13^e jour du 9^e mois

Lecture : Romains 3.21-31

Or cette simple déclaration que nous avons la parole de Dieu devrait bien suffire à engendrer la foi en nous, n’était que notre aveuglement et obstination y donnât empêchement. Mais, comme notre esprit est enclin à vanité, il ne peut jamais adhérer à la vérité de Dieu; et comme il est hébété, il ne peut voir la lumière de celle-ci. Pourtant la parole nue ne profite de rien sans l’illumination du Saint-Esprit; dont il apparaît que la foi est par-dessus toute intelligence humaine. Et encore ne suffit point que l’entendement soit illuminé par l’Esprit de Dieu, mais le cœur doit être confirmé par la vertu.

C’est donc un singulier don de Dieu que la foi, en deux manières. Premièrement, en tant que l’entendement de l’homme est illuminé pour entendre la vérité de Dieu; puis après, que le cœur est en celle-ci fortifiée. Car le Saint-Esprit ne commence pas seulement la foi, mais l’augmente par degrés, jusqu’à ce qu’il nous ait mené au royaume des cieux. Voilà pourquoi saint Paul admoneste Timothée de garder le dépôt excellent qu’il avait reçu par le Saint-Esprit qui habite en nous (2 Tm 1.14)…

Il est bien vrai que c’est une opinion fort étrangère au monde quand on dit que nul ne peut croire en Christ, sinon celui auquel il est donné particulièrement. Mais c’est en partie à cause que les hommes ne considèrent point comment ni combien est haute et difficile à comprendre la sagesse céleste ni quelle est leur rudesse et faiblesse à comprendre les mystères de Dieu; en partie aussi parce qu’ils n’ont point d’égard à cette fermeté de cœur qui est la principale partie de la foi.

Prière

En Dieu, en mon Dieu seulement,
J’ai retrouvé l’apaisement
Car il est seul ma délivrance.
Mon cœur s’appuie à ce rocher.
Je ne crains pas de trébucher,
Je fonde en lui mon assurance.