Luc 2 - Une naissance à célébrer
Luc 2 - Une naissance à célébrer
« Aujourd’hui dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. »
Luc 2.11
Chaque journal local devrait avoir une section réservée à l’annonce des naissances. S’il y a une chose que nous aimons annoncer, c’est bien la naissance d’un enfant dans notre famille. On retrouve également des annonces de naissances dans la Bible. On en retrouve même plusieurs.
Ce ne sont pas toutes des annonces heureuses. Le travail de Rachel, la femme de Jacob, a duré si longtemps que, lorsqu’elle a finalement accouché d’un fils, elle a tout juste eu le temps de lui donner un nom avant de mourir. Elle l’a appelé Ben-Oni, ce qui signifie « Fils de ma douleur » (Gn 35.18). La femme de Phinéas, fils d’Éli le grand-prêtre, a elle aussi donné un nom à son fils alors qu’elle était mourante. Elle l’a appelé Ikabod, en disant : « La gloire du Seigneur est bannie » (1 S 4.21). Ce sont là quelques-unes des histoires les plus tristes de la Bible.
D’autres annonces de naissances dans la Bible véhiculent de grands messages d’espoir. Lorsque Ève, la mère de tous les humains, a donné naissance à son premier fils, elle a été profondément émue par la miséricorde de Dieu qui leur a permis de donner la vie, malgré le péché qu’ils avaient commis dans le paradis. Elle a appelé son fils du nom de Caïn, en disant : « J’ai mis au monde un homme avec l’aide de l’Éternel » (Gn 4.1). Huit générations plus tard, un homme du nom de Lémek est devenu père. Il espérait que son fils soulagerait le monde de la malédiction qui pesait sur toute l’humanité à cause du péché. Il a donc appelé son fils du nom de Noé, en disant : « Celui-ci nous consolera de la peine que nous causent nos durs travaux manuels sur le sol que l’Éternel a maudit » (Gn 5.29).
Certaines naissances étaient tellement spéciales que c’est Dieu lui-même qui les a annoncées, promettant de faire de grandes choses à travers l’enfant qui naîtrait. Dieu a envoyé un ange à Manoah et à sa femme pour leur annoncer qu’il leur donnerait un fils qui commencerait à délivrer Israël de ses ennemis, les Philistins (Jg 13). Zacharie a appris que lui et sa femme Élisabeth auraient un fils qui préparerait le chemin pour la venue du Messie (Lc 1.11-20).
Cependant, le peuple de Dieu tout entier attendait avec impatience la naissance d’un enfant tout à fait spécial. Tout de suite après le péché d’Adam et Ève contre Dieu dans le paradis, celui-ci a promis qu’un enfant naîtrait, un enfant qui viendrait délivrer le monde entier du péché et détruire Satan, le grand ennemi (Gn 3.15).
Au fil du temps, Dieu a révélé davantage de choses à son peuple au sujet de cet enfant. David a appris que cet enfant serait issu de sa lignée et qu’il deviendrait le grand roi d’Israël qui remporterait la victoire sur tous les ennemis de l’Église et qui régnerait pour toujours sur son peuple, apportant paix et bénédiction (2 S 7.9-16). Le prophète Ésaïe a appris que le bébé naîtrait d’une vierge (És 7.14) et qu’il porterait dignement des noms extraordinaires : Merveilleux, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix (És 9.5).
Plusieurs naissances nous sont décrites dans la Bible, mais les croyants fidèles attendaient avec impatience cette naissance précise, plus que toute autre chose.
En Luc 2, nous lisons qu’un bébé est né de parents pauvres, Marie et Joseph. L’Empire romain avait rendu le début de leur mariage très difficile, car juste au moment où Marie devait accoucher, ils ont dû faire un voyage de plus d’une centaine de kilomètres pour se rendre à un bureau de recensement à Bethléem, là où ils devaient aller s’inscrire. Comme ils n’arrivaient pas à trouver un endroit convenable pour mettre leur enfant au monde, ils ont dû utiliser une grange comme salle de naissance. À première vue, il semblait que cette naissance serait comptée parmi les annonces malheureuses.
Marie et Joseph n’étaient cependant pas découragés. Leur espérance était fondée non pas sur une piété sentimentale, mais sur la révélation explicite de Dieu. Dieu avait dit à Joseph et à Marie qu’ils auraient un fils qui sauverait le peuple de Dieu de ses péchés et qui serait le grand roi d’Israël.
Lorsque cet enfant est né, les anges eux-mêmes l’ont annoncé : « Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2.11). Il est né dans la ville de David, car il est celui que Dieu avait promis à David. Il est le Christ, c’est-à-dire le Messie. Un jour, tous s’inclineront devant son trône et reconnaîtront qu’il est Seigneur.
Tout l’Ancien Testament pointait vers cette naissance et tout le Nouveau Testament en découle. C’est pour nous qu’il est né. Il est le Sauveur mort pour nos péchés et pour les péchés de tous ceux qui se réjouissent de sa naissance et qui croient en lui. Cherchons à découvrir dans la Bible la gloire de cet enfant que Dieu nous a donné. Puissions-nous être ainsi poussés à célébrer sa naissance de tout notre cœur.