La résolution des conflits dans l'Église
La résolution des conflits dans l'Église
- La réalité des conflits
- Différents genres de conflits
- Les directives de la Parole
- Quelle sera notre attitude?
1. La réalité des conflits⤒🔗
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Malheureusement, les conflits ne sont pas étrangers à la vie de l’Église. Des conflits peuvent surgir entre des membres individuels de l’Église, entre des membres et le conseil, entre le pasteur et le conseil. De tels conflits peuvent canaliser beaucoup d’énergie, en particulier chez les officiers de l’Église.
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Dans l’Église, les gens vont parfois identifier leur propre cause avec la vérité et ainsi refuser la résolution de conflit. Ou bien, ils abandonneront la vérité au profit de leur avantage personnel. Ou encore, ils préféreront se retirer d’un conflit plutôt que de chercher à en résoudre les causes. Pour résoudre des conflits, la Bible devra être notre lumière qui éclaire notre sentier.
2. Différents genres de conflits←⤒🔗
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Le sacrifice de soi ou l’égoïsme. Après l’annonce de la mort de Jésus, ses disciples se sont querellés pour savoir qui était le plus grand. Au plus grand sacrifice de soi, ils ont répondu par une attitude centrée sur eux-mêmes. Jésus réplique en leur montrant un enfant qui n’a pas le souci de grandeur (Lc 9.44-48). La même dispute revient lors de la dernière Cène. Jésus répond en se présentant comme celui qui sert (Lc 22.24-27; Mc 10.45). Dans le Royaume de Dieu, la vraie grandeur se mesure par notre service, non par le nombre de serviteurs que nous avons. Seule une bonne compréhension de la croix du Christ nous permettra d’éviter de rechercher les places d’honneur.
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L’intérêt de la communauté ou son propre intérêt. Ce type de conflit est apparu en Actes 6 à propos d’un mécontentement dans la distribution de la nourriture et d’une ancienne rivalité entre Juifs d’origine hellénistique et Juifs d’origine hébraïque qui s’est perpétuée dans l’Église. Le conflit s’est résolu quand les apôtres ont nommé sept hommes (diacres) remplis de l’Esprit Saint pour exercer le service aux tables, permettant aux apôtres de continuer le service de la Parole qui fut béni abondamment.
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La parole ou les actions. Pierre et Paul furent impliqués dans un conflit de ce genre (Ga 2.11-16). Il s’agissait en fait d’un conflit dans l’Église au sujet de la pureté de la doctrine et de la pratique de cette doctrine. Pierre avait d’abord pris la liberté de ne pas tenir compte des traditions juives et de manger avec des croyants d’Antioche, pour ensuite se retirer à l’arrivée de croyants juifs. Puisque la vérité même de l’Évangile était en jeu (justification par la foi en Jésus-Christ, pour les Juifs comme pour les Grecs), Paul a dû réprimander Pierre publiquement. Le conflit s’est par la suite résolu, puisque Pierre parle plus tard de Paul en termes élogieux (2 Pi 2.15; 3.16). La confrontation fraternelle est parfois nécessaire même en public, en particulier quand l’Évangile est en jeu.
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Les désaccords personnels. Le désaccord entre Paul et Barnabas illustre bien ce type de conflit (Ac 15.36-39). Le désaccord ne porte pas sur « la vérité de l’Évangile », mais sur un sujet secondaire. Barnabas voulait prendre Jean-Marc en mission avec eux, mais Paul s’y opposait du fait que Marc les avait abandonnés durant le premier voyage. Le conflit fut tellement enflammé que Paul et Barnabas ont dû cesser leur ministère commun et se séparer. Le conflit a fini par se résoudre puisque plus tard Paul a eu des mots d’appréciation pour Barnabas (Col 4.10) que l’on retrouve de nouveau associé au ministère de Paul (2 Tm 4.11).
3. Les directives de la Parole←⤒🔗
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Rechercher une pensée commune. Bien que des idées différentes soient permises sur des points secondaires, notre pensée commune en Jésus-Christ devrait progressivement nous amener à avoir une pensée commune sur ces points secondaires (Ph 2.2; 3.15-16).
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Rechercher la paix. Le serviteur du Seigneur ne doit pas avoir de querelles (2 Tm 3.24), mais rechercher la paix avec chacun autant que possible et exhorter les autres à faire de même (Rm 12.18).
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Respecter la liberté chrétienne. Nous sommes appelés à nous accueillir les uns les autres, dans la communion fraternelle, malgré notre diversité d’opinions. La liberté chrétienne signifie que nous devons être pleinement convaincus dans notre propre pensée (Rm 14.5). En même temps, il ne devrait pas y avoir de compromis dans la vie nouvelle en Christ et par son Esprit.
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Porter attention aux faibles. Il ne s’agit pas de vouloir plaire à chacun ni d’avoir des considérations personnelles, mais d’avoir pour but le salut des gens (1 Co 9.22; 10.33).
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Ne pas éviter les conflits dont l’enjeu est l’Évangile. Paul savait qu’il avait l’obligation de prêcher l’Évangile, sous peine de malédiction (1 Co 9.16). Il a prononcé l’anathème sur ceux qui altéraient l’Évangile (Ga 1.9). Il a reproché aux Corinthiens d’avoir évité trop facilement les conflits et les a sérieusement avertis de ne pas s’éloigner du Seigneur (2 Co 11.4). Devant de faux enseignants et un faux évangile, le conflit est inévitable et même nécessaire (Tt 1).
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Avoir le courage de discipliner le péché. Paul a su confronter l’Église de Corinthe où régnait la division (1 Co 1.10-13) et où l’inceste était toléré (1 Co 5.13). Il ne s’agit pas d’être sans péché pour être membre de l’Église, mais ceux qui persistent dans le péché doivent être réprimandés et même exclus si nécessaire. La discipline doit être fidèlement exercée dans l’Église (Mt 18.15-18).
4. Quelle sera notre attitude?←⤒🔗
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La sagesse. « La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse » (Pr 9.10). La crainte du Seigneur est l’attitude qui convient de prendre devant Dieu. Tout conflit sera alors mis sous lui et devant lui.
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L’amour pour Dieu et l’amour pour l’Église du Christ. Un amour altruiste et sacrificiel pour nos frères et sœurs dans le Seigneur est un élément clé dans la résolution de conflits.
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La patience. Le conseil local aura besoin de patience et d’expérience pratique qui nous enseigne la patience. Sans cela, nous sommes maladroits, même si nous avons les meilleures intentions. L’impatience va souvent de pair avec l’intolérance. Nous avons également besoin de persévérance.
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La modération biblique. Évitons d’exagérer, sinon nous perdrons de vue les justes proportions.
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La foi comme connaissance certaine. La connaissance garde en perspective que l’Église est le corps du Christ. Jésus-Christ protège son Église dans tous les conflits qu’elle peut traverser.
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La foi comme confiance sereine. Les conflits dans l’Église surgissent souvent du fait que nous manquons de confiance en nous qui vient d’un manque de confiance en Dieu. Des tensions dans l’Église proviennent souvent d’un manque collectif de foi en Dieu.
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L’espérance chrétienne. Paul a vaincu des conflits en vivant dans l’espérance que nous sommes sauvés (Rm 8.24). Un jour, nous vaincrons toute tension et tout conflit.
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L’humilité. Nous devons rester humbles dans la part que nous prenons à résoudre des conflits. Qui donc est capable de les résoudre? Et qui peut prétendre être la bonne personne pour cela? Un tel orgueil amènera beaucoup de frustrations.
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La fidélité dans la vérité. La fidélité est d’une importance primordiale. Elle ne sera pas rapportée au procès-verbal, mais se manifestera dans les petits détails.
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La reconnaissance. « En toute circonstance, rendez grâce; car telle est à votre égard la volonté de Dieu en Jésus-Christ » (1 Th 5.18). Durant le temps présent, Dieu utilise les conflits d’une manière remarquable, dont lui seul connaît le secret. Remercions aussi le Seigneur de ce qu’il ne nous rejette pas malgré nos conflits. Nous ne sommes pas reconnaissants pour un conflit, mais nous sommes reconnaissants au milieu des conflits et des difficultés. « Si je marche au milieu de la détresse, tu me fais vivre » (Ps 138.7).