Cet article a pour sujet l'universalité de l'Église fondée sur la promesse de Dieu à Abraham de devenir source de bénédiction pour toutes les nations et sur son accomplissement en Christ. Tous ceux qui appartiennent au Christ sont enfants de Dieu et membres de son peuple.

3 pages. Traduit par Paulin Bédard

Toutes les familles de la terre

T.S. de Khartoum, Soudan, a écrit : « L’islam est la seule religion monothéiste ouverte à toutes les races humaines. » Il a conclu à tort que la Bible enseigne que seuls les descendants des 12 fils de Jacob (Israël) sont le peuple de Dieu. Il a affirmé que Dieu « a désigné Mahomet comme le véritable descendant d’Abraham, afin de répandre la vraie religion dans le monde entier ». Il a ensuite déclaré que « le christianisme est une forme corrompue de la vraie religion de Dieu… Il ne convient qu’aux Blancs ». Comme d’autres musulmans, la plupart des juifs et de nombreux « chrétiens », il a besoin de comprendre le véritable enseignement de toute la Bible sur ce qui fait que des pécheurs deviennent le « peuple de Dieu ».

Après le déluge, le plan du Seigneur visant à préserver la race humaine est devenu manifeste, malgré le fait que « le cœur de l’homme est disposé au mal dès sa jeunesse » (Gn 8.22). Ainsi, le Seigneur est donc intervenu à la tour de Babel pour sauver l’humanité de l’autodestruction.

Plus tard, Abram l’Hébreu a été appelé à recevoir des promesses de bénédiction, notamment « un pays » et « une grande nation ». Il a été assuré d’être guidé et protégé tout au long de son appel. Il a ensuite reçu une mission universelle : « toutes les familles de la terre seront bénies en toi » (Gn 12.3). C’est pourquoi son nom, « Abram », qui signifie « père d’une seule nation », a été changé en « Abraham », qui signifie « père d’une multitude de nations ».

Plus tard, il lui a été dit que les promesses, y compris celles concernant la nation et la terre, allaient s’accomplir plusieurs générations après sa propre vie. Le Seigneur lui a dit : « Sache que tes descendants seront des immigrants dans un pays qui ne sera pas le leur; ils y seront esclaves et on les maltraitera pendant quatre cents ans » (Gn 15.13). Plus tard, il a appris que l’objectif de sa vocation se poursuivrait à travers ses descendants : « Toutes les nations de la terre se diront bénies par ta descendance, parce que tu as écouté ma voix » (Gn 22.18).

En réalité, cette descendance ou semence unique avait déjà été promise bien avant pour venir vaincre Satan. Elle a été donnée après que l’humanité ait péché et qu’elle ait perdu sa relation intime avec le bienveillant Créateur. Il devait être « la descendance de la femme » (Gn 3.15). Ésaïe a spécifiquement prophétisé la venue de cette descendance sous la forme du divin « Emmanuel » (Dieu avec nous). Il devait naître miraculeusement d’une vierge (És 7.14; 9.6-7).

Dans le Nouveau Testament, Jésus, nommé « Emmanuel » par l’ange, est né d’une vierge. Quarante-deux générations après Abraham, Marie et son fiancé, Joseph, descendaient de la lignée de son arrière-petit-fils, Juda, et de la lignée royale du roi David (Mt 1.1-17).

Écrivant aux croyants païens de la Galatie, l’apôtre Paul a souligné avec insistance que le Christ est la descendance unique ou la semence d’Abraham qui apporte la bénédiction promise à toutes les nations. Il a affirmé avec audace que tous ceux qui appartiennent au Christ, quelle que soit leur origine ethnique, sont non seulement les véritables enfants de Dieu, mais aussi la descendance d’Abraham et les héritiers de tout ce qui lui a été promis (Ga 3.15-29). Paul les appelle également la « nouvelle création ». En tant qu’« Israël de Dieu », ils bénéficient « de la paix et de la miséricorde » de Dieu (Ga 6.14-16).

L’apôtre Pierre a également désigné comme peuple de Dieu les chrétiens dispersés et persécutés, qu’ils soient juifs ou non. Il l’a fait en appliquant les termes clés de l’Ancien Testament utilisés distinctement pour les croyants de l’Ancien Testament :

« Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple racheté, afin d’annoncer les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière; vous qui, autrefois, n’étiez pas un peuple et qui, maintenant, êtes le peuple de Dieu; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde et qui, maintenant, avez obtenu miséricorde » (1Pi 2.9-10).

L’Évangile de Jean nous apprend que la plupart des Israélites ont rejeté Jésus. Beaucoup ont persécuté les apôtres et les autres croyants. Pourtant, beaucoup d’autres ont été bénis en faisant confiance au Christ, quelle que soit leur origine ethnique. Nous lisons :

« Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu; mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom et qui sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jn 1.11-13).

Ces vérités importantes protègent les chrétiens exposés à différentes opinions malsaines. Les interprétations spéculatives de la prophétie, par certains auteurs et prédicateurs populaires, confondent les simples croyants, les privant de l’assurance de leur valeur en Christ en tant que membres du seul « peuple de Dieu », de la « nouvelle création », de « l’Israël de Dieu », rassemblés parmi « toutes les familles de la terre » et « marqués du sceau du Saint-Esprit promis ». Ils sont tous richement « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Ép 1.3-14).

La vérité simple et directe sur la complétude et la perfection du Christ et de son œuvre libère les chrétiens de l’erreur. C’est aussi une aide vitale pour les ouvriers chrétiens qui cherchent à apporter un message clair et sain de l’Évangile aux musulmans, aux juifs et à d’autres personnes.

M.M. d’Iran, a voulu comprendre ce que signifie croire en une « Église catholique ». Prenant conscience qu’il s’agit d’une appartenance au « corps universel » du Christ, il a annoncé avec joie :

« J’appartiens au Roi du ciel et de la terre, je suis citoyen du Royaume universel du Christ. Je ne fais qu’un avec tous ceux qui appartiennent au Christ. »

Nous vivons des jours particuliers marqués par des guerres dévastatrices et des divisions, par la haine, par des tensions ethniques et religieuses et par une inquiétude omniprésente, même parmi les chrétiens. Seul le Christ est le « Prince de la paix » (És 9.5). Il apporte à toutes les nations du monde un puissant message évangélique de vérité, de justice, de paix et d’amour qui se donne tout entier.