Il y a quelques années, un des membres âgés de notre Église m’a confié que lui et sa femme étaient mariés depuis plus de 50 ans et qu’ils n’avaient jamais eu une seule dispute. Bien que je sois crédule et très naïf, je pouvais difficilement croire ce qu’il disait! Je lui ai donc demandé de me dire quel était le secret de leur réussite. Les yeux pétillants, il m’a dit :

« Eh bien, Pasteur, tout a commencé durant notre lune de miel alors que nous amorcions une excursion à dos de mule dans le Grand Canyon. Dès le début de la piste, la mule de ma femme s’est arrêtée net sur le sentier et n’a plus bougé! J’ai entendu ma nouvelle épouse dire d’une voix douce : “Et de un.” Elle a ensuite donné des coups de pied à sa mule jusqu’à ce qu’elle se mette à bouger, pour s’arrêter de nouveau quelques mètres plus loin. Je l’ai entendu dire doucement : “Et de deux.” Elle a de nouveau donné des coups de pied à la mule et a commencé à descendre le sentier. La mule s’est arrêtée une troisième fois et a absolument refusé d’avancer! À ma surprise totale et à ma grande consternation, j’ai vu ma femme sortir un pistolet de son sac à main et abattre la mule sur-le-champ! Je suis descendu de ma mule, j’ai couru vers ma femme et j’ai crié : “Chérie, mais qu’est-ce qui t’a pris de faire cela? Tu es folle?” Elle m’a regardé droit dans les yeux et m’a répondu doucement : “Et de un.” Alors, Pasteur, je peux vous dire que, depuis ce temps-là, nous n’avons plus jamais eu de dispute. »

Que cette histoire soit vraie ou non, je crois fermement que, pour avoir un mariage heureux, épanoui, mutuellement satisfaisant et qui glorifie Dieu, la Parole de Dieu nous propose une bien meilleure façon! Voilà pourquoi nous avons besoin d’écouter ce que la Parole de Dieu nous dit à propos des besoins de nos épouses qui sont à combler dans nos foyers. Nous pouvons très simplement résumer ces besoins de la façon suivante : Par la grâce et la miséricorde de Dieu, les maris doivent chaque jour donner à leur épouse une bonne dose de TAC à l’honneur de Dieu : Temps, Amour et Communication.

Considérons cette fois-ci le premier besoin de nos épouses : notre temps, ce temps qui permet de développer une intimité et une complicité qui honorent Dieu et qui sont fondées en Jésus-Christ.

En Genèse 2.18-25, nous lisons :

« L’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis. L’Éternel Dieu forma du sol tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel. Il les fit venir vers l’homme pour voir comment il les appellerait, afin que tout être vivant porte le nom que l’homme lui aurait donné. L’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs; mais, pour l’homme, il ne trouva pas d’aide qui fût son vis-à-vis. Alors l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme qui s’endormit; il prit une de ses côtes et referma la chair à sa place. L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise à l’homme et il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Cette fois, c’est l’os de mes os, la chair de ma chair. C’est elle qu’on appellera femme, car elle a été prise de l’homme. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. L’homme et sa femme étaient tous les deux nus et n’en avaient pas honte. »

Nous voyons ici que Dieu a fait défiler tous les animaux de la création devant Adam. Je ne serais nullement étonné si Adam, en regardant tous les animaux, avait eu une pensée de ce genre : « Non, non, les girafes, les orangs-outangs, les lions, les tigres et les ours ne comblent pas du tout mes besoins. J’ai besoin d’une compagne! » C’est pourquoi la Bible nous dit : « L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise à l’homme et il l’amena vers l’homme. »

Le commentateur de la Bible Matthew Henry a écrit ce commentaire pénétrant sur cette portion du texte de la Genèse :

« La femme a été faite à partir de la côte que Dieu a prise de l’homme; elle n’a pas été faite à partir de sa tête pour qu’elle domine sur lui ni à partir de ses pieds pour qu’il la foule aux pieds, mais à partir de son côté pour qu’elle soit son égale, sous son bras pour qu’il la protège et près de son cœur pour qu’il la chérisse. »

Considérez votre femme comme je considère la mienne : la compagne et l’aide parfaite pour vous, qui a été créée, choisie et conçue par Dieu pour vous.

Et remarquez bien! Le passage cité ci-haut nous enseigne également :

« C’est pourquoi l’homme quittera [quelqu’un a bien défini “quitter” comme étant couper les cordons du tablier sans couper les cordons du cœur] son père et sa mère et s’attachera [en hébreu : dabag, qui signifie “coller” ou “adhérer”] à sa femme, et ils deviendront une seule chair. »

Ce qu’il faut comprendre ici c’est que nous ne sommes pas censés « coller » à nos bâtons de golf ou à nos cannes à pêche, ni à rien ni personne d’autre que notre épouse! Pour que les maris collent à leur femme, ils doivent passer suffisamment de TEMPS avec elle. Dans le Cantique des cantiques 2.15, le bien-aimé exhorte sa bien-aimée en disant : « Saisissez pour nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes, alors que nos vignes sont en fleur. »

Quels sont certains de ces « petits renards » qui ravagent votre vigne ou qui viennent voler ou saboter le temps que vous devriez passer avec votre femme? Trop de temps au bureau peut-être, ou trop de temps assis devant la télévision? Tant de sports, de passe-temps, d’intérêts personnels, qui peuvent être tout à fait corrects et justifiés en eux-mêmes lorsqu’on les maintient dans une juste perspective et qu’ils n’occupent pas une place démesurée, peuvent facilement devenir des « idoles » dans nos vies. Et toutes ces choses nous amènent alors à compromettre la gestion fidèle du temps que nous devrions consacrer à notre épouse.

En Éphésiens 5.15-16, le Saint-Esprit a inspiré l’apôtre Paul à écrire ceci : « Veillez donc avec soin sur votre conduite, non comme des fous, mais comme des sages; rachetez le temps, car les jours sont mauvais. » Pensez-y! Cela implique manifestement que Satan nous a trompés en nous poussant à permettre qu’un temps extrêmement précieux et d’une très grande valeur — quelques instants, des heures et même des journées entières — nous soit enlevé et volé. Il en résulte que nous avons besoin de « racheter » ce temps et de le consacrer à des buts saints, qui honorent Dieu, qui contribuent à construire le Royaume et à fortifier le mariage et la famille.

Permettez-moi une illustration. Il y a plusieurs années, le Seigneur a béni un jeune couple de notre Église par la venue d’un deuxième enfant. Le jeune mari et père avait un emploi très lucratif à Wall Street à New York où il travaillait environ 100 à 110 heures par semaine. Peu après l’arrivée de leur deuxième enfant, il s’est assis avec son patron et lui a dit quelque chose du genre :

« Monsieur, ma femme et moi venons d’avoir un autre bébé. En tant que mari et père chrétien qui cherche à vivre selon la Bible, c’est-à-dire la Parole de Dieu, je serais heureux de continuer à être un employé fidèle qui travaille fort pour vous, mais je ne peux tout simplement pas et je ne devrais pas continuer à passer autant de temps que j’ai passé ici au bureau à ce jour. Je dois passer davantage de temps à la maison avec ma famille. »

En guise de réponse, son patron l’a regardé droit dans les yeux et lui a dit :

« Écoute, je ne m’intéresse ni à ta femme ni à ta famille. Tu es ici pour faire de l’argent pour moi. Si ça ne te plaît pas, la porte est là! »

Eh bien, ce jeune père chrétien s’est dirigé vers la porte, il est sorti et n’est jamais retourné! Il a déménagé sa famille en Floride et a commencé à travailler pour une compagnie qui lui versait environ un quart de ce qu’il gagnait à Wall Street! Mais savez-vous quoi? Ses priorités étaient en bon ordre! Il a choisi de sauvegarder sa famille. Il cherchait sincèrement et dans la prière à honorer le Seigneur par la façon dont il prenait soin de la précieuse famille que le Seigneur notre Dieu lui avait gracieusement confiée.

En tout respect, humblement et sincèrement, je vous lance aujourd’hui ce défi : Examinez votre agenda et votre calendrier de rendez-vous. Réfléchissez à votre horaire. Pensez à vos routines quotidiennes et hebdomadaires. Puis, que chacun de nous se pose honnêtement les questions suivantes et qu’il y réponde sincèrement : Combien de temps est-ce que je passe à interagir avec ma femme? À quand remonte la dernière fois où j’ai fait quelque chose pour elle? Ou avec elle? À quand remonte la dernière fois où nous avons eu le plaisir de sortir ensemble? Suis-je empressé de chercher à alléger sa charge?

Ce sont là des questions extrêmement importantes! Pourquoi? Parce que le TEMPS, qui permet de développer une intimité et une complicité qui honorent Dieu et qui sont fondées en Jésus-Christ, est l’un des besoins de nos épouses que nous avons à combler dans nos foyers.