Le coeur de la foi chrétienne
Le coeur de la foi chrétienne
Aujourd’hui, je voudrais vous exposer le cœur de la foi chrétienne, au cas où c’est la première fois que vous en entendez parler. Je voudrais vous parler d’une lettre très spéciale qui a été adressée aux hommes et femmes de tous les pays du monde, de toutes les classes sociales, jeunes ou vieux, blancs ou noirs, Européens, Africains, Américains ou Asiatiques… La lettre en question vous concerne personnellement, elle contient un message pour vous. Elle a été écrite il y a bien longtemps, au cours de pas moins de 1400 ans. Cette lettre unique s’appelle la Bible, c’est un mot qui, dans la langue grecque, signifie « le livre ».
Mais qui a bien pu écrire une telle lettre? Bien sûr, plus d’un être humain au cours de ces 14 siècles en a écrit une partie ou une autre. Mais par-dessus tous ces auteurs humains, quelqu’un de bien plus grand en a dirigé l’écriture et en a assuré l’unité de contenu, une unité tout à fait extraordinaire que l’on découvre au fur et à mesure qu’on se penche en profondeur sur cette lettre. Il l’a fait par son Esprit qui a dirigé les auteurs humains vivant à des époques différentes. Alors, qui en est l’auteur? Eh bien, c’est l’auteur de votre vie, c’est le même qui a créé toutes choses, celui qui existe de toute éternité, avant que l’univers ait commencé à exister. Oui, c’est Dieu en personne.
Cela vous étonne probablement. Comment un être aussi spécial, aussi grand, infiniment plus grand que tout ce qu’on peut voir ou pressentir dans l’univers, aurait-il pu s’intéresser à des gens aussi insignifiants, aussi petits, aussi misérables que vous et moi? Eh bien, c’est justement parce qu’il a fait, formé chacun de nous de manière unique, avec nos caractéristiques et nos traits qui diffèrent les uns des autres, qu’il s’intéresse à chacun de nous très spécialement. Il parle dans sa lettre à tous les hommes et toutes les femmes de tous les temps, mais il s’intéresse aussi à vous en tant que personne unique, parce qu’il vous a fait à son image et à sa ressemblance : chacun de nous devrait pouvoir vivre en communication, en communion avec notre Créateur, car c’est à cela que nous avons été destinés originellement. Nous reflétons tous quelque chose de lui, comme dans un miroir.
Mais voilà, nous avons tous perdu le contact avec notre Créateur, nous sommes tous aliénés de lui. Le miroir est toujours là, mais il est brisé… Nos pensées, nos actions, nos paroles vont dans le sens contraire de ce qu’il désire pour nous. Nous cherchons même à lui échapper, à ne jamais avoir affaire à lui : par indifférence, par ignorance, par peur, et surtout par esprit de révolte. L’homme se croit capable de régler ses problèmes à l’aide de ses propres ressources, il s’imagine qu’il est suffisamment autonome et émancipé pour soigner et guérir les blessures qu’il s’inflige à lui-même et aux autres. Mais regardez plutôt ce qu’il accomplit : il sème la violence et le malheur derrière lui. Bien souvent, les gens s’entre-déchirent au sein d’une même famille, les communautés sont divisées, les nations se font la guerre, au point même parfois de chercher à s’exterminer totalement. Pensez-vous que Dieu soit indifférent à tout cela, lui qui a créé l’humanité? Non, il n’est pas indifférent, et c’est la raison pour laquelle il a adressé sa lettre à l’humanité en fuite et en chute libre.
Alors que nous dit Dieu dans cette lettre? Il nous révèle d’abord qui il est, le Dieu éternel, le Créateur de toutes choses. Et puis, il nous éclaire sur notre état profond de créatures en chute libre qui n’ont pas le pouvoir de remonter la pente par elles-mêmes. Il ne nous cache pas non plus que nous tombons sous la coupe de son jugement. Si nous croyons pouvoir échapper à sa justice parfaite par nos propres moyens, nous nous trompons gravement. Surtout, Dieu nous dévoile le plan de salut qu’il a mis en route dès le début pour ramener vers lui ses créatures en rupture de ban…
Ce plan consiste en ce qu’il rachète ses créatures perdues et les rassemble en un peuple qui ne connaît aucune frontière de classe sociale, d’âge, de pays, de couleur de peau. Il unit ce peuple par un même esprit, son Esprit qui est saint, parfait, lumineux, et qui transforme les vies en venant habiter en elles. Réconciliation : voilà le grand mot. Nous devons être réconciliés avec Dieu pour être sauvés, c’est-à-dire pour vivre de nouveau en harmonie avec lui. Sans réconciliation avec lui, il n’y a aucune espérance et aucune véritable paix intérieure. Mais, me demanderez-vous, quel est l’instrument de cette réconciliation? Eh bien, c’est une personne divine, de même nature que Dieu, vivant de toute éternité avec lui dans une relation filiale, en unité et harmonie parfaite avec lui. Cette personne s’est incarnée, c’est-à-dire qu’elle est devenue un être humain comme vous et moi. Cette personne c’est Jésus-Christ, et elle forme le passage central de la lettre inspirée par l’Esprit de Dieu.
Jésus-Christ est venu vivre sur notre terre, partageant notre existence et nos souffrances, exposé aux mêmes tentations que nous, vivant même dans la pauvreté. Lui, il était parfait, il reflétait parfaitement l’image de Dieu, comme un miroir non brisé. Ceux qui l’ont connu de près, qui l’ont suivi, qui ont rapporté son enseignement et les actes de bien qu’il a accomplis, en ont témoigné. Ces témoignages ont été écrits et font toujours partie de la lettre adressée par Dieu aux hommes. Le but de l’existence sur terre de Jésus-Christ a donc été de réconcilier les hommes avec son Père éternel. Il les a enseignés sur tout ce qui concerne le Royaume de Dieu, il a guéri de très nombreux malades, prouvant qu’il venait véritablement de Dieu et qu’il était un avec son Père céleste. Il a affirmé qu’il était venu non pas pour condamner au nom de Dieu, mais pour sauver.
Mais sauver comment? Eh bien, Jésus-Christ a volontairement accepté de mourir supplicié, crucifié sur une croix par les autorités religieuses et politiques de son temps. Il s’est offert en sacrifice, alors qu’il aurait facilement pu leur échapper. Pourquoi a-t-il fait cela? Sûrement pas pour attirer l’attention sur lui. Non, il l’a fait afin que quiconque croit en sa mission échappe à la condamnation inévitable que Dieu, le Maître de l’univers, réserve à ceux qui se sont révoltés contre lui. Le sacrifice volontaire de Jésus-Christ sur la croix nous délivre de l’acte d’accusation qui pèse sur nous puisque par nous-mêmes nous ne savons vivre en parfaite harmonie, paix et communion avec notre Créateur. Oui, Jésus-Christ, lui qui était parfaitement pur et innocent, lui qui était revêtu du statut divin, s’est substitué à nous, il a pris notre fardeau sur lui, il a porté notre condamnation sur lui. Voilà le plan parfait de réconciliation que Dieu a opéré par son Fils Jésus-Christ, afin que vous et moi puissions être sauvés et soyons rassemblés dans le peuple que Dieu se constitue au fil du temps, et que nous appelons son Église.
La lettre que Dieu nous a envoyée nous apprend donc qu’en engloutissant notre désobéissance par la crucifixion de son Fils, Dieu a effacé l’acte d’accusation qui pesait sur nous. C’est vraiment une décision divine d’amour parfait, n’est-ce pas? Relâcher les coupables en leur substituant son propre Fils éternel comme victime innocente et consentante… Mais si Jésus-Christ est mort et bien mort, où est donc la vie nouvelle dont nous pouvons bénéficier? Est-ce qu’elle n’a pas disparu avec lui? N’a-t-il pas tout perdu dans ce sacrifice volontaire? En fait, c’est notre vie ancienne qui a disparu avec la mort de Jésus sur la croix. Car la puissance de salut de Dieu s’est encore manifestée en faisant revenir à la vie ce même Jésus, que ses amis et de nombreux témoins ont vu vivant trois jours après sa crucifixion. Cela aussi fait partie de la Bonne Nouvelle que Dieu nous adresse dans sa lettre. Le Fils de Dieu pouvait-il rester prisonnier de la mort? Non, le plan de Dieu était de nous faire revenir à la vie avec son Fils bien-aimé, comme si nous ressortions vivants d’une eau profonde qui aurait englouti notre vie d’avant, marquée par la condamnation divine.
Ceux qui croient vraiment dans le sacrifice parfait accompli par Jésus-Christ sont comme une branche morte soudain greffée sur un arbre bien vivant et plein de sève. Ils recommencent à vivre, maintenant ils sont animés par l’Esprit de vie de Jésus-Christ qui est sorti vivant du tombeau. Dieu leur promet la vie éternelle, la même que celle accordée à son Fils. Ils peuvent l’appeler Père, comme Jésus-Christ, qui est devenu leur frère. Même si je dois mourir demain, je sais dès aujourd’hui que j’ai déjà hérité la vie éternelle acquise pour moi par le Fils de Dieu. Il vit maintenant avec son Père, dans la sphère divine, mais il continue à agir en ma faveur en présentant à mon Père céleste ma repentance et mes prières : il est mon parfait avocat auprès de Dieu. Lui seul peut remplir ce rôle, car par son sacrifice volontaire il a garanti le pardon de Dieu en notre faveur pour tous les actes, les pensées et les paroles dont nous avons à nous repentir chaque jour.
La lettre que Dieu nous a adressée nous dit aussi que Dieu a préparé un jour ou son Fils bien-aimé reviendra, cette fois non plus pour enseigner les gens et mourir sur la croix de nouveau, car cela il l’a fait une fois pour toutes, mais pour juger tous les êtres humains qui auront vécu sur terre et pour instaurer un règne de paix, de justice et de perfection qui n’aura jamais de fin : ce règne sera éternel. Tous ceux qui auront cru en lui et qui se seront rangés docilement à son enseignement deviendront participants de ce Royaume.
Alors, que faut-il que vous fassiez pour avoir accès à tous ces bienfaits offerts par la grâce divine? Faut-il courir à droite et à gauche, lire des tonnes de livres et devenir très savant? Faire plusieurs fois par jour les mêmes gestes rituels et mécaniques, ou bien répéter cent fois la même rengaine, en pensant que cela plaira peut-être à Dieu? Non, pas du tout. Croyez seulement en tout ce que Dieu a fait pour vous, ce qu’il a révélé dans sa lettre, la Bible. Croyez avant tout en l’œuvre parfaite que son Fils Jésus-Christ a accomplie pour vous, mettez-vous à l’écoute de son enseignement et pratiquez-le; priez Dieu, louez-le pour son grand amour, faites place dans votre vie à l’action de son Saint-Esprit qui renouvelle toutes choses, et laissez-le transformer votre mode de pensée. Renoncez aux actions mauvaises qui caractérisaient votre vie ancienne, aimez Dieu et votre prochain comme Jésus-Christ l’a enseigné. Et puis, ne vous découragez pas, mais persévérez jusqu’à la fin de votre existence dans cette nouvelle vie marquée par la confiance en Dieu. Par son Saint-Esprit, il vous en donnera la force si vous continuez à demander son aide en vous souvenant toujours de son Fils bien-aimé. Recherchez aussi la compagnie d’autres croyants et priez ensemble, chantez les louanges de Dieu et étudiez la Bonne Nouvelle contenue dans la lettre qu’il nous a envoyée, la Bible. Car vous allez désormais faire partie d’un peuple qui partage la même foi. Cette étude en commun vous enrichira jour après jour et vous fera continuellement découvrir de nouveaux aspects de la grandeur, de l’immensité, de la majesté et de la bonté de Dieu.
Je veux terminer en vous lisant un passage de l’Évangile de Jean, un des amis de Jésus-Christ qui l’a suivi et nous a rapporté ses paroles et ce qu’il a accompli :
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu’ils aient la vie éternelle. En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu’il soit sauvé par lui. Celui qui met sa confiance en lui n’est pas condamné, mais celui qui n’a pas foi en lui est déjà condamné, car il n’a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu » (Jn 3.16-18).