Pourquoi n’y a-t-il plus de miracles aujourd’hui?
Pourquoi n’y a-t-il plus de miracles aujourd’hui?
« Comment se fait-il que l’on n’assiste plus, aujourd’hui, aux phénomènes miraculeux qui ont caractérisé le début de l’Église, et dont le Nouveau Testament fait mention? L’Esprit de Dieu a-t-il cessé de confirmer l’Évangile par ces prodiges? »
Question d’un correspondant
Il est vrai que le Nouveau Testament mentionne des actes surnaturels, comme des guérisons de malades autrement incurables, actes opérés en de certaines occasions par les disciples directs de Jésus-Christ ou par l’apôtre Paul. Comme l’indique la toute fin de l’Évangile de Marc, le Seigneur travaillait avec eux là où ils prêchaient la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, et il confirmait cette parole par les signes qui l’accompagnaient. De tels signes, accordés à cette première génération de témoins du Christ, avaient donc pour but de confirmer la parole annoncée par les disciples. Soulignons que ces signes étaient accomplis au nom de Jésus-Christ.
Il est important de s’en souvenir, car il existait dans l’Antiquité toutes sortes de magiciens, de faiseurs de miracles, qu’on appelait des « thaumaturges ». C’étaient, en un mot, les sorciers de l’époque.
Les miracles opérés par les disciples n’ont pas été accomplis pour épater la galerie ou pour gagner un ascendant personnel sur les foules, encore moins avec des intentions lucratives, mais pour témoigner du pouvoir libérateur de Jésus-Christ. C’est en son nom que les disciples ont guéri ou chassé des démons. Car Christ est celui qui guérit, et il a même autorité sur les forces démoniaques, qui lui sont soumises et le craignent, même si elles tentent en vain de renverser cette autorité. Les guérisons opérées par les disciples ont aussi eu pour but de donner un aperçu sur la guérison finale et totale de la création au jour du retour de Jésus-Christ. Elles nous projettent en quelque sorte vers cet avènement du Christ lorsqu’il paraîtra dans sa gloire, et elles témoignent de ce que son Royaume est un royaume de paix, de restauration, dans lequel le mal et la mort auront définitivement disparu.
L’Évangile ayant été confirmé par ces signes et nous étant parvenu sous forme écrite, nous disposons de tous les témoignages dont nous avons besoin pour croire. Peu après sa résurrection, Jésus, étant apparu à ses disciples, a dit à Thomas, qui avait d’abord douté de la véracité de cette résurrection : « Parce que tu as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’auront pas vu et qui ont cru » (Jn 20.29). Il nous faut croire en ces témoignages, même si des signes semblables ne se produisent plus aujourd’hui.
Par ailleurs, toute conversion véritable à Jésus-Christ demeure un fait tout à fait miraculeux. En effet, personne ne peut connaître Dieu par Jésus-Christ, à moins que l’Esprit de Dieu n’opère un miracle en son for intérieur, renversant totalement le cours naturel de ses pensées. La transformation qui s’ensuit est vécue par cette personne, mais aussi par ses proches, comme quelque chose de tout à fait surnaturel. Ne pensons donc pas que Dieu n’opère pas de miracles aujourd’hui. Il exauce aussi les prières de ceux qui invoquent son nom, que ce soit en leur accordant ceux qu’ils demandent ou d’une autre manière, si telle est sa volonté. Il dirige le cours de chaque vie selon un plan que lui seul connaît totalement.
Sachons donc lire les signes de la présence de Dieu dans notre vie, sans toutefois les chercher sous forme de prodiges ou de guérisons miraculeuses comme celles qui nous sont rapportées dans le Nouveau Testament. Si telle est sa volonté, il opérera des prodiges de cet ordre dans la vie de certains de ses enfants, mais il ne sera pas moins présent dans la vie d’autres de ses enfants, même s’il n’accomplit pas ces signes ou ces prodiges.
Pour voir Dieu à l’œuvre, il suffit du reste de contempler sa création merveilleuse. Jésus a attiré l’attention de ses disciples sur la beauté de la nature créée, leur disant :
« Considérez comment croissent les lis : ils ne travaillent ni ne filent; cependant, je vous dis que le roi Salomon, même dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux » (Mt 6.28-29).
Chaque nouvelle journée qui nous est accordée demeure à tous égards un miracle permanent, le témoignage le plus éloquent de l’action souveraine de Dieu dans sa création dont il maintient le cours et qu’il soutient par sa Parole toute-puissante.