Les dernières paroles d’une personne sont importantes. Lorsqu’un être cher parle juste avant de mourir, il faut l’écouter attentivement.

C’est ce qui se passe en Jean 14. Jésus est avec ses disciples dans la pièce où ils ont célébré une dernière Pâque. Cependant, ils sont loin de penser à la fête, car le Seigneur est sur le point d’être trahi et arrêté. Bientôt, il sera mis à mort. L’ombre de la croix plane sur les paroles qu’il prononce au verset 6 : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. »

Les jours suivants allaient être indiciblement douloureux. Il fallait pourtant qu’il en soit ainsi : la croix était nécessaire parce que notre péché nous avait éloignés de notre saint Créateur. Notre impureté signifiait que nous étions bannis de la présence de Dieu et qu’il nous était impossible de revenir par nos propres moyens. Seul Dieu pouvait ouvrir un autre chemin. Ainsi, en cette nuit précédant la croix, Jésus annonce l’Évangile en disant qu’il est « le chemin ».

L’Antiquité nous en donne une image. Imaginez un roi puissant assis sur son trône. L’accès à sa présence est soigneusement contrôlé par l’un de ses fonctionnaires. Ne peut s’approcher qui veut — et certainement pas sans y avoir été invité. Si vous osez vous approcher, vous serez probablement exécuté sommairement.

Maintenant, si le roi a un fils qu’il chérit, il ne tient pas compte des exigences requises pour s’approcher du roi. Il n’a pas besoin de permission : son fils peut entrer librement. Et même les amis du fils, s’ils l’accompagnent, peuvent entrer pour voir le roi.

Voilà qui est Jésus : Il est le Fils bien-aimé. Et lorsque nous, pécheurs, allons avec le Christ, il est notre chemin nous permettant le retour vers le Père céleste.

Quand Jésus dit « Je suis le chemin », il dit qu’il est prêt à nous prendre par la main et à nous amener dans la présence de Dieu, et même dans la gloire de sa sainteté. Parce que le Christ est mort pour le péché, le chemin vers Dieu est désormais ouvert.

Vous pouvez prier Dieu quand vous le voulez. Vous avez le droit de rencontrer Dieu dans le culte d’adoration chaque dimanche. Vouz avez le droit d’entendre la voix de Dieu dans sa Parole aussi souvent que vous l’ouvrez.

Il n’y a qu’une seule condition pour suivre ce chemin : être uni au Christ par la foi. Rappelez-vous qui est autorisé à entrer et à voir le grand roi : seulement ceux qui sont les amis du fils. Et qui sont ses amis? Le Christ dit en Jean 15.14 que ses amis sont ceux qui connaissent les choses qu’il dit et qui les mettent en pratique. En effet, on nous reconnaît à nos fréquentations. Nous commençons à ressembler aux personnes avec lesquelles nous passons beaucoup de temps. Êtes-vous donc l’ami du Christ? Étant proches du Christ, êtes-vous en train de commencer à lui ressembler?

Ce n’est qu’en écoutant le Christ que nous trouvons des réponses. Car dans le même souffle, il dit aussi : « Je suis la vérité ». Il ne s’agit pas de la vérité dans l’abstrait, comme de considérer certains faits comme établis et certains, comme 2 + 2 = 4 ou « le printemps vient après l’hiver ». Jésus parle de la chose la plus importante qu’une personne puisse jamais connaître : la vérité sur Dieu. Qui est Dieu? Quelle est la volonté de Dieu et quel est son but pour nous? Comment peut-on vivre pour lui plaire?

Lorsque nous avons le Christ, nous avons accès à la vérité même de Dieu. En effet, connaître le Fils, c’est connaître le Père! Bien que Dieu soit bien au-dessus de nous — éternel, immortel, invisible —, en Christ, nous apprenons à connaître le caractère de Dieu. En effet, lorsque nous regardons Jésus, nous voyons le Dieu de la grâce étonnante. En même temps, nous voyons le Dieu de la patience inébranlable et de la fidélité indéfectible. Lorsque nous regardons Jésus, nous voyons le Dieu de la justice parfaite, de la sainteté impressionnante et de la majesté céleste.

Dans de nombreuses religions de ce monde, Dieu est l’Autre mystérieux. Les dieux sont impénétrables, généralement distants et souvent imprévisibles. Et même lorsque les gens disent qu’ils ont rejeté la religion organisée, beaucoup sont encore à la recherche d’un sens plus élevé et d’un but plus profond. Blaise Pascal a parlé d’un « vide en forme de dieu » dans la vie de chacun. Un tel dieu est insaisissable, sa forme et sa signification changent constamment. Cependant, Dieu nous permet de connaître sa vérité, sans qu’il soit nécessaire de présumer, de spéculer ou d’imaginer. Nous la connaissons par sa Parole, et nous l’apprenons de Jésus, son Fils.

Le Christ montre également la vérité de ce que Dieu attend de nous : Aimer Dieu, faire confiance à Jésus, servir son Église, aimer son prochain. Si vous connaissez le Christ, vous savez ce que tant de gens ignorent encore aujourd’hui. Vous connaissez la vérité qui peut vous rendre libres!

En effet, la meilleure vie — la seule — est celle où nous sommes en ordre avec Dieu. C’est lorsque nous avons une communion vivante avec notre Créateur par l’intermédiaire de son Fils, dans la puissance de son Saint-Esprit. Cette relation possède une puissance indéniable de nous transformer entièrement.

Il ne suffit donc pas d’avoir trouvé le chemin qui mène à Dieu en sachant qui est le Christ. Il ne suffit pas d’avoir appris beaucoup de vérités sur Dieu. Nous avons aussi besoin de quelqu’un qui puisse nous rendre vivants. Et c’est ce qu’est le Christ : « Je suis la vie. » Il redonne à notre vie ce qu’elle a toujours dû être : nous réjouir en Dieu, en sa présence même.

Nous n’avons pas besoin d’attendre le ciel pour recevoir ce cadeau. Lorsque nous croyons, nous sommes déjà passés de la mort à la vie. Nous ressentons déjà la joie et la paix d’être dans la maison du Père.

Il y a un chemin vers le Père, et ce chemin est grand ouvert.
Il y a une vérité sur Dieu que l’on peut connaître avec certitude.
Il y a une vie avec lui qui dure pour toujours.

Et vous pouvez obtenir tout cela par la foi en Jésus-Christ!