Plaisirs divins
Plaisirs divins
- Boire de l’eau salée
- Un style de vie différent
- Commencer par le commencement
- Une pagaille diabolique
- La joie suprême
- Ne vous contentez pas de peu
Le jeu vidéo Grand Theft Auto IV est sorti sur le marché en avril 2008. Est-ce possible? Il semblerait que ce soit le plus grand succès dans l’industrie du divertissement au cours des dernières années. L’action se situe dans le monde du crime organisé. Ce jeu vidéo pourrait entrer dans la catégorie des films interdits aux mineurs. C’est un article très populaire. À peine une semaine après sa sortie, plus de six millions de copies avaient déjà été vendues.
C’est un mélange étrange d’ancien et de nouveau. Il s’agit essentiellement de « péché virtuel » — tout le « plaisir » du meurtre, du vol, de la sexualité illicite et du monde de la drogue, mais sans les conséquences désagréables. C’est une chose de pouvoir manger notre plat préféré sans se soucier du poids que l’on pourrait prendre, mais ce jeu nous transporte à un tout autre niveau dans le monde des « plaisirs coupables ».
Une jeune personne s’est exclamée au sujet de ce jeu : « Vous pouvez faire tout ce que vous voulez! » Il semble que ce soit le Saint Graal de notre société. Adam et Ève ont éprouvé de la honte et se sont sentis nus après le premier péché (et, en plus, après s’être fait promettre qu’ils deviendraient comme Dieu; imaginez!), mais voici une façon, semble-t-il, de pouvoir tout avoir, de pouvoir goûter pleinement à tout. Après tout, le péché peut être si délicieux.
1. Boire de l’eau salée⤒🔗
Rien de neuf dans tout cela. Tout péché, qu’il soit virtuel ou comme dans le bon vieux temps, promet toujours du plaisir sous une forme ou une autre. Au temps de ma jeunesse, Billy Joel chantait : « Je préfère rire avec les pécheurs plutôt que pleurer avec les saints. Les pécheurs ont beaucoup plus de plaisir. Seuls ceux qui sont bons meurent jeunes. »
« Les pécheurs ont beaucoup plus de plaisir. » C’est vrai, les chrétiens peuvent parfois être un groupe plutôt morose — ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose; ça démontre peut-être qu’ils ont conscience de choses que nous préférons souvent dissimuler. J’aimerais cependant exprimer mon désaccord avec ce compositeur célèbre quant à qui a le plus de plaisir.
L’autre jour, je parlais à une jeune personne qui était passée par des temps vraiment difficiles quelques années auparavant. En fait, elle avait décidé à l’époque d’avoir autant de plaisir qu’elle le pouvait et de profiter de tout ce que notre culture peut offrir. Elle a admis qu’en fin de compte, ça n’a pas fonctionné. Tout semblait vide.
Comme a dit une autre personne : « C’est comme boire de l’eau salée. » Les premiers frissons de plaisir que procure le péché — qu’il s’agisse de commérages, de la passion du jeu, du plaisir de la bouteille, des pièges de l’Internet, de rancune envers quelqu’un ou d’un ego démesuré — ne font qu’augmenter la soif et l’appétit. À la longue, l’appétit devient insatiable. Qu’est-il donc advenu du premier plaisir recherché? Il se balance devant nos yeux comme cette carotte impossible à atteindre.
2. Un style de vie différent←⤒🔗
Nous sommes en mauvaise posture. Il n’y a pas que l’amour que nous recherchons aux mauvais endroits. On peut dire la même chose au sujet du plaisir, du divertissement ainsi que du bonheur. Les Américains ont peut-être rendu célèbre le fameux dicton selon lequel tout le monde a droit au bonheur, mais qu’est-ce que ça implique au juste? « Des détails, s’il vous plaît. »
La Bible souligne la nature séduisante du péché, mais elle explique également comment le combattre. Selon le bouddhisme, nous devrions nous débarrasser de tout désir; nous vivrons alors dans un monde meilleur. Il y a une part de vérité dans cette façon de voir, mais ce que la Bible nous dit est bien plus riche. Elle ne nous demande pas de nous débarrasser de nos désirs, elle nous demande de les remplacer par des nouveaux. Elle promet des joies bien plus grandes, des délices bien plus grands que ce que nous pourrions nous-mêmes trouver.
C’est exact. Les chrétiens ne sont pas des personnes qui décident simplement de faire ce qui est bien avec une volonté inflexible pendant que le reste des gens dans le monde s’amusent. Ce sont des personnes qui commencent à goûter à des joies et à des plaisirs extraordinaires. Et c’est aussi possible pour vous!
3. Commencer par le commencement←⤒🔗
La première de ces joies, c’est la joie en Dieu. Un autre compositeur, David, parle de se délecter de la magnificence du Seigneur (Ps 27). Dieu n’est pas seulement plus grand que nous, il est glorieux, et David savoure cette gloire. Cependant, cette joie en Dieu n’est pas naturelle pour nous. C’est parce que, au plus profond de nous-mêmes, nous courons tous à toutes jambes pour nous éloigner de Dieu; nous cherchons à nous cacher de lui, comme l’ont fait Adam et Ève au commencement. La honte et la culpabilité liées à notre péché nous font reculer devant même l’idée d’un Dieu personnel.
C’est là que Jésus entre en scène. Sa grande passion était d’ouvrir la voie pour nous afin que nous puissions nous réjouir pleinement en Dieu. Il est venu chercher et sauver ceux qui sont perdus. C’est la raison pour laquelle il est mort sur la croix pour nos péchés. Sa mission consiste également à nous révéler la gloire de Dieu — que nous semblons avoir tendance à nier, à rejeter. Considérez la vie de Jésus, considérez sa mort; vous découvrirez un Dieu dont l’amour, le pardon et la patience sont extraordinaires, incomparables.
Avez-vous déjà été touché jusqu’au plus profond de votre être alors que, debout à une halte panoramique, vous admiriez le magnifique paysage de montagne qui s’offrait à vos yeux? Un paysage où grandeur, sublimité et même un certain sens d’appartenance s’entremêlaient? On ne peut vraiment comprendre ce que signifie être humain sans avoir vécu ce genre d’expérience. Nous sommes des créatures qui ont été faites pour contempler, pour nous émerveiller, pour admirer; en fait, pas seulement pour nous émerveiller de la création, mais du Créateur lui-même! Nous avons été faits pour connaître Dieu et pour trembler de la tête aux pieds en sa glorieuse présence.
Augustin, un père de l’Église, a dit : « Nos cœurs ne peuvent trouver le repos jusqu’à ce qu’ils trouvent leur repos en toi. » Nous pourrions aussi dire : « Nos cœurs recherchent ce qui porte à l’émerveillement et à l’admiration jusqu’à ce qu’ils trouvent en toi l’objet de leur émerveillement et de leur admiration. »
4. Une pagaille diabolique←⤒🔗
La Bible mentionne un autre type de plaisir. C’est un plaisir surtout relié à l’action, un plaisir par lequel notre joie première s’approfondit : le plaisir de marcher avec Dieu, dans l’obéissance et la sainteté. La Bible parle, par exemple, de l’homme qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel (Ps 1).
Il est vraiment dommage que nous ne soyons pas tout emballés par cette idée. Le diable a empoisonné notre esprit en nous faisant croire que le mot « obéissance » est un mot vraiment laid. Pourtant, c’est un mot dans lequel se trouve une gloire incroyable. C’est de l’obéissance à Dieu dont il est question, ce Dieu qui a donné son Fils pour notre bien! Cette obéissance n’a rien de monotone. C’est à travers elle que nous devenons véritablement semblables à lui — en amour, en patience, en équité et en bien d’autres choses.
En bon Canadien que je suis, j’aime non seulement les beignes et le café, mais une bonne partie de hockey aussi. J’admire tout le travail que ça prend pour développer les habiletés nécessaires à ce jeu. Comme pour tout sport professionnel, on ne peut s’empêcher d’admirer un tel niveau d’excellence. Cependant, ce genre d’excellence n’est que la pointe de l’iceberg. En fait, c’est le seul type d’excellence qui peut être atteint en dehors de Jésus-Christ.
Nous avons toutefois été créés corps et âme. Nous sommes aussi des créatures morales. Dieu nous a faits de manière à ce que nous puissions également exceller en amour, en grâce, en compassion, en justice et en bien d’autres choses.
C’est en Jésus seulement que nous pouvons trouver tout cela. Par sa vie, il a démontré à quel point le véritable amour pour Dieu et pour les autres peut être grandiose. Ce n’est qu’en lui, par son Saint-Esprit, que nous pouvons trouver l’aide dont nous avons besoin pour vivre comme il l’a fait.
5. La joie suprême←⤒🔗
Un autre type de joie est mentionné dans la Bible : la joie de Dieu lui-même. Quand nous pensons à Dieu, nous avons parfois l’image d’une énorme puissance quelque part dans le ciel — semblable peut-être à « la Force » dans la Guerre des étoiles. Cependant, la Bible nous dit que Dieu est un être personnel. Des choses telles que nos émotions ne sont en fait que des copies créées des originaux divins beaucoup plus grands.
Il y a une parabole qui se termine par la promesse suivante : « Entre dans la joie de ton Maître. » Dieu a de la joie! Et nous y entrons — nous en faisons l’expérience en suivant Jésus.
Le ciel, le paradis restauré, n’est donc pas une simple île tropicale luxuriante remplie de tous les délices sensuels imaginables. Le paradis, c’est d’abord et avant tout le lieu de la joie de Dieu! La joie de voir comment son amour et sa grâce ont sauvé et racheté son peuple. La joie d’avoir un peuple auquel se donner, jusque dans l’éternité. La joie d’avoir un peuple qui trouve son plaisir en lui et qui l’adore, toujours plus profondément. La joie des trois personnes dans le Dieu trinitaire, dont l’amour entre les trois a été rendu parfait dans notre salut.
Jamais nous n’aurions pu produire une telle joie; sa grandeur est incomparable! Imaginez : la joie de Dieu, de ce Dieu plus grand que notre univers sans fin! Quelques gouttes à peine de cette joie seraient suffisantes pour satisfaire ma soif à tout jamais!
6. Ne vous contentez pas de peu←⤒🔗
C.S. Lewis, l’auteur des livres sur Narnia, s’exprime ainsi : Notre problème, dit-il, n’est pas que nous désirons trop, mais qu’en fait nous ne désirons pas suffisamment. Dans son essai Le Poids de la gloire, il dit :
« Nous sommes tous des créatures manquant d’enthousiasme, perdant notre temps dans la boisson, le sexe et l’ambition, alors que la joie infinie nous est offerte; nous sommes semblables à un enfant ignorant qui veut continuer à faire des gâteaux de boue dans son quartier miséreux parce qu’il ne peut imaginer ce que signifie l’offre de vacances au bord de la mer. Nous nous contentons de bien trop peu. »
Il y a tellement plus que ce que le monde autour de nous peut offrir. Les joies et les plaisirs qu’il nous offre ne sont qu’une parodie bon marché. Ils ne sont en fait rien de plus que ce que les humains peuvent offrir en eux-mêmes. Considérez Jésus. Il nous offre la joie en Dieu, la joie de marcher avec Dieu dans l’obéissance et la sainteté et la joie de Dieu lui-même!
Préparons tout ce qu’il nous faut pour la plage et allons-y!