La doctrine de l'Écriture (13) - L'Écriture sainte parle de Dieu
La doctrine de l'Écriture (13) - L'Écriture sainte parle de Dieu
En voyant l’aveuglement et la misère de l’homme, en regardant tout l’univers muet, et l’homme sans lumière, abandonné à lui-même et comme égaré dans ce recoin de l’univers, sans savoir qui l’y a mis, ce qu’il y est venu faire, ce qu’il deviendra en mourant, incapable de toute connaissance, j’entre en effroi, comme un homme qu’on aurait porté endormi dans une île déserte et effroyable, et qui s’éveillerait sans connaître où il est, et sans moyen d’en sortir. […]
Pour moi, considérant combien il y a plus d’apparence qu’il y a autre chose que ce que je vois, j’ai recherché si ce Dieu n’aurait point laissé quelque marque de soi. […] Je vois plusieurs religions contraires, et partant toutes fausses, excepté une. […] Mais je vois la chrétienne où se trouvent des prophéties, et c’est ce que chacun ne peut pas faire. […] La création du monde commençant à s’éloigner, Dieu a pourvu d’un historien unique contemporain, et a commis tout un peuple pour la garde de ce livre, afin que cette histoire fût la plus authentique du monde, et que tous les hommes pussent apprendre par là une chose si nécessaire à savoir, et qu’on ne pût la savoir que par là. […] Dès là, je refuse toutes les autres religions. Par là, je trouve réponse à toutes les objections. Il est juste qu’un Dieu si pur ne se découvre qu’à ceux dont le cœur est purifié. […]
Non seulement nous ne connaissons Dieu que par Jésus-Christ, mais nous ne nous connaissons nous-mêmes que par Jésus-Christ. […] Nous ne connaissons la vie, la mort, que par Jésus-Christ. Hors de Jésus-Christ nous ne savons ce que c’est ni que notre vie, ni que notre mort, ni que Dieu, ni que nous-mêmes. Ainsi, sans l’Écriture, qui n’a que Jésus-Christ pour objet, nous ne connaissons rien, et ne voyons qu’obscurité et confusion dans la nature de Dieu et dans sa propre nature. […] Sans Jésus-Christ, il faut que l’homme soit dans le vice et dans la misère. Avec Jésus-Christ, l’homme est exempt de vice et de misère. En lui est toute notre vertu, toute notre félicité. Hors de lui, il n’y a que vice, misère, erreurs, ténèbres, mort, désespoir. Jésus-Christ que les deux Testaments regardent, l’Ancien comme son attente, le Nouveau comme son modèle, tous deux comme leur centre. Il ne se trouve que par les voies enseignées dans l’Évangile. Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, non des philosophes et des savants. Joie, joie, joie, pleurs de joie. […] Éternellement en joie pour un jour d’exercice sur la terre.