Introduction à la Confession de foi de Westminster Son origine et son contexte historique
Introduction à la Confession de foi de Westminster Son origine et son contexte historique
- L’origine
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Le contexte historique
a. Henri VIII (1509-1547)
b. Édouard VI (1547-1553)
c. Marie I ou Marie Tudor (1553-1558)
d. Élisabeth I (1558-1603)
e. Jacques I (1603-1625) (Jacques VI d’Écosse)
f. Charles I (1625-1649)
g. Établissement d’une république (1649-1660)
h. Restauration de la monarchie (1660) - Adoption des textes de Westminster en Écosse et ailleurs
1. L’origine⤒🔗
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La Confession de foi de Westminster a été écrite en 1646 par l’Assemblée de Westminster qui s’est réunie à l’Abbaye de Westminster à Londres, de 1643 à 1649.
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Cette Assemblée était formée de 121 pasteurs et théologiens (surtout anglais), auxquels se sont joints 30 membres du Parlement et 6 théologiens écossais (observateurs).
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Elle s’est tenue pendant les guerres civiles en Angleterre (1642-1651). Ce sont précisément les sujets ayant déclenché la guerre qui ont été confiés à l’Assemblée de Westminster.
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Cette Assemblée a reçu du Parlement anglais le mandat de préparer des documents définissant la forme de gouvernement, la liturgie et les doctrines de l’Église d’Angleterre.
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Son travail avait aussi pour but d’unir l’Église d’Angleterre et l’Église d’Écosse et de promouvoir le rapprochement de l’Église d’Angleterre avec les Églises réformées du continent.
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Cette Assemblée n’était pas ecclésiastique et n’avait pas d’autorité, mais elle était consultative.
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L’Assemblée de Westminster a produit un ordre et une discipline ecclésiastique (gouvernement d’Église), un manuel de liturgie pour le culte, une confession de foi, un grand catéchisme et un petit catéchisme.
2. Le contexte historique←⤒🔗
a. Henri VIII (1509-1547)←↰⤒🔗
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William Tyndale : contre la volonté de l’Église et du roi, il traduit la Bible en anglais (Nouveau Testament : 1525).
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Séparation de l’Église d’Angleterre d’avec Rome (divorce du roi d’avec Catherine d’Aragon).
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Acte de suprématie (1534) : Henri VIII devient le chef suprême sur terre de l’Église d’Angleterre.
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Les doctrines, le système épiscopal et les cérémonies catholiques romaines sont conservés.
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En même temps, un mouvement de réforme se développe en vue d’amener l’Église d’Angleterre à se réformer à la lumière de la Parole de Dieu, comme les Églises réformées du continent.
b. Édouard VI (1547-1553)←↰⤒🔗
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Sous ce jeune roi protestant, le protestantisme est établi en Angleterre.
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Acte d’uniformité, le « Book of Common Prayer » est adopté pour le culte (1549).
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Cranmer écrit les 42 articles (qui sera la base des 39 articles) et travaille à la réforme de l’Église.
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Martin Bucer et Pierre Martyr Vermigli forment des pasteurs et théologiens en Angleterre.
c. Marie I ou Marie Tudor (1553-1558)←↰⤒🔗
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La reine essaie de rétablir le catholicisme romain en Angleterre par des moyens violents (elle est également connue sous le nom de « Bloody Mary »).
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Persécution violente des protestants : plusieurs s’enfuient sur le continent, d’autres sont brûlés.
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Ceux qui fuient en exil à Genève ont l’occasion d’étudier sous Jean Calvin (John Knox).
d. Élisabeth I (1558-1603)←↰⤒🔗
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Acte de suprématie (1558) : 2e schisme d’avec Rome, la reine est chef suprême de l’Église.
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Acte d’uniformité (1559) : liturgie imposée (nouveau « Book of Common Prayer »).
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Rédaction et adoption des 39 articles de l’Église d’Angleterre (1563).
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L’Église est protestante, mais le droit canon et la structure épiscopale sont conservés.
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Retour en Angleterre d’exilés protestants qui travaillent en vue d’un réel changement.
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Naissance d’un mouvement presbytérien et d’un mouvement congrégationaliste (réprimés).
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Ces « puritains » estiment que la Réforme anglaise n’est pas allée assez loin. Ils croient dans la puissance transformatrice de l’Évangile dans la vie des gens et croient qu’il faut une doctrine, une morale, une liturgie et une forme de gouvernement d’Église plus pures.
e. Jacques I (1603-1625) (Jacques VI d’Écosse)←↰⤒🔗
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Unification des couronnes d’Angleterre et d’Écosse (1603).
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Le roi est presbytérien, mais n’encourage pas la forme de gouvernement presbytérien.
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Le roi autorise une nouvelle traduction de la Bible (« King James »).
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Le roi exige qu’on se conforme strictement à l’ordre et au gouvernement de l’Église.
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L’indépendance de l’Église d’Écosse est souvent menacée à partir de ce moment.
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Les puritains affirment que l’Église n’a pas le droit de lier les consciences avec des prescriptions autres que ce que la Bible enseigne (doctrine, liturgie, gouvernement de l’Église).
f. Charles I (1625-1649)←↰⤒🔗
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Jusqu’en 1630, l’Église d’Angleterre est surtout influencée par les réformés.
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Le roi soutient le parti « High Church », nomme plusieurs militants en faveur de l’épiscopat et des rituels (archevêque Laud à Canterbury) et persécute les réformés. Rapprochement d’avec Rome.
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Le roi suspend la Chambre des Communes de 1629 à 1640.
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Le roi tente d’imposer le système épiscopal et le « Book of Common Prayer » en Écosse.
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Alliance nationale en Écosse (1638) pour protéger la liberté religieuse et la pureté de l’Église.
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Le roi décrète une loi pour avoir le pouvoir absolu sur le Parlement et sur l’Église (1640).
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Le peuple élit un parlement puritain qui lève sa propre armée pour se défendre contre le roi.
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Guerre civile entre les forces parlementaires et royalistes (1642-1651).
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La Chambre des Communes abolit l’épiscopat et la structure de l’Église d’Angleterre (1643).
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La Chambre des Communes crée l’Assemblée de Westminster (juillet 1643) pour que l’Église d’Angleterre ait une doctrine, un gouvernement et une liturgie en accord avec la Parole de Dieu. C’est cette assemblée qui écrira la Confession de foi de Westminster.
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« Solemn League and Covenant » (octobre 1643) : alliance entre presbytériens écossais et parlementaires anglais pour protéger les réformés d’Écosse et pour réformer l’Église d’Angleterre selon la Parole, avec le désir d’assurer la liberté religieuse et l’uniformité ecclésiastique dans les deux royaumes.
g. Établissement d’une république (1649-1660)←↰⤒🔗
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Victoire du Parlement protestant, la monarchie est abolie.
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Défaite et exécution du roi Charles I (1649), exil de Charles II et fin des guerres civiles (1651).
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Commonwealth d’Angleterre (1649-1653); Protectorat (1653-1659).
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Oliver Cromwell est Lord Protecteur.
h. Restauration de la monarchie (1660)←↰⤒🔗
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Charles II (1660-1685) revient au pouvoir et rétablit la monarchie.
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Tout le travail de l’Assemblée de Westminster est révoqué en Angleterre.
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Restauration de l’Église d’Angleterre comme Église nationale (avec un système épiscopal).
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Acte d’uniformité (1662) : obligation d’être ordonné dans l’Église anglicane et d’utiliser le « Book of Common Prayer ».
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Code Clarendon (1661-1665) : lois pénales visant l’exclusion des dissidents.
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Éjection de 2000 pasteurs puritains de l’Église d’Angleterre (non-conformistes : presbytériens, congrégationalistes, baptistes, quakers).
3. Adoption des textes de Westminster en Écosse et ailleurs←⤒🔗
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Les documents importants produits par l’Assemblée de Westminster ont d’abord été adoptés avec modifications en Angleterre, mais ils ont finalement été révoqués au cours de la restauration de la monarchie en 1660. Le but poursuivi par cette Assemblée est un échec en Angleterre.
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Cependant, dès leur parution, tous ces documents ont été apportés en Écosse par les représentants écossais siégeant à l’Assemblée et ont été immédiatement adoptés par l’Église d’Écosse.
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Plus tard, ils ont formé la pierre angulaire des Églises presbytériennes établies en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde (à noter que les presbytériens américains ont amendé quelques articles de la Confession de foi touchant à l’autorité du pouvoir civil sur l’Église et les synodes).
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La Déclaration de Savoie (1658, congrégationaliste) et la Seconde Confession de foi baptiste de Londres (1689, réformée baptiste) sont des modifications de la Confession de foi de Westminster.