Hébreux 11 - La foi permet de recevoir la délivrance promise (Israël)
Hébreux 11 - La foi permet de recevoir la délivrance promise (Israël)
« C’est par la foi qu’ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, tandis que les Égyptiens qui en firent la tentative furent engloutis. »
Hébreux 11.29
Autre texte : Exode 13.17 à 14.31
Peuple bien-aimé du Seigneur,
Avez-vous déjà été au milieu d’un problème tellement difficile qu’il vous semblait impossible à résoudre? Dieu place parfois ses enfants dans des situations insurmontables. Pourquoi? Pour des raisons bonnes et sages. Il faut comprendre que Dieu vise deux buts dans tout ce qu’il fait. D’abord, Dieu veut être glorifié à travers tout ce qui arrive. Ensuite, il veut toujours le bien de ses enfants. Ne faisons cependant jamais l’erreur d’inverser les deux. Dieu n’est pas premièrement à notre service pour nous donner la santé et la prospérité, comme on enseigne dans certaines Églises. Non, Dieu est premièrement au service de sa gloire. Il nous met donc parfois dans des situations pénibles ou même insurmontables pour se glorifier à travers la délivrance qu’il accomplira et qui sera finalement pour notre plus grand bien.
Nous continuons notre exploration du temple de la renommée des croyants. Hébreux 11 nous présente une belle brochette de croyants : Noé, Abraham, Moïse et tous les autres. Pour la première fois, Hébreux 11 nous présente la foi, non pas d’un individu, mais d’un ensemble de personnes. « C’est par la foi qu’ils traversèrent la mer Rouge » (Hé 11.29). « Ils », au pluriel, ce sont les Israélites mentionnés au verset précédent. La traversée de la mer Rouge, c’est l’événement le plus grand, le plus glorieux, le plus célébré de tout l’Ancien Testament. Israël était misérable en Égypte et l’Éternel les a délivrés par son bras puissant. Un événement tout à la gloire de Dieu et pour le plus grand bien de son peuple. Devant les problèmes insurmontables, Dieu appelle son peuple à lui faire confiance. La foi permet de recevoir la délivrance promise.
1. La foi nous fait avancer vers la victoire⤒🔗
« C’est par la foi qu’ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche » (Hé 11.29). Cette histoire est vraiment formidable. Israël était misérable en Égypte, ils étaient très durement opprimés sous l’esclavage imposé par les Égyptiens. Dieu a entendu leur détresse. Il est venu à leur secours. Il a envoyé Moïse les délivrer. Le pharaon a refusé de les laisser partir, même après tous les fléaux qui ont frappé son pays. Finalement, après la mort de leurs premiers-nés, les Égyptiens n’en pouvaient plus. « Allez-vous-en! Quittez notre pays! » Enfin, Israël pouvait partir pour la terre promise.
Mais un instant! Ce n’était pas encore terminé avec les Égyptiens. Dieu n’avait pas fini d’accomplir de grandes choses. Qu’est-ce qu’il a fait? Il a conduit son peuple par une route étrange. Au lieu de prendre un chemin direct, Dieu leur a fait faire un détour vers la mer des Joncs, la mer Rouge. Dieu a fait exprès pour les emmener dans un cul-de-sac! Et ensuite qu’est-ce qu’il a fait?
« J’endurcirai le cœur du pharaon, et il les poursuivra, mais je serai glorifié par le moyen du pharaon et de toute son armée, et les Égyptiens reconnaîtront que je suis l’Éternel » (Ex 14.4).
Le pharaon et les Égyptiens avaient déjà beaucoup péché. Dieu les a confirmés dans leurs péchés, il les a endurcis pour les juger encore davantage. Le pharaon a vu Israël qui avait l’air de prendre une mauvaise route. Le pharaon s’est mis à regretter de ne plus avoir ces deux millions d’esclaves à son service. « L’Éternel endurcit le cœur du pharaon, roi d’Égypte, et le pharaon poursuivit les Israélites » (Ex 14.8). Le pharaon approchait avec toute son armée, les Israélites étaient coincés. La mer Rouge devant, infranchissable. Les Égyptiens derrière, redoutables. Impossible de s’en sortir! Voyez, Dieu a tout orchestré pour que son peuple soit pris dans une situation insurmontable, sans aucun moyen humain d’échapper. Son but premier n’était pas de donner à son peuple une vie facile et confortable. Son but premier était de se glorifier à travers des actes de jugement et de grande délivrance.
Quand nous nous trouvons au milieu de problèmes qui nous paraissent insurmontables, souvenons-nous que Dieu n’est jamais loin de ses enfants. Il nous envoie des événements pénibles et parfois même des situations désespérées, pour sa gloire et ensuite pour délivrer ses enfants et faire tourner les choses pour notre bien.
« C’est par la foi qu’ils traversèrent la mer Rouge. » La foi? Comment ça, la foi? Les Israélites étaient sceptiques, incrédules, paniqués. « Les Israélites levèrent les yeux, et voici que les Égyptiens s’étaient mis en marche derrière eux. Et les Israélites furent remplis de crainte et crièrent à l’Éternel » (Ex 14.10). Ils se sont plaints à Moïse : « Tu nous as emmenés dans le désert pour nous faire mourir. » Leur foi n’était pas très forte, c’est certain. On les comprend. Qu’aurions-nous fait à leur place? Et que faisons-nous dans des situations insurmontables, pourtant bien moins extrêmes que leur situation désespérée? Le doute, la peur, l’anxiété, les critiques, les contestations, le découragement, c’est ce genre de réactions naturelles qui sortent du cœur humain pécheur devant les difficultés que Dieu met sur notre chemin. Mais au moins, les Israélites ont eu le bon réflexe de crier à l’Éternel. Nos problèmes insurmontables sont là pour nous faire tourner vers Dieu. « Dans ma détresse, j’invoque l’Éternel, je crie à mon Dieu; de son palais, il entend ma voix et mon cri vers lui parvient à ses oreilles » (Ps 18.6).
Oui, Dieu a répondu aux cris de détresse de son peuple. Dieu s’est d’abord servi de la bouche de Moïse.
« Moïse répondit au peuple : Soyez sans crainte, restez en place et voyez comment l’Éternel va vous sauver aujourd’hui; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus jamais. L’Éternel combattra pour vous; et vous, gardez le silence » (Ex 14.13).
Quelle belle parole, remplie de confiance en Dieu! Une parole si souvent répétée dans la Bible. « Sois sans crainte, je suis avec toi. »
Sauf que Dieu a quand même corrigé quelque chose dans cette belle parole de Moïse.
« L’Éternel dit à Moïse : Pourquoi cries-tu vers moi? Parle aux Israélites et qu’ils se mettent en marche. Toi, lève ton bâton, étends ta main sur la mer et fends-la; les Israélites entreront au milieu de la mer à pied sec » (Ex 14.15).
Moïse a dit : « Restez en place. » Dieu a plutôt dit : « Qu’ils se mettent en marche. » Il fallait qu’ils se mettent en marche. Pourquoi? Pour démontrer leur foi en action. Toute cette histoire est l’œuvre de Dieu, du début à la fin. C’est Dieu qui a délivré son peuple par sa grande puissance. Cependant, Dieu a commandé une action qui exigeait d’avoir la foi : « Qu’ils se mettent en marche. » « C’est par la foi qu’ils traversèrent la mer Rouge. » La foi est secrète dans nos cœurs, mais elle doit se manifester en action.
« Alors Moïse étendit sa main sur la mer; l’Éternel refoula la mer toute la nuit par un puissant vent d’est; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les Israélites entrèrent au milieu de la mer à pied sec, et les eaux furent pour eux une muraille à leur droite et à leur gauche » (Ex 14.21-22).
Je ne sais pas pour vous, mais l’idée de traverser à pied la mer Rouge entre deux murailles d’eau ne m’attire pas tellement. Le risque d’être englouti est très élevé.
Les agents d’assurance sont des experts pour évaluer les risques. Si vous décidez de prendre une assurance-vie, l’agent d’assurance vous posera une série de questions pour évaluer les risques. « Êtes-vous fumeur? Avez-vous des antécédents médicaux dans votre famille? Faites-vous du saut en parachute ou des sports extrêmes? Prévoyez-vous, dans les prochains jours, traverser à pied la mer Rouge entre deux murailles d’eau? » Je ne connais pas beaucoup de compagnies d’assurances qui seraient prêtes à couvrir deux millions de personnes qui se préparent à traverser à pied la mer Rouge entre des murailles d’eau. Le risque est trop élevé. On comprend maintenant pourquoi l’auteur de l’épître aux Hébreux nous dit : « C’est par la foi qu’ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche. » Il fallait beaucoup de foi pour oser marcher entre deux murailles d’eau.
Dans la Bible, cette histoire a servi d’image pour d’autres délivrances jusqu’à la grande délivrance en Jésus-Christ. Au fond, nous avons des problèmes encore plus insurmontables que les Israélites. Par nature, nous sommes pécheurs, morts dans nos péchés. Nous sommes aux prises avec la convoitise, les tentations, le combat spirituel contre les puissances démoniaques. Nous sommes condamnés à mourir un jour ou l’autre, et nous méritons l’enfer éternel. C’est l’impasse! Nous sommes coincés dans nos détresses. Heureusement, Jésus-Christ est supérieur à Moïse. Il nous a préparé une grande délivrance. Il a ouvert une belle route devant nous. « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jn 14.6). Dieu nous commande de prendre ce chemin et de marcher par la foi, malgré tous les dangers d’être disciples de Jésus-Christ.
Oui, Dieu nous appelle à marcher par la foi, sur la route de l’obéissance, en faisant confiance en ses promesses. Soyez sans crainte au milieu des difficultés, même dans des situations insurmontables.
« Sois sans crainte, car je t’ai racheté, je t’ai appelé par ton nom : Tu es à moi! Si tu traverses les eaux, je serai avec toi, et les fleuves, ils ne te submergeront pas; si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne te consumera pas. Car je suis l’Éternel, ton Dieu, le Saint d’Israël, ton Sauveur. […] Sois sans crainte, car je suis avec toi » (És 43.1-5).
Avez-vous des craintes? Vivez-vous des problèmes insurmontables? Êtes-vous tourmentés par des anxiétés qui vous causent des insomnies? Notre Dieu veut apaiser nos craintes. Il nous promet sa présence et sa protection au milieu des difficultés. Marchons par la foi! La victoire est promise!
2. La foi nous permet de voir la défaite de nos ennemis←⤒🔗
Il y a toujours deux côtés à la médaille. Quand Dieu délivre son peuple, en même temps des ennemis sont vaincus. « C’est par la foi qu’ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, tandis que les Égyptiens qui en firent la tentative furent engloutis » (Hé 11.29). Cette histoire formidable montre la différence entre la foi et l’incrédulité. Les résultats sont opposés : les uns sont délivrés, les autres sont engloutis.
Dieu voulait montrer la grandeur de sa délivrance en action et la grandeur de son jugement en action. « L’Éternel endurcit le cœur du pharaon, roi d’Égypte, et le pharaon poursuivit les Israélites » (Ex 14.8). Mais ce n’est pas tout. Quand le pharaon a vu les Israélites au milieu de la mer, il aurait pu arrêter et changer de direction. Mais non!
« Quant à moi, je vais endurcir le cœur des Égyptiens, pour qu’ils y entrent derrière eux; je serai glorifié par le moyen du pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses cavaliers, et les Égyptiens reconnaîtront que je suis l’Éternel » (Ex 14.17-18).
D’endurcissement en endurcissement. Même les ennemis de Dieu qui font beaucoup de mal au peuple de Dieu servent à la gloire de Dieu. C’est de cette manière qu’il faut comprendre les persécutions des chrétiens tout au long de l’histoire de l’Église. C’est de cette manière qu’il faut comprendre nos combats spirituels dans le monde d’aujourd’hui. Ce sont des moyens que Dieu utilise pour se glorifier.
« Les Égyptiens les poursuivirent; et tous les chevaux du pharaon, ses chars et ses cavaliers entrèrent après eux au milieu de la mer » (Ex 14.23). Un instant! Les Égyptiens ont marché, eux aussi, entre les murailles d’eau! Eux aussi ont pris ce risque. Avaient-ils la foi? Non, les Égyptiens n’avaient pas la foi. Ils étaient téméraires, présomptueux, orgueilleux, le cœur endurci par Dieu. Ils ont marché par esprit de vengeance, la rage au cœur, le désir de rattraper ces Israélites pour en faire encore des esclaves. Les Égyptiens voulaient renverser la grande délivrance de Dieu, malgré tous les miracles, tous les fléaux et tous les jugements qu’ils avaient déjà durement ressentis. Quel endurcissement!
La foi est un miracle extraordinaire, étonnant, produit par le Saint-Esprit dans nos cœurs. L’incrédulité est un drame inimaginable. Même les miracles les plus éclatants ne peuvent pas donner la foi à un cœur incrédule. Il faut le miracle intérieur produit par la Parole de Dieu et par l’Esprit Saint pour transformer le cœur d’une personne. Nous qui croyons en Jésus-Christ, quel grand cadeau Dieu nous a fait de croire en lui! « Car il vous a été fait la grâce non seulement de croire en Christ, mais encore de souffrir pour lui » (Ph 1.29). Pour nos voisins qui ne croient pas en Jésus-Christ, quel drame s’ils demeurent dans l’incrédulité! Ne désespérons pas pour eux. Continuons de leur parler de l’Évangile et de prier pour eux. Dieu peut encore leur faire ce grand cadeau, comme il a fait pour nous. Mais un jour, il sera trop tard.
Pour Israël, l’heure de la délivrance approchait.
« L’Éternel […] mit en désordre le camp des Égyptiens. Il écarta les roues de leurs chars et en alourdit la marche. Les Égyptiens dirent alors : Fuyons devant Israël, car l’Éternel combat pour eux contre les Égyptiens. L’Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur la mer et les eaux reviendront sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. Moïse étendit sa main sur la mer; à l’approche du matin, la mer revint à son niveau habituel; les Égyptiens s’enfuirent à son approche; mais l’Éternel précipita les Égyptiens au milieu de la mer. Les eaux revinrent et couvrirent les chars, les cavaliers et toute l’armée du pharaon, qui étaient entrés dans la mer derrière les Israélites et il n’en resta pas un seul » (Ex 14.24-28).
Victoire complète de Dieu, délivrance complète d’Israël, anéantissement complet de l’armée égyptienne. « C’est par la foi qu’ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, tandis que les Égyptiens qui en firent la tentative furent engloutis » (Hé 11.29). Tout cela à la gloire de Dieu!
Plusieurs s’imaginent que cette histoire est une légende inventée qui n’est jamais réellement arrivée, une métaphore qui inspire notre foi. « Dieu ne peut pas faire de miracle comme ça », nous dit-on. « C’est juste une métaphore pour nous motiver dans notre foi », nous dit-on. Eh bien, pas du tout!
« Voyez comment l’Éternel va vous sauver aujourd’hui; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus jamais » (Ex 14.13).
« Ce jour-là, l’Éternel sauva Israël de la main des Égyptiens; et Israël vit les Égyptiens morts sur le rivage de la mer. Israël vit par quelle main puissante l’Éternel avait agi contre les Égyptiens; le peuple craignit l’Éternel. Ils crurent en l’Éternel et en Moïse, son serviteur » (Ex 14.30-31).
Ils ont vu le salut de Dieu, ils ont vu les morts sur le rivage et ils ont cru! La foi nous permet de voir la défaite de nos ennemis. La foi se base sur des faits, sur des événements historiques.
Les apôtres ont vu, ils ont entendu, ils ont touché Jésus. Ils nous ont rapporté leur témoignage.
« Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de la vie, […] nous vous l’annonçons, à vous aussi… » (1 Jn 1.1-3).
C’est pourquoi nous pouvons dire :
« Je crois en Jésus-Christ, […] conçu du Saint-Esprit, né de la vierge Marie; il a souffert sous Ponce Pilate, il a été crucifié, il est mort; […] il est ressuscité des morts; il est monté au ciel; il est assis à la droite du Père » (Symbole des apôtres).
Jésus a traversé la mort pour expier nos péchés. Il a remporté la victoire sur la mort par sa résurrection. Il nous promet cette victoire. Notre foi se base sur des événements historiques réels. Les apôtres ont vu la défaite des ennemis, la défaite du péché, la défaite du diable, la défaite de la mort. Ils ont vu tout cela à la croix de Jésus-Christ et à sa glorieuse résurrection d’entre les morts. Nous y croyons! Et un jour, quand le Seigneur Jésus reviendra — parce que nous croyons qu’il reviendra pour juger les vivants et les morts — nous verrons, nous aussi, la défaite complète de tous les ennemis de Dieu. Tout cela, pour sa plus grande gloire et pour notre plus grand bien.
Marchons aujourd’hui par la foi, même à travers les plus grandes difficultés.
« Sois sans crainte. Car je t’ai racheté. Tu es à moi! Si tu traverses les eaux, je serai avec toi, et les fleuves, ils ne te submergeront pas. […] Car je suis l’Éternel, ton Dieu, ton Sauveur » (És 43.1-3).
Amen.