La prière (2) - Comment prier?
La prière (2) - Comment prier?
- Faut-il prier avec des mots recherchés?
- Jésus enseigne ses disciples à prier
- La prière dans l’Ancien Testament
- La prière et la confession vont main dans la main
- Nous pouvons tout demander
- Comment est-ce possible?
- Questions
Comment faut-il prier? Il ne s’agit pas d’une question réservée à ceux qui n’ont peut-être jamais réellement prié et qui ne savent pas trop quoi penser de la prière. Même des personnes qui prient parfois ne savent pas toujours comment s’y prendre ni que demander dans leurs prières.
1. Faut-il prier avec des mots recherchés?⤒🔗
Il y a des prières que Dieu n’entend pas. Pourquoi? Est-ce parce que nous ne prions pas d’une manière acceptable ou correcte? Ou parce que notre prière n’était pas assez bonne? Avons-nous demandé quelque chose qui ne correspondait pas à la volonté de Dieu? La prière est-elle mauvaise si Dieu ne donne pas ce que nous avons demandé? Peut-on trop demander? Ouvrons la Bible pour y trouver les réponses. Elle ne tarde pas à nous montrer que la forme de notre prière n’est pas le problème. Luc nous parle de la prière d’un des criminels crucifiés avec Jésus. Sa prière était-elle élégante ou bien tournée? Elle n’était rien de plus qu’un cri : « Jésus, souviens-toi de moi » (Lc 23.42). La réponse qu’il reçut dépassa ce qu’il espérait. Au lieu de lui promettre de se souvenir de lui, Jésus-Christ lui dit : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis » (Lc 23.43). Jésus l’emmena avec lui au ciel.
Le fait que la forme prise par la prière n’a pas d’importance est également manifeste dans la parabole du pharisien et du publicain (Lc 18.9-14). Les pharisiens étaient des hommes qui respectaient scrupuleusement toutes les lois et tous les préceptes. Ils croyaient que Dieu se contenterait de cela. Certains étaient d’apparence pieuse, mais agissaient mal en douce. Jésus les appelait des hypocrites, mais la plupart des gens les honoraient pour leur « piété ». C’était tout le contraire pour les publicains. Ces collecteurs d’impôts, qui servaient les forces d’occupation romaines, étaient méprisés, même haïs. La majorité d’entre eux étaient certainement corrompus. Ils essayaient de s’enrichir rapidement sur le dos des contribuables. La prière du collecteur d’impôts dans Luc 18 n’est à nouveau qu’un cri : « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur » (Lc 18.13). Le pharisien, à n’en pas douter, fit une prière magnifique. Il pensait qu’il était un expert de la prière. Mais Dieu ne l’a pas écouté. Par contre, il entendit la prière du collecteur d’impôts. Ainsi, Jésus illustra le fait que la réponse à la prière ne dépend pas d’un langage fleuri ni du nombre de mots prononcés.
2. Jésus enseigne ses disciples à prier←⤒🔗
Dans l’Évangile, il semble que même les disciples de Jésus ne savaient pas s’y prendre avec la prière. Ils lui demandèrent : « Seigneur, enseigne-nous à prier » (Lc 11.1). Alors, Jésus leur enseigna ce qu’on appelle le Notre Père. On trouve cette prière dans Matthieu 6.9-13. Dans une des leçons suivantes, nous détaillerons cette prière. Ici, nous allons simplement voir que la prière de Jésus comporte six requêtes. Dans les trois premières, nous ne demandons rien pour nous-mêmes, nous prions plutôt pour que la gloire de Dieu se reflète sur terre. Cette partie nous conduit vers le nom de Dieu, son royaume et sa volonté. Ce n’est qu’ensuite que nous parvenons aux trois requêtes personnelles. Nous recevons déjà par cet enchaînement une importante leçon sur la prière.
3. La prière dans l’Ancien Testament←⤒🔗
Dans le livre de l’Exode, nous voyons que Moïse reçut des instructions pour fabriquer une tente (un tabernacle) pour l’adoration de Dieu. Cette tente se divisait en deux parties. Dans la partie au cœur de la tente se trouvait un coffre recouvert d’or appelé l’arche de l’alliance. Dans l’arche, il y avait deux tablettes en pierre sur lesquelles Dieu avait écrit sa loi. Le coffre était recouvert d’un couvercle appelé le propitiatoire. À l’extérieur, devant la tente, on trouvait l’autel où l’on brûlait les sacrifices. Cela signifie que lorsqu’un Israélite avait péché contre un des commandements de Dieu, il devait sacrifier un animal. Cet animal, un agneau par exemple, était tué, puis complètement ou partiellement brûlé. Par ce geste, le pécheur déclarait : « Seigneur, je mérite la mort, je te prie d’accepter cet animal à ma place. » Une fois par an, le grand-prêtre ou souverain sacrificateur entrait dans la partie intérieure de la tente avec du sang. Il aspergeait avec ce sang le propitiatoire qui surmontait les tablettes de pierre contenant la loi. Le sang de l’animal « couvrait » les péchés, les transgressions à la loi divine. Certes, l’Israélite avait conscience du caractère symbolique de ces gestes, il savait que le sang de l’animal ne pouvait pas le sauver. Le Psaume 51.18-19 et Hébreux 10.1-7 nous le confirment. Entre l’autel devant la tente et l’arche se trouvait encore un autre autel appelé l’autel des parfums. Chaque jour, un prêtre entrait dans le tabernacle avec de l’encens, l’offrait et priait. La fumée qui s’élevait de l’encens symbolisait la prière (voir aussi Ap 8.3-4).
La prière est donc un sacrifice offert à Dieu. Elle doit monter vers Dieu comme l’encens d’une offrande. Nous devons nous présenter à Dieu par la prière. Comment cela peut-il se faire? Un pécheur peut-il se présenter devant Dieu? Oui, car au préalable une confession des péchés était faite au moyen du sacrifice consumé par le feu, et ce n’est qu’ensuite que le prêtre priait avec l’encens. Ainsi, Dieu était présent en accordant son pardon.
4. La prière et la confession vont main dans la main←⤒🔗
Le criminel sur la croix pria Jésus. Mais par quoi a-t-il commencé? Il confessa son péché et exprima sa conviction que Jésus était innocent, ce n’est qu’après ces étapes qu’il pria et reconnut Jésus comme Roi. Nous avons parlé de cela dans la leçon précédente. Dans le Psaume 25, le poète confesse ses péchés en premier lieu, puis il loue la fidélité de Dieu et pour finir il prie pour lui-même. L’ordre, bien sûr, n’est pas fondamental. L’argument essentiel est qu’une prière sans prise de conscience de notre culpabilité est impossible.
Jésus nous enseigna aussi à prier en son nom. Ce qu’il voulait dire devient clair à la lecture de l’Ancien Testament. L’agneau sacrifié par l’Israélite, par lequel il reconnaissait ses propres péchés, est un symbole de « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jn 1.29). Jésus, qui s’est offert lui-même sur la croix, est mort pour nos péchés. En fait, nous méritions d’être rejetés pour toujours par Dieu, mais Christ est mort à notre place. Tout comme le sang dont le propitiatoire était aspergé recouvrait les péchés de l’Israélite, nos péchés sont également recouverts par le sang de Jésus-Christ.
Ainsi, prier au nom de Jésus signifie confesser et croire qu’il a payé le prix pour nos péchés. Celui qui prie au nom de Jésus reconnaît et confesse ses propres péchés, tout en croyant qu’il est alors libéré de sa culpabilité. Dans ce cas, peu importe la forme, ce qui compte est de nous souvenir que Dieu n’entendra notre prière que si nous reconnaissons devant lui notre culpabilité. Dieu ne rejettera jamais une prière où nous demandons pardon. Lorsque nous avons des difficultés, lorsque nous sommes remplis d’inquiétudes ou au cœur de la souffrance, nous pouvons aller vers lui et nous « cacher » en lui. C’est ce qu’exprime le début de nombreux Psaumes (par exemple Ps 46; 90; 91). Si nous savons que Dieu n’est plus en colère contre nous parce que nos péchés ont été pardonnés, nous commençons à nous sentir à l’aise en sa présence et nous nous tournons vers lui.
5. Nous pouvons tout demander←⤒🔗
Toute personne qui vient à Dieu de cette façon sera secourue. Dieu l’a promis. Ce n’est donc pas la forme que prend notre prière, fort heureusement, qui détermine si celle-ci est entendue ou non, mais son contenu. Comme un enfant qui adresse une demande à son père, nous pouvons aussi présenter nos requêtes à Dieu. Cela signifie-t-il que nous recevrons tout ce que nous demandons? En d’autres termes, un enfant reçoit-il toujours ce qu’il réclame à son père? Tout comme un enfant ne peut juger de ce qui est bon pour lui, il en est de même pour nous. Par contre, notre Père céleste sait ce qui est le mieux pour nous.
Nous pouvons présenter tous nos besoins à Dieu. Nous pouvons tout lui demander (Ph 4.6). Toutefois, ce dont nous avons besoin est parfois complètement différent de ce dont nous pensons avoir besoin. Même Paul a dû l’admettre. Lorsqu’il était emprisonné à Rome, il pria pour sa libération, mais Dieu agit autrement. Il laissa Paul en prison pour que l’Évangile soit prêché dans des endroits où il n’aurait pas été prêché autrement (Ac 28; Ph 1.12-14). Paul dut admettre que Dieu savait ce qui était pour le mieux. C’est aussi ce que nous avons vu, dans la leçon précédente, au sujet de la prière de Paul à laquelle Dieu n’a pas répondu. Un apôtre fort et sûr de lui n’aurait pas été un instrument adéquat pour prêcher l’Évangile. Il fallait que Paul soit faible, aussi étrange que cela puisse paraître.
Nous pouvons tout demander à Dieu et nous devrions nous attendre à tout de lui. Il peut guérir et il guérit effectivement lorsque nous sommes malades, il nous secourt lorsque nous traversons des difficultés, il nous donne du travail lorsque nous sommes au chômage, il apporte la paix lorsque la guerre menace… En somme, il peut tout.
6. Comment est-ce possible?←⤒🔗
Que savons-nous sur les objectifs de Dieu? Lisez le récit émouvant du décès d’Étienne (Ac 6 et 7). Nous pensons trouver là précisément l’homme que Dieu aurait pu utiliser pour prêcher l’Évangile. Pourtant, Dieu permit qu’il soit lapidé à mort. De plus, un homme qui s’appela par la suite Paul contribua à cette exécution. Comment est-ce possible? Nous pourrions dire : « Lisez le chapitre suivant » (voir Ac 8.4). C’est justement à cause de la persécution que l’Évangile se répandit. Saul (Paul) fut arrêté par Dieu, il fut saisi au collet et reçut l’ordre de prêcher l’Évangile (1 Co 9.16). C’est ainsi que Dieu agit, c’est ainsi qu’il fait son œuvre.
7. Questions←⤒🔗
Lisez le Psaume 32.1-5 et essayez de répondre aux questions suivantes :
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Que dit le poète dans les versets 1 et 2?
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Pourquoi le poète avait-il tant de difficultés?
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Quand sa culpabilité fut-elle pardonnée?