Les méthodes de la secte
Les méthodes de la secte
- Des prédateurs
- L’immoralité sexuelle
- La personne du fondateur
- La faillite matérielle
- La calomnie sur l’Église
Hélas! pour une raison qui dépasse notre entendement, le mythe et le mensonge jouissent d’un pouvoir de séduction que la véritable religion biblique et chrétienne ne semble pas exercer auprès du public.
Si souvent nous entendons les aveux de lamentations de ceux qui sont retournés à la vérité après avoir été victimes du mensonge : « Si seulement, disent-ils, quelqu’un nous avait avertis, mis en garde, expliqué l’œuvre de démolition spirituelle et psychique, si ce n’est physique, le caractère empoisonné et mortel de la secte! » Nous écrivons ces pages pour répondre à leurs prières.
Les sectes sont actives dans toutes les Églises et plus particulièrement là où de nouvelles Églises voient le jour.
Nous examinerons et chercherons non seulement à discerner l’esprit, mais encore à démasquer leur fiévreuse activité de prosélytisme, les mettre à nu à la lumière de la vérité biblique, pour les dépouiller de leurs oripeaux, ainsi que nous le permet saint Paul.
« Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de certains discoureurs marqués au fer rouge dans leur propre conscience » (1 Tm 4.1-2).
Voici quelques traits dominants de leur méthode d’opération.
1. Des prédateurs⤒🔗
Un premier trait révélateur est l’extrême audace de ces personnages. Ils agissent avec l’instinct des fauves guettant et se précipitant sur leur proie. Ils n’ont aucun respect pour autrui, saint Pierre nous avertissait. Au cours du temps, les sectes assujettissent, soumettent leurs adeptes à des états psychologiques au point de pouvoir se les asservir, pour qu’inconsciemment ils soient séduits par la personnalité du chef, par son caractère, son corps, ses paroles attrayantes, ses promesses séduisantes, et qu’ils viennent à l’adorer, avec un esprit servile et amoureux de ses tromperies. Lisons à cet endroit Roger Ikor, nous parler de cette même méthode :
« Exceptionnellement rares sont les jeunes qui se convertissent pour avoir lu les billevesées des Moon, Hubbard, Maharaj Ji, Maharishi Mahesh et autres Bhaktivedanta. Neuf fois sur dix, pour ne pas dire quatre-vingt-dix-neuf sur cent, ce n’est pas eux qui vont à la secte, c’est la secte qui vient à eux. Bien entendu, quand on a une foi, rien de plus normal que de vouloir la propager, et la chasse à l’homme n’est pas le monopole des sectes. Mais le fait significatif, c’est qu’elles recrutent, elles, presque exclusivement par la chasse. Ce qui laisse déjà planer un doute sérieux sur le caractère autonome et libre des conversions. Disons sans insister qu’il y a du louche. La première sollicitation extérieure peut être innocente. Un jeune déjà acquis à la secte contamine tout naturellement son copain. Mais venons-en à la captation proprement dite. J’y distingue deux tactiques, fort différentes… l’attaque foudroyante, l’infiltration lente et sournoise.1 »
L’auteur signale les procédés techniques qui règlent la captation : (1) le repérage de la victime potentielle; (2) l’approche qui consiste à attirer la proie vers le piège; (3) le procédé de base : la pression du groupe; (4) les procédés psychiques, les procédés psychosomatiques, les procédés somatiques.
L’innocent adepte devient la propriété du chef et sujet absolu de ses directions, obéissant à son autorité et à son ascendant. Dans une telle organisation, l’individu perd sa liberté, sa personnalité, les traits de son caractère et son identité.
Toutes se servent des moyens puissants pour accrocher et enrôler les simples. Ils se servent des diverses sensibilités et changent de tactique selon les milieux et les circonstances. Masques, tromperie, mensonge voilé, ruses cruelles font partie de leur infernale panoplie.
« Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et ce n’est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses serviteurs aussi se déguisent en serviteurs de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres » (2 Co 11.13-15).
Elles feront des promesses de dons exceptionnels, pour placer ensuite l’adepte nouvellement converti sur une voie de garage. Elles offriront pour commencer une assurance pour apaiser, mais qui ensuite laissera dans l’angoisse mortelle; elles séduiront pour accrocher, comme apôtres de révélations nouvelles et exceptionnelles, ensuite elles asserviront le naïf. Leur foi paraîtra comme une manifestation exceptionnelle de sincérité pour se révéler bientôt comme une tromperie parfaitement élaborée.
Jouissance de privilèges, ensuite isolement humiliant, assurance du salut, suivie d’une pression et d’une oppression pour admettre le salut offert par le fondateur. Une amitié apparemment sincère et désintéressée sera changée en oppression qui soumet et asservit l’âme, l’esprit et la volonté. Leur œuvre est au début patience et elle se mue en discipline sévère et même en châtiment corporel. Comme dans l’Égypte frappée au temps de Joseph, il y aura au début quelques vaches grasses qui seront sans tarder suivies des longues périodes de disette des vaches maigres. On inspirera assez de confiance, mais celle-ci cédera la place à la confession obligatoire. Si les moments de méditation solitaire sont préconisés pour l’initié, ce sera bientôt le rituel et les chants forcés qui déshumaniseront totalement celui qui s’y est enrôlé. Au loisir bienfaisant suivra le travail du forçat.
2. L’immoralité sexuelle←⤒🔗
Un autre élément fondamental des sectes, à part celles qui prônent un ascétisme de mauvais aloi, est, à coup sûr, l’immoralité. La permissivité sexuelle, si ce n’est une perversion radicale, est flagrante; c’est toujours le texte de l’apôtre qui nous en informe. Pour une raison qu’il serait trop long à examiner ici, il existe un lien très étroit entre la fausse religion et une sexualité débridée. D’où, dès l’antiquité, l’activité sexuelle fébrile offerte sur les autels des temples païens, tandis que la foi chrétienne, biblique canalise et conduit l’activité sexuelle vers sa véritable destinée, c’est-à-dire le mariage monogame entre un homme et une femme. La fausse religion, ancienne ou moderne, la pervertit. L’ancienne hiérodulie ou prostitution sacrée réapparaît sous des formes nouvelles dans la promiscuité qui est répandue parmi les nouvelles sectes. Tous les chefs de sectes modernes sont pratiquement sans exception impliqués dans ce genre d’immoralité. Partout où l’éthique sexuelle est absente, vous saurez que vous côtoyez une zone dangereuse, plus dangereuse encore que les quartiers chauds des grandes métropoles. Ainsi avertis, vous pouvez vous mettre à l’abri de l’offensive du mensonge religieux.
3. La personne du fondateur←⤒🔗
Les rênes de l’organisation se trouvant entre les mains du fondateur, les adeptes sont pris dans ses filets, tels des poissons de choix pour servir au plaisir et au train de vie luxurieux — c’est bien le terme qui convient — de celui-ci.
4. La faillite matérielle←⤒🔗
L’adepte qui ne paye pas sa dîme ou le prix imposé est déclaré passible du feu des enfers, exclu à jamais du salut. Il est voué à la perdition éternelle, condamné à passer son éternité dans un recoin obscur de l’univers, à souffrir dans le feu qui ne s’éteint point. Les chefs de sectes sont des ploutocrates, vivant dans la surabondance, aux dépens de la naïve générosité de leurs adeptes. Ils promettent que plus on donne plus on bénéficiera des avantages religieux et spirituels.
Nombre de nouvelles sectes qui viennent de l’Inde, de la Chine, de la Corée et du Japon, avec leurs erreurs païennes, vendent leurs révélations comme des articles de commerce, s’enrichissent et retournent au pays enrichis. Le système de la dîme est à la base de leur activité financière. À la dîme classique et « normale » suivra bientôt une offrande progressive, plus grande, plus généreuse. Les petites oboles, comme des sommes considérables de donateurs fortunés, viennent grossir les comptes en banque des escrocs à la tête des sectes.
À cet échec sur le plan matériel suit immanquablement la faillite morale. Le Maharaj Ghin Gourou, célèbre, déclare en sa qualité de seigneur de l’univers et créateur qu’il ne devrait pas se priver des droits divins. Non seulement il exige le respect à sa divine personne, mais encore les offrandes de ses adorateurs.
Il est salutaire de réentendre saint Jean : « Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde » (1 Jn 4.1).
5. La calomnie sur l’Église←⤒🔗
Assurément, si on s’imagine être l’ultime révélation divine, céleste, qu’on est le Messie, le Seigneur universel, voire Dieu en personne, on ne manquera pas d’accabler de ses calomnies et de ces critiques venimeuses toute autre théorie et tout autre groupe qui ne partage pas les mêmes convictions. Tous ses prédécesseurs n’ont été que de faux prophètes, les chrétiens des hérétiques égarés qui ont troublé l’esprit des masses et noyé dans les confusions inextricables les âmes des simples.
Reconnaissons cependant que de tels individus doivent être les sujets de graves perturbations psychiques, souffrir du complexe d’infériorité des psychotiques dont parle la psychologie moderne.
Note
1. Roger Ikor, Les Sectes, p. 61-62.