Jean 11 - Je suis la résurrection et la vie
Jean 11 - Je suis la résurrection et la vie
« Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? »
Jean 11.25-26
Texte : Jean 11.1-44
Peuple bien-aimé du Seigneur,
Jésus est vraiment ressuscité! Il est vivant! Quel Sauveur puissant et glorieux nous avons! Il a vaincu la mort. Il est le Prince de la vie. Nous trouvons en lui notre espérance, notre joie et notre vie. Jésus est au ciel dans sa gloire. Aujourd’hui, il se présente à nous par sa Parole et par son Esprit. Il nous déclare cette parole glorieuse :
« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? » (Jn 11.25-26).
Nous avons ici :
1. Une déclaration étonnante⤒🔗
Jésus fait une déclaration vraiment étonnante. « Moi, je suis la résurrection et la vie » (Jn 11.25). L’Évangile de Jean contient sept grandes déclarations du même genre. Nous avons vu les quatre premières :
« Moi, je suis le pain de vie » (Jn 6.35).
« Moi, je suis la lumière du monde » (Jn 8.12).
« Moi, je suis la porte » (Jn 10.9).
« Moi, je suis le bon berger » (Jn 10.11).
Nous avons vu une autre qui est semblable : « Avant qu’Abraham fut, moi je suis » (Jn 8.58). Quelle audace de dire de telles paroles! Elles nous font penser au buisson ardent. quand Dieu s’était révélé à Moïse et qu’il a dit : « Je suis celui qui suis » (Ex 3.14). Jésus reprend la même expression et déclare : « Moi, je suis »! Jésus se fait l’égal de Dieu! Voici maintenant la cinquième déclaration : « Moi, je suis la résurrection et la vie. » Personne d’autre que Dieu ne possède en lui-même la puissance de résurrection et la vie. Le Dieu d’Israël a été puissant pour délivrer son peuple de l’Égypte. Jésus est assez puissant pour nous délivrer même de la mort.
Cette parole de Jésus a été prononcée dans le contexte de la mort de Lazare. L’Évangile de Jean contient sept miracles, qui s’appellent des signes parce qu’ils nous font mieux connaître qui est Jésus. Jean 11 présente le septième et dernier signe : la résurrection de Lazare. Cette résurrection prouve que Jésus est la résurrection et la vie. Cette preuve a été donnée avant même la mort et la résurrection de Jésus.
Lazare était malade. Les sœurs de Lazare ont demandé à Jésus de venir. Jésus pouvait sûrement faire quelque chose pour leur frère! Mais Jésus ne s’est pas déplacé tout de suite; il a attendu deux jours avant de se mettre en route, pour que sa gloire brille davantage. Le temps de se rendre à Béthanie, il y avait déjà quatre jours que Lazare était mort. Quand enfin Jésus est arrivé, Marthe lui a exprimé toute sa peine. « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » (Jn 11.21). Marthe avait une vision limitée de la puissance de Jésus. Maintenant que Lazare était mort, il était trop tard, pensait-elle. Jésus ne pouvait plus rien faire pour lui.
Jésus ne la gronde pas. Il l’encourage par une parole d’espérance : « Ton frère ressuscitera » (Jn 11.23). Marthe lui répond : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour » (Jn 11.24). Jésus veut lui enseigner quelque chose de très spécifique et de très personnel. L’espérance devant la mort ne peut pas rester vague ou générale. Beaucoup de gens se satisfont de vagues généralités. « Je crois dans une vie après la mort. » « Nous allons à un endroit meilleur. » « Cette personne ne souffre plus maintenant. » Voilà le genre de paroles que beaucoup de gens disent devant la mort. En réalité, si nous n’avons pas une foi personnelle en Jésus, nous n’avons aucune espérance. Jésus déclare que l’espérance se trouve en lui seul. « Je suis la résurrection et la vie. » Quelle parole remplie de gloire et de majesté! « En dehors de moi, il n’y a pas d’espérance. Cette espérance se trouve en moi seul. » Si nous comprenons bien cette parole, nous trouverons un puissant réconfort et une solide espérance.
Jésus a fait cette grande déclaration plusieurs jours avant sa propre mort et sa propre résurrection. La lumière de Pâques brillait déjà à Béthanie, chez Marthe et Marie. Par quel pouvoir Jésus est-il ressuscité des morts le matin de Pâques? Par le fait qu’il est en lui-même la résurrection. Comment peut-il être vivant et agissant aujourd’hui? Parce qu’il possède en lui-même la vie. Quand nous célébrons la fête de Pâques, nous pensons souvent que Jésus était passif quand il est ressuscité. Nous nous imaginons que Jésus a subi la mort comme une malheureuse victime et qu’ensuite il a attendu passivement que son Père intervienne pour le ressusciter. Après tout, c’est ainsi que les choses se sont passées lors de toutes les autres résurrections rapportées par la Bible. L’histoire de Lazare est un exemple parfait. Lazare était complètement passif dans son tombeau.
Dans notre texte, Jésus voit Marie qui pleure, ainsi que tous les autres qui sont avec elle. À cet instant, Jésus n’en peut plus, il se met à pleurer lui aussi. Il est profondément attristé par la souffrance et par la mort. Il est indigné par le péché et ses conséquences. Puis Jésus rassemble toutes ses forces et s’approche du tombeau. « Ôtez la pierre » (Jn 11.39). Mais pourquoi ôter la pierre? Il y a déjà quatre jours que Lazare est mort. Le cadavre sent déjà. Jésus remercie son Père, puis il élève la voix. Il prononce une parole puissante, pleine d’autorité : « Lazare, sors! » (Jn 11.43). Et le mort est sorti! Oui, vraiment, Jésus est la résurrection et la vie! Lazare dans son tombeau était totalement impuissant.
Qu’en est-il de Jésus? Jésus était-il impuissant lorsqu’est venu son tour de mourir — pour les péchés de Lazare et pour les nôtres — et lorsque son corps a été placé dans son tombeau? Qu’est-il arrivé au matin de Pâques? Quelqu’un est-il entré dans le tombeau pour secouer Jésus ou lui donner l’ordre de se lever? Un prophète est-il entré pour prier ou pour s’étendre sur son corps?
Pas du tout! Ce qui est arrivé à Jésus est très différent de ce qui est arrivé à Lazare. Oui, un ange est venu rouler la pierre, mais c’était pour laisser entrer les femmes et les disciples, et non pour aider Jésus à sortir. Oui, le Père a ressuscité Jésus (Ac 2.24). Oui, le Saint-Esprit a aussi ressuscité Jésus (Rm 8.11). Mais Jésus dans son tombeau n’était pas impuissant. Jésus lui-même s’est ressuscité. Il a produit lui-même cette action puissance sur son corps mort. Jésus l’avait prédit : « Détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai. […] Il parlait du temple de son corps » (Jn 2.19,21).
« Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre » (Jn 10.17-18).
Jésus s’est lui-même redonné la vie! Oui, car il est « la résurrection et la vie ».
Voyez la gloire de notre Sauveur! Voyez sa puissance en action! Le grand « Je suis » a donné l’ordre à Lazare de sortir du tombeau. Un peu plus tard, le grand « Je suis » est lui-même sorti de son propre tombeau par son pouvoir tout-puissant. Jésus-Christ détient tout pouvoir entre ses mains, le pouvoir sur la vie et sur la mort. Nous célébrons aujourd’hui sa victoire sur la mort! Nous célébrons sa toute-puissance pour donner la vie! Il est notre espérance et notre vie! Ce qui est arrivé à Lazare, ce qui est arrivé à Jésus, nous arrivera également. Jésus en a fait la promesse.
2. Deux promesses renversantes←⤒🔗
Jésus est allé à Béthanie pour Lazare, bien sûr, mais il y est aussi allé pour Marthe et Marie. Il avait une bonne nouvelle à transmettre à Marthe, pour la gloire de Dieu et pour le bien spirituel de Marthe. Il lui annonce une première promesse : « Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » (Jn 11.25). Cette première promesse explique la première partie de la déclaration : « Je suis la résurrection. » Pourquoi Jésus est-il la résurrection? Parce qu’il donne la vie nouvelle à des morts. Par la puissance de son Esprit, il régénère des gens qui sont morts dans leurs péchés. Il leur donne une vie nouvelle avec Dieu, une vie qui commence dès aujourd’hui.
Voyez-vous le glissement que Jésus opère? Marthe et Marie étaient sous le choc, affligées par la mort physique de leur frère. Marthe avait un vague espoir dans une résurrection lointaine à la fin des temps. Jésus vient lui donner une espérance nouvelle qui commence le jour même. « Celui qui croit en moi vivra. » Celui qui croit en Jésus commence à l’instant même une vie nouvelle. Il passe par une résurrection spirituelle.
Oui, la mort physique est affligeante. Chaque jour, des milliers de gens sont affligés par la mort d’un proche, des maladies incurables, des accidents mortels, des catastrophes naturelles. Il est tellement pénible de penser à la mort. Sommes-nous tout aussi affligés par la mort spirituelle? Des milliers de gens autour de nous sont morts spirituellement dans leurs péchés. Par nous-mêmes, nous sommes incapables d’aimer Dieu, nous sommes impuissants pour nous redonner la vie avec lui. Par nous-mêmes, nous sommes corrompus dans tout notre être, nous allons à la ruine et à la perdition.
Jésus dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra » (Jn 11.25). « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne se confie pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jn 3.36).
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jn 5.24).
La puissance de résurrection de Jésus commence dès maintenant dans la vie de ceux qui croient en lui. La résurrection physique de Lazare en est la preuve. L’histoire de Lazare est une illustration concrète et tangible de cette puissance de résurrection dans nos cœurs.
Même la mort physique ne peut détruire la vie nouvelle qui a commencé chez ceux qui croient en Jésus. « Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » (Jn 11.25). Même si nous devons mourir — et nous allons tous mourir, à moins que Jésus ne revienne avant — même si notre corps devra passer un certain temps dans la tombe, notre âme, elle, continuera de vivre avec Jésus au ciel. Nous sommes déjà ressuscités spirituellement, bien vivants avec Dieu. La mort physique ne pourra pas nous ôter cette vie. Puis, quand Jésus reviendra, notre corps ressuscitera glorieux pour être à nouveau réuni avec notre âme. « Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. » Quelle promesse renversante!
Une deuxième promesse vient compléter la première : « …et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11.26). Cette deuxième promesse découle de la deuxième partie de la déclaration : « Je suis la vie. » Pourquoi Jésus est-il la vie? Parce qu’il ne permettra jamais que nous perdions la vie nouvelle qu’il nous a donnée. Jésus est puissant pour donner la vie nouvelle; il est tout aussi puissant pour garder et protéger cette vie nouvelle jusqu’à la fin. Quiconque vit spirituellement aujourd’hui et croit en Jésus ne mourra jamais. Le texte grec est très fort. Jamais, jamais il ne mourra. Bien sûr, notre corps va mourir, mais notre vie avec Jésus ne mourra jamais. « Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort » (Jn 8.51).
Quand nous croyons en Jésus, nous commençons une vie éternelle avec Dieu. Cette vie éternelle va continuer à tout jamais — bien sûr, puisqu’elle est éternelle! Même si notre corps va mourir, nous continuerons de vivre avec le Seigneur pour toujours. Cette vie nouvelle ne subira jamais d’interruption. Elle n’aura jamais de fin. Puis, le jour où Jésus reviendra, il va nous ressusciter dans notre corps glorieux, pour que cette vie continue toujours, dans une joie parfaite et dans une beauté absolument glorieuse. La résurrection de Lazare était une illustration de cette promesse. La résurrection de Jésus au matin de Pâques en est la garantie. Quel puissant réconfort devant le péché, les maladies et la mort!
3. Une question saisissante←⤒🔗
Jésus se soucie vraiment de Marthe. Remarquez la question saisissante qu’il lui pose. « Crois-tu cela? » (Jn 11.26). La question de Jésus est directe et sans détour. Marthe vient de pleurer aux funérailles de son frère qu’elle aimait. Elle pense que Jésus ne peut plus rien faire. Elle a bien sûr un espoir vague et lointain, mais Jésus est venu pour elle. Sa question va droit au cœur. « Crois-tu cela? » Jésus ne pose pas une question générale : « Crois-tu en la résurrection? », ou « Crois-tu dans la vie après la mort? » Non, il pose une question personnelle : « Crois-tu en moi? Crois-tu que je suis la résurrection et la vie? Crois-tu que c’est moi qui ai le pouvoir de te donner la vie nouvelle dès aujourd’hui et pour l’éternité? Crois-tu que je peux te ressusciter spirituellement dès maintenant? Crois-tu que je peux te garder pour que rien, ni même la mort, ne vienne interrompre ou détruire cette vie? Crois-tu que je peux te ressusciter physiquement au dernier jour? »
Quelle fut la réponse de Marthe? Écoutons sa réponse remarquable : « Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde » (Jn 11.27). Elle a répondu « Oui »! Elle n’a pas répondu « Non ». Elle n’a pas répondu « Je ne sais pas ». Elle n’a pas répondu « C’est une question trop personnelle, je refuse de répondre ». Elle a répondu « Oui »! Le « oui » de la foi. Nous oublions souvent cette réponse que Marthe a donnée à Jésus. Nous nous souvenons très bien, par contre, de la réprimande que Jésus lui avait faite quelque temps auparavant. « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses » (Lc 10.42). Marthe était trop occupée, elle n’avait pas pris le temps de se mettre à l’écoute de Jésus. Mais maintenant, les choses ont changé. Malgré toutes ses fautes, elle est devenue une femme de foi. Elle a appris à bien écouter les paroles de Jésus et maintenant elle crois! « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu. » Elle a une foi intime et personnelle en Jésus.
Non, Jésus n’est pas allé à Béthanie uniquement pour ressusciter Lazare physiquement. Il est aussi allé à Béthanie pour produire dans le cœur de Marthe une résurrection spirituelle et pour fortifier sa vie spirituelle. La réponse de Marthe est d’autant plus remarquable que son frère était toujours dans la tombe quand elle a répondu « Oui, Seigneur, je crois ». Elle ne savait pas que Jésus allait ressusciter son frère. Elle ne savait pas non plus que Jésus allait bientôt mourir pour ses péchés et ressusciter le troisième jour. Marthe ne savait pas comment Jésus allait accomplir tout ce qu’il avait promis. Pourtant, elle a dit oui, elle a mis sa confiance en Jésus. La puissance de Jésus était en action dans son cœur, avant même d’être en action dans le tombeau de son frère Lazare.
Aujourd’hui, Jésus agit encore avec puissance, pas seulement à Béthanie, pas seulement à un endroit à la fois, mais partout sur la terre. Jésus est ressuscité! Il est bien vivant dans son corps. Il est monté au ciel. Il est dans sa gloire. Il envoie sa Parole et son Esprit partout sur la terre. Sa puissance de résurrection et de vie est en action. Elle se propage sur la terre, dans toutes les nations où l’Évangile est prêché. Ses promesses s’accomplissent. Là où Jésus est présent spirituellement par sa Parole et son Esprit, il produit des résurrections spirituelles dans les cœurs et il garde et protège pour toujours la vie nouvelle qu’il donne. Quand Jésus reviendra corporellement, il nous ressuscitera corporellement, afin que nous soyons toujours avec lui.
Aujourd’hui, nous célébrons la résurrection de notre Sauveur. Gloire à Dieu et joie pour son peuple! Aujourd’hui, Jésus nous déclare : « Je suis la résurrection et la vie. » Aujourd’hui, il nous promet : « Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » Aujourd’hui, il nous pose la même question. « Crois-tu cela? » Quelle est notre réponse? Allons-nous répondre « Oui », ou « Non », ou « Je ne sais pas »? C’est une question de vie ou de mort, une question de vie nouvelle ou de mort spirituelle, une question de vie éternelle ou de mort éternelle. Seulement deux réponses sont possibles : « oui » ou « non ». Croyez-vous que Jésus est la résurrection et la vie? Quelle est votre réponse? Amen.