1 Timothée 5 - Une éminente vocation
1 Timothée 5 - Une éminente vocation
« Qu’une veuve, pour être inscrite sur la liste, n’ait pas moins de soixante ans, qu’elle ait été la femme d’un seul mari; qu’elle soit connue comme ayant élevé des enfants, exercé l’hospitalité, lavé les pieds des saints, secouru les malheureux et recherché toute œuvre bonne. Mais refuse les jeunes veuves; car lorsque leurs désirs les détachent du Christ, elles veulent se marier et se rendent coupables, en ce qu’elles ont annulé ainsi leur premier engagement. Avec cela, étant oisives, elles apprennent à aller de maison en maison; elles ajoutent à l’oisiveté le bavardage et l’intrigue, en parlant de choses dont on ne doit pas parler. Je veux donc que les jeunes se marient, qu’elles aient des enfants, qu’elles dirigent leur maison, afin de ne donner à l’adversaire aucune occasion de médire. Car déjà quelques-unes se sont détournées pour suivre Satan. Si quelque croyante a des veuves chez elle, qu’elle les assiste et que l’Église n’en ait pas la charge, afin de pouvoir assister celles qui sont de vraies veuves. »
1 Timothée 5.9-16
- Introduction
- Une situation rare (v. 9-10)
- Une situation préjudiciable (v. 11-13)
- Une situation optimale (v. 14-16)
- Conclusion
1. Introduction⤒🔗
Vous connaissez peut-être la chanson populaire traditionnelle intitulée : « Filles qui êtes à marier. » En voici les paroles :
« Filles qui êtes à marier, filles qui êtes à marier, ne levez pas tant la tête, car on vous la fera baisser, quand vous serez mariées. Lorsque vous serez mariées, un peu de meilleur temps aurez. Un peu, mais non pas guère : votre mari sera jaloux et même un peu sévère. Si vous voulez vous promener, il ne vous laissera aller qu’auprès de votre mère, et même encore, il vous dira : “Va, mais n’y reste guère”. Au bout de neuf mois ou d’un an, vous aurez fille ou enfant, et un enfant, ça pleure : toute la nuit, le bercerez; vous ne dormirez guère. Vos tabliers seront crasseux, et vos cotillons tout pisseux; vous serez mal coiffées, vous maudirez l’heure et le jour de votre mariage. »
Un peu plus près de nous dans le temps, il y a un chant féministe dont les trois premières lignes sont les suivantes : « C’est moi la femme, c’est moi la mère. C’est moi l’ouvrière de l’enfantement. C’est nous les prisonnières du foyer. »
Je me demande combien parmi vous portent le même regard condescendant sur le rôle et la condition des femmes qui se consacrent principalement à l’éducation de leurs enfants et aux tâches domestiques. Oui, vous l’avez deviné, le texte d’aujourd’hui soulève encore une fois des questions épineuses! Le texte aborde un sujet dont il a déjà été question dans cette épître (1 Tm 2.9-15), celui de la différenciation des rôles et des devoirs respectifs de l’homme et de la femme, selon Dieu.
Vous ne vous sentez peut-être pas très concerné a priori par le texte d’aujourd’hui, car il y est principalement question d’une situation qui est très particulière et qui est propre à l’Église d’Éphèse où Timothée était pasteur; à savoir, la présence de beaucoup de veuves dans la communauté et l’existence d’un groupe particulier de veuves (comme un « ordre » de veuves) qui étaient entretenues par l’Église et qui, en retour, se consacraient au service de l’Église. Évidemment, cela ne décrit pas exactement notre situation aujourd’hui. Comment donc ce texte va-t-il nous concerner? Même si Paul y évoque principalement la situation des femmes veuves dans l’Église d’Éphèse, nous y apprendrons en même temps beaucoup de choses, directement ou indirectement, concernant la vocation des femmes en général.
Toutes les instructions que Paul livre au sujet des veuves et au sujet de la place des veuves dans l’Église de Timothée procèdent d’une idée principale et générale que j’aimerais que nous retenions, une idée qui tord le cou aux préjugés machistes, mais qui tord aussi le cou aux préjugés féministes, et cette idée est la suivante : il nous faut tenir en haute estime la vocation des femmes, une vocation qui est avant tout domestique. Encore une fois, je marche sur des œufs en vous apportant ce message, car comme vous le pressentez, ce texte présente des idées qui prennent beaucoup de nos contemporains à rebrousse-poil. Il est possible que certains d’entre vous, à cause de la culture dans laquelle vous baignez, vous ayez beaucoup de mal à accepter certaines de ces idées, qui semblent pourtant être enseignées dans la Parole de Dieu. Je vous invite humblement à me faire part de vos remarques, en toute gentillesse et sincérité, dès la fin du culte si vous le souhaitez.
Nous vivons à une époque où il règne beaucoup de confusion concernant la masculinité et la féminité, et je crois qu’il est de notre devoir de sonder les Écritures pour savoir ce que Dieu en pense et ce qu’il attend de nous, non seulement en tant que chrétiens, mais aussi en tant qu’êtres humains. Avant d’examiner le texte, je me permets donc de répéter quelle est l’idée principale qui sous-tend toutes ces instructions de Paul : il nous faut tenir en haute estime la vocation des femmes, une vocation qui est avant tout domestique.
2. Une situation rare (v. 9-10)←⤒🔗
a. Qualités d’une femme au service de l’Église (v. 9-10)←↰⤒🔗
Il nous faut tenir en haute estime la vocation des femmes, une vocation qui est avant tout domestique. C’est pourquoi, premièrement, les femmes doivent avoir le sens des priorités. Ce que nous voyons dans les premiers versets de ce passage, c’est Paul qui énumère certaines conditions pour qu’une veuve puisse entrer à plein temps au service de l’Église (probablement dans le domaine de la prière et du secours aux pauvres et aux malades).
« Qu’une veuve, pour être inscrite sur la liste, n’ait pas moins de soixante ans, qu’elle ait été la femme d’un seul mari; qu’elle soit connue comme ayant élevé des enfants, exercé l’hospitalité, lavé les pieds des saints, secouru les malheureux et recherché toute œuvre bonne » (5.9-10).
D’après ces conditions, nous voyons que c’est une situation finalement assez rare. Pour qu’une veuve soit « inscrite sur la liste », il faut : (1) qu’elle soit dégagée de tout devoir domestique (veuve âgée de plus de soixante ans), (2) qu’elle soit connue pour avoir été une épouse et une mère fidèle, et (3) qu’elle soit habituée à une vie de service. Autrement dit, nous voyons que pour Paul les femmes (puisqu’il est question de veuves au féminin) ont certains devoirs qui précèdent un éventuel engagement à temps plein au service de l’Église. Pour Paul, une femme est normalement déjà mobilisée par ses responsabilités familiales; elle ne peut pas être mobilisée par l’Église en plus ou à la place de ces responsabilités. Les femmes doivent donc avoir le sens des priorités.
b. De la discrimination à l’embauche←↰⤒🔗
Ce que Paul est en train de dire à Timothée, ici, c’est qu’il doit, en quelque sorte, examiner le CV de ces femmes qui se présentent pour être « inscrites sur la liste », et il doit faire de la discrimination à l’embauche! « Voyons voir le CV de cette candidate… mariée, trois enfants, ah non, ça ne va pas, elle a des choses bien plus importantes à faire! Et celle-ci… veuve, 52 ans, ah non, trop jeune, son dernier enfant n’a que 11 ans! Et celle-là… Ah, voilà! Veuve, 65 ans, ses deux enfants sont grands, ils habitent loin, l’un à Rome l’autre à Corinthe, elle est un exemple de piété et elle est tout le temps en train d’apporter la collation pour le moment de communion fraternelle après le culte; parfait! Elle est dégagée de tout devoir domestique; on peut l’inscrire sur la liste des femmes qui se consacrent au service de l’Église et qui reçoivent une pension en retour. »
c. Les femmes ont quelque chose de plus important à faire←↰⤒🔗
Voyez-vous que, pour Paul, ce qui doit figurer tout en haut de la liste de priorités d’une femme, c’est son rôle à la maison, en tant qu’épouse et mère? C’est pour cette raison que, finalement, les femmes qui sont « inscrites sur la liste » (c’est-à-dire qui se consacrent au service de l’Église) sont peu nombreuses. C’est une situation assez rare. Parce que si elles ne sont pas veuves, et si elles ont moins de soixante ans, et si elles n’ont pas fini d’élever leurs enfants, Paul estime qu’elles ont quelque chose de plus important à faire. Elles ont des devoirs qui surpassent un éventuel engagement dans un service de type diaconal par exemple, et ces devoirs sont d’ordre domestique. Nous y reviendrons dans un petit moment, mais je m’empresse d’ajouter que, pour Paul, ce rôle des femmes dans le cadre de la maison et de la famille, c’est tout le contraire d’une occupation dégradante. C’est une éminente vocation.
Évidemment, si vous êtes un tant soit peu féministe (homme ou femme), vous êtes en train de trépigner intérieurement. Notre pasteur a ouvert la boîte de Pandore et il a libéré toutes sortes de préjugés qui se bousculent dans votre esprit. Mais j’implore votre calme, votre patience et votre recul afin que nous puissions regarder en toute honnêteté et objectivité ce qu’enseigne la Bible sur ce sujet. Mine de rien, les enjeux sont importants. Pour l’instant, nous retenons l’idée suivante : il nous faut tenir en haute estime la vocation des femmes, une vocation qui est avant tout domestique. C’est pourquoi, premièrement, les femmes doivent avoir le sens des priorités.
3. Une situation préjudiciable (v. 11-13)←⤒🔗
a. Dangers propres aux jeunes femmes désorientées (v. 11-13)←↰⤒🔗
Deuxièmement, les femmes, notamment les jeunes femmes, doivent veiller à ce qu’elles ne tombent pas dans certains travers propres à une vie mal orientée. Ce que nous voyons dans la suite du texte en effet, c’est Paul qui interdit à Timothée d’inscrire « sur la liste » les veuves qui sont jeunes. Et ensuite, il explique pourquoi :
« Mais refuse les jeunes veuves; car lorsque leurs désirs les détachent du Christ, elles veulent se marier et se rendent coupables, en ce qu’elles ont annulé ainsi leur premier engagement. Avec cela, étant oisives, elles apprennent à aller de maison en maison; elles ajoutent à l’oisiveté le bavardage et l’intrigue, en parlant de choses dont on ne doit pas parler » (5.11-13).
Les versets 11 et 12 sont difficiles à comprendre, mais ce qu’on peut y voir, en tout cas, c’est que, pour Paul, si l’Église embauche de jeunes veuves en faisant fi de leur vocation première (qui est domestique), ces jeunes femmes vont se retrouver dans une situation préjudiciable. Elles vont se retrouver livrées à certains dangers dus précisément au fait qu’elles ne sont pas en train de faire ce à quoi Dieu les destine. Par exemple, Paul dit qu’il est probable que ces jeunes femmes, après qu’elles aient passé quelque temps au service de l’Église, aient envie de se (re)marier. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais comme elles n’ont pas la possibilité de le faire (puisqu’elles sont consacrées dans cet « ordre » de veuves), elles finissent par tomber dans les pièges de l’inconduite sexuelle, qui est un grave péché contre Jésus-Christ (c’est ce que signifie l’expression : « leurs désirs les détachent du Christ »). En faisant cela, elles se rendent coupables et elles contredisent leur profession de foi chrétienne (5.12). Non seulement cela, mais en plus elles basculent dans un style de vie très malsain caractérisé par l’oisiveté (la paresse, du fait qu’elles reçoivent de toute façon une pension de la part de l’Église), le bavardage et l’intrigue (la curiosité).
Bref, une femme qui ne tient pas en haute estime sa vocation (qui est avant tout domestique), qui n’a pas le sens des priorités, qui oriente mal sa vie, risque de se mettre elle-même dans une situation fort préjudiciable. Parce qu’elle n’est pas en train de faire ce à quoi Dieu la destine.
b. Une situation préjudiciable←↰⤒🔗
Dans Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (et je ne recommande pas ce film!), l’héroïne dit : « Une femme sans amour, c’est comme une fleur sans soleil; ça dépérit. » De la même façon pour Paul, une fille qui oriente sa vie selon des priorités qui ne sont pas celles de Dieu, c’est comme une fleur plantée à l’ombre, sur une terre infertile et desséchée : elle arrive peut-être à se développer et à vivre, mais elle est bien laide et malade et rabougrie et terne. Elle n’est pas ce qu’elle est censée être. Et cela, parce qu’elle ne pousse pas au bon endroit, à l’endroit qui lui est normalement destiné et qui lui serait bien plus propice.
c. Lorsque la féminité est frustrée←↰⤒🔗
De nos jours, le rôle des « femmes au foyer » n’est pas tenu en très haute estime, c’est le moins qu’on puisse dire. On dénigre le mariage et l’enfantement, on met la pression aux filles pour qu’elles fassent de longues études et qu’elles s’assurent une bonne carrière professionnelle; mais en même temps, on ne peut pas faire disparaître un désir bien naturel, celui d’avoir des relations amoureuses et sexuelles; mais en prolongeant leur célibat, beaucoup de femmes s’exposent au danger de l’immoralité sexuelle. Et beaucoup d’entre elles y succombent, y compris des chrétiennes. Autre exemple : jeune femme mariée, carrière professionnelle en plein essor, et ô malheur! Grossesse surprise! Quelle est la tentation? L’avortement, bien sûr. Selon une étude qui est parue aux États-Unis il y a quelques années sur les raisons qui motivent les avortements, 99 % des avortements demandés par la femme enceinte sont qualifiés de « lifestyle abortions » (avortements pour raisons liées au style de vie).
Est-ce que j’ai besoin de m’étendre? Il faut tenir en haute estime la vocation des femmes, une vocation qui est avant tout domestique. C’est pourquoi, deuxièmement, les femmes doivent veiller à ce qu’elles ne tombent pas dans certains travers propres à une vie mal orientée.
4. Une situation optimale (v. 14-16)←⤒🔗
a. La vocation éminente de toute jeune femme (v. 14-16)←↰⤒🔗
Troisièmement et dernièrement, il nous faut reconnaître cette vocation, la protéger, la transmettre et la valoriser. Les derniers versets de ce passage sont assez explicites. En tant qu’apôtre, Paul est clair sur ce qu’il ordonne : « Je veux donc que les jeunes se marient, qu’elles aient des enfants, qu’elles dirigent leur maison » (5.14). Voilà quelle est la situation optimale pour une jeune veuve selon Paul. Si vous doutez encore que Dieu adresse aux femmes une vocation qui est principalement d’ordre domestique, relisez ce verset. Et ajoutez Tite 2.4-5 :
« [Les femmes âgées doivent] apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants, à être sensées, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises chacune à son propre mari. »
Et il ajoute : « afin que la parole de Dieu ne soit pas calomniée ». Dans le passage qui nous intéresse, il dit quelque chose de similaire : « afin de ne donner à l’adversaire aucune occasion de médire » (5.14).
b. Suivre Christ ou suivre Satan←↰⤒🔗
Nous voyons que, pour Paul, la vocation des femmes, qui est avant tout domestique, est liée à leur vocation chrétienne en général. Autrement dit, le rôle et le devoir des femmes dans le cadre de leur mariage, de leur famille et de leur maison, sont intimement liés à leur foi chrétienne et découlent de celle-ci. C’est pour cette raison que, pour Paul, cette vocation n’est pas dégradante, mais bien au contraire, c’est une éminente vocation, car elle vient de Dieu. Si éminente que Paul se permet de suggérer que les femmes qui compromettent cette belle vocation, qui l’attaquent ou qui s’égarent dans d’autres occupations risquent de se détourner « pour suivre Satan », comme cela est arrivé à son époque (5.15). C’est fort comme langage, mais c’est cohérent sous la plume de Paul, dont la préoccupation, c’est que tout chrétien vive de manière cohérente avec son salut, et par conséquent témoigne fidèlement de l’Évangile. Depuis le début de l’épître, nous avons déjà vu que Paul se soucie de la réputation des chrétiens et de la cohérence de leur témoignage, vu du dehors (voir 2.10; 3.7; 3.10; 5.7…).
c. L’Évangile transforme et restaure←↰⤒🔗
Et quel est cet Évangile auquel les chrétiens croient et auquel ils rendent témoignage? Quelle est cette bonne nouvelle que nous prétendons avoir reçue et que nous prétendons vouloir transmettre à autrui? C’est la bonne nouvelle selon laquelle les êtres humains corrompus et brisés que nous sommes peuvent être sauvés et restaurés grâce à Jésus. Il est mort sur la croix afin que nous puissions être libérés de notre culpabilité et de notre corruption, si nous nous confions en lui, et que nous puissions redevenir les hommes et les femmes que Dieu veut que nous soyons.
Le Seigneur Jésus est mort à l’ombre, sur une terre hostile et aride, afin que nous soyons, comme la fleur d’Amélie Poulain, transplantés dans une terre nouvelle, riche, fertile, bien arrosée et ensoleillée, et que nous éclosions et que nous rayonnions et que nous exhalions le parfum de Christ à la gloire de Dieu notre Créateur! Vous voyez que l’intention de Dieu, par Jésus-Christ, c’est non seulement de nous pardonner nos péchés, mais aussi de nous remettre sur les bons rails, de restaurer notre vie, y compris notre masculinité et notre rôle en tant qu’homme, et votre féminité et votre rôle en tant que femme.
d. Tirer dans le même sens, ou jouer le jeu de l’adversaire←↰⤒🔗
Voilà pourquoi, en tant que chrétiens, il nous faut reconnaître, protéger, transmettre et valoriser la vocation que Dieu adresse aux femmes, notamment. Sans quoi, nous risquons de jouer le jeu de l’adversaire. Le rejet du mariage, par exemple, c’est quelque chose que Paul a déjà qualifié de « doctrine de démon » (4.1-3). Imaginez que vous soyez un joueur de foot dans une grande équipe. Votre loyauté à l’équipe ne se voit pas seulement dans les couleurs du maillot que vous portez, mais aussi, et peut-être surtout, dans le sens dans lequel vous tirez!
Si vous êtes chrétien, si vous êtes chrétienne, vous avez le devoir de tirer dans le même sens que Jésus-Christ. Pour ce qui est du sujet qui nous concerne, cela signifie reconnaître l’éminente vocation que Dieu adresse aux femmes (une vocation principalement domestique), protéger cette vocation, la transmettre et la valoriser. Si, en tant que chrétien ou chrétienne, vous choisissez pour vous ou pour vos enfants un style de vie qui n’est clairement pas celui que Jésus a choisi pour vous, cela équivaut à contredire votre profession de foi. Et contredire sa profession de foi, c’est comme se détourner de Christ. Et se détourner de Christ, pour Paul, c’est comme suivre Satan.
5. Conclusion←⤒🔗
J’ai passé sous silence le dernier verset du passage, où Paul répète essentiellement ce qu’il a déjà dit dans le passage précédent (5.4), à savoir que la famille immédiate a un devoir de solidarité qui précède le devoir de l’Église. Ici, toutefois, Paul souligne le rôle domestique des femmes en particulier. « Si quelque croyante a des veuves chez elle, qu’elle les assiste et que l’Église n’en ait pas la charge, afin de pouvoir assister celles qui sont de vraies veuves » (5.16). Cette fois, il le fait non pas vis-à-vis de leur mari ou de leurs enfants, mais vis-à-vis des veuves dans leur famille. (La plupart des manuscrits ont : « croyante », ce qui s’accorde bien avec le contexte relatif aux jeunes femmes).
Mais pour conclure : il nous faut tenir en haute estime la vocation des femmes, une vocation qui est avant tout domestique. J’imagine qu’un certain nombre d’entre vous ont trouvé ce message très dur, très rigide, pas très encourageant, peut-être même moralisateur. Je voudrais juste dire deux choses avant de terminer. La première, c’est qu’en tant que chrétiens, si nous avons prêté allégeance à Jésus-Christ (qui a versé son sang pour nous délivrer de nos péchés, mais qui est aussi ressuscité et qui règne aujourd’hui, et qui compte déployer son autorité dans notre vie), nous devons avoir conscience des grands courants qui traversent notre société et qui s’élèvent explicitement contre l’autorité du Seigneur.
Par exemple, une tribune a été publiée cette semaine (le 24 août) sur le site du Monde, une tribune écrite par Madame Caroline de Haas, qui est « chargée des droits des femmes dans l’équipe de campagne de Martine Aubry ». C’est un article qui milite pour l’abolition de toute différence essentielle entre les hommes et les femmes. Et voici en l’occurrence ce qu’elle dit : « La déconstruction des rôles sociaux que l’on attribue à chacun des sexes est déterminante pour construire une société d’égalité réelle. » Voilà le programme d’une femme qui est membre de l’équipe de campagne de quelqu’un qui a des chances non négligeables d’être à la tête de notre pays dans quelques mois.
Quelque chose d’autre que vous ne savez peut-être pas, c’est que si vous avez un enfant qui entre en première littéraire ou en première économique et sociale cette année (élèves de 16 ou 17 ans), il abordera dans le cadre du cours de sciences de la vie et de la terre un nouveau chapitre introduit cet été dans les manuels scolaires par l’Éducation nationale, qui s’intitule : « Devenir homme ou femme », et qui enseigne que ni l’identité sexuelle ni l’orientation sexuelle d’une personne ne sont liées au sexe que l’on reçoit à la naissance. Vous voyez, les enseignements de la Bible ont généralement besoin d’être abordés sans détour, car ils sont (et ils ont toujours été) l’objet d’attaques caractérisées, et il faut en avoir conscience en tant que chrétiens.
La deuxième chose que je voudrais dire avant de terminer, c’est que l’autorité du Seigneur Jésus-Christ est une autorité bienveillante. Comment pourrait-il en être autrement de la part d’un Roi qui est mort pour ses sujets, des sujets qui par ailleurs étaient totalement indignes et rebelles? Jésus veut nous réparer, nous restaurer en tant qu’êtres humains, il veut nous rétablir dans les rôles qui nous appartiennent vraiment en tant qu’hommes et femmes, et il n’y a que lui qui peut le faire. Il ne veut pas nous asservir, mais il veut plutôt nous libérer afin que nous puissions être ce que notre Créateur veut que nous soyons, et qu’ainsi nous puissions glorifier Dieu pour notre plus grand bonheur.