Votre horoscope
Votre horoscope
Selon certains astrologues, le signe du zodiaque sous lequel nous sommes placés depuis le début du siècle est celui du Verseau.
L’astrologie se présente à l’heure actuelle comme un phénomène culturel et religieux dominant, envahissant la société occidentale. Nombre de personnes ne prendraient aucune décision sans consulter au préalable leur horoscope, car les astrologues leur assurent que la vie personnelle de chacun a été programmée en même temps que l’existence des planètes. C’est pourquoi les prévisions astrologiques occupent dans la vie de beaucoup de nos contemporains autant de place, sinon plus que la psychologie et la religion. Elles n’avaient suscité, vraisemblablement, autant d’intérêt depuis les temps reculés des Chaldéens et des Babyloniens… Dans certains pays occidentaux, plus d’un tiers de la population adulte lit et consulte les horoscopes, et une forte proportion y croit dur comme fer!
L’éclosion de cet intérêt est due en grande partie aux rubriques que certains journaux y consacrent, notamment des magazines féminins, qui offrent cela à leurs lecteurs comme un nouvel évangile… Si ces publications n’inséraient pas ce genre de prose, il est certain qu’elles perdraient une bonne partie de leur clientèle. Car actuellement plus que jamais, tout éditeur avisé doit s’incliner devant les exigences du grand public. Mais outre les journaux et les périodiques, des livres, voire des films, jettent ce type de nourriture en pâture devant des masses affamées de sensationnel et de pseudo-scientifique. Depuis déjà plusieurs années, on a mis des ordinateurs au service de votre horoscope. On sait que des hommes d’État avisés consultent leur horoscope, comme des concierges ou de jeunes écervelés, pour savoir comment s’y prendre pour résoudre des problèmes complexes ou savoir quelle est la décision à prendre en cas de crise nationale ou internationale… Il existe encore une planification pour les naissances d’après les étoiles et, comble de ridicule, vous pourrez trouver même un horoscope pour votre toutou!
L’astrologie, sous toutes ses formes, est l’un des aspects de l’explosion actuelle de l’occultisme. Des parareligions telles que le spiritisme, la clairvoyance, la télépathie, la psychokinésie, la magie noire et les mystères orientaux ont de nombreux adeptes. On pourrait penser que ces « religions », si on peut les appeler ainsi, ne pouvaient s’épanouir qu’à l’orée des époques d’ignorance… Pourtant, actuellement, des gens fort cultivés s’y intéressent et s’y adonnent avec un zèle qui pourrait faire pâlir celui des chrétiens envers le Dieu véritable des cieux et de la terre.
À quoi attribuer la résurgence de tout ce qui est occulte, parareligieux ou carrément superstitieux dans une société qui se targue d’être parmi les plus éclairées de l’histoire humaine? Tentons quelques explications.
1. Nous vivons dans une période de grande anxiété, aggravée par des guerres ouvertes ou par des violences endémiques. L’occultisme, sous toutes ses formes et versions, trouve un terrain de choix pour croître et se développer. Nous vivons dans une époque de confusion et de désintégration morale et spirituelle. Dans un tel climat, l’homme, privé de la sécurité et de la lumière d’en haut, se tourne vers ce qui, même ombre et caricature, semble pouvoir le rassurer. Les modernes se tournent vers l’astrologie comme les anciens Romains s’adonnaient à la pratique de la sorcellerie lors du déclin de leur empire.
2. L’Église chrétienne, ou plutôt certaines d’entre elles, parfois les plus en vue, ne fournissent plus de réponses claires et divinement autorisées. Au lieu d’offrir des certitudes, elles cultivent trop souvent le doute; parfois, elles semblent même l’encourager. Curieusement, les non-chrétiens qui sont à la recherche d’une certitude religieuse se tournent alors vers les spéculations gratuites de l’occultisme au lieu de prêter l’oreille aux affirmations sereines et joyeuses de l’Évangile du Dieu vivant.
3. Rappelons également que nous avons pénétré dans l’espace sidéral et foulé le sol lunaire. Dans le passé, on rêvait de la conquête des sommets ou de terres vierges à explorer. Actuellement, l’intérêt se déplace vers l’univers stellaire.
4. Enfin, souvenons-nous que notre époque est caractérisée par l’extrême dépersonnalisation de l’être humain. Explosion démographique, technologie tous azimuts, culture de masse… chacune, à sa manière, a contribué à l’apparition d’aberrations parfois insoutenables. La science et la technique moderne ont carrément négligé, pour ne pas dire ignoré, la valeur de la personne humaine en tant qu’individu. Dans cette situation, il est normal que l’homme cherche instinctivement une identité et se donne un signe par lequel on peut le reconnaître. L’astrologie semble lui offrir ce signe inespéré et prétend lui révéler les liens qui l’unissent à l’ensemble de l’univers.
Et puis l’homme, depuis toujours, est attiré, presque hanté, par le mystère. L’inconnu le fascine et parfois l’égare, comme dans le cas de l’horoscope. Il ne se contente plus de lire des romans policiers, de voir des films à « suspense », de se délecter à la vue d’images érotiques, il lui faut encore du mystère, quelque chose qui dépasse tout le reste.
La raison principale de l’attrait exercé par l’astrologie se trouve probablement dans sa prétention d’être une science : celle des étoiles. Elle en porte l’auréole comme elle revêt la mystique de la religion. Les organismes seraient des récepteurs sensibles, et des impulsions venant des corps célestes, même les plus lointains, ne manqueraient pas de les atteindre et auraient une influence certaine sur eux. Certains vont jusqu’à affirmer la valeur et la fonction thérapeutique des étoiles! L’astrologie prétend, avec le spiritisme, être la plus ancienne des sciences humaines et même une science bénéfique, vous apportant le bonheur et inondant votre morne existence de sa bienfaisante lumière…
Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que l’astrologie est une illusion, parfois même un tissu de mensonges. Car on peut faire toutes sortes de prévisions, lorsque celles-ci sont vagues!
Or, nous devons confronter cette pseudoscience — qui par-dessus le marché est aussi une pseudo-religion — au seul critère de la vérité révélée du Dieu de la Bible chrétienne. Pourquoi, depuis toujours, l’homme tourne-t-il son regard vers les étoiles? Parce qu’il refuse de contempler le visage de son Dieu, Créateur et Libérateur. Les étoiles n’ont aucun pouvoir en elles-mêmes. Dieu en est le Créateur, il les nomme par leurs noms, les appelle à l’existence ou décide de leur extinction.
Déjà dans l’Ancien Testament, Dieu mettait son peuple en garde contre l’idolâtrie des étoiles (Dt 4.19-20; 17.2-7; 18.9-12; 2 R 21.3). Les prophètes engagèrent contre ces pratiques certaines de leurs polémiques les plus violentes et les plus décisives (És 47.13-14; Jr 8.1-3; 10.1-2; 27.9; Dn 1.20; 2.10,27; 4.4; 5.7,11,15). L’Écriture tout entière les condamne sans équivoque comme une abomination, parce qu’à cause d’elles les hommes refusent de consulter le Dieu vivant et de lui obéir. Au lieu d’adorer le Créateur, ils se prosternent devant la créature, même lorsque celle-ci n’est qu’une masse de matière créée.
Un autre danger qui résulte de cette substitution de rôles est l’absence totale de responsabilité morale et de sentiment de péché.
Concluons pourtant sur une note d’espérance. L’Évangile de Jésus-Christ nous apprend que notre destinée se trouve entre les mains de Dieu. Au jour du jugement, personne ne pourra s’excuser en disant : « Mon étoile m’avait trompé! » Car c’est Dieu, le Dieu révélé dont nous connaissons la Parole dans et par la Bible, qui tient nos vies individuelles entre ses mains. Il nous connaît par notre nom et par notre visage. Personne ne passe inaperçu à son regard.
Si, dans la confusion actuelle, nous cherchons un signe qui nous rassure, écoutons Jésus-Christ déclarer :
« Il ne sera donné d’autre signe que celui du prophète Jonas. Car de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, de même le Fils de Dieu sera dans le sein de la terre » (Mt 12.39-40).
Jésus prédisait ainsi sa mort et sa résurrection d’entre les morts. Celles-ci sont les signes clairs et suffisants pour notre foi et les seuls événements décisifs pour notre vie et pour notre avenir.
En Jésus-Christ, le Dieu de nos origines, qui est aussi celui de la fin, s’est approché de nous, il est devenu notre Père et notre Rédempteur. Il nous accorde son Saint-Esprit, qui est notre soutien et notre guide tant dans la vie que face à la mort.