La Confession de foi des Pays-Bas (2021)
La Confession de foi des Pays-Bas (2021)
Faite d’un commun accord
par les fidèles qui demeurent aux Pays‑Bas
et qui désirent vivre selon la pureté de l’Évangile
de notre Seigneur Jésus‑Christ
Écrite en 1561 par
Guy de Brès
Mise en français moderne en 2021 par
le pasteur Paulin Bédard
et son épouse Claire
Passages du Nouveau Testament
par lesquels tous les fidèles sont exhortés
à confesser leur foi devant les hommes
« Soyez toujours prêts à vous défendre
contre quiconque vous demande raison
de l’espérance qui est en vous. »
1 Pierre 3.15
« Sois fidèle jusqu’à la mort
et je te donnerai la couronne de vie. »
Apocalypse 2.10
« C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes,
je le confesserai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux;
mais quiconque me reniera devant les hommes,
je le renierai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux. »
Matthieu 10.32‑33
« En effet, quiconque aura honte de moi et de mes paroles
au milieu de cette génération adultère et pécheresse,
le Fils de l’homme aussi aura honte de lui,
quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. »
Marc 8.38
« Car en croyant du cœur on parvient à la justice,
et en confessant de la bouche on parvient au salut. »
Romains 10.10
« Si nous le renions, lui aussi nous reniera. »
2 Timothée 2.12
Table des matières⤒🔗
Note du rédacteur
Introduction à la Confession
Article 1 - La nature de Dieu
Article 2 - La connaissance de Dieu
Article 3 - Les Écritures Saintes
Article 4 - Les livres canoniques
Article 5 - L’autorité des Saintes Écritures
Article 6 - La différence entre livres canoniques et apocryphes
Article 7 - La perfection des Saintes Écritures
Article 8 - Un seul Dieu en trois personnes
Article 9 - Preuve scripturaire de la Sainte Trinité
Article 10 - Jésus-Christ, vrai Dieu éternel
Article 11 - Le Saint‑Esprit, vrai Dieu éternel
Article 12 - La création du monde et des anges
Article 13 - La providence de Dieu
Article 14 - La création de l’homme, sa chute et sa corruption
Article 15 - Le péché originel
Article 16 - L’élection divine
Article 17 - La promesse du salut à l’homme perdu
Article 18 - L’incarnation du Fils de Dieu
Article 19 - Les deux natures du Christ en une seule personne
Article 20 - La justice et la miséricorde de Dieu en Christ
Article 21 - L’œuvre de satisfaction du Christ, notre Souverain Sacrificateur
Article 22 - Notre justification par la foi en Jésus‑Christ
Article 23 - Notre justice devant Dieu
Article 24 - La sanctification et les œuvres bonnes
Article 25 - Christ, l’accomplissement de la Loi
Article 26 - L’intercession du Christ
Article 27 - L’Église catholique
Article 28 - Le devoir de se joindre à l’Église
Article 29 - Les marques de la vraie Église
Article 30 - Le gouvernement de l’Église
Article 31 - Les pasteurs, les anciens et les diacres
Article 32 - L’ordre et la discipline de l’Église
Article 33 - Les sacrements
Article 34 - Le Baptême
Article 35 - La Sainte Cène
Article 36 - Le gouvernement civil
Article 37 - Le jugement dernier, la résurrection et la vie éternelle
Note du rédacteur←⤒🔗
Nous sommes très heureux de présenter cette nouvelle version de la Confession de foi des Pays‑Bas en français moderne. Elle est reconnue comme l’une des plus belles et des plus riches confessions de foi produites par la Réformation du 16e siècle. Cette magnifique confession, écrite en français par Guy de Brès en 1561, a par la suite été traduite en plusieurs langues (Confessio Belgica, en latin). Elle demeure encore en usage aujourd’hui dans de nombreuses Églises réformées à travers le monde.
Pour la préparation de ce texte, nous nous sommes basés sur les versions les plus anciennes de la confession, soit celles de 1561 et de 1562 et celle révisée et adoptée par le Synode d’Anvers de 15661. Nous y avons ajouté la plupart des révisions faites par le Synode de Dordrecht de 1618‑16192. Le livre de N. H. Gootjes3 sur l’histoire et les sources de la Confession des Pays‑Bas nous a également été d’une grande utilité pour établir le texte ancien. Quelques révisions mineures faites par des synodes réformés modernes ont aussi été incorporées4. La consultation de versions françaises5 et anglaises6 plus récentes nous a également servi à trouver des formulations appropriées. Nous avons augmenté le nombre de références bibliques à l’aide de ces différentes versions et d’autres ouvrages sur cette confession7.
Par souci de fidélité au contenu de cette confession de foi, nous avons voulu conserver autant que possible les caractéristiques de composition de la version française originale, tout en apportant de nombreuses refontes linguistiques pour la rendre facilement compréhensible. Nous ne visons pas à présenter un travail d’érudition pour spécialistes. Nous désirons simplement redonner à cette confession de foi sa fraîcheur et sa beauté originelles sous une forme qui pourra, nous l’espérons, la rendre accessible au plus grand nombre de gens aujourd’hui. Je tiens à remercier mon épouse, Claire, pour sa contribution essentielle à la préparation de cette nouvelle version, de même que toutes les personnes qui ont bien voulu relire le texte et nous soumettre des suggestions utiles, notamment Julien Djeki, Alexandre Grondin, Benoît Jacques, Éric Kayayan, Eugénie et Luc-Antoine Manneh, Nancy Poitras et Linette Veilleux. Nous souhaitons que cette confession de foi devienne largement utilisée par les Églises et les chrétiens de la francophonie. Nous prions qu’elle serve ainsi à la gloire de Dieu, à l’édification de son Église et au témoignage de l’Évangile dans le monde.
Paulin Bédard, pasteur
Introduction à la Confession←⤒🔗
La très belle Confession de foi des Pays‑Bas fut écrite en français en 1561 par Guy de Brès, un réformateur qui œuvra énergiquement au service de la Parole de Dieu aux Pays‑Bas, en Belgique et dans le nord de la France.
Croire et confesser←↰⤒🔗
Une confession de foi n’est pas un texte théologique froid et abstrait écrit par des spécialistes renfermés dans leur tour d’ivoire. Une confession de foi est un témoignage de la foi vivante et vibrante du peuple de Dieu engagé au milieu du combat pour la foi qui se déroule dans ce monde. L’auteur de la Confession des Pays‑Bas a écrit ce précieux document avec son propre sang. Il a écrit non seulement ce qu’il croyait personnellement, mais il a aussi résumé la foi de ses frères et sœurs qui avaient reçu le message de l’Évangile de la grâce et qui vivaient ce même combat avec lui.
La confession de foi de Guy de Brès est si bien écrite qu’elle est devenue la confession de foi officielle de nombreuses Églises réformées dans le monde. L’article premier commence par ces mots : « Nous croyons tous du cœur et confessons de la bouche… » Cette déclaration nous rappelle cette parole apostolique :
« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car en croyant du cœur on parvient à la justice, et en confessant de la bouche on parvient au salut » (Rm 10.9‑10).
Ce que les croyants régénérés par le Saint‑Esprit croient dans leur cœur, ils sont appelés à le confesser de leur bouche devant les hommes. Une telle prise de position publique comporte toutefois des risques pour ceux qui la confessent…
Le contexte historique←↰⤒🔗
Au 16e siècle, les Pays‑Bas comprenaient la Hollande et la Belgique actuelles ainsi que le nord de la France et le Luxembourg. On y parlait diverses langues, y compris le français. Charles Quint était le roi d’Espagne et l’empereur du Saint‑Empire romain germanique (de 1519 à 1555). Il était à ce titre souverain sur les Pays‑Bas qui faisaient alors partie du Saint‑Empire romain, avant que les Pays‑Bas ne soient rattachés à la couronne espagnole et légués à son fils Philippe II en 1555. Charles Quint avait l’ambition d’exercer une monarchie universelle, mais sous son règne, voilà que la Réforme éclata, déchirant profondément l’Europe. Ce roi puissant instaura l’Inquisition, avec la bénédiction du pape, pour purger son empire — notamment les Pays‑Bas — des « sectes » non catholiques romaines et des anabaptistes radicaux qui refusaient de se soumettre aux autorités civiles. Charles V interdit aux gens de parler de la foi ou de distribuer de la documentation protestante, de faire des remarques insultantes sur les images de Dieu, sur la dévotion à la vierge Marie ou sur le culte rendu aux saints. Les contrevenants étaient torturés et mis à mort. En 1556, son fils Philippe II, roi d’Espagne, lui succéda et persécuta les hérétiques avec encore plus de zèle. Les Églises réformées subirent alors des persécutions inimaginables. Malgré tout, le message de l’Évangile se propagea et reçut bon accueil chez un grand nombre de personnes.
Guy de Brès←↰⤒🔗
En 1522, une dame qui habitait le village de Bray (de la Région wallonne de la Belgique) fut bouleversée par le message d’un prédicateur. Elle se mit à prier pour le bébé qu’elle portait en elle, pour qu’il devienne lui aussi prédicateur de la Parole de Dieu. Le Seigneur entendit cette prière. Ce bébé qu’elle portait était Guy de Brès (ou de Bray). Né en 1522 à Mons, près de Bray, Guy grandit dans une famille catholique romaine pieuse. Il se convertit vers l’âge de vingt‑cinq ans. Trois fois, il dut s’exiler pour fuir la persécution : d’abord à Londres (1547‑1552), où il fit la connaissance d’autres réformateurs réfugiés, puis à Genève (1556‑1559), où il étudia sous Jean Calvin et Théodore de Bèze, puis pendant encore cinq ans dans différentes villes (1561‑1566). Entre ces exils, de Brès devint pasteur et œuvra pour établir et fortifier les Églises réformées dans le sud des Pays‑Bas.
Guy de Brès est l’auteur du livre Le bâton de la foi, qui avait pour but de montrer que c’est l’Église réformée qui est en continuité avec l’Église ancienne et non l’Église romaine. Il a aussi écrit La racine, qui réfute les erreurs des anabaptistes et qui explique qu’il ne faut pas confondre les Églises réformées avec les anabaptistes insoumis aux autorités. Le même souci de rejeter les erreurs catholiques romaines et anabaptistes se retrouve dans sa confession de foi. Par son exemple, son courage et ses enseignements, Guy de Brès a beaucoup contribué à fortifier ses frères et à leur donner le même courage de confesser ouvertement leur foi devant les hommes, en dépit du prix à payer pour ce « crime ».
En avril 1567, Guy de Brès fut finalement arrêté et mis en prison. Pendant son emprisonnement, il écrivit à sa femme Catherine Ramon une magnifique lettre d’adieux et d’encouragement, dont voici des extraits8.
« Ma chère épouse bien‑aimée et ma sœur dans le Seigneur Jésus‑Christ. […] Souviens‑toi que je ne suis pas tombé aux mains de mes adversaires simplement par hasard, mais par la providence de mon Dieu qui contrôle et gouverne toutes choses. […] Dieu m’a maintenant tendu la main pour me recevoir dans son Royaume béni. Je le verrai avant toi et, lorsqu’il plaira au Seigneur, tu me suivras. Cette séparation n’est pas pour toujours. […] Cette terre n’est pas notre habitation, c’est le ciel. […] C’est pourquoi nous désirons notre véritable pays qui est le ciel. […] Je prie, ma chère bien‑aimée, que tu trouves consolation à méditer ces choses. Considère l’honneur que Dieu t’a fait en te donnant un mari qui n’était pas seulement un ministre du Fils de Dieu, mais aussi quelqu’un tellement estimé par Dieu qu’il a été jugé digne de porter la couronne du martyre. […] Depuis mon emprisonnement, j’ai grandi et j’ai appris davantage que durant tout le reste de ma vie. Je suis à une très bonne école. Le Saint‑Esprit me soutient continuellement et m’enseigne à me servir des armes dans ce combat. De l’autre côté, Satan, l’adversaire de tous les enfants de Dieu, rôde comme un lion rugissant. Il m’entoure continuellement et cherche à me faire du mal, mais celui qui a dit : “Prenez courage, moi, j’ai vaincu le monde” (Jn 16.33) me rend victorieux. Je vois déjà le Seigneur écraser Satan sous mes pieds et je sens la puissance de Dieu agir dans ma faiblesse. »
Le 31 mai 1567, il fut pendu sur la place publique. Juste avant sa mise à mort, il dit aux autres prisonniers :
« Mes frères, je suis condamné à mort aujourd’hui pour la doctrine du Fils de Dieu. À lui soit la louange! Je n’aurais jamais pensé que Dieu aurait pu me faire un tel honneur. »
Puis sur l’échafaud, il dit au peuple : « Ayez du respect pour le magistrat qui fait ce qui lui est demandé. »
La rédaction et le but←↰⤒🔗
En 1561, un certain nombre de réformés chantèrent publiquement des Psaumes dans les rues de Tournai en Belgique. Malgré le fait que l’événement se fût déroulé pacifiquement, il eut pour effet de provoquer la colère des autorités. Il était interdit de chanter les Psaumes. Cet incident eut comme conséquence qu’un nombre encore plus grand de protestants furent arrêtés et accusés. En 1561, Guy de Brès écrivit un petit livret, qui était sa confession de foi personnelle. Il voulait par là protester contre l’oppression cruelle du gouvernement catholique romain et prouver aux persécuteurs que les adhérents à la foi réformée n’étaient pas des rebelles ni des hérétiques, comme on les en accusait, mais de véritables chrétiens fidèles à la Parole de Dieu, respectueux de la loi, de l’ordre et de l’autorité civile.
Une copie de la confession fut envoyée au roi Philippe II au cours de l’année suivante. Une lettre fut également envoyée dans laquelle tous les requérants déclaraient qu’ils étaient prêts à obéir au gouvernement dans tout ce qui avait égard à la loi. Ils ajoutaient toutefois courageusement qu’ils « offriraient leurs dos aux fouets, leurs langues aux couteaux, leurs bouches aux bâillons et leurs corps entiers au feu » plutôt que de renier les vérités exprimées dans la confession. Le but d’assurer la protection contre la persécution ne fut pas atteint immédiatement. Tout comme des milliers d’autres personnes de son temps, Guy de Brès paya chèrement de sa vie sa foi en Jésus‑Christ qu’il confessait joyeusement. Son œuvre persista toutefois à travers les siècles et elle continue de nous encourager aujourd’hui à confesser courageusement notre foi devant les hommes.
Le contenu←↰⤒🔗
Guy de Brès rédigea sa confession en se basant en partie sur la Confession de foi de La Rochelle — confession de foi des Églises réformées en France, écrite principalement par Jean Calvin et publiée deux ans plus tôt (1559). Le plan des deux confessions est assez semblable et plusieurs articles se ressemblent. Cependant, l’œuvre de Guy de Brès n’est pas une simple révision de l’œuvre de Calvin, mais bien une composition indépendante. Son texte est d’ailleurs plus complet que celui de La Rochelle. Guy de Brès s’inspira également de la Confession de foi de Théodore de Bèze, qu’il connut aussi à Genève, mais, encore là, sa propre composition s’en distingue à plusieurs égards.
La Confession des Pays‑Bas, qui contient 37 articles, est composée de façon rigoureuse et systématique et nous présente les principaux éléments des doctrines bibliques :
- Dieu et sa révélation (articles 1 à 11)
- L’homme, sa création et sa corruption (articles 12 à 15)
- Jésus‑Christ et le salut qu’il a accompli (articles 16 à 26)
- L’Église et la sanctification (articles 27 à 36)
- Le jour du jugement (article 37)
Ce document confessionnel constitue l’un des plus beaux résumés des merveilleuses doctrines bibliques que tout chrétien est appelé à confesser devant Dieu et devant les hommes. Nous prions que cette confession soit encore utile pour instruire solidement et encourager puissamment les chrétiens d’aujourd’hui et des générations à venir. Que le Seigneur fortifie notre foi dans nos cœurs et qu’il nous donne, à nous aussi, la force et le courage de la confesser joyeusement devant les hommes, quel qu’en soit le prix.
Paulin Bédard, pasteur
Confession chrétienne←⤒🔗
contenant le sommaire de la doctrine de Dieu
et du salut éternel de l’homme
Article 1
La nature de Dieu←↰⤒🔗
Nous croyons tous du cœur et confessons de la bouche1 qu’il y a un seul Dieu2, qui est un Être simple3 et spirituel4. Il est éternel5, incompréhensible6, invisible7, immuable8, infini9, tout‑puissant10, parfaitement sage11, juste12 et bon13. Il est aussi la source très abondante de tout bien14.
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Rm 10.9‑10.
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Dt 4.35; Dt 6.4; És 43.10‑11; És 44.6,8; Ml 2.10; Jn 17.3; 1 Co 8.4,6; Ép 4.5‑6; 1 Tm 1.17; 1 Tm 2.5.
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La simplicité de Dieu signifie que Dieu n’est pas formé de plusieurs parties divisibles, il est un et chacun de ses attributs est identique avec son Être. Il est amour, il est justice, il est lumière, etc.
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Jn 4.24; 2 Co 3.17.
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Dt 33.27; Ps 90.2; Ps 93.2; És 40.28.
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Ps 139.6,17; És 40.18,25; Rm 11.33.
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Ex 33.20; Dt 4.12; Jn 1.18; Rm 1.20; Col 1.15; 1 Tm 1.17; 1 Tm 6.16; Hé 11.27; 1 Jn 4.12,20.
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Ps 102.27‑28; Ml 3.6; Hé 1.11‑12; Hé 13.8; Jc 1.17.
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1 R 8.27; 2 Ch 2.5; Ps 145.3; Ps 147.5; Ps 150.2; Jr 23.24.
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Gn 17.1; Gn 28.3; Gn 35.11; Gn 43.14; 1 S 14.6; 1 Ch 29.11‑12; 2 Ch 20.6; Ps 115.3; Ps 135.6; Mt 19.26; Mc 14.36; Ap 1.8; Ap 19.1,6.
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1 R 3.28; Jb 9.4; Jb 12.13; Ps 104.24; Pr 3.19; És 40.13‑14; Dn 2.20‑22; Rm 11.33‑34; Rm 16.27.
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Jb 34.10‑12; Ps 119.137; Ps 145.17; Jr 12.1; So 3.5; Rm 3.4‑6,25‑26; Rm 9.14; 1 Jn 1.9; Ap 16.5‑7.
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Ex 34.6; Ps 25.8; Ps 86.5; Ps 136.1; Ps 145.7; Mc 10.18; Rm 11.22.
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1 Ch 29.10‑12; Ps 33.5; Ps 36.9; Ps 107.8‑9; Ps 145.16; Jr 2.13; Jr 17.13; Jn 4.14; Rm 8.32; Jc 1.17; Ap 21.6.
Article 2
La connaissance de Dieu←↰⤒🔗
Nous le connaissons par deux moyens :
Premièrement, par la création, la conservation et le gouvernement de l’univers1, qui s’offre à nos yeux comme un livre magnifique2 dans lequel toutes les créatures, petites et grandes, sont comme autant de lettres qui nous amènent à contempler les choses invisibles de Dieu, c’est‑à‑dire « sa puissance éternelle et sa divinité », comme le dit l’apôtre Paul (Rm 1.20). Toutes ces choses sont suffisantes pour convaincre les hommes et les rendre inexcusables3.
Deuxièmement, il se fait connaître à nous plus clairement et plus pleinement par sa sainte et divine Parole4, aussi pleinement que nous en avons besoin dans cette vie, pour sa gloire et pour le salut des siens5.
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Ép 4.6.
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Ps 19.2‑4.
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Rm 1.21; Rm 2.14‑15.
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Ps 19.8‑9; Ps 147.19; Hé 1.1.
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Jn 5.39; Rm 15.4; 1 Co 1.18‑21.
Article 3
Les Écritures Saintes←↰⤒🔗
Nous confessons que cette Parole de Dieu n’a pas été envoyée ni apportée par une volonté humaine, mais que « c’est poussés par le Saint‑Esprit que des saints hommes ont parlé de la part de Dieu », comme le dit l’apôtre Pierre (2 Pi 1.21). De plus, étant donné le soin particulier avec lequel il veille sur nous et sur notre salut, Dieu a commandé à ses serviteurs les prophètes1 et les apôtres2 de mettre sa Parole révélée par écrit. Il a lui‑même rédigé de son propre doigt les deux tables de la Loi (Ex 31.18)3. C’est pour cette raison que nous appelons ces écrits « Écritures Saintes4 » ou « Parole de Dieu5 ».
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Ex 17.14; Ex 24.4; Ex 34.27; Ps 102.19; Jr 36.2,4; Ha 2.2.
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Ga 1.8‑12; Ap 1.11,19; Ap 21.5.
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Ex 32.16; Dt 5.22.
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Rm 1.2; 2 Tm 3.16; 2 Pi 3.16.
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Mt 15.6; Jn 10.35; 1 Th 2.13.
Article 4
Les livres canoniques←↰⤒🔗
Nous croyons que l’Écriture Sainte comporte deux parties : l’Ancien et le Nouveau Testament1. Ce sont des livres canoniques, auxquels il n’y a rien à répliquer. En voici la liste, telle qu’on la retrouve dans l’Église de Dieu.
Dans l’Ancien Testament : les cinq livres de Moïse, soit Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome, puis Josué, Juges, Ruth, 1 et 2 Samuel, 1 et 2 Rois, 1 et 2 Chroniques, Esdras, Néhémie, Esther, Job, les Psaumes et les trois livres de Salomon, soit Proverbes, Ecclésiaste et Cantique des cantiques, puis les quatre grands prophètes, soit Ésaïe, Jérémie, incluant les Lamentations, Ézéchiel et Daniel, puis les douze petits prophètes, soit Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie.
Dans le Nouveau Testament : les quatre Évangiles, soit Matthieu, Marc, Luc et Jean, puis les Actes des apôtres et les treize lettres de l’apôtre Paul, soit Romains, 1 et 2 Corinthiens, Galates, Éphésiens, Philippiens, Colossiens, 1 et 2 Thessaloniciens, 1 et 2 Timothée, Tite et Philémon, puis la lettre aux Hébreux et les sept autres lettres, soit Jacques, 1 et 2 Pierre, 1, 2 et 3 Jean et Jude, et enfin l’Apocalypse de l’apôtre Jean.
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2 Co 3.14.
Article 5
L’autorité des Saintes Écritures←↰⤒🔗
Nous recevons1 tous ces livres — et ceux‑là seulement — comme saints et canoniques, pour régler, fonder et confirmer notre foi2. Nous croyons avec une pleine certitude toutes les choses contenues dans ces livres, non pas tant parce que l’Église reçoit ces livres et les approuve en tant que tels, mais principalement parce que le Saint‑Esprit rend témoignage dans notre cœur qu’ils sont de Dieu3, leur contenu même attestant qu’ils sont de Dieu4. En effet, même les aveugles peuvent percevoir que les choses qui y sont prédites s’accomplissent5.
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1 Th 2.13.
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Jn 17.17; 1 Co 14.37‑38; 2 Th 2.15; 2 Tm 3.16‑17; 1 Pi 1.23‑25.
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1 Co 12.3; 1 Jn 4.6; 1 Jn 5.7.
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Ac 1.16; 2 Tm 3.14‑17; Hé 3.7; Hé 10.15; 2 Pi 1.19‑21.
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Dt 18.21‑22; 1 R 22.28; Jr 28.9; Éz 33.33.
Article 6
La différence entre livres canoniques et apocryphes←↰⤒🔗
Nous distinguons ces livres saints des livres apocryphes, à savoir 3 et 4 Esdras, Tobie, Judith, Sagesse, Ecclésiastique, Baruch, les ajouts à Esther, la Prière d’Azarias, le Cantique des trois jeunes gens, le Récit de Suzanne, Bel et le Dragon, la Prière de Manassé ainsi que 1 et 2 Maccabées. L’Église peut bien lire ces écrits et s’en instruire dans la mesure où ils sont en accord avec les livres canoniques. Cependant, ils n’ont ni la force ni l’autorité requises pour confirmer par leur témoignage un point concernant la foi ou la religion chrétienne. Ils peuvent encore moins être utilisés pour diminuer l’autorité des livres saints.
Article 7
La perfection des Saintes Écritures←↰⤒🔗
Nous croyons que cette Écriture Sainte contient parfaitement la volonté de Dieu et que tout ce que l’homme doit croire pour être sauvé y est suffisamment enseigné1. Tout ce qui a trait à la manière dont Dieu nous demande de le servir y est décrit en long et en large, de sorte que personne, pas même un apôtre ni même un ange du ciel, ne doit enseigner autre chose que ce que les Saintes Écritures nous enseignent2, comme le dit l’apôtre Paul (Ga 1.8‑9). Le fait qu’il soit défendu d’ajouter ou de retrancher à la Parole de Dieu3 démontre bien que sa doctrine est parfaite et complète à tous égards4.
Par conséquent, il ne faut pas considérer les écrits des hommes, même des hommes les plus saints, comme étant de même valeur que les écrits divins5. Il ne faut pas non plus considérer la coutume, le grand nombre, l’ancienneté, le passage du temps, la succession des personnes, les conciles, les décrets, les décisions officielles comme étant de même valeur que la vérité de Dieu6, car la vérité de Dieu est au‑dessus de tout7. Tous les hommes sont en effet menteurs et plus vains que la vanité même8. C’est pourquoi nous rejetons de tout notre cœur tout ce qui ne s’accorde pas à cette règle infaillible9, comme les apôtres nous l’enseignent en disant : « Éprouvez les esprits pour savoir s’ils sont de Dieu » (1 Jn 4.1) et « Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison » (2 Jn 1.10).
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Dt 30.15‑20; Jn 5.39; Jn 20.31; Rm 15.4; 2 Tm 3.15‑17; 1 Pi 1.10‑12; 1 Jn 5.11‑13.
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Ac 26.22‑23; Rm 16.17; 1 Co 15.1‑4; 1 Tm 1.3; 2 Tm 3.14; 1 Pi 4.11; 2 Jn 1.9‑10.
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Dt 4.2; Dt 13.1‑5; Pr 30.5‑6; 1 Co 4.6; Ap 22.18‑19.
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Ps 12.7; Ps 19.8‑12; Ps 119.105; Jn 4.25; Jn 15.15; Ac 18.28; Ac 20.27; Rm 15.4; 2 Pi 1.19‑21.
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Mc 7.7; 1 Co 2.4‑5; Ga 1.11‑12; 2 Th 2.2; 1 Jn 4.5‑6.
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Mt 15.3,9; Mc 7.3‑9; Ac 4.19; Ac 5.28‑29; Col 2.8; Col 2.8‑23; Tt 1.14.
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Jn 3.31,34.
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Ps 12.3; Ps 62.10; Rm 3.4; 2 Tm 4.3‑4.
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Dt 4.5‑6; És 8.20; 1 Co 3.11; Ga 1.7‑10; Ga 6.16; Ép 4.4‑6; 2 Th 2.2‑3,9‑12; 2 Tm 3.14‑15; 1 Pi 5.12.
Article 8
Un seul Dieu en trois personnes←↰⤒🔗
Selon cette vérité et cette Parole de Dieu, nous croyons en un seul Dieu1, qui est une seule essence, dans laquelle il y a trois personnes qui sont réellement, véritablement et éternellement distinctes, selon leurs propriétés incommunicables. Il s’agit du Père, du Fils et du Saint‑Esprit2. Le Père est la cause, l’origine et le commencement de toutes choses visibles et invisibles3. Le Fils est la Parole4, la sagesse5 et l’image du Père6. Le Saint‑Esprit est la force et la puissance éternelle7, qui procède du Père et du Fils8. Cependant, une telle distinction n’implique pas que Dieu soit divisé en trois, puisque l’Écriture nous enseigne que le Père, le Fils et le Saint‑Esprit ont chacun leur existence personnelle avec ses propriétés distinctes, mais de manière telle que ces trois personnes ne sont qu’un seul Dieu.
Il est donc manifeste que le Père n’est pas le Fils et que le Fils n’est pas le Père; de même, le Saint‑Esprit n’est ni le Père ni le Fils. Cependant, ces personnes distinctes ne sont ni divisées9, ni confondues, ni mélangées, car le Père n’est pas venu dans la chair ni le Saint‑Esprit; seul le Fils l’a fait10. Le Père n’a jamais été sans son Fils11 ni sans son Saint‑Esprit, puisque tous trois sont coéternels en une même essence. Il n’y a ni premier ni dernier, car tous les trois sont un en vérité, en puissance, en bonté et en miséricorde.
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Dt 6.4; 1 R 8.60; És 43.10‑11; És 44.6; És 45.18; Mc 12.29; Jn 17.3; 1 Co 8.6; 1 Tm 2.5; Jc 2.19.
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Gn 1.26; Gn 3.22; És 6.3,8; Mt 3.16‑17; Mt 28.19; Jn 5.17‑18,32,36‑37; Jn 17.21; 2 Co 13.13; Ga 4.4,6; 2 Th 2.13‑16; 1 Pi 1.2‑3; 1 Jn 4.13‑14.
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Gn 1.1; Dt 4.32; Ml 2.10; Jn 5.19; 1 Co 8.6; Ép 3.14‑15.
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Jn 1.1‑2,14; 1 Jn 1.1; Ap 19.13.
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Pr 8.12,22‑31; Lc 2.40,46‑47; 1 Co 1.24; Col 2.3.
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Jn 5.17‑26; Col 1.15; Hé 1.3.
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Gn 1.2; Mt 12.28; Lc 1.35; Lc 24.49; Ac 1.8; Rm 8.11; 1 Co 2.4‑5.
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Jn 14.26; Jn 15.26; Jn 16.7; Rm 8.9; Ga 4.6; Tt 3.5‑6.
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Jn 10.30,38; Jn 14.10‑11; Jn 17.21.
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Jn 1.14; Ga 4.4; Ph 2.6‑7.
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Mi 5.1; Jn 1.1‑2.
Article 9
Preuve scripturaire de la Sainte Trinité←↰⤒🔗
Nous connaissons toutes ces choses aussi bien par les témoignages des Saintes Écritures1 que par les œuvres de ces trois personnes, tout spécialement par les œuvres dont nous percevons les effets en nous‑mêmes2. Les témoignages des Écritures Saintes qui nous enseignent à croire en cette Sainte Trinité se retrouvent dans plusieurs passages de l’Ancien Testament. Nous n’avons pas besoin de tous les mentionner; il suffit d’en choisir quelques‑uns avec discernement.
Dans le livre de la Genèse, Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image selon notre ressemblance. […] Dieu créa l’homme à son image, […] homme et femme, il les créa » (Gn 1.26‑27). Il dit aussi : « Maintenant que l’homme est devenu comme l’un de nous… » (Gn 3.22). Lorsque Dieu dit « Faisons l’homme à notre image », il atteste qu’il y a plusieurs personnes en Dieu et lorsqu’il dit « Dieu créa », il montre que Dieu est un. Il est vrai qu’il ne dit pas combien de personnes il y a, mais ce qui nous semble un peu obscur dans l’Ancien Testament est très clair dans le Nouveau Testament. Lorsque notre Seigneur a été baptisé dans le Jourdain, la voix du Père a été entendue. Il a dit : « Celui‑ci est mon Fils bien‑aimé » (Mt 3.17). Le Fils a été vu dans l’eau et le Saint‑Esprit est apparu sous la forme d’une colombe (Mt 3.16). Le Christ a aussi donné l’ordre suivant pour le baptême de tous les croyants : « Baptisez‑les au nom du Père, du Fils et du Saint‑Esprit » (Mt 28.19). Dans l’Évangile selon Luc, l’ange Gabriel a parlé ainsi à Marie, la mère de notre Seigneur : « Le Saint‑Esprit viendra sur toi et la puissance du Très‑Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1.35). Ailleurs, il est dit : « Que la grâce du Seigneur Jésus‑Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint‑Esprit soient avec vous tous » (2 Co 13.13).
Tous ces passages nous enseignent pleinement qu’il y a trois personnes en une seule essence divine. Cette doctrine dépasse la compréhension humaine. Cependant, nous y croyons maintenant sur le fondement de la Parole3, en attendant d’en avoir la pleine connaissance et d’en jouir pleinement au ciel.
De plus, il faut aussi noter les fonctions et les actions particulières des trois personnes envers nous : le Père est notre Créateur par sa puissance4, le Fils est notre Sauveur et notre Rédempteur par son sang5, le Saint‑Esprit est notre Sanctificateur par sa demeure en nos cœurs6.
Cette doctrine de la Sainte Trinité a toujours été maintenue dans la vraie Église, depuis le temps des apôtres jusqu’à ce jour, contre les juifs, les musulmans et quelques faux chrétiens et hérétiques, tels que Marcion, Manès, Praxéas, Sabellius, Paul de Samosate, Arius et autres semblables, qui ont été condamnés avec raison par les pères de l’Église. Par conséquent, nous recevons volontiers les trois symboles qui traitent de ce sujet — le Symbole des apôtres, le Symbole de Nicée et le Symbole d’Athanase — de même que ce que les anciens pères ont jugé conforme à ces symboles.
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Lc 24.25‑27; Jn 5.39; Ac 17.11; Ac 18.28; 1 Co 15.3‑4.
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Lc 24.32,45; Jn 1.33; Jn 14.16,26; Jn 15.26; Ac 2.32‑33; Rm 8.9; Ga 4.6; Ép 3.14‑17; Tt 3.4‑6; 1 Pi 1.2; 1 Jn 4.13‑14; 1 Jn 5.1‑12; Jude 1.20‑21; Ap 1.4‑5.
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Ps 45.8; És 48.16; És 61.1; És 63.10‑11.
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Ec 12.1; Ml 2.10; 1 Pi 1.2.
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1 Pi 1.2; 1 Jn 1.7; 1 Jn 4.14.
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Jn 1.33; Jn 14.16; Rm 8.9; 1 Co 6.11; Ga 4.6; Tt 3.5; 1 Pi 1.2.
Article 10
Jésus-Christ, vrai Dieu éternel←↰⤒🔗
Nous croyons qu’en ce qui a trait à sa nature divine, Jésus‑Christ est le Fils unique de Dieu1, éternellement engendré2, n’ayant été ni fait ni créé, autrement il serait une créature. Il est d’une même essence avec le Père3, coéternel4, « le rayonnement de sa gloire et l’expression de son être » (Hé 1.3), étant en tout semblable au Père5. Il est le Fils de Dieu, non seulement depuis qu’il a pris notre nature, mais depuis toute éternité6, comme nous l’enseignent les témoignages suivants lorsque nous les comparons les uns aux autres. Moïse dit que Dieu a créé le monde (Gn 1.1). L’apôtre Jean dit que toutes choses ont été créées par la Parole, qu’il appelle Dieu (Jn 1.1‑3). La lettre aux Hébreux dit que Dieu a fait le monde par son Fils (Hé 1.2). L’apôtre Paul dit encore que Dieu a créé toutes choses par Jésus‑Christ (1 Co 8.6; Col 1.16). Celui qui est nommé Dieu, Parole, Fils et Jésus‑Christ existait donc déjà lorsque toutes choses ont été créées par lui7. C’est pourquoi il a pu dire : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, moi, je suis » (Jn 8.58). De même, il a prié : « Père, glorifie‑moi auprès de toi‑même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jn 17.5). Il est donc le vrai Dieu éternel, le Tout‑Puissant, que nous invoquons, adorons et servons.
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Ps 2.7,12; Mt 3.17; Mt 17.5; Jn 1.14,18,34,49; Jn 3.16; Jn 14.1‑14; Jn 20.17,31; Ac 8.37; Rm 1.4; Ga 4.4; Hé 1.2; 1 Jn 5.5,9‑12.
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Jn 1.1‑3,14,18; Jn 8.58; Col 1.15; Hé 1.5‑8.
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Jn 10.30; Ph 2.6; Hé 1.3.
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Jn 1.2; Jn 17.5; Ap 1.8.
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Jn 5.18,23; Jn 10.30; Jn 12.44‑45; Jn 14.9‑10; Jn 20.28; Rm 9.5; Ph 2.6; Col 1.15; Tt 2.10,13; Hé 1.3; Ap 5.13.
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Ps 2.7; Jn 8.23‑24,58; Jn 17.5; Rm 9.5; Hé 13.8.
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Col 1.16.
Article 11
Le Saint‑Esprit, vrai Dieu éternel←↰⤒🔗
Nous croyons et confessons aussi que le Saint‑Esprit procède éternellement du Père1 et du Fils2. Il n’a été ni fait, ni créé, ni engendré, mais il procède seulement des deux3. Dans l’ordre, il est la troisième personne de la Trinité, d’une même essence, d’une même majesté et d’une même gloire avec le Père et le Fils, vrai Dieu éternel, comme nous l’enseignent les Écritures Saintes4.
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Jn 14.16; Jn 15.26.
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Jn 15.26; Jn 16.7; Ga 4.6; Rm 8.9.
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Jn 14.26; Jn 15.26; Rm 8.9.
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Gn 1.2; Jb 33.4; Ps 33.6; Ps 104.33; Ps 139.7; És 48.16; És 61.1; Mt 28.19; Ac 5.3‑4; Ac 28.25; 1 Co 2.10; 1 Co 3.16; 1 Co 6.11,19; 1 Jn 5.7.
Article 12
La création du monde et des anges←↰⤒🔗
Nous croyons que le Père a créé le ciel et la terre et toutes les autres créatures par sa Parole1, c’est‑à‑dire par son Fils2, à partir de rien, quand il lui a semblé bon3. Il a donné à chaque créature son être, sa forme et son aspect, et il a accordé à chacune d’entre elles diverses fonctions pour le service de leur Créateur. Nous croyons qu’aujourd’hui encore il soutient et gouverne toutes ses créatures, selon sa providence éternelle et par sa puissance infinie4, pour le service de l’homme5 afin que l’homme puisse servir son Dieu6.
Il a aussi créé les anges bons7, pour être ses messagers8 et pour servir ses élus9. Parmi ces anges, certains sont déchus de l’excellence dans laquelle Dieu les avait créés et sont tombés dans la perdition éternelle10. Les autres ont persévéré et sont demeurés dans leur premier état par la grâce de Dieu11. Les démons et les esprits malins sont tellement corrompus qu’ils sont les ennemis de Dieu et de tout bien12. Comme des brigands, ils épient de toutes leurs forces l’Église et chacun de ses membres, dans le but de tout détruire et de tout corrompre au moyen de leurs tromperies13. C’est pourquoi, à cause de leur propre méchanceté, ils sont condamnés à la damnation perpétuelle, attendant leurs tourments jour après jour14.
Nous rejetons donc l’erreur des sadducéens, qui nient l’existence des esprits et des anges15. Nous rejetons également l’erreur des manichéens, qui disent que les démons n’ont pas été créés, mais plutôt que leur origine se trouve en eux‑mêmes et qu’ils sont mauvais dans leur propre nature, sans avoir été corrompus.
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Gn 1; Ps 33.6,9; Ps 148.5.
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Jn 1.1‑3,10; 1 Co 8.6; Col 1.15‑16; Hé 1.2; Hé 11.3.
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Gn 1.1; Gn 2.3; Ps 115.15; Ps 148.2‑6; És 40.26; És 45.12,18; Jr 32.17; 1 Tm 4.3‑4; Hé 3.4; Ap 4.11.
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Ps 104.10‑14,27‑30; Ac 17.24‑28; Hé 1.3.
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Gn 1.29‑30; Gn 9.2‑3; Ps 37.23‑25; Ps 104.14‑15; Ps 145.14‑16; Mt 6.8; Mt 6.25‑34; Mt 7.9‑11; Ac 14.17; 1 Tm 4.3‑4.
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Mt 4.10; 1 Co 3.22‑23; 1 Co 6.20; 1 Co 10.31; Ép 2.10.
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Ps 103.20‑22; Ps 148.2,5; Col 1.16.
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Ps 103.20‑21; Mt 1.20; Mt 2.13; Lc 1.26‑38; Lc 2.9‑12.
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Gn 24.7,40; Ex 23.20; 1 R 19.5‑8; Ps 34.8; Ps 91.11; Mt 4.11; Ac 12.7‑10; Hé 1.14.
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Jn 8.44; 2 Pi 2.4; Jude 1.6; Ap 20.3.
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Ps 103.20‑21; Mt 25.31; 1 Tm 5.21.
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Gn 3.1‑5; Jb 1.7‑12; Jn 8.44; 1 Pi 5.8.
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Gn 3.1‑5; Mt 13.25; 2 Co 2.11; 2 Co 11.3,14; Ép 6.11‑12; 1 Pi 5.8; Ap 12.4,13‑17; Ap 20.7‑9.
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Gn 3.15; Mt 8.29; Mt 25.41; Lc 8.30‑31; Ap 12.8‑10; Ap 20.10.
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Ac 23.8.
Article 13
La providence de Dieu←↰⤒🔗
Nous croyons qu’après avoir créé toutes choses, ce Dieu bon ne les a pas abandonnées à la chance ou au hasard1, mais qu’il les conduit et les gouverne selon sa sainte volonté, de sorte que rien n’arrive dans ce monde sans qu’il l’ait ordonné2. Toutefois, Dieu n’est pas l’auteur du mal qui arrive et il n’en est pas coupable3. Sa puissance et sa bonté sont en effet tellement grandes et incompréhensibles qu’il décrète et fait son œuvre de manière excellente et juste4, même quand les démons et les méchants agissent injustement5.
Quant aux actions qu’il accomplit et qui dépassent notre compréhension humaine, nous ne voulons pas pousser la curiosité jusqu’à chercher à comprendre plus que nous n’en serions capables6. En toute humilité et révérence, nous adorons Dieu dans ses justes jugements qui nous sont cachés7. Nous nous contentons d’être des disciples du Christ qui apprennent simplement ce qu’il nous montre dans sa Parole, sans dépasser ces limites8.
Cette doctrine nous apporte une consolation indescriptible9 puisqu’elle nous enseigne que rien n’arrive par hasard, mais seulement selon ce que notre bon Père céleste ordonne. Il veille sur nous en nous prodiguant ses bons soins paternels10, gardant toutes créatures soumises à lui11, de sorte que pas un seul cheveu de notre tête (car ils sont tous comptés) ni même un petit oiseau ne peuvent tomber à terre sans sa volonté (Mt 10.29‑30). Nous nous reposons dans cette consolation, sachant qu’il tient en bride les démons et tous nos ennemis, qui ne peuvent nous nuire sans sa permission ni sa volonté12.
Nous rejetons donc l’erreur damnable des épicuriens qui disent que Dieu ne se mêle de rien et laisse aller toutes choses au hasard.
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Jn 5.17; Col 1.17; Hé 1.3.
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Ex 21.13; 1 S 2.25; Ps 75.7‑9; Ps 104.9‑14; Ps 115.3; Pr 16.1‑4,9,33; Pr 19.21; Pr 20.24; Pr 21.1; És 45.1‑7; És 46.9‑10; Jr 25.9; Lm 3.37‑38; Mt 6.26,30; Ac 14.16‑17; Ac 17.24‑28; Ép 1.11; Jc 4.13‑15.
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Ps 5.5; Jc 1.13; 1 Jn 2.16.
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Jb 34.10‑19; Ps 7.9‑12; Ps 11.4‑7; Ps 145.17; És 61.8; Jr 11.20; So 3.5; Rm 3.4‑6; Ap 16.5‑7.
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Gn 45.5‑8; Gn 50.20; Jb 1.21‑22; Ps 105.25; Am 3.6; Ac 2.23‑24; Ac 4.27‑28.
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Rm 9.19‑20; Rm 11.33‑34.
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1 S 2.25; 1 R 11.23; 1 R 12.15; 1 R 22.19‑23,34; 2 R 22.20; És 10.5‑7; Éz 14.9‑10; Rm 1.24,26,28; 2 Th 2.11‑12.
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Dt 29.28; 1 Co 4.6.
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Rm 5.3‑4; Rm 8.28‑39; Ph 4.4; 1 Th 5.18; Jc 1.2‑3; 1 Pi 1.6.
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Mt 6.25‑34; Mt 7.9‑11; 1 Pi 5.7.
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Jb 1.12; Jb 2.6; Mt 8.31‑32; Jn 19.11.
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Gn 45.8; Gn 50.20; 2 S 16.10; Rm 8.28,38‑39; 1 Jn 3.8.
Article 14
La création de l’homme, sa chute et sa corruption←↰⤒🔗
Nous croyons que Dieu a créé l’homme de la poussière de la terre1 et qu’il l’a fait et formé à son image et à sa ressemblance2, c’est‑à‑dire bon, juste et saint3. L’homme pouvait, par sa volonté, se conformer à la volonté de Dieu en toutes choses. Cependant, alors qu’il occupait cette position d’honneur, l’homme ne l’a pas appréciée et n’en a pas reconnu l’excellence4. En prêtant l’oreille à la parole du diable5, il s’est volontairement soumis au péché et, par conséquent, à la mort et à la malédiction6, car il a transgressé le commandement de vie qu’il avait reçu7. Par son péché, il s’est séparé de Dieu8, qui était sa vraie vie9, et il a corrompu toute sa nature10. Il s’est ainsi rendu passible de mort corporelle et spirituelle11.
Étant devenu méchant, pervers, corrompu dans toutes ses voies, l’homme a perdu tous les dons excellents qu’il avait reçus de Dieu12. Il ne lui en est resté que de petites traces13, qui sont toutefois suffisantes pour le rendre inexcusable14. En effet, tout ce qui est lumière en nous est changé en ténèbres15, comme l’Écriture nous l’enseigne lorsqu’elle dit : « La lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas accueillie » (Jn 1.5), passage où l’apôtre Jean appelle les hommes « ténèbres ».
C’est pourquoi nous rejetons tout ce que l’on enseigne au sujet du libre arbitre de l’homme qui soit contraire à tout cela, car l’homme n’est qu’esclave du péché16 et ne peut rien faire sans que cela ne lui soit donné du ciel17. Qui, en effet, peut se vanter de pouvoir faire de lui‑même quelque bien que ce soit, puisque le Christ dit : « Nul ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (Jn 6.44)18? Qui peut se glorifier de sa propre volonté, sachant que « les tendances de la chair sont ennemies de Dieu » (Rm 8.7)? Qui peut parler de sa connaissance, puisque « l’homme naturel ne comprend pas les choses de l’Esprit de Dieu » (1 Co 2.14)? Bref, qui peut oser prétendre concevoir quoi que ce soit19, sachant que nous ne sommes pas « capables de concevoir quelque chose comme venant de nous‑mêmes, mais [que] notre capacité vient de Dieu » (2 Co 3.5)? C’est pourquoi ce que dit l’apôtre doit, à juste raison, demeurer sûr et certain : « C’est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant » (Ph 2.13). En effet, ni la compréhension ni la volonté ne peuvent être conformes à celles de Dieu si le Christ ne les a pas produites, tel qu’il nous l’enseigne lorsqu’il dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15.5).
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Gn 2.7; Gn 3.19; Ec 12.7.
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Gn 1.26‑27; Gn 9.7; 2 Co 11.7; Jc 3.9.
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Gn 1.31; Ec 7.29; Ép 4.24; Col 3.10.
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Ps 8.4‑10; Ps 49.21.
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Gn 3.1‑6,17.
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Gn 3.16‑19; Rm 5.12,18.
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Gn 2.16‑17.
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És 59.2; Rm 3.23; Ép 2.12.
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Jr 2.13; Jr 17.13; Jn 1.4‑5.
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Gn 6.5; Gn 8.21; Rm 1.29‑32; Rm 3.10‑20; Ép 2.1‑3; Ép 4.17‑19,22.
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Gn 2.17; Gn 3.19; Ps 49.20; Ps 51.7; Ps 58.4; Rm 5.12; Ép 2.1,5; Col 2.13.
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Rm 3.10; Rm 8.6‑8.
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Ac 14.16‑17; Ac 17.27; Rm 2.14‑15.
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Rm 1.20‑21.
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Mt 6.23; Jn 3.19‑20; Ép 4.18; Ép 5.8; 1 Pi 2.9.
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Jn 8.34; Rm 6.16‑17,20‑21; Rm 7.5,17‑18.
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És 26.12; Jn 1.12; Jn 3.27.
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Jn 6.65.
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Ps 94.11; Ec 9.3; Jr 13.23; Jr 17.9; 1 Co 3.20.
Article 15
Le péché originel←↰⤒🔗
Nous croyons que, par la désobéissance d’Adam, le péché originel a été répandu sur tout le genre humain1. Le péché originel est une corruption de la nature humaine tout entière2 et un mal héréditaire qui entache même les tout petits enfants dans le sein maternel3. C’est une racine qui produit en l’homme toutes sortes de péchés4. Il est tellement infâme et abominable devant Dieu qu’il suffit pour condamner le genre humain5. Il n’est pas aboli ni déraciné, même par le baptême, car le péché jaillit continuellement avec force de sa mauvaise source6. Toutefois, le péché originel n’est pas imputé aux enfants de Dieu pour leur condamnation, mais il leur est pardonné par la grâce et la miséricorde de Dieu7. Ce n’est pas pour que les croyants s’endorment8, mais pour que la conscience de cette corruption les amène souvent à gémir, alors qu’ils désirent ardemment être délivrés du corps de cette mort9.
Nous rejetons donc l’erreur des pélagiens qui disent que ce péché n’est rien d’autre qu’une imitation.
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1 R 8.46; Ps 130.3; Ec 7.20; Rm 3.9‑12,23; Rm 5.12‑14,17‑19.
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Gn 6.5; Jr 17.9; Rm 3.10; Rm 7.18‑19.
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Gn 8.21; Jb 14.4; Ps 51.7; Ps 58.4; És 48.8; Jn 3.6; Rm 5.14.
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Mt 7.17‑18; Mt 15.19; Mc 7.21‑23; Rm 1.21‑32; Rm 3.10‑20; Rm 7.8‑23; Ga 5.19‑21; Ép 4.17‑19.
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Gn 3.16‑19; Rm 5.12,18‑19; Rm 8.7‑8; Ép 2.3,5.
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Rm 7.17‑23; Jc 3.2; 1 Jn 1.8,10.
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Rm 5.17‑19; Rm 8.1‑4; Ép 2.4‑9.
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Rm 6.1‑19; Col 3.1‑5.
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Rm 7.18,24; Hé 12.23.
Article 16
L’élection divine←↰⤒🔗
Nous croyons que, lorsque toute la lignée d’Adam s’est ainsi précipitée dans la perdition et dans la ruine par la faute du premier homme1, Dieu s’est montré tel qu’il est, c’est‑à‑dire miséricordieux et juste2. Il est miséricordieux, retirant et sauvant de cette perdition ceux qu’il a élus et choisis3 en Jésus‑Christ notre Seigneur4, selon son conseil éternel et immuable5, par sa pure bonté, sans aucune considération de leurs œuvres6. Il est juste, laissant les autres dans leur ruine et leur perdition, dans lesquelles ils se sont précipités7.
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Rm 3.12; Ép 2.1‑3.
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Rm 9.15,18,22‑23.
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1 S 12.22; Ps 65.5; Jn 15.16,19; Ac 13.48; Rm 9.16; Rm 11.5; Tt 1.1; 1 Pi 1.2.
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Jn 15.16,19; Rm 8.29; Ép 1.4‑5.
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Jn 6.37,44; Jn 10.29; Jn 17.2,9,12,24; Jn 18.9.
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Ml 1.2‑3; Rm 9.11‑13; Rm 10.20; Rm 11.6; 1 Co 1.27‑29; Ép 2.8‑10; 2 Tm 1.9; Tt 3.4‑5; 1 Jn 4.10.
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Rm 9.17‑22; 2 Tm 2.20; 1 Pi 2.8.
Article 17
La promesse du salut à l’homme perdu←↰⤒🔗
Nous croyons que notre Dieu bon, voyant que l’homme s’était précipité dans la mort corporelle et spirituelle et qu’il s’était rendu entièrement malheureux, s’est mis, dans sa merveilleuse sagesse et sa bonté, à chercher lui‑même l’homme, alors que celui‑ci le fuyait tout tremblant1. Dieu l’a consolé en lui promettant de lui donner son Fils, qui naîtrait d’une femme2, pour écraser la tête du serpent (Gn 3.15)3 et bénir l’homme4.
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Gn 3.8‑9; És 65.1‑2.
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És 7.14; Jn 5.46; Jn 7.42; Ac 13.32‑33; Rm 1.2‑3; Ga 4.4; 2 Tm 2.8; Hé 7.14.
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Hé 2.14.
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Gn 22.18; Jn 1.14; Ga 3.8,14,16.
Article 18
L’incarnation du Fils de Dieu←↰⤒🔗
Nous confessons donc que Dieu a accompli la promesse qu’il avait faite aux anciens pères par la bouche de ses saints prophètes1 en envoyant dans le monde son propre Fils unique et éternel, au temps qu’il avait lui‑même fixé (Ga 4.4). Ce Fils a pris la forme de serviteur et est devenu semblable aux hommes (Ph 2.7). Il a pris une vraie nature humaine, avec toutes ses faiblesses2, à l’exception du péché3, car il a été conçu dans le sein de la bienheureuse vierge Marie par la puissance du Saint‑Esprit, sans la participation d’un homme4. Il a pris la nature humaine non seulement en prenant un vrai corps humain5, mais en prenant également une vraie âme humaine6, afin d’être vrai homme. En effet, puisque l’âme et le corps étaient tous deux perdus, il fallait qu’il revête les deux, afin de les sauver tous les deux.
C’est pourquoi, en opposition à l’hérésie des anabaptistes qui nient que Christ a pris la chair humaine de sa mère, nous confessons que Christ a participé à la même chair et au même sang que les enfants (Hé 2.14‑18). Il est issu de David selon la chair (Ac 13.23)7; il est né de la descendance de David selon la chair (Rm 1.3)8; il est le fruit du ventre de la vierge Marie (Lc 1.42); il est né d’une femme (Ga 4.4); il est un germe de David (Jr 33.15); il est un rejeton de la racine de Jessé (És 11.1); il est sorti de la tribu de Juda (Hé 7.14)9; il est descendant des juifs selon la chair (Rm 9.5); il est de la descendance d’Abraham (Ga 3.16)10, puisqu’il voulait venir en aide à la descendance d’Abraham (Hé 2.16). Il a donc été fait semblable à ses frères (Hé 2.17), à l’exception du péché (Hé 4.15). Il est ainsi véritablement notre Emmanuel, c’est‑à‑dire Dieu avec nous (És 7.14; Mt 1.23).
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Gn 26.4; 2 S 7.12‑16; Ps 132.11; És 11.1; És 53; Mt 1.22‑23; Mt 2.5‑6; Lc 1.54‑55; Lc 1.68‑75; Ac 13.23.
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1 Tm 2.5; 1 Tm 3.16; Hé 2.14.
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És 53.9; Jn 8.46; 2 Co 5.21; Hé 4.15; Hé 7.26‑27; 1 Pi 1.19; 1 Pi 2.22; 1 Jn 3.5.
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Mt 1.18,20,23; Lc 1.31,34‑35.
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Jn 1.14.
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Mt 26.38; Lc 23.46; Jn 12.27; Jn 19.30.
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Mt 1.1; Ac 2.30.
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2 S 7.12; Ps 132.11; Jn 7.42.
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Gn 49.10; Mt 1.2.
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Gn 22.18; Mt 1.1.
Article 19
Les deux natures du Christ en une seule personne←↰⤒🔗
Nous croyons que, par cette conception, la personne du Fils a été unie et jointe inséparablement avec la nature humaine1. Il n’y a donc pas deux Fils de Dieu ni deux personnes, mais deux natures unies en une seule personne2, chaque nature conservant ses propriétés distinctes. Ainsi, sa nature divine est toujours demeurée incréée, sans commencement de jours ni fin de vie3, remplissant le ciel et la terre4. Sa nature humaine n’a pas perdu ses propriétés, mais elle est demeurée créature. En effet, ses jours ont eu un commencement5, elle est finie et elle conserve toutes les propriétés d’un vrai corps6. Bien que, par sa résurrection, le Fils ait donné l’immortalité à sa nature humaine, néanmoins, il n’en a pas changé la réalité7, puisque notre salut et notre résurrection dépendent aussi de la réalité de son corps8.
Ces deux natures sont si intimement unies en une seule personne qu’elles n’ont même pas été séparées par sa mort. Ce qu’il a remis à son Père en mourant était donc un vrai esprit humain, sorti de son corps9. Cependant, sa nature divine est toujours demeurée unie à sa nature humaine, même lorsqu’il gisait dans le tombeau10. Sa divinité n’a jamais cessé de demeurer en lui, comme elle l’était lorsqu’il était petit enfant, bien qu’elle ne se soit pas manifestée comme telle pendant un certain temps. Voilà pourquoi nous confessons qu’il est vrai Dieu et vrai homme; vrai Dieu, pour vaincre la mort par sa puissance, et vrai homme, afin qu’il puisse mourir pour nous selon la faiblesse de sa chair.
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Jn 1.14; Jn 10.30; Rm 9.5; Ph 2.6‑7.
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Ac 1.9‑11; 1 Co 15.23‑25; Ép 4.8‑10; Ph 2.8‑11; Hé 1.3; Ap 1.17‑18.
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Jn 1.1‑3; Jn 8.56‑58; Col 1.17; Hé 7.3.
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Mt 28.20.
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Lc 1.31,35; Lc 2.6‑7.
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Lc 2.52; 1 Tm 2.5.
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Mt 26.11; Lc 24.39; Jn 20.25,27; Ac 1.2‑3,11; Ac 3.21; Hé 2.9.
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1 Co 15.12‑23; Ph 3.21; 1 Jn 1.1‑4.
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Mt 27.50; Lc 23.46.
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Rm 1.4.
Article 20
La justice et la miséricorde de Dieu en Christ←↰⤒🔗
Nous croyons que Dieu, étant parfaitement miséricordieux et juste, a envoyé son Fils revêtir la nature dans laquelle la désobéissance avait été commise1, afin de porter dans cette nature la punition du péché par sa passion et sa mort extrêmement cruelles2. Dieu a donc manifesté sa justice envers son Fils, en le chargeant de nos péchés3, et il a répandu sa bonté et sa miséricorde sur nous, qui étions coupables et dignes de condamnation. Dans un amour parfait, il a donné son Fils afin qu’il meure pour nous4 et il l’a ressuscité pour notre justification5, afin que par lui nous ayons l’immortalité et la vie éternelle6.
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Rm 8.3.
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Hé 2.14.
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És 53.6; Jn 1.29; Rm 3.25‑26; Rm 8.32‑33; 2 Co 5.21.
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Jn 3.16; Jn 15.13; Rm 5.6‑8; 1 Jn 4.9‑10.
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Rm 4.25.
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Jn 3.36; Jn 5.24; Jn 11.25‑26; Jn 17.3; Rm 8.11; 1 Co 15.17‑23,54‑57; 1 Th 4.13‑18.
Article 21
L’œuvre de satisfaction du Christ,
notre Souverain Sacrificateur←↰⤒🔗
Nous croyons que Jésus‑Christ est établi Souverain Sacrificateur par serment, pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédek1. Il s’est présenté en notre nom devant son Père pour apaiser sa colère de manière pleinement satisfaisante2, en s’offrant lui‑même sur le bois de la croix et en répandant son sang précieux pour la purification de nos péchés3, comme les prophètes l’avaient prédit4, car il est écrit que le châtiment qui nous procure la paix est tombé sur le Fils de Dieu et que nous sommes guéris par ses blessures (És 53.5)5. Il a été mené à la mort comme un agneau (És 53.7), il a été mis au rang des pécheurs (És 53.12)6 et il a été condamné comme malfaiteur par Ponce Pilate, qui l’avait pourtant déclaré innocent (Jn 18.38)7. Il a donc payé ce qu’il n’avait pas dérobé (Ps 69.5). Il a souffert, lui juste pour les injustes (1 Pi 3.18)8, dans son corps et dans son âme9, de sorte que, ressentant l’horrible punition due à nos péchés, sa sueur est devenue comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre (Lc 22.44). Il a crié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as‑tu abandonné? » (Mt 27.46)10. Il a enduré tout cela pour le pardon de nos péchés11.
C’est pourquoi nous disons à juste titre avec l’apôtre Paul que nous ne connaissons rien d’autre que Jésus‑Christ et Jésus‑Christ crucifié (1 Co 2.2). Nous considérons toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de notre Seigneur Jésus‑Christ (Ph 3.8). Nous trouvons notre consolation dans ses blessures, et nous n’avons nul besoin de rechercher ou d’inventer des moyens pour nous réconcilier avec Dieu autres que ce seul et unique sacrifice, offert une fois pour toutes, qui rend les croyants parfaits à perpétuité12. C’est aussi la raison pour laquelle l’ange de Dieu l’a appelé Jésus, c’est‑à‑dire Sauveur, car c’est lui qui devait sauver son peuple de ses péchés (Mt 1.21)13.
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Ps 110.4; Hé 5.6,10; Hé 7.15‑17.
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Rm 3.24‑25; Rm 4.25; Rm 5.8‑9; Rm 8.32‑34; Ga 3.13; Col 1.14; Col 2.14; 1 Tm 2.6; Hé 2.9,17; Hé 9.11‑15,24‑28; Hé 10.5‑10.
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Mt 26.28; Jn 3.16; Jn 15.13; Ac 2.23; Ph 2.8; 1 Tm 1.15; Hé 9.14,22; 1 Pi 1.18‑19; 1 Jn 1.7; 1 Jn 4.10; Ap 7.14.
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Lc 18.31; Lc 24.25‑27; Ac 10.43; Rm 3.21; 1 Co 15.3; 1 Pi 1.11.
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1 Pi 2.24.
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Mc 15.27‑28; Lc 22.37.
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Mt 27.24; Lc 23.14,22‑24; Ac 4.27‑28; Ac 13.28.
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Rm 5.6.
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Ps 22.15‑16.
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Ps 22.2.
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Ép 1.7; Col 1.14.
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Rm 3.22‑26; Hé 7.26‑28; Hé 9.12,24‑28; Hé 10.10,12,14.
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Lc 1.31; Ac 4.12.
Article 22
Notre justification par la foi en Jésus‑Christ←↰⤒🔗
Nous croyons que, pour obtenir la vraie connaissance de ce grand mystère, le Saint‑Esprit fait naître dans nos cœurs une vraie foi1. Cette foi embrasse Jésus‑Christ avec tous ses mérites, le fait nôtre et ne cherche plus rien en dehors de lui2, car ou bien ce qui est requis pour notre salut ne se trouve pas tout en Jésus‑Christ, ou bien, si tout se trouve en lui, celui qui a Jésus‑Christ par la foi possède tout son salut3. Dire que Christ ne suffit pas, mais qu’il faut autre chose en plus est donc un blasphème énorme contre Dieu, car cela voudrait dire que Jésus‑Christ ne serait qu’un demi‑sauveur.
C’est pourquoi nous disons à juste titre avec l’apôtre Paul que nous sommes justifiés par la foi seule, ou par la foi sans les œuvres (Rm 3.28)4. Cependant, nous ne voulons pas dire par là que c’est la foi elle‑même qui nous justifie5, car elle n’est que l’instrument par lequel nous embrassons Christ, notre justice6. Jésus‑Christ, nous imputant tous ses mérites et toutes les œuvres saintes qu’il a faites pour nous et en notre nom7, est notre justice8. La foi est l’instrument qui nous garde en lui, dans la communion de tous ses bienfaits9. Lorsque ces bienfaits deviennent nôtres, ils sont plus que suffisants pour le pardon de tous nos péchés10.
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Ps 51.12‑13; Jn 16.14; Ac 16.14; Rm 12.3; 1 Co 2.9‑14; 1 Co 12.3; 2 Co 1.22; Ép 1.13‑14,17‑18; Ép 3.16‑17; Ph 1.29; 1 Th 1.5‑6.
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Jr 23.6; Jr 51.10; Jn 6.68‑69; Jn 14.6; Ac 4.12; 1 Co 1.30; 1 Co 2.2; 1 Co 3.11; Ga 2.21.
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Ps 32.1; Mt 1.21; Lc 1.77; Ac 13.38; Rm 5.17; Rm 8.1,33; Col 2.10.
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Rm 3.20,24‑30; Rm 4.2‑5; Rm 10.3‑11; Ga 2.16; Ga 3.6‑11,18,24; Ép 2.8‑9; Ph 3.9; Tt 3.5‑7; 2 Tm 1.9; Hé 7.19.
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1 Co 4.7.
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Jn 1.12; Rm 1.16‑17; Rm 4.16; Ga 3.22.
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Mt 20.28; 1 Jn 4.10.
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Jr 23.6; Rm 8.33; 1 Co 1.30; 2 Co 5.21.
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Rm 5.1‑2; Ép 3.14‑19; 1 Pi 1.4‑5.
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És 43.25; Lc 1.77.
Article 23
Notre justice devant Dieu←↰⤒🔗
Nous croyons que notre bonheur se trouve dans le pardon de nos péchés à cause de Jésus‑Christ1, et que c’est en ce pardon que consiste notre justice devant Dieu, comme David et l’apôtre Paul nous l’enseignent. Ils proclament, en effet, le bonheur de l’homme à qui Dieu accorde la justice sans les œuvres (Ps 32.1‑2; Rm 4.6‑7). Le même apôtre dit que nous sommes gratuitement justifiés par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus‑Christ (Rm 3.24)2.
C’est pourquoi nous restons attachés à ce solide fondement pour toujours. Nous donnons toute gloire à Dieu3, nous nous humilions et nous nous reconnaissons tels que nous sommes, sans mettre notre confiance en nous‑mêmes ni en nos mérites4. Nous nous appuyons et nous nous reposons uniquement sur l’obéissance du Christ crucifié5. Son obéissance devient nôtre quand nous croyons en lui6.
Elle est suffisante pour couvrir toutes nos iniquités et nous permettre de nous approcher de Dieu avec assurance7, libérant notre conscience de la crainte, de la terreur et de l’angoisse, afin que nous ne fassions pas comme notre premier père, Adam, qui, tout tremblant, s’est couvert de feuilles de figuier (Gn 3.7)8. En vérité, s’il fallait que nous comparaissions devant Dieu en nous appuyant tant soit peu sur nous‑mêmes ou sur toute autre créature, nous serions, hélas, engloutis9. C’est pourquoi chacun doit dire avec David : « Ô Seigneur, n’entre pas en jugement avec ton serviteur, car aucun vivant n’est juste devant toi » (Ps 143.2)10.
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Lc 1.77; Ac 13.38‑39; 1 Co 6.11; Col 1.14; 1 Jn 2.1,12.
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Rm 3.23‑26; Rm 5.17‑18; 2 Co 5.18‑21; Ép 2.8; 1 Tm 2.6.
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Ps 115.1; Rm 11.36; Rm 16.25‑27; 1 Co 1.29,31; Ap 7.10‑12.
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Éz 36.32; So 3.11‑12; Rm 4.2; 1 Co 4.4,7; Ép 2.8‑9; Jc 2.10.
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Ac 4.12; Rm 5.19; Ga 6.14; Ph 3.9; Hé 10.20.
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Rm 4.16,22‑25; Ga 3.22; Hé 11.6‑7.
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Rm 5.1; Ép 3.12; Hé 4.16; Hé 10.19‑22; 1 Jn 2.1.
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1 Jn 4.17‑19.
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Dt 27.26; És 33.14; Mt 22.11‑14; Ga 3.10; Ga 5.4; Ph 3.4‑9; Jc 2.10.
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Ps 130.3; Mt 18.23‑26; Lc 16.15; Rm 3.20; Ga 3.11.
Article 24
La sanctification et les œuvres bonnes←↰⤒🔗
Nous croyons que cette vraie foi, engendrée en l’homme par l’écoute de la Parole de Dieu et par l’opération du Saint‑Esprit1, le régénère et fait de lui un homme nouveau. Elle le fait vivre d’une vie nouvelle2 et l’affranchit de la servitude du péché3. Par conséquent, cette foi justifiante ne refroidit en aucune manière l’ardeur des hommes à faire le bien et à vivre saintement4. Au contraire, sans elle, ils ne feront jamais rien par amour pour Dieu5, mais seulement par amour pour eux‑mêmes et par crainte d’être condamnés. Il est donc impossible que cette foi sainte soit inactive en l’homme, car nous ne parlons pas d’une foi vaine, mais de celle que l’Écriture appelle la foi qui est agissante par l’amour (Ga 5.6). Cette foi amène l’homme à pratiquer les œuvres que Dieu a commandées dans sa Parole6.
Ces œuvres provenant de la bonne racine de la foi sont bonnes et acceptables devant Dieu7, puisqu’elles sont toutes sanctifiées par sa grâce8. Cependant, elles ne peuvent être portées à notre compte pour nous justifier9, car c’est par la foi en Christ que nous sommes justifiés, avant même que nous fassions des œuvres bonnes10. Autrement, ces œuvres ne pourraient pas être bonnes, tout comme le fruit d’un arbre ne peut pas être bon à moins que l’arbre lui‑même ne soit bon11.
Nous faisons donc des œuvres bonnes, mais non pour mériter quoi que ce soit, car que mériterions‑nous? C’est nous qui sommes redevables à Dieu pour les œuvres bonnes que nous faisons et non pas Dieu qui est redevable à nous12, puisque c’est lui qui opère en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir (Ph 2.13)13. Rappelons‑nous ce qui est écrit : « Quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles; nous avons fait ce que nous devions faire » (Lc 17.10). Nous ne voulons cependant pas nier que Dieu récompense les œuvres bonnes14, mais c’est par sa grâce qu’il couronne ses dons15.
Au reste, bien que nous fassions des œuvres bonnes, nous ne fondons pas notre salut sur ces œuvres16. Nous ne pouvons faire aucune œuvre qui ne soit pas souillée par notre chair et qui ne mérite pas de punition17. Même s’il nous était possible d’arriver à faire une œuvre bonne, le souvenir d’un seul péché suffirait pour que Dieu la rejette18. Nous serions alors toujours dans le doute, ballottés à tout vent, sans aucune certitude. Nos pauvres consciences seraient toujours tourmentées si elles ne se reposaient pas sur les mérites de la passion et de la mort de notre Sauveur19.
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Jn 5.24‑25; Ac 16.14; Rm 10.17; 1 Co 12.3; 1 Th 1.5; Jc 1.18; 1 Pi 1.3,23.
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Dt 30.6; Éz 36.26‑27; Jn 1.12‑13; Jn 3.5; Jn 6.29; Ac 15.9; Rm 8.15; 2 Co 5.17; Ép 2.4‑8; Col 2.12‑13; Tt 3.5; 1 Pi 1.23.
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Jn 5.24; Jn 8.34,36; Rm 6.4‑6,14‑22; 1 Jn 3.9.
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Mt 5.48; Lc 1.74‑75; Rm 6.1‑2; Ga 5.22‑25; 1 Th 4.3,7; Tt 2.11‑12; Hé 12.14; 1 Pi 1.16.
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Jn 15.5; Rm 14.23; 1 Tm 1.5; Hé 11.4,6.
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Jn 15.5,8,12; Rm 12.1; Ga 5.1,13; Ép 2.8‑10; Ép 4.20‑24; Col 3.8‑10; 1 Tm 1.5; Tt 2.12,14; Tt 3.8; Jc 2.14‑26; 2 Pi 1.2‑10; 1 Jn 2.3‑6; 1 Jn 3.3,16‑18; 1 Jn 4.7‑8,11; 1 Jn 5.1‑3.
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Mt 5.16; Ac 9.36; Ép 2.10; Col 1.10; 1 Tm 2.9‑10; 1 Tm 5.10,25; 1 Tm 6.18; Tt 2.7,14; Tt 3.8; Hé 10.24; 1 Pi 2.12.
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Gn 4.4; Hé 11.4.
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Rm 9.31‑32; 2 Tm 1.9; Tt 3.5‑7.
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Rm 4.1‑5; Ép 2.8‑10.
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Mt 7.17‑18; Lc 6.44‑45; Jn 15.5‑6; Rm 14.23; Hé 11.6.
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És 26.12; 1 Co 1.30‑31; 1 Co 4.7; Ga 3.5; Ép 2.10; 1 Th 2.13.
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Hé 13.20‑21.
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Mt 5.12; Mt 10.42; Rm 2.6‑8; 1 Co 3.12‑14; 1 Tm 6.18‑19; Hé 11.26; 2 Jn 1.8; Ap 2.23.
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Mt 25.21,23,34‑40; Lc 19.17‑19; Rm 11.6; Ap 3.5,12,21; Ap 14.13.
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Ép 2.8‑10.
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És 64.5; Rm 7.14‑21; 1 Jn 1.8‑10.
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Gn 2.16‑17; Rm 5.18; Jc 2.10.
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És 28.16; Ha 2.4; Mt 11.28; Rm 5.1‑2; Rm 10.11; Hé 9.9,14; Hé 10.2,22; 1 Pi 2.6; 1 Pi 3.15‑16,21.
Article 25
Christ, l’accomplissement de la Loi←↰⤒🔗
Nous croyons que les cérémonies et les symboles de la Loi ont cessé à la venue de Christ et que toutes les ombres ont pris fin1. Ils ne doivent donc plus être utilisés parmi les chrétiens2. Toutefois, la vérité et la substance de ce qu’ils représentaient demeurent pour nous en Jésus‑Christ, en qui ils trouvent leur accomplissement3. Cependant, nous utilisons encore le témoignage de la Loi et des Prophètes pour nous affermir dans l’Évangile et pour régler notre vie en toute honnêteté, pour la gloire de Dieu, selon sa volonté4.
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Mt 27.51; Rm 10.4; Ga 5.2‑6; Hé 8.5,13; Hé 9.8‑10; Hé 10.1.
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Ga 4.9‑11; Ga 5.2‑5; Col 2.16‑17; Hé 9.9‑14,24‑28; Hé 10.4,8‑14.
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Mt 5.17; Rm 10.4; Ga 3.24; Col 2.17; Hé 10.19‑22.
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Jr 31.33; Éz 36.27; Mt 5.17‑48; Mt 22.37‑40; Rm 7.7,12; Rm 13.8‑10; Rm 15.4; Ép 6.2‑3; 2 Tm 3.16‑17; Hé 8.10; Jc 2.8‑13; 2 Pi 1.19; 2 Pi 3.2.
Article 26
L’intercession du Christ←↰⤒🔗
Nous croyons que nous n’avons accès à Dieu que par un seul Médiateur et Avocat1 : Jésus‑Christ le Juste2. C’est dans ce but qu’il a été fait homme, unissant la nature divine et la nature humaine, afin que nous, les hommes, puissions avoir accès à la majesté divine3; autrement, nous n’y aurions pas accès. Toutefois, ce Médiateur que le Père a établi entre lui et nous ne doit pas nous épouvanter par sa grandeur4, nous amenant à en chercher un autre selon notre fantaisie5. Il n’y a, en effet, personne parmi toutes les créatures dans le ciel ou sur la terre qui nous aime davantage que Jésus‑Christ6. Bien que sa condition ait été celle de Dieu, il s’est dépouillé lui‑même, prenant la condition d’homme et de serviteur pour nous (Ph 2.6‑7), et il s’est fait en tout semblable à ses frères (Hé 2.17). Si donc il nous fallait trouver un autre intercesseur, pourrions‑nous en trouver un qui nous aime davantage que celui qui a donné sa vie pour nous7, alors même que nous étions ses ennemis (Rm 5.6,8,10)? Et s’il nous fallait trouver un autre intercesseur ayant autorité et puissance, qui donc en aurait autant que celui qui est assis à la droite du Père8 et à qui tout pouvoir a été donné dans le ciel et sur la terre (Mt 28.18)?9 Et qui donc pourrait être mieux exaucé que le propre Fils bien‑aimé de Dieu?10
C’est donc uniquement la méfiance qui a conduit à cette coutume de prier les saints, coutume qui les déshonore au lieu de les honorer, faisant ce qu’eux‑mêmes n’ont jamais fait ni demandé. Au contraire, ils ont constamment rejeté un tel honneur, selon ce qu’ils se devaient de faire, comme on peut le constater dans leurs écrits11. Il ne faut pas ici alléguer que nous ne sommes pas dignes, car il n’est pas question ici de présenter nos prières sur la base de notre dignité, mais seulement sur la base de l’excellence et de la dignité de Jésus‑Christ12, lui dont la justice est nôtre par la foi13.
C’est pourquoi, voulant nous enlever cette crainte folle ou plutôt cette méfiance, l’auteur de la lettre aux Hébreux nous dit à juste titre que Jésus‑Christ est devenu « en tout semblable à ses frères, afin d’être un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple. Car du fait qu’il a souffert lui‑même quand il fut tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hé 2.17‑18). Ensuite, afin de nous donner davantage le courage de nous approcher de Dieu, l’auteur dit : « Puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus le Fils de Dieu, tenons fermement la confession de notre foi. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses; mais il a été tenté comme nous à tous égards sans commettre de péché. Approchons‑nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, en vue d’un secours opportun » (Hé 4.14‑16)14. Le même auteur dit que « nous avons l’assurance d’un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus. […] Approchons‑nous donc d’un cœur sincère, avec une foi pleine et entière » (Hé 10.19,22)15. Il dit aussi que le Christ « possède le sacerdoce non transmissible; c’est pour cela aussi qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Hé 7.24‑25)16.
Que faut‑il de plus puisque le Christ lui‑même déclare : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jn 14.6)? Pour quelle raison chercherions‑nous un autre avocat?17 Puisqu’il a plu à Dieu de nous donner son Fils pour être notre Avocat18, ne l’abandonnons pas pour en prendre un autre, ou plutôt pour en chercher un autre sans jamais en trouver. En effet, quand Dieu nous l’a donné, il savait bien que nous étions pécheurs.
C’est pourquoi, suivant le commandement de Christ, nous invoquons le Père céleste19, comme nous l’enseigne le « Notre Père » (Mt 6.9‑13; Lc 11.2‑4), par Christ notre seul Médiateur20, étant assurés que tout ce que nous demanderons au Père en son nom, nous l’obtiendrons21.
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Jn 17; Rm 8.34; 1 Tm 2.5.
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1 Jn 2.1.
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Ép 3.12.
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Ph 2.9‑11; Ap 1.12‑18; Ap 5.12‑14.
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Jr 2.5,11‑13; Jr 2.32‑33; Jr 16.19‑20; Jn 6.68‑69.
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Mt 11.28; Mt 14.14; Ép 3.18‑19; 1 Jn 4.10.
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Jn 10.11‑14; Jn 15.13.
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Ac 2.32‑35; Rm 8.34; Ép 1.20; Col 3.1; Hé 1.3; Hé 8.1; Ap 3.21.
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Mt 11.27; Mc 16.19; Ép 1.19‑23; Hé 2.5‑9.
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Mt 3.17; Mt 17.5; Jn 11.42; Ép 1.6.
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Ac 10.25‑26; Ac 14.11‑15; Ap 19.10; Ap 22.8‑9.
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Jr 17.5,7; Dn 9.17‑18; Jn 16.23‑24; Ac 4.12; Ga 2.16; Ép 2.8‑9,18; Ép 3.12; Tt 3.5; Hé 4.14‑16.
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1 Co 1.30.
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Jn 10.9; Hé 9.24.
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Ép 2.18.
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Rm 8.34.
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Ps 44.21.
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Rm 8.34; 1 Tm 2.5; 1 Jn 2.1.
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Rm 8.15; Ga 4.6.
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Hé 13.15.
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Ps 50.15; Ps 145.18‑19; Jr 29.12‑14; Mt 7.7‑11; Jn 14.13; Jn 16.23‑24.
Article 27
L’Église catholique←↰⤒🔗
Nous croyons et confessons une seule Église catholique ou universelle1. Cette Église est une sainte communauté et assemblée2 des vrais croyants chrétiens, qui attendent tout leur salut de Jésus‑Christ3, sont lavés par son sang et sont sanctifiés et scellés par le Saint‑Esprit4.
Cette Église existe depuis le commencement du monde et continuera d’exister jusqu’à la fin5, car Christ est un Roi éternel qui ne peut pas être sans sujets6. Cette sainte Église est préservée par Dieu contre la rage du monde entier7, bien que pour quelque temps elle puisse sembler bien petite et pratiquement éteinte aux yeux des hommes8. C’est ainsi qu’à l’époque si dangereuse du règne d’Achab, le Seigneur s’est réservé sept mille hommes qui n’avaient pas plié le genou devant Baal (1 R 19.18)9.
De plus, cette sainte Église n’est pas restreinte, attachée ou limitée à un certain endroit ou à certaines personnes, mais elle est répandue et dispersée dans le monde entier10. Elle est toutefois jointe et unie de cœur et de volonté11, en un même Esprit, par la puissance de la foi12.
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Gn 22.18; Ps 46.5‑6; Ps 102.14; És 2.2; És 49.6; Jr 31.36; 1 Co 1.2; Ép 1.22‑23; Ép 2.17‑19; Ép 4.4‑6.
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Dt 26.19; Ps 111.1; Jn 10.3‑4,14,16; Ép 2.21; Ép 4.3‑6; Hé 12.22‑23.
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Jl 3.5; Ac 2.21; Ac 4.12.
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1 Co 6.11; 2 Co 1.21‑22; Ép 1.13‑14; Ép 4.30; 2 Tm 2.19.
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Ps 102.13‑14; Jr 31.36; Mt 28.20; Ép 3.21.
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2 S 7.16; Ps 89.36‑38; Ps 110.2‑4; És 9.5‑6; Mt 28.18; Lc 1.32‑33; 1 Co 15.24‑28; Ép 1.20‑22.
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Gn 22.17‑18; Ps 46.6; Mt 16.18; Jn 10.28‑29; Jn 16.33; Rm 8.35‑39; 2 Tm 2.19; Ap 7.14.
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És 1.9; Mt 16.18; Lc 12.32; Lc 17.21; Rm 9.29; 1 Pi 3.20; Ap 11.7; Ap 12.6.14.
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Rm 11.2,4; Rm 12.4.
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Mt 23.8; Jn 4.21‑23; Rm 10.12‑13.
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Ps 119.63; Ac 4.32.
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Ép 4.3‑5.
Article 28
Le devoir de se joindre à l’Église←↰⤒🔗
Puisque cette sainte assemblée et communauté est l’assemblée des sauvés1 et qu’il n’y a pas de salut en dehors d’elle2, nous croyons que personne ne doit se retirer de cette assemblée pour se contenter de se retrouver seul3, quels que soient sa condition ou son rang. Tous doivent se joindre et s’unir à elle4, contribuant à l’unité de l’Église5 en se soumettant à son instruction et à sa discipline6, en acceptant de porter le joug de Jésus‑Christ7 et en servant leurs frères pour les édifier8, selon les dons que Dieu leur a accordés en tant que membres d’un même corps9.
Afin que cette unité soit mieux gardée, c’est le devoir de tous les croyants, selon la Parole de Dieu, de se séparer de ceux qui ne font pas partie de l’Église10 et de se joindre à cette assemblée partout où Dieu l’a établie11. Ils doivent le faire même si les autorités civiles et les décrets des dirigeants s’y opposent et que la mort ou la punition corporelle en découlent12. Ainsi, tous ceux qui se retirent de l’Église ou qui ne s’y joignent pas s’opposent à ce que Dieu a ordonné.
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Ps 22.23; Hé 2.11‑12.
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Jl 3.5; Mt 16.18‑19; Ac 2.47; Ac 4.12; Ga 4.26; Ép 2.21‑22; Ép 4.1‑16; Ép 5.25‑27; 1 Tm 3.15; Hé 2.11‑12; Hé 12.22‑23; 1 Pi 3.20; Ap 21.2‑4,25‑27; 22.14‑15.
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És 52.11; Ac 2.40; 1 Co 12.12‑27.
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2 Ch 30.8; Jn 17.21; Col 3.15.
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1 Co 1.10‑13; 1 Co 3.3‑6; Ép 4.3,12; Hé 2.12.
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Rm 6.17; Rm 16.17; 1 Tm 3.15; Hé 13.17.
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Ps 2.10‑12; Mt 11.28‑30; Mt 28.19‑20.
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1 Co 12.12; Ép 4.11‑16; Ph 2.3‑5; 1 Th 5.11.
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Rm 12.4‑8; 1 Co 12.7,27; Ép 4.16.
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Nb 16.23‑26; És 52.11‑12; Ac 2.40; Rm 16.17; 1 Co 5.1‑13; 2 Co 6.14‑18; Ga 1.8‑9; 1 Jn 2.15‑17; 2 Jn 1.10‑11; 3 Jn 1.10‑11; Ap 17.2; Ap 18.4.
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Ps 122.1; És 2.3; És 49.22; Mt 12.30; Hé 10.25.
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Dn 3.17‑18; Dn 6.8‑10; Mt 5.10‑12; Mt 10.37‑39; Jn 15.18‑19; Ac 4.17,19‑20; Ac 5.27‑29; Ac 17.6‑7; Ac 18.13; 2 Tm 3.12; Hé 11.24‑27; 1 Pi 4.12‑16.
Article 29
Les marques de la vraie Église←↰⤒🔗
Nous croyons qu’il faut, par la Parole de Dieu, discerner avec soin et beaucoup de prudence quelle est la vraie Église, à cause de toutes les sectes qui existent aujourd’hui dans le monde et qui se réclament de ce nom d’Église1.
Nous ne parlons pas ici des hypocrites qui sont mêlés aux bons dans l’Église sans toutefois en faire véritablement partie, bien qu’ils y soient présents de corps2. Nous parlons plutôt du corps du Christ et de la communion de la vraie Église qu’il faut distinguer de toutes les sectes qui prétendent être l’Église.
Les marques pour reconnaître la vraie Église sont les suivantes : l’Église prêche purement l’Évangile3, elle administre purement les sacrements comme Christ les a institués4 et elle fait usage de la discipline ecclésiastique pour corriger les péchés5. Bref, elle se conforme à la pure Parole de Dieu6, rejetant toutes choses qui y sont contraires7 et considérant Jésus‑Christ comme le seul Chef8. C’est ainsi que l’on peut reconnaître avec certitude la vraie Église et personne n’a le droit de s’en séparer.
Quant à ceux qui sont de l’Église, on peut les reconnaître par les marques des chrétiens. Ils ont reçu par la foi9 le seul Sauveur Jésus‑Christ10, ils fuient le péché et recherchent la justice11, ils aiment le vrai Dieu et leurs prochains12, sans se détourner à droite ou à gauche, et ils crucifient leur chair avec ses œuvres13. Bien qu’il y ait encore de grandes faiblesses en eux, ils les combattent par l’Esprit tous les jours de leur vie14. Ils ont continuellement recours au sang, à la passion, à la mort et à l’obéissance du Seigneur Jésus, par qui ils ont le pardon de leurs péchés par la foi en lui15.
Quant à la fausse Église, elle s’attribue à elle‑même et à ses ordonnances plus d’autorité qu’à la Parole de Dieu16. Elle ne veut pas se soumettre au joug du Christ17. Elle n’administre pas les sacrements de la manière dont le Christ l’a ordonné dans sa Parole, mais elle fait des ajouts et retranche des parties selon ce qui lui plaît. Elle se fonde sur les hommes plus que sur Jésus‑Christ. Elle persécute ceux qui vivent saintement selon la Parole de Dieu18 et qui réprimandent la fausse Église pour ses vices, sa cupidité et son idolâtrie19. Ces deux Églises sont faciles à reconnaître et à distinguer l’une de l’autre.
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Jr 7.1‑15; Mt 3.9‑10; Mt 7.21‑23; Ap 2.9.
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Mt 13.18‑22; Mt 13.24‑30; Rm 9.6; 1 Tm 1.18‑20; 2 Tm 2.18‑20.
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Jn 8.47; Jn 10.27; Ac 17.11‑12; Ac 20.27‑28; Rm 1.16‑17; 1 Co 1.18‑21; 1 Co 2.1‑5; 1 Co 15.1‑2; Ga 1.6‑8; Ép 2.20; Col 1.23; 1 Tm 1.3‑11; 1 Tm 3.15; 1 Tm 4.13; 2 Tm 3.13‑17; 2 Tm 4.1‑5; Tt 1.9; Tt 2.1‑10; 2 Jn 1.9.
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Mt 28.19; Lc 22.19; Ac 19.3‑5; 1 Co 11.20‑29.
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Mt 18.15‑17; 1 Co 5.1‑8,13; 1 Th 5.14; 2 Th 3.6,14‑15; Tt 3.10; Ap 2.2.
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Mt 28.20; Jn 8.47; Jn 17.20; Ac 17.11; Ép 2.20; Col 1.23; 1 Tm 6.3.
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Ga 1.6‑8; 1 Th 5.21; 1 Tm 6.20; Ap 2.6.
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Jn 10.4‑5,14,16; Jn 18.37; Ép 1.22‑23; Ép 5.23; Col 1.18.
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Jn 17.20; Ép 1.13; 2 Th 1.4.
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Jn 1.12; Ac 4.11‑12; 1 Jn 4.2.
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És 51.1; Rm 6.2; Ph 1.10‑11; Ph 3.12; 1 Tm 6.11; 2 Tm 2.22; Hé 12.14; 1 Jn 3.8‑10; 3 Jn 1.11.
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Mt 22.37‑40; Ga 5.13‑14; Jc 2.8‑9; 1 Jn 3.10‑11,14‑15; 1 Jn 4.11,19‑21; 1 Jn 5.1‑3.
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Rm 6.1‑13; Ga 5.24.
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Rm 7.6,15,17; Rm 8.9‑13; Ga 5.17.
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Rm 7.24‑25; Col 1.12,14; 1 Jn 1.7‑9.
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És 29.13; Mt 15.4‑9; Col 2.18‑23; Tt 1.10‑16.
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Ps 2.3; Ac 4.17‑19; Ac 5.27‑29; 2 Tm 4.3‑4; 2 Jn 1.9.
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Jn 16.2; Ap 2.9; Ap 12.4.
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Ap 17.3‑6.
Article 30
Le gouvernement de l’Église←↰⤒🔗
Nous croyons que cette vraie Église doit être gouvernée selon le mode spirituel d’organisation que notre Seigneur nous a enseigné dans sa Parole1. Il doit y avoir des ministres ou pasteurs pour prêcher la Parole de Dieu2 et pour administrer les sacrements3. Il doit aussi y avoir des anciens4 et des diacres5 qui, avec les pasteurs, forment le conseil de l’Église6. Par ce moyen, ils préservent la vraie religion, ils veillent à ce que la vraie doctrine soit gardée7, à ce que les hommes qui vivent dans le péché soient corrigés spirituellement et tenus en bride8, et à ce que les pauvres et les affligés soient secourus et consolés selon leurs besoins9. Par ce moyen, toutes choses seront bien faites et le bon ordre régnera dans l’Église lorsque de tels hommes fidèles seront élus10, selon la règle que l’apôtre Paul donne à Timothée (1 Tm 3.1‑13; Tt 1.5‑9).
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Ac 6.1‑6; Ac 20.28; Ép 4.11‑12; 1 Tm 3.5,10,13,15; Hé 13.17,20‑21; 1 Pi 5.1‑4.
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Lc 10.16; Jn 20.23; Ac 6.2,4; Ac 13.2; Ac 26.17‑18; Rm 10.14‑15; 1 Co 4.1‑2; 1 Co 12.28; 2 Co 5.19‑20; Ép 4.11; 1 Tm 4.13‑16; 1 Tm 5.17‑18,22; 2 Tm 2.1‑2,15; 2 Tm 4.2.
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Mt 28.19‑20; Mc 16.15‑16; 1 Co 11.23‑26.
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Ac 14.23; 1 Tm 3.1; Tt 1.5.
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Ac 6.2‑6; 1 Tm 3.8‑10,13.
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Ph 1.1; 1 Tm 4.14.
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Ac 15.2,4,6,22‑23; Ac 20.28,32; Ga 1.6‑9; Tt 1.9.
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Mt 18.15‑18; 1 Co 5.4‑5,11‑12; 1 Th 5.14; 2 Th 3.14‑15; 1 Tm 5.1,20; 2 Tm 4.2; Tt 2.15.
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Ac 6.1‑4; Rm 15.25‑28; 1 Co 16.1‑3; Tt 1.7‑9.
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1 Co 4.2.
Article 31
Les pasteurs, les anciens et les diacres←↰⤒🔗
Nous croyons que les ministres de la Parole de Dieu, les anciens et les diacres doivent être élus en leurs fonctions par une élection légitime de l’Église, en invoquant le nom de Dieu et avec bon ordre, comme la Parole de Dieu l’enseigne1. Chacun doit donc se garder de s’imposer par des moyens illégitimes2. Il doit attendre le temps où il sera ainsi appelé par Dieu, afin qu’il ait le témoignage de sa vocation et qu’il soit certain et assuré qu’elle lui vient du Seigneur3.
Quant aux ministres de la Parole, ils ont tous un même pouvoir et une même autorité, où qu’ils se trouvent, puisqu’ils sont tous ministres de Jésus‑Christ4, seul Évêque universel et seul Chef de l’Église5.
De plus, afin que la sainte ordonnance de Dieu ne puisse être violée ou méprisée, nous disons que chacun doit tenir en haute estime les ministres de la Parole, les anciens et les diacres de l’Église, pour l’œuvre qu’ils accomplissent6, et être en paix avec eux, sans murmure ni dispute, autant que possible.
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Ac 1.21‑24; Ac 6.2‑6; Ac 13.2‑3; Ac 14.23; Rm 10.15; 1 Co 14.40; 1 Tm 4.13‑14; 1 Tm 5.22; 2 Tm 1.6; Tt 1.5.
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Jr 23.21; Ac 8.18‑24; 2 Co 11.13; 3 Jn 1.9‑11.
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Jn 15.16; Ac 1.23; Ac 13.2; Ac 20.28; 1 Co 12.28; Ép 4.11; 2 Tm 1.6‑7; Hé 5.4‑5.
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Mt 20.25‑28; Mt 23.8‑11; Mc 9.35; Lc 22.24‑27; Ac 26.16‑17; Rm 1.1; 1 Co 3.9; 1 Co 4.1‑4; 2 Co 4.5; 2 Co 5.19‑20; 1 Tm 4.12; 1 Pi 5.1‑4.
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És 61.1; Mt 23.8‑10; Ép 1.22; Ép 5.23; Col 1.18; Hé 13.20; 1 Pi 2.25; 1 Pi 5.4.
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1 Co 3.8; 1 Co 9.3‑14; Ga 6.6; Ph 2.29‑30; 1 Th 5.12‑13; 1 Tm 3.13; 1 Tm 5.17‑19; Hé 13.7,17; 1 Pi 5.5.
Article 32
L’ordre et la discipline de l’Église←↰⤒🔗
Bien qu’il soit utile et bon pour les dirigeants des Églises d’établir entre eux un certain ordre pour le maintien du corps de l’Église1, nous croyons cependant qu’ils doivent faire attention à ne pas dévier de ce que Christ, notre seul Maître2, nous a ordonné3. C’est pourquoi nous rejetons toutes les inventions humaines et toutes les lois que l’on voudrait introduire pour servir Dieu et qui lieraient et contraindraient les consciences de quelque manière que ce soit4. Nous acceptons donc seulement ce qui permet de préserver et de promouvoir l’harmonie et l’unité, et de garder tout dans l’obéissance à Dieu5. À cette fin, il est nécessaire que l’excommunication, avec tout ce qui s’y rattache, soit exercée selon la Parole de Dieu6.
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1 Co 7.17; 1 Co 11.28‑34; 1 Co 12.12‑31; 1 Co 14.26,33,40; Ga 5.13.
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Mt 23.8‑10.
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Mt 28.20; 1 Co 3.11; Col 2.6‑7; 1 Tm 3.15; 1 Pi 5.1‑3.
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És 29.13; Mt 11.28‑30; Mt 15.1‑9; Mt 23.1‑12; Ac 15.1; Rm 16.17‑18; 1 Co 7.23; Ga 2.3‑5; Ga 5.1; Col 2.8,18‑23; 1 Tm 4.1‑3.
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1 Co 14.33; Ép 4.1‑3; Ph 4.8‑9; Col 3.12‑15.
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Mt 16.19; Mt 18.15‑18; Rm 16.17‑18; 1 Co 5.1‑13; 2 Co 2.5‑8; Ga 1.6‑9; Ga 6.1‑2; 2 Th 3.6,14‑15; 1 Tm 1.18‑20; 1 Tm 5.1‑2,20; 2 Tm 2.16‑18,25‑26; 2 Tm 4.2; Tt 2.15; Tt 3.10‑11; Jc 5.19‑20; 3 Jn 1.10; Ap 2.2‑3,14‑16,20.
Article 33
Les sacrements←↰⤒🔗
Nous croyons que notre Dieu de grâce, ayant égard à notre ignorance et à notre faiblesse, a ordonné des sacrements pour sceller en nous ses promesses, pour être des gages de sa bonne volonté et de sa grâce envers nous, et pour nourrir et soutenir notre foi1. Il les a ajoutés à la Parole de l’Évangile2 pour mieux représenter à nos sens extérieurs ce qu’il nous déclare dans sa Parole et ce qu’il fait intérieurement dans nos cœurs. Il nous confirme ainsi le salut qu’il nous accorde. Les sacrements sont des signes et des sceaux visibles d’une réalité intérieure et invisible, au moyen desquels Dieu œuvre en nous par la puissance du Saint‑Esprit3. Ces signes ne sont donc pas inutiles ni dénués de sens. Ils ne peuvent nous tromper ni nous décevoir, car Jésus‑Christ est leur vérité4. Sans lui, ils n’auraient aucune valeur.
De plus, nous nous contentons du nombre de sacrements que Christ, notre Maître, nous a ordonnés, soient deux seulement : le Baptême5 et la Sainte Cène6 de notre Seigneur Jésus‑Christ.
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Gn 9.13‑17; Gn 17.9‑14; Ex 12; Ac 2.38‑39; Ac 22.16; Rm 4.11.
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Mt 28.19‑20; Mt 16.15‑16; Ép 5.26.
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Ac 2.38‑39; Ac 22.16; Rm 2.28‑29; Col 2.11‑12.
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Jn 6.53‑54,63; 1 Co 5.7; Col 2.11‑12,17.
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Mt 28.19; 1 Pi 3.20‑21.
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Mt 26.26‑29; Mc 14.22‑25; Lc 22.14‑20; 1 Co 10.16; 1 Co 11.23‑26.
Article 34
Le Baptême←↰⤒🔗
Nous croyons et confessons que Jésus‑Christ, qui est la fin de la Loi1, a mis fin, par son sang répandu, à toute autre effusion de sang que l’on pourrait ou voudrait faire pour la propitiation ou la satisfaction des péchés2. Il a aboli la circoncision, qui impliquait de verser le sang3, et il a institué à sa place le sacrement du baptême4. Par le baptême, nous sommes reçus dans l’Église de Dieu et séparés de tous les autres peuples et fausses religions, afin que nous soyons entièrement consacrés à Dieu5, portant sa marque et son emblème. Le baptême nous sert de témoignage, attestant qu’il sera notre Dieu et notre Père bienveillant pour toujours.
Jésus‑Christ a donc commandé de baptiser tous ceux qui sont siens avec de l’eau pure6, au nom du Père et du Fils et du Saint‑Esprit (Mt 28.19). Il nous signifie par cela que, comme l’eau lave les saletés du corps quand elle est répandue sur nous et qu’elle est vue sur le corps du baptisé qui en est aspergé, le sang de Christ fait la même chose à l’intérieur de l’âme, par le Saint‑Esprit7. Il asperge notre âme et la nettoie de ses péchés8 et il nous régénère d’enfants de colère en enfants de Dieu9. Ce n’est pas l’eau en soi qui fait cela10, mais c’est l’aspersion du précieux sang du Fils de Dieu11. Il est notre mer Rouge12 par laquelle il faut que nous passions pour échapper à la tyrannie de Pharaon — c’est‑à‑dire du diable13 — et pour entrer dans la terre spirituelle de Canaan14.
Ainsi, pour leur part, les pasteurs administrent le sacrement et ce qui est visible15, mais notre Seigneur nous donne ce qui est signifié par le sacrement, c’est‑à‑dire les dons et les grâces invisibles. Il lave, purifie et nettoie nos âmes de toutes leurs impuretés et iniquités16. Il renouvelle nos cœurs17 et les remplit de toute consolation. Il nous donne la véritable assurance de sa bonté paternelle. Il nous revêt du nouvel homme et nous dépouille du vieil homme avec toutes ses œuvres18.
Pour cette raison, nous croyons que quiconque aspire à la vie éternelle ne doit être baptisé qu’une seule fois, d’un seul baptême, sans jamais le répéter19, car nous ne pouvons pas naître deux fois. Toutefois, ce baptême ne nous est pas profitable seulement au moment où l’eau est répandue sur nous et que nous la recevons, mais il l’est durant toute notre vie20.
Nous rejetons donc l’erreur des anabaptistes qui ne se contentent pas d’un seul baptême reçu une seule fois et qui condamnent également le baptême des petits enfants des croyants. Nous croyons que ces petits enfants doivent être baptisés et scellés du signe de l’alliance21, tout comme les petits enfants étaient circoncis en Israël sur la base des mêmes promesses que celles qui sont faites à nos enfants22. En vérité, Christ a répandu son sang pour laver les petits enfants des croyants tout autant qu’il l’a fait pour les grands23. C’est pourquoi ces petits enfants doivent recevoir le signe et le sacrement de ce que Christ a fait pour eux, tout comme le Seigneur avait commandé dans la Loi qu’on leur communique le sacrement de la passion et de la mort de Christ quand ils étaient nouveau‑nés, en offrant pour eux un agneau (Lv 12.6), qui était le sacrement de Jésus‑Christ (Jn 1.29). De plus, le baptême a la même signification pour nos enfants que la circoncision avait pour le peuple d’Israël24. C’est la raison pour laquelle l’apôtre Paul appelle le baptême « la circoncision du Christ » (Col 2.11).
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Rm 10.4.
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Hé 10.9‑10,14,18.
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Ac 15.1‑20; Ga 2.3; Ga 5.11; Ga 6.13‑15.
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1 Co 10.2; Col 2.11‑12; 1 Pi 3.21.
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Ex 12.48; 1 Pi 2.9.
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Ac 8.36.
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Mt 3.11; 1 Co 12.13.
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Ac 22.16; Hé 9.14; 1 Pi 1.2; 1 Pi 2.24; 1 Jn 1.7; Ap 1.5.
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1 Co 6.11; Tt 3.5‑6; 1 Jn 1.7; Ap 1.6.
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1 Pi 3.21.
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Jn 19.34; Rm 6.3; 1 Pi 1.2; 1 Pi 1.18‑20; 1 Pi 2.24.
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1 Co 10.1‑4.
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Ac 26.17‑18; Col 1.13‑14; Col 2.15; Hé 2.14‑15.
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Hé 4.8‑11.
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Mt 3.11; Rm 6.3‑4; 1 Co 3.5,7.
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Ac 22.16; 1 Co 6.11; Ép 5.26; 1 Pi 3.21.
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Tt 3.5.
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1 Co 12.13; Ga 3.27; Ép 4.22‑24.
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Mt 28.19; Mc 16.16; Ép 4.5; Hé 6.2.
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Ac 2.38,41; Ac 8.16.
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Ac 16.15; Ac 16.31‑34; Ac 18.8; 1 Co 1.16.
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Gn 17.10‑12; Mt 19.14; Ac 2.39; Ac 16.15,33; 1 Co 7.14.
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1 Co 7.14; Col 2.11‑12.
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Gn 17.7,14; Dt 10.16; Dt 30.6; Mt 28.19; Ac 22.16; Rm 4.11; Rm 6.1‑6; 1 Co 12.13.
Article 35
La Sainte Cène←↰⤒🔗
Nous croyons et confessons que notre Sauveur Jésus‑Christ a ordonné et institué le sacrement de la Sainte Cène1 pour nourrir et soutenir ceux qu’il a déjà régénérés et incorporés dans sa famille, qui est son Église.
Or, ceux qui sont régénérés ont deux vies en eux2. L’une est corporelle et temporelle. Ils la reçoivent dès leur première naissance et cette vie est commune à tous les hommes. L’autre vie est spirituelle et céleste. Elle leur est donnée à la seconde naissance, qui se fait par la parole de l’Évangile3, dans la communion du corps de Christ4. Cette vie n’est commune qu’aux élus de Dieu5. Ainsi, Dieu nous a donné un pain terrestre et matériel, propre au soutien de la vie corporelle et terrestre; ce pain est commun à tous, tout comme l’est la vie. Mais pour le soutien de la vie spirituelle et céleste des croyants, il leur a envoyé un pain vivant descendu du ciel, à savoir Jésus‑Christ6, qui nourrit et soutient la vie spirituelle des croyants lorsqu’ils le mangent, c’est‑à‑dire lorsqu’ils se l’approprient et le reçoivent spirituellement par la foi7.
Pour nous représenter ce pain spirituel et céleste, Christ a institué le pain terrestre et visible comme sacrement de son corps et le vin comme sacrement de son sang8. Il nous atteste ainsi que, tout aussi certainement que nous prenons et tenons le sacrement dans nos mains et que nous le mangeons et le buvons par notre bouche (moyen par lequel notre vie physique est soutenue), de même, par la foi (qui est la main et la bouche de notre âme), nous recevons réellement dans nos âmes le vrai corps et le vrai sang de Christ, notre seul Sauveur, pour notre vie spirituelle9.
Or, il est bien certain que Jésus‑Christ ne nous a pas prescrit ses sacrements sans raison. Il accomplit en nous tout ce qu’il nous représente par ces signes sacrés. Toutefois, la manière dont cela se fait dépasse notre intelligence et nous est incompréhensible10, tout comme l’opération de l’Esprit de Dieu est secrète et incompréhensible. Cependant, nous ne nous trompons pas en disant que ce que nous mangeons est le propre corps naturel de Christ et ce que nous buvons son propre sang11. Toutefois, ce n’est pas par la bouche que nous le mangeons et le buvons, mais spirituellement, par la foi. Ainsi, Jésus‑Christ demeure toujours assis à la droite de Dieu son Père dans les cieux12, mais il ne cesse pas pour autant de se communiquer à nous par la foi. Ce banquet est une table spirituelle par laquelle Christ nous rend participants de lui‑même et de tous ses bienfaits et par laquelle il nous fait la grâce de jouir aussi bien de lui‑même que du mérite de sa passion et de sa mort13. Il nourrit, fortifie et console notre pauvre âme affligée par la nourriture de sa chair et il l’apaise et la renouvelle par le breuvage de son sang14.
De plus, bien que les sacrements soient unis à la chose signifiée, cette chose signifiée n’est toutefois pas reçue de tous15. Le méchant prend certes le sacrement pour sa condamnation16, mais il ne reçoit pas la vérité du sacrement. Ainsi, Judas et Simon le magicien ont bien reçu tous les deux le sacrement, mais ils n’ont pas reçu Christ, qui est signifié par le sacrement17 et qui est communiqué uniquement aux croyants18.
Finalement, nous recevons ce saint sacrement dans l’assemblée du peuple de Dieu avec humilité et révérence19, en commémorant ensemble la mort de Christ notre Sauveur avec actions de grâces20 et en confessant notre foi et notre religion chrétienne21. C’est pourquoi nul ne doit se présenter à cette table sans s’être d’abord bien examiné lui‑même, de peur qu’en mangeant de ce pain et qu’en buvant de cette coupe, il ne mange et ne boive son propre jugement (1 Co 11.27‑29). Bref, la participation à ce saint sacrement nous émeut et nous pousse à un ardent amour envers Dieu et nos prochains.
Nous rejetons donc comme étant des profanations toutes les confusions et les inventions coupables que les hommes ont ajoutées et mêlées aux sacrements. Nous disons que nous devons nous contenter de l’ordre que Christ et ses apôtres nous ont enseigné au sujet des sacrements et que nous devons en parler de la manière dont eux‑mêmes en ont parlé.
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Mt 26.26‑28; Mc 14.22‑24; Lc 22.19‑20; 1 Co 11.23‑26.
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Jn 3.5‑6.
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Jn 5.24‑25.
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1 Co 10.17.
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Jn 10.10,28; Ép 1.3‑7; 1 Jn 5.12.
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Jn 6.32‑35,48‑51.
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Jn 6.35,40,47,63.
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Mt 26.26‑28; 1 Co 10.16; 1 Co 11.24‑27.
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Jn 6.35; 1 Co 10.16‑17; Ép 3.17.
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Jn 3.8.
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Jn 6.53‑58; 1 Co 10.16.
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Mt 26.11; Mc 16.19; Ac 1.11; Ac 3.21.
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Mt 26.26; Lc 22.19‑20; Rm 8.32; 1 Co 10.2‑4.
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És 55.2; Rm 8.22‑23.
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1 Co 2.14.
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1 Co 11.29; 2 Co 6.14‑15.
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Lc 22.21‑22; Ac 8.13,21.
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Jn 3.36.
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Ac 2.42; Ac 20.7.
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Lc 22.19; 1 Co 11.24‑25.
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Ac 2.46; 1 Co 11.26.
Article 36
Le gouvernement civil←↰⤒🔗
Nous croyons qu’à cause de la dépravation du genre humain, notre Dieu bon a établi des rois, des princes et des autorités civiles1. Il veut que le monde soit gouverné par des lois et des règles2, afin que l’inconduite des hommes soit réprimée et que tout se fasse avec bon ordre entre eux3. À cette fin, il a mis l’épée dans les mains des autorités civiles pour punir les méchants et protéger les gens de bien (Rm 13.1‑4). Leur tâche consiste non seulement à surveiller et à faire respecter l’ordre public, mais aussi à protéger l’Église et son ministère, afin4 que le Royaume de Jésus‑Christ avance, que la Parole de l’Évangile soit prêchée partout5 et qu’ainsi Dieu soit honoré et servi par chacun, comme il l’ordonne dans sa Parole.
De plus, chacun — quels que soient sa qualité, sa condition ou son état — doit payer les impôts6, être soumis aux autorités civiles7, les honorer, les respecter et leur obéir en toutes choses8 qui ne sont pas contraires à la Parole de Dieu9. Nous devons prier pour ces autorités afin que le Seigneur les dirige dans toutes leurs voies10 et que nous puissions mener une vie paisible et tranquille en toute piété et honnêteté (1 Tm 2.1‑2).
Nous rejetons donc l’erreur des anabaptistes et autres rebelles. De manière générale, nous réprouvons l’erreur de tous ceux qui veulent rejeter les autorités supérieures et les dirigeants, et qui veulent renverser la justice11 en établissant des communautés où les biens sont mis en commun et en troublant le bon ordre que Dieu a établi parmi les hommes12.
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Dt 17.14‑15; Pr 8.15‑16; Jr 27.5; Dn 2.21,37; Dn 5.18,21; Jn 19.11; Rm 13.1‑2.
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Ex 18.20.
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Dt 1.15‑16; Dt 16.18‑20; Jg 21.25; Ps 82; Jr 21.12; Jr 22.2‑3; 1 Pi 2.13‑14.
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Le Synode général de 1905 des Églises réformées aux Pays‑Bas (Gereformeerde Kerken in Nederland) a enlevé à cet endroit les mots suivants de la version originale : « que toute idolâtrie et tout faux service de Dieu soient ôtés et détruits, que le royaume de l’antichrist soit détruit ». D’autres Églises réformées ont gardé ces mots, d’autres les ont changés.
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Ps 2; Rm 13.4; 1 Tm 2.1‑4.
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Mt 17.24‑27; Mc 12.13‑17; Rm 13.6‑7.
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Rm 13.1,5; Tt 3.1; 1 Pi 2.13‑14.
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Mt 17.27; Mt 22.21; Rm 13.7; Tt 3.1; 1 Pi 2.17.
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Dn 3.16‑18; Dn 6.9‑13; Ac 4.17‑20; Ac 5.29.
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Jr 27.5; Ac 17.26.
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2 Pi 2.10.
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Jude 1.8,10.
Article 37
Le jugement dernier, la résurrection et la vie éternelle←↰⤒🔗
Nous croyons finalement, selon la Parole de Dieu, que lorsque le temps fixé par le Seigneur, mais inconnu de toutes les créatures1, sera venu et que le nombre des élus sera complet2, notre Seigneur Jésus‑Christ viendra3 du ciel corporellement et visiblement4, comme il y est monté (Ac 1.11), dans toute sa gloire et sa majesté5, pour se déclarer Juge des vivants et des morts6, en consumant ce vieux monde par le feu et les flammes afin de le purifier7.
Alors comparaîtront personnellement devant ce grand Juge toutes les créatures humaines — hommes, femmes et enfants —, qui auront existé depuis le commencement du monde jusqu’à la fin8. Ils seront convoqués à la voix de l’archange et au son de la trompette divine (1 Th 4.16)9. Tous ceux qui seront morts auparavant ressusciteront de la terre, leur esprit à nouveau réuni à leur propre corps dans lequel ils auront vécu10. Quant à ceux qui vivront encore, ils ne mourront pas comme les autres, mais ils seront changés, en un clin d’œil, de la corruption à l’incorruptibilité11. Alors, les livres seront ouverts (c’est-à-dire les consciences) et les morts seront jugés (Ap 20.12‑13) selon les choses qu’ils auront faites en ce monde, soit en bien soit en mal (2 Co 5.10)12. Les hommes rendront même compte de toutes les paroles vaines qu’ils auront prononcées (Mt 12.36)13 et que le monde considère simplement comme des jeux et des passe‑temps. Les actions et les pensées secrètes des hommes ainsi que leurs hypocrisies seront alors dévoilées publiquement devant tous14.
C’est pourquoi, à juste titre, la pensée de ce jugement est horrible et épouvantable pour les hommes injustes et méchants15, mais fort désirable et d’une grande consolation pour les hommes bons et élus. En effet, leur rédemption totale sera alors accomplie et ils recevront les fruits des peines et des travaux qu’ils auront endurés16. Leur innocence sera ouvertement connue de tous et ils verront la vengeance terrible que Dieu fera subir aux méchants17 qui les auront tyrannisés, affligés et tourmentés dans ce monde18.
Ces derniers se reconnaîtront coupables par le témoignage de leurs propres consciences19 et seront rendus immortels pour être tourmentés dans le feu éternel20 préparé pour le diable et ses anges (Mt 25.41)21. Au contraire, les fidèles et élus seront couronnés de gloire et d’honneur22. Le Fils de Dieu confessera leur nom devant Dieu son Père et devant les saints anges élus (Mt 10.32)23. Toutes larmes seront essuyées de leurs yeux (Ap 21.4)24. Leur cause, à présent condamnée par plusieurs juges et autorités civiles comme hérétique et méchante, sera reconnue comme étant la cause du Fils de Dieu25. Comme récompense gratuite, le Seigneur leur fera posséder une gloire telle que jamais cœur d’homme n’aurait pu imaginer26.
C’est pourquoi nous attendons ce grand jour avec un ardent désir, pour jouir pleinement des promesses de Dieu en Jésus‑Christ, notre Seigneur27.
Amen! Viens, Seigneur Jésus! (Ap 22.20).
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Mt 24.36; Mt 25.13; Ac 1.7; 1 Th 5.1‑2; 2 Pi 3.10; Ap 6.10‑11.
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Hé 11.39‑40; Ap 6.9‑11.
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Jn 14.3,28.
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Ap 1.7; Ap 14.7.
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Mt 16.27; Mt 24.30; Mt 25.31; 2 Th 1.7; Ap 20.11.
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Mt 25.31‑46; Ac 17.31; 2 Th 1.7‑8; 2 Tm 4.1; 1 Pi 4.5; Jude 1.15.
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2 Th 1.8; 2 Pi 3.7,10‑13.
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Dt 7.9‑11; Ac 17.31; Rm 14.10; 2 Co 5.10; Hé 6.2; Hé 9.27; Ap 20.12‑13.
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1 Co 15.52.
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Jb 19.26‑27; Dn 12.2; Jn 5.28‑29; Jn 6.54.
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1 Co 15.51‑53; Ph 3.20‑21; 1 Th 4.17.
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Jb 34.11; Ps 62.13; Dn 7.10; Dn 12.2; Mt 11.22; Mt 23.33; Jn 5.28‑29; Rm 2.5‑7,16; Rm 14.11‑12; 1 Co 4.5; Hé 6.2; Hé 9.27; Ap 22.12.
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Rm 2.5‑6; Jude 1.15.
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Mt 7.1‑2; Mt 7.21‑23; Rm 2.1‑2,16; 1 Co 4.5.
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Mt 11.22; Mt 13.41‑42,49‑50; Mt 23.33; Lc 13.27‑28; Rm 2.5‑6; 1 Co 6.9‑10; Hé 10.27; 2 Pi 2.9; Jude 1.15; Ap 6.15‑16; Ap 14.7.
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Lc 14.14; Lc 21.28; Rm 8.18; 2 Th 1.3‑10; 1 Jn 3.2; 1 Jn 4.17; Ap 14.7.
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Dn 7.26.
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Ml 4.3; Mt 23.13‑14; Mt 25.46; 2 Th 1.6‑8; Ap 15.4; Ap 18.20.
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Rm 2.15.
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Mt 13.41‑42; Mt 25.41; Mc 9.48; Lc 16.22‑28; Hé 10.26‑27; 2 Pi 2.9; Ap 14.11; Ap 21.8.
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Ml 4.1; Ap 20.10.
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Mt 5.10‑12; Mt 13.43; Mt 25.34; 2 Th 1.3‑10; 1 Pi 4.12‑13.
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Ap 3.5.
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És 25.8; Ap 7.13‑17.
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És 66.5.
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És 64.4; Dn 7.22,27; Dn 12.3; Mt 5.12; Mt 13.43; Lc 14.14; 1 Co 2.9; Ap 21.9 à 22.5.
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2 Co 1.20; Hé 10.36‑38.
Notes
1. Les trois existent sous le titre de Confession de foy, faicte d’un commun accord par les fidèles qui conversent ès Pays Bas, lesquels désirent vivre selon la pureté de l’Évangile de nostre Seigneur Jésus Christ. Celles de 1561 et de 1562 sont sur le site de la Bibliothèque nationale de France, et celle de 1566 se trouve sur le site de la Bibliothèque de Genève.
2. De Nederlandse Belijdenisgeschriften In Authentieke Teksten Met Inleiding en Tekstvergelijkingen door J. N. Bakhuinzen van den Brink, Ton Bolland, Amsterdam, 1976. Voir aussi Philip Schaff, « Confessio Belgica », Creeds of Christendom, vol. 3, sur le site Christian Classics Ethereal Library.
3. Nicolaas H. Gootjes, The Belgic Confession : Its History and Sources, Baker Academic, Grand Rapids, Michigan, 2007, 229 p. Les articles de Wes Bredenhof « Can We Change the Belgic Confession? » et « Substantial Changes to the Belgic Confession », publiés sur le blogue Creation Without Compromise, ont également été utiles.
4. Par exemple, l’article 4 ne dit plus, comme à l’origine, que la lettre aux Hébreux vient de l’apôtre Paul. L’article 9 ne mentionne plus, après la citation de 2 Corinthiens 13.13, la leçon des trois témoins célestes de 1 Jean 5.7. Dans l’article 10, deux citations bibliques jugées inadéquates (Mi 5.2; Hé 7.3) ont été remplacées par deux autres plus pertinentes (Jn 8.58; 17.5). L’article 36 qui traite du rôle du gouvernement civil contenait une phrase dont une partie a été enlevée du texte et mise en bas de page. Par contre, dans l’article 35, nous avons laissé l’affirmation selon laquelle Judas a reçu le sacrement de la Cène, bien que cela soit contestable; voir l’article intitulé Judas a‑t‑il participé à la Cène avec Jésus et les apôtres?, disponible sur le site Ressources chrétiennes.
5. La Confession de foi des Églises réformées Wallonnes et Flamandes, réimprimée par la Société Évangélique Belge en 1850 et publiée sur le site CFC Réforme. Le Catéchisme de Jean Calvin suivi de la Confession de La Rochelle et de la Confession de foi des Pays‑Bas, Éditions Je sers, Paris, 1934, p. 177‑239. « La Confession des Pays‑Bas », Confessions de foi des Églises réformées, Perspectives Réformées, Palos Heights, Illinois, 1988, p. 295‑318.
6. La plus utile s’intitule « The Belgic Confession », The Three Forms of Unity, Premier Printing, 1994, p. 7‑38. Elle nous a aidés notamment à mieux rendre en français moderne certaines formulations anciennes plus difficiles, à raccourcir les longues phrases de l’original et à inclure quelques révisions à la Confession faites par les Églises réformées canadiennes (CanRC). Nous avons également consulté avec profit les versions des Églises RCUS, URCNA, CRC et RCA.
7. Mentionnons en particulier C. G. Bos, Believe and Confess, vol. 1 et 2, The Study, 2002, 2004. Lepusculus Vallensis, The Belgic Confession and It’s Biblical Basis, Inheritance Publications, 262 p. The Three Forms of Unity, Premier Printing, 1994, p. 7‑38. The Three Forms of Unity, Reformed Church in the United States, 2001, p. 59‑73.
8. On pourra consulter la lettre complète, avec une introduction et un commentaire, dans l’article intitulé Lettre de Guy de Brès à son épouse Catherine Ramon.