25^e jour du 3^e mois

« Quand il eut pris congé d’elle, il s’en alla sur la montagne, pour y prier. »

Marc 6.46
Lecture : Marc 6.43-52

Notre société moderne est, avant tout, une société d’affaires, de précipitation et de dangereuse bousculade. On entend dire partout « que l’on est pressé »; il y a des gens qui, en disant cela, se donnent une importance exagérée. Mais le plus souvent, c’est noyés dans des soupirs de lassitude et de découragement, causés par la tension ou par le « stress », que nous découvrons cette situation intolérable. Certains d’entre nous vivent, 24 heures sur 24, sous une pression incontrôlable et démoralisante.

Jésus n’a pas été épargné par cette pression. Sans cesse occupé, voyageant continuellement et certainement à pied, prêchant sans perdre une minute et confronté sans cesse aux critiques les plus mesquines et à l’opposition la plus virulente, il savait, comme tout homme de chair et de nerfs, que ses ressources physiques et psychiques avaient des limites. Il savait aussi qu’un moment de répit était absolument nécessaire s’il devait poursuivre sa divine mission. Il chercha donc à se retirer du milieu de la foule pour se ressourcer auprès de Dieu.

L’intimité de son Père et sa prière filiale lui offrirent ce ressourcement spirituel et physique. Bien qu’occupé, il ne devint jamais l’esclave d’un harassement continuel qui l’aurait détruit avant l’heure de sa mort, fixée par lui et délibérément acceptée.

Le chrétien a besoin de la communion de ses proches et d’une participation active à la vie communautaire et sociale. Mais il a également besoin de se retirer pour s’isoler. Des moments de solitude offrent l’occasion de connaître Dieu et de nous connaître. Dans la prière, Dieu clarifie plus explicitement sa volonté en ce qui nous concerne. Il précise ses desseins pour nous et nous fait connaître ses intentions pour notre vie. Noyés dans nos occupations et emportés par la précipitation, nous commençons par passer outre, puis par ignorer complètement les desseins de Dieu. Une retraite nous accorde l’occasion de nous remettre entre ses mains et elle nous montre nos faiblesses et nos incompétences. Cette connaissance nous fournit le matériel pour réfléchir sur nous-mêmes et des raisons pour implorer davantage la grâce.

Jésus fut un être humain parfait. Il n’empêche qu’il ressentit le besoin de quelques intervalles de répit et de retraite au milieu du maelstrom qui risquait de l’emporter comme une victime impuissante. À combien plus forte raison nous avons besoin, nous-mêmes, de tels moments de ressourcement!

Prière

Mon Dieu, y a-t-il une heure plus douce depuis les premières lueurs de l’aube jusqu’à la première étoile du soir, que celle qui m’appelle près de toi, l’heure de la prière et de la communion filiale? Ma force est alors renouvelée et mes péchés sont pardonnés. Alors tu remplis ma solitude de joie et d’allégresse célestes. Amen.