui pour elle? Dieu a-t-il donné à la femme un statut inférieur à l’homme? Pas du tout!
La femme est faite « son vis-à-vis ». Elle se distingue de tout le reste de la création en ce qu’elle est faite à l’image de Dieu et vis-à-vis l’homme. Ensemble, l’homme et la femme vivent avec la bénédiction de Dieu. Ensemble, l’homme et la femme doivent obéir à la parole du commandement divin. Ensemble, et seulement ensemble, l’homme et la femme vont pouvoir faire ce que Dieu leur a commandé. La femme est créée pour aider l’homme à accomplir ce que l’Éternel a décrété et commandé : « Et Dieu leur dit… remplissez la terre et soumettez-la. »
Le mot hébreu « ézèr », que l’on traduit par « une aide », n’est pas du tout un terme péjoratif. Il se traduit souvent « aide » ou « secours » quand il s’agit de dangers mortels, spirituels ou physiques. Dans la Bible, c’est Dieu lui-même qui est le plus souvent identifié comme « ézèr », souvent traduit « secours ». Prenez, par exemple, le Psaume 33.20-21 : « Notre âme attend l’Éternel; il est notre ézèr [traduit “secours”] et notre bouclier. Car notre cœur se réjouit en lui, car nous avons confiance en son saint nom. » Évidemment, cette aide qu’est le Seigneur ne lui donne pas un statut inférieur à celui à qui il apporte une aide! D’autres textes du même genre vont confirmer cette interprétation (Dt 33.29; Ps 70.5; Ps 89.20; Ps 121.2; Ps 115.9-11; Ps 124.8; Ps 146.5).
Moïse appelle ses deux fils « Guerchôm » (étranger là) et « Éliézer » (mon Dieu mon aide) « … car il avait dit : Le Dieu de mon père est venu à mon secours et m’a délivré de l’épée du Pharaon » (Ex 18.4). En 1 Samuel 7.12, nous lisons : « Samuel prit une pierre qu’il plaça entre Mitspa et Chén, et il l’appela du nom de Ében-Ézer, en disant : Jusqu’ici, l’Éternel nous a secourus. » Et c’est dans ce sens que Dieu dit : « Je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis. » La femme est pour son mari un secours et une aide dans toutes ses responsabilités devant la face de Dieu.
« Une maison et des biens sont un héritage des pères, mais une femme qui a du discernement est un don de l’Éternel » (Pr 19.14). Comme on peut le voir dans Proverbes 31.12 : « Elle lui fait du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie. » C’est l’aide dont il a besoin. La vie est vécue à deux, avec la bénédiction de l’Éternel.
Le péché a fondamentalement changé la vie humaine. La malédiction s’est ajoutée à la bénédiction. Le commandement divin s’accomplit dorénavant avec peine. Les rapports entre l’homme et la femme deviennent parfois pénibles. On lit ce texte tragique en Genèse 3.16 b : « Tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. » Nous comprenons que dorénavant le conflit entre l’homme et la femme va sévir. Cette aide qui est son vis-à-vis sera maintenant un obstacle. Et lui, qui a tant besoin de cette aide, s’efforcera de dominer sur elle. La bataille engendrée par le péché est amorcée.
C’est pour cela que l’homme et la femme ont besoin d’une vie nouvelle en Jésus-Christ. Étant baptisés en Christ, on a revêtu Christ, et on peut de nouveau vivre avec la bénédiction divine pour l’accomplissement du commandement divin. Ayant revêtu Christ, on peut récolter les fruits de l’harmonie spirituelle, le conflit entre l’homme et la femme étant atténué. « Femmes, soyez soumises chacune à votre mari… Maris, aimez chacun votre femme » (Ép 5.22,25). Tout comme elle se soumet, lui ne domine pas, mais il l’aime. En Christ, nous marchons « dans l’amour, de même que le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu pour nous en offrande et en sacrifice comme un parfum de bonne odeur » (Ép 5.2).
Le Seigneur, notre aide, notre secours qui ne manque jamais dans la détresse (Ps 46.1), est là, dans le ménage, pour assurer que la femme — l’aide qu’il a créée vis-à-vis l’homme — pourra aider son mari. Et ce même Seigneur est là, dans le ménage, pour assurer que l’homme aime sa femme comme Christ aime l’Église et « s’est livré lui-même pour elle » (Ép 5.25). Ainsi bénis, l’homme et la femme chrétiens, qui observent tout ce que Jésus nous a prescrit, peuvent vivre ensemble cette vie nouvelle qui glorifie Dieu et qui leur apporte la paix. Ils peuvent vivre selon les deux premières paroles de Dieu envers l’homme : la parole de bénédiction et la parole de commandement.
« La grâce est trompeuse et la beauté vaine; la femme qui craint l’Éternel est celle qui sera louée. Donnez-lui du fruit de son travail, et qu’aux portes ses œuvres la louent » (Pr 31.30-31).