Le corps, l'âme, le coeur et l'esprit d'après les confessions de foi réformées
Le corps, l'âme, le coeur et l'esprit d'après les confessions de foi réformées
- Catéchisme de Genève (1542)
- Confession de La Rochelle (1559)
- Confession écossaise (1560)
- Confession des Pays-Bas (1561)
- Catéchisme de Heidelberg (1563)
- Seconde Confession helvétique (1566)
- Canons de Dordrecht (1618-1619)
- Confession de Westminster (1647)
- Petit Catéchisme de Westminster (1647)
- Commentaires
- Conclusion
Quelle conception de l’homme les confessions de foi réformées nous présentent-elles? Plus précisément, ces confessions nous disent-elles si l’homme est composé de deux parties (corps et âme, ou corps et esprit) ou de trois parties (corps, âme et esprit)? Laissons ces catéchismes et ces confessions de foi parler d’elles-mêmes.
1. Catéchisme de Genève (1542)⤒🔗
Question 25 : À propos de Dieu, « notre esprit [d’autres versions ont notre entendement ou notre intelligence] n’est pas capable de comprendre son essence. »
Question 65 : « Que signifie ce qui est ajouté, de la descente de Jésus-Christ aux enfers? — C’est que non seulement il a souffert la mort naturelle, qui est la séparation de l’âme d’avec le corps, mais aussi que son âme a été saisie d’une angoisse extrême, que saint Pierre appelle les douleurs de la mort (Ac 2.24). »
Question 71 : « Son sang est le moyen par lequel nos âmes ont été lavées et nettoyées de toutes leurs souillures. »
Question 138 : « Il a délivré nos âmes de la captivité spirituelle du péché, et de la tyrannie du diable. »
Question 152 : « Comme il s’est donné à nous par sa bonté infinie, aussi veut-il que nous soyons entièrement à lui; et c’est la chasteté de nos âmes, d’être consacrées et dédiées à lui seul. »
Question 203 : « Que nos corps et nos âmes, étant les temples du Saint-Esprit (1 Co 3.16; 6.15; 2 Co 6.16), nous les conservions en toute honnêteté. »
Question 219 : « Que signifient ces expressions : de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos forces? — C’est-à-dire que nous l’aimions avec tant de zèle et tant d’ardeur, qu’il n’y ait en nous aucun désir, aucune volonté, aucune inclination, ni aucune pensée, qui s’oppose à cet amour. »
Question 240 : « Suffit-il de le prier de bouche, ou s’il le faut prier aussi de l’esprit et du cœur? — Il n’est pas toujours nécessaire de prier de bouche; mais il faut prier toujours avec connaissance, et avec affection. »
Question 246 : « Vous n’entendez pas néanmoins que la langue soit entièrement inutile dans la prière? — Non; car quelquefois elle est un secours à l’esprit, pour le fixer et l’affermir, afin qu’il ne se détourne pas si facilement de Dieu. D’ailleurs, puisque la langue a été particulièrement formée, préférablement à toutes les autres parties du corps, pour glorifier Dieu, il est bien raisonnable qu’elle s’y emploie en toute manière. Aussi, le zèle du cœur, par son ardeur et par sa véhémence, meut souvent la langue, sans qu’on y pense. »
Question 273 : « Il crée en nous un nouvel esprit et un nouveau cœur, de sorte que nous ne voulions rien de nous-mêmes, mais que ce soit son Esprit qui veuille en nous, pour nous faire consentir pleinement à sa volonté. »
Question 325 : « La rémission des péchés est une espèce de purification, par laquelle nos âmes sont nettoyées, comme les ordures du corps le sont par l’eau. »
Question 340 : « Parlons maintenant de la Cène, et dites-moi premièrement quelle en est la signification? — Notre Seigneur l’a instituée pour nous assurer que, par la communication de son corps et de son sang, nos âmes sont nourries dans l’espérance de la vie éternelle. »
Question 341 : « Pourquoi le Seigneur nous représente-t-il son corps par le pain, et son sang par le vin? — Pour marquer que son corps est à nos âmes, ce que le pain est à nos corps; que, comme c’est le propre du pain de nourrir et le soutenir nos corps dans cette vie mortelle, son corps a la vertu de nourrir nos âmes et de les vivifier spirituellement; et que, comme le vin fortifie le corps de l’homme et le réjouit, aussi le sang de Jésus-Christ est notre joie et notre vertu spirituelle. »
Question 345 : « Il est le pain de vie qui est descendu du ciel pour nourrir nos âmes (Jn 6.51). »
Question 354 : « Mais comment cela se peut-il faire, puisque le corps de Jésus-Christ est au ciel, et que nous sommes dans ce pèlerinage terrestre? — Cela se fait par la vertu incompréhensible de son esprit, laquelle peut bien joindre les choses séparées par la distance des lieux. »
Question 356 : « Il y a deux choses dans ce sacrement : l’une, le pain et le vin matériel, que nous voyons de nos yeux, que nous touchons de nos mains et que nous sentons au goût; l’autre, Jésus-Christ, dont nos âmes sont nourries intérieurement. »
2. Confession de La Rochelle (1559)←⤒🔗
Article 9 : « Nous croyons que l’homme, étant aveuglé dans son esprit et dépravé dans son cœur, a perdu toute intégrité sans en avoir aucun reste. »
Article 14 : Jésus-Christ était « un homme semblable à nous, capable de souffrir dans son corps et dans son âme (Mt 26.38; Lc 23.46; Jn 12.27; 19.30; Hé 2.17-18) ».
Article 37 : Dans la Cène, « ce que les signes y attestent : c’est que le corps et le sang de Jésus-Christ ne servent pas moins de nourriture et de breuvage à notre âme que le pain et le vin à notre corps (Jn 6.35, 40, 47-51, 53; 1 Co 11.23-29) ».
Article 38 : « L’eau du baptême, tout en restant un élément caduc, ne laisse pas de nous attester avec vérité la purification intérieure de notre âme par le sang de Jésus-Christ et par l’efficace de son Esprit (Ac 22.16; Rm 6.3-4; Ga 3.27; Ép 5.26); d’autre part, le pain et le vin, qui nous sont donnés dans la Cène, nous servent vraiment de nourriture spirituelle, car ils nous montrent comme à l’œil nu que la chair de Jésus-Christ est notre nourriture, et son sang notre breuvage (Jn 6.51; 1 Co 11.24-29). »
3. Confession écossaise (1560)←⤒🔗
Article 8 : « Jésus-Christ, son Fils, […] notre pasteur et le grand évêque de nos âmes (Hé 13.20; 1 Pi 2.25; 5.4). »
Article 9 : « Nous confessons encore qu’au milieu de l’angoisse et de la torture qu’il souffrit en son corps et en son âme afin d’obtenir satisfaction pour les péchés de son peuple (2 Co 5.21)… »
Article 13 : « L’Esprit de Dieu, au contraire, qui rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Rm 8.16), nous aide à résister aux plaisirs impurs, nous fait soupirer, en la présence de Dieu, après la délivrance de l’esclavage corrupteur (Rm 7.24; 8.23) et nous rend finalement vainqueurs du mal, de telle façon qu’il ne règne plus dans nos corps mortels (Rm 6.12). »
Article 20 : « Si par contre des hommes prétendent, sous le couvert de l’autorité d’un concile, nous imposer de nouveaux articles de foi ou ériger des ordonnances qui vont à l’encontre de la Parole de Dieu, nous devons les rejeter comme étant des dogmes sataniques, propres à séduire nos âmes… »
Article 21 : « Nous croyons également que, par la sainte Cène correctement reçue, Jésus-Christ s’unit si étroitement à nous (1 Co 10.16) qu’il devient la vraie nourriture de nos âmes (Jn 6.55). Nous ne songeons nullement à une transsubstantiation du pain en corps naturel de Christ et du vin en son sang naturel, comme les papistes l’enseignent dans leurs doctrines néfastes et le croient de façon absolument condamnable. Mais nous confessons qu’en recevant comme il se doit ce sacrement, nous obtenons, avec le corps et le sang du Christ, une communion et une unité parfaites, opérées par le Saint-Esprit qui, par la vraie foi, nous élève au-dessus de tout ce qui est visible, charnel et terrestre et nous nourrit du corps et du sang de Jésus-Christ qui est maintenant au ciel et qui paraît dans la présence de son Père pour nous (Mc 16.19; Lc 24.51; Ac 1.11; 3.21; Rm 8.34; Hé 1.3; 6.20; 10.12). »
Article 25 : « Car ceux qui en ce moment s’adonnent à la vanité, à la cruauté, à l’impureté, à la superstition ou à l’idolâtrie seront condamnés à être jetés dans le feu qui ne s’éteint point (Ap 14.9-11; 20.15; 21.8). Là, leurs tourments ne cesseront point, tourments des corps et des âmes, mis présentement au service du diable pour toute espèce d’abus. »
4. Confession des Pays-Bas (1561)←⤒🔗
Article 18 : Le Fils de Dieu « a pris la nature humaine non seulement en prenant un vrai corps humain (Jn 1.14), mais en prenant également une vraie âme humaine (Mt 26.38; Lc 23.46; Jn 12.27; Jn 19.30), afin d’être vrai homme. En effet, puisque l’âme et le corps étaient tous deux perdus, il fallait qu’il revête les deux, afin de les sauver tous les deux ».
Article 19 : À propos de sa nature humaine unie à la divine : « Ce qu’il a remis à son Père en mourant était donc un vrai esprit humain, sorti de son corps (Mt 27.50; Lc 23.46). »
Article 21 : « Il a souffert, lui juste pour les injustes (Rm 5.6; 1 Pi 3.18), dans son corps et dans son âme (Ps 22.15-16). »
Article 34 : « Comme l’eau lave les saletés du corps quand elle est répandue sur nous et qu’elle est vue sur le corps du baptisé qui en est aspergé, le sang de Christ fait la même chose à l’intérieur de l’âme, par le Saint-Esprit (Mt 3.11; 1 Co 12.13). Il asperge notre âme et la nettoie de ses péchés (Ac 22.16; Hé 9.14; 1 Pi 1.2; 1 Pi 2.24; 1 Jn 1.7; Ap 1.5) et il nous régénère d’enfants de colère en enfants de Dieu (1 Co 6.11; Tt 3.5-6; 1 Jn 1.7; Ap 1.6). […] Il lave, purifie et nettoie nos âmes de toutes leurs impuretés et iniquités (Ac 22.16; 1 Co 6.11; Ép 5.26; 1 Pi 3.21); il renouvelle nos cœurs (Tt 3.5) et les remplit de toute consolation. »
Article 35 : « Christ nous atteste ainsi que, tout aussi certainement que nous prenons et tenons le sacrement dans nos mains et que nous le mangeons et le buvons par notre bouche (moyen par lequel notre vie physique est soutenue), de même, par la foi (qui est la main et la bouche de notre âme), nous recevons réellement dans nos âmes le vrai corps et le vrai sang de Christ, notre seul Sauveur, pour notre vie spirituelle (Jn 6.35; 1 Co 10.16-17; Ép 3.17). […] Ce n’est pas par la bouche que nous le mangeons et le buvons, mais spirituellement, par la foi. […]. Ce banquet est une table spirituelle par laquelle Christ nous rend participants de lui-même et de tous ses bienfaits. […]. Il nourrit, fortifie et console notre pauvre âme affligée par la nourriture de sa chair et il l’apaise et la renouvelle par le breuvage de son sang (És 55.2; Rm 8.22-23). »
Article 37 : Au retour du Christ, « tous ceux qui seront morts auparavant ressusciteront de la terre, leur esprit à nouveau réuni à leur propre corps dans lequel ils auront vécu (Jb 19.26-27; Dn 12.2; Jn 5.28-29; Jn 6.54) ».
5. Catéchisme de Heidelberg (1563)←⤒🔗
Question 1 : « Dans la vie comme dans la mort (Rom. 14.7-9), j’appartiens corps et âme, non pas à moi-même (1 Co 6.19-20), mais à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur (1 Co 3.23; Tite 2.14). »
Question 4 : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force (Mt 22.37-40; Lc 10.27; Dt 6.5). »
Question 11 : « Sa justice exige que le péché soit puni dans le corps et dans l’âme du châtiment le plus fort, c’est-à-dire du châtiment éternel (Mt 25.45-46; Ap 14.11). »
Question 26 : Mon Père céleste « me donne tout ce qui est nécessaire à mon corps et à mon âme (Ps 55.23; Mt 6.25-26; Lc 12.22-31) ».
Question 34 : Jésus « nous a délivrés et rachetés, corps et âme (1 Co 6.20; 1 Co 7.23; 1 Tm 2.5-6; 1 Pi 2.9), du péché et de toute la tyrannie du Diable (Col 1.13-14; Hé 2.14-15) ».
Question 37 : « Il a porté en son corps et en son âme le poids de la colère de Dieu contre le péché de tout le genre humain (És 53; 1 Tm 2.6; 1 Pi 2.21-24; 1 Pi 3.18), afin que par ses souffrances et son unique sacrifice expiatoire (Rm 3.25-26; 1 Co 5.7; Ép 5.2; Hé 10.14; 1 Jn 2.2; 1 Jn 4.10), il rachète notre corps et notre âme de la damnation éternelle (Rm 8.1-4; Ga 3.13; Col 1.13; Hé 9.12; 1 Pi 1.18-19). »
Question 57 : La résurrection de la chair me donne cette assurance : « Non seulement mon âme, après cette vie, sera aussitôt emportée vers son chef, le Christ (Lc 16.22; Lc 23.43; Ph 1.21-23), mais aussi ma chair, ressuscitée par la puissance du Christ (Jb 19.25-26; 1 Co 15.20-23,42-46,53-54), sera réunie à mon âme et rendue conforme au corps glorifié du Christ (Ph 3.20-21; 1 Jn 3.2). »
Question 69 : Le Christ me promet par le baptême que « par son sang et par son Esprit (Mt 3.11; Jn 1.33; Jn 3.3), je suis lavé de l’impureté de mon âme, c’est-à-dire de tous mes péchés (Rm 6.3-4), aussi certainement que je suis lavé extérieurement, par l’eau, de la saleté de mon corps (Mt 3.11; Mc 1.4; Mc 16.16; Lc 3.3; Ac 2.38; 1 Pi 3.21) ».
Question 75 : La cène m’assure « qu’il veut nourrir et désaltérer mon âme pour la vie éternelle de son corps crucifié et de son sang répandu ».
Question 76 : Manger le corps du Christ et boire son sang signifie que « bien que Jésus soit au ciel (Ac 1.9-11; Ac 3.21; 1 Co 11.26; Col 3.1) et nous sur la terre, nous soyons pourtant chair de sa chair et os de ses os (1 Co 6.15-19; Ép 5.29-32; 1 Jn 4.13), et nous soyons gouvernés et vivions éternellement par un même Esprit, comme les membres de notre corps sont gouvernés par une même âme (Jn 6.56-58; Jn 14.23; Jn 15.1-6; Ép 3.14-19; Ép 4.14-16; 1 Jn 3.24) ».
Question 79 : « Comme le pain et le vin entretiennent la vie temporelle, de même son corps crucifié et son sang répandu sont la vraie nourriture et la vraie boisson de nos âmes pour la vie éternelle (Jn 6.51,55). »
Question 109 : « Comme notre corps et notre âme sont le temple du Saint-Esprit (1 Co 3.13; 1 Co 6.19), Dieu veut que nous les conservions tous les deux purs et saints (Ph 1.10; Ph 2.15; Ph 4.8; 2 Tm 2.21-22; 1 Pi 1.15-16). »
Question 118 : Nous demandons à Dieu « tout ce qui est nécessaire pour l’esprit et pour le corps (Mt 6.33; Ph 4.6; Jc 1.17; 1 Pi 5.7) ».
Question 121 : Quand nous prions à notre Père céleste, « nous attendons de sa toute-puissance tout ce qui nous est nécessaire pour le corps et pour l’âme (Mt 6.25-34; Rm 8.31-32; Rm 10.12) ».
6. Seconde Confession helvétique (1566)←⤒🔗
Article 4.3 : « Les esprits bienheureux et les saints glorifiés, alors qu’ils étaient en vie, ont repoussé avec horreur tout culte et toute adoration [des idoles ou images] qu’on leur eût offerts (Ac 14.11ss; 17.16ss). »
Article 4.4 : « Pour que les hommes soient instruits dans la religion, pour que leur esprit s’élève aux choses divines et à leur salut, le Seigneur a ordonné que l’Évangile soit prêché (Mc 19.15). »
Article 5.3 : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos, et vous trouverez un soulagement pour vos âmes (Mt 11.28). »
Article 5.6 : « Les fidèles anciens accordaient un hommage suffisant aux défunts en déposant honorablement leurs corps en terre, l’âme ayant déjà pris son essor au ciel. »
Article 7.7 : « Nous enseignons également que l’homme est fait de deux substances différentes, constituant une seule personne : une âme immortelle qui, étant séparée du corps, ne dort ni ne périt, et un corps mortel qui ressuscitera des morts au jugement dernier, afin que l’homme tout entier demeure éternellement, soit dans la vie, soit dans la mort. »
Article 7.8 : « Nous condamnons tous ceux qui tournent en ridicule l’immortalité de l’âme ou qui, par des disputes subtiles, la mettent en doute, ou encore qui prétendent que l’âme dort ou qu’elle est une étincelle de la divinité. »
Article 9.6 : « Pour ce qui est des choses terrestres, le péché n’a pas aboli l’intelligence de l’homme. En effet, dans sa miséricorde, Dieu a laissé à celui-ci un certain génie, quoique bien différent de ce qu’il avait avant la faute. Dieu nous commande donc de cultiver notre esprit, et il nous accorde et augmente en nous ses dons. »
Article 11.5 : « De plus, l’âme de notre Seigneur Jésus-Christ n’a pas été créée sans sentiment ou raison, comme l’affirmait Apollinaire; son corps n’a pas été sans âme, ainsi qu’Eunomius l’enseignait. Mais il a eu une âme raisonnable et un corps sensible. Et c’est avec ces sens-là qu’il a éprouvé de vraies douleurs au temps de sa Passion, comme il en a lui-même témoigné : Mon âme est triste jusqu’à la mort (Mt 26.38), et : Maintenant, mon âme est troublée (Jn 12.27). »
Article 11.11 : « Lorsque les disciples croyaient voir l’esprit du Seigneur, il leur montra ses mains et ses pieds, qui portaient les marques des clous et des blessures. Et il ajouta : Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi; touchez-moi et voyez; un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai (Lc 24.39). »
Article 14.2 : « Nous comprenons par repentance cette reconnaissance des fautes et ce changement d’esprit chez l’homme pécheur, provoqués par la Parole de l’Évangile et l’Esprit saint, et reçus par une vraie foi. »
Article 14.8 : « À propos des clefs du royaume de Dieu que le Seigneur a confiées aux apôtres, on a raconté bien des choses étranges et on a fabriqué des épées, des lances, des sceptres, des couronnes, ainsi qu’un plein pouvoir sur des royaumes puissants, voire sur les corps et les âmes. »
Article 16.1 : « La foi chrétienne ne saurait donc être une opinion ou une persuasion humaine; mais c’est une ferme confiance, ainsi qu’un consentement évident et constant de notre esprit. »
Article 17.6 : « La tête est ce qui, dans le corps, a la prééminence. C’est d’elle que le corps tire sa vie; c’est par son esprit que tout y est réglé et c’est d’elle que le corps reçoit croissance et grandit. De plus, il y a dans un corps une seule tête, qui est en harmonie convenable avec lui. Or l’Église, de même, ne peut avoir d’autre tête que le Christ. »
Article 17.12 : « Ils le servent lui seul, en esprit et en vérité; ils l’aiment lui seul de tout leur cœur et de toute leur force, l’invoquant lui seul, par le Christ, leur unique médiateur et intercesseur. »
Article 20.3 : Concernant le baptême, « l’eau lave la saleté, ranime et rafraîchit les corps qui défaillent et qui sont accablés par la chaleur; la grâce de Dieu agit semblablement, et cela de manière invisible et spirituelle, sur notre esprit ».
Article 21.6 : « La nourriture et la boisson naturelles rafraîchissent et affermissent nos corps; mais de plus, elles les conservent en vie. Or de même, la chair du Christ livrée, et son sang répandu pour nous, non seulement rafraîchissent et affermissent nos cœurs, mais encore les maintiennent en vie — non parce que nous en mangerions ou boirions matériellement, mais parce qu’ils nous sont communiqués spirituellement par l’Esprit de Dieu. En effet, le Seigneur a dit : Le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde; et de même : C’est l’Esprit qui vivifie. La chair (c’est-à-dire prise corporellement) ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie. Et de même qu’en mangeant nous devons recevoir la nourriture en nos corps pour qu’elle y fasse son effet et ait de l’efficacité — car tant qu’elle reste en dehors, elle ne nous profite aucunement —, ainsi il faut que nous recevions le Christ par la foi, afin qu’il soit nôtre, qu’il vive en nous et que nous vivions en lui. Car il dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif (Jn 6.35); et encore : Celui qui me mangera vivra par moi, il demeure en moi, et moi en lui (Jn 6.51-52; 14.19; 15.1-5). »
Article 24.4 : « Par le jeûne, nous nous humilions devant Dieu et nous privons notre nature pécheresse de ce qui lui donne sa force, afin qu’elle se soumette plus facilement et plus volontiers à notre esprit. »
Article 25.2 : « Les hommes ne sont jamais exposés à de plus graves tentations que lorsqu’ils sont éprouvés par l’infirmité, la maladie ou l’affaiblissement de l’esprit et du corps. »
Article 26.5 : « À propos de ce que l’on raconte au sujet des esprits ou des âmes des défunts apparaissant parfois aux vivants et leur demandant des services pour être délivrés, nous considérons ces apparitions comme des illusions, des artifices et tromperies du diable. »
7. Canons de Dordrecht (1618-1619)←⤒🔗
Article 2.1 : « Or sa justice requiert (selon qu’il s’est révélé dans sa Parole), que nos péchés commis contre sa majesté infinie soient punis non seulement de peines temporelles, mais aussi de peines éternelles, dans le corps et dans l’âme… »
Article 3-4.8 : « Aussi promet-il certainement à tous ceux qui viennent et croient en lui, le repos de leur âme et la vie éternelle. »
Article 3-4.16 : « Or, de même que par la chute, l’homme n’a pas cessé d’être homme, doué d’entendement et de volonté, et que le péché qui s’est répandu dans tout le genre humain, n’a pas aboli la nature du genre humain, mais l’a dépravée et tuée spirituellement; de même, cette grâce divine de la régénération n’agit point dans les hommes comme dans des troncs et des souches de bois; elle n’annihile pas davantage la volonté et ses propriétés, ni ne la force ou contraint contre son gré. Au contraire, elle la vivifie spirituellement, la guérit, corrige et fléchit, aussi doucement que puissamment, afin que là où auparavant dominaient pleinement la rébellion et la résistance de la chair commence à régner désormais la prompte et sincère obéissance de l’esprit en quoi consistent le véritable et spirituel rétablissement et la liberté de notre volonté. »
Article 3-4.17 : « L’opération surnaturelle de Dieu, par laquelle il nous régénère, n’exclut ni ne renverse aucunement l’usage de l’Évangile, que ce Dieu très sage a ordonné pour être la semence de la régénération et la nourriture de nos âmes. »
Article 3-4, rejet 4 : « Avoir faim et soif de la vie, désirer d’être délivré de sa misère et offrir à Dieu le sacrifice d’un esprit brisé sont le propre de ceux qui sont régénérés (Ps 51.19). »
Article 5.13 : « Aussi, quand la confiance de la persévérance commence à revivre en ceux qui sont relevés de leur chute, cela n’engendre en eux ni licence ni nonchalance dans leur piété, mais au contraire un beaucoup plus grand souci de garder avec soin les voies du Seigneur, qui leur sont préparées afin qu’en y marchant ils conservent la certitude de leur persévérance, de peur qu’en abusant de la bonté paternelle de Dieu, sa face favorable (dont la contemplation est pour les fidèles plus douce que la vie, et la privation plus amère que la mort), ne se détourne d’eux à nouveau, et qu’ils ne tombent alors dans de plus grand tourments d’esprit. »
8. Confession de Westminster (1647)←⤒🔗
Article 4.2 : « Il créa un homme et une femme (Gn 1.27), ayant une âme raisonnable et immortelle (Gn 2.7; Ec 12.7; Mt 10.28; Lc 23.43), revêtus de connaissance, de justice et de vraie sainteté. »
Article 6.2 : « Par ce péché, ils ont perdu leur justice originelle et leur communion avec Dieu (Gn 3.6-8; Ec 7.29; Rm 3.23), ils sont devenus morts dans le péché (Gn 2.17; Ép 2.1) et entièrement souillés dans toutes les parties et facultés de leur corps et de leur âme (Gn 6.5; Jr 17.9; Rm 3.10-18; Tt 1.15). »
Article 8.4 : Le Seigneur Jésus « a supporté en son âme les tourments les plus cruels (Mt 26.37-38; Mt 27.46; Lc 22.44), et en son corps les souffrances les plus douloureuses (Mt 26.27). »
Article 13.1 : « Ceux que Dieu a efficacement appelés et régénérés, et en qui un cœur nouveau et un esprit nouveau ont été créés, sont, en plus, réellement et personnellement sanctifiés par la force de la mort et de la résurrection de Christ (1 Co 6.11) et par sa Parole et son Esprit qui habitent en eux (Jn 17.17; Ép 5.26; 2 Th 2.12); leur corps entier n’est plus dominé par le péché (Rm 6.6, 14). »
Article 14.1 : « Le don de la foi par lequel les élus sont rendus capables de croire pour le salut de leur âme (Hé 10.39) est l’œuvre de l’Esprit de Christ dans leur cœur (2 Co 4.13; Ép 1.17-19; 2.8). »
Article 21.1 : Dieu « doit être craint, aimé, loué, invoqué, cru et servi par les hommes de tout leur cœur, de toute leur âme et de toute leur force (Jos 24.14; Ps 18.3; Ps 31.23; Ps 62.8; Ps 119.68; Jr 10.7; Mc 12.33; Ac 17.24; Rm 1.20; Rm 10.12) ».
Article 32.1 : « Après la mort, les corps des hommes retournent à la poussière et connaissent la corruption (Gn 3.19; Ac 13.36); mais les âmes, qui ne meurent ni ne dorment, ayant une existence immortelle, retournent immédiatement à Dieu qui les a données (Ec 12.7; Lc 23.43). Les âmes des justes, devenues parfaitement saintes, sont reçues au plus haut des cieux où elles contemplent la face de Dieu, dans la lumière et dans la gloire, attendant la pleine rédemption de leurs corps (Ac 3.21; 2 Co 5.1,6,8; Ép 4.10; Ph 1.23; Hé 12.23). Les âmes des méchants sont jetées en enfer, où elles demeurent dans les tourments et d’épaisses ténèbres dans l’attente du jugement du grand Jour (Lc 16.23-24; Ac 1.25; 1 Pi 3.19; Jude 1.6-7). L’Écriture ne reconnaît pas, pour les âmes séparées de leurs corps, d’autre place que ces deux-là. »
Article 32.2 : « Au dernier jour, ceux qui seront trouvés en vie ne mourront pas, mais seront transformés (1 Co 15.51-52; 1 Th 4.17); et tous les morts ressusciteront avec leurs propres corps (bien qu’avec des qualités différentes) et pas d’autres. Les corps seront réunis à leurs âmes pour toujours (Jb 19.26-27; 1 Co 15.42-44). »
9. Petit Catéchisme de Westminster (1647)←⤒🔗
Question 22 : « Comment Christ, le Fils de Dieu, est-il devenu homme? — Christ, le Fils de Dieu, est devenu homme en prenant pour lui-même un vrai corps humain (Hé 2.14,16; Hé 10.5) et une âme sensible (Mt 26.38). »
Question 31 : « La vocation efficace est l’œuvre de l’Esprit de Dieu (2 Th 2.13-14; 2 Tm 1.9) qui nous convainc de notre péché et de notre misère (Ac 2.37), illumine notre esprit par la connaissance du Christ (Ac 26.18), et renouvelle notre volonté (Éz 36.26-27). »
Question 37 : « Quels bienfaits, le jour de leur mort, les croyants reçoivent-ils du Christ? — Au jour de leur mort, les âmes des croyants sont rendues parfaites en sainteté (Hé 12.23), et entrent immédiatement dans la gloire (Lc 23.43; 2 Co 5.1,6,8; Ph 1.23). Leurs corps ne cessent pas d’être unis au Christ (1 Th 4.14) et reposent dans leurs tombes (És 57.2) jusqu’à la résurrection (Jb 19.26-27). »
10. Commentaires←⤒🔗
La grande majorité de ces citations présentent la dualité « corps et âme ». Parfois, au lieu d’utiliser le mot « corps », des mots se rapportant au corps sont utilisés : bouche, langue, mains, yeux, ces parties du corps étant distinctes de l’âme. Quelques autres passages, moins nombreux, présentent la dualité « corps et esprit ».
D’autres ne font mention que de l’âme, que du corps ou que de l’esprit.
Aucun de ces textes n’évoque une notion tripartite de l’homme qui serait composé par exemple du corps, de l’âme et de l’esprit.
Certains usages de la dualité « corps et esprit » sont équivalents à la dualité « corps et âme ». Par exemple, à la résurrection, l’esprit sera réuni au corps (Pays-Bas 37) ou encore l’âme sera réunie au corps (Confession de Westminster 32.2), ce qui paraît synonyme. Dans la prière, nous demandons à Dieu tout ce qui est nécessaire pour l’esprit et pour le corps (Heidelberg 118) et nous attendons de sa toute-puissance tout ce qui nous est nécessaire pour le corps et pour l’âme (Heidelberg 121).
Parfois, l’âme est associée aux forces, à la volonté, au désir, à l’inclination, à la pensée, à la connaissance, au cœur (Genève 219, Pays-Bas 34, Heidelberg 4; Confession de Westminster 14.1; 21.1), parfois c’est l’esprit qui est associé au cœur, à la connaissance, à l’affection, à l’intelligence, au génie, à la force, à la volonté (Genève 240, 246, 273; La Rochelle 9; Helvétique 9.6, 17.12; Dordrecht 3-4.16; Confession de Westminster 13.1; Petit Catéchisme de Westminster 31). Ces différentes facettes de l’homme sont attribuées autant à l’âme qu’à l’esprit, qui sont comme des réalités interchangeables.
L’adjectif « spirituel » et l’adverbe « spirituellement » sont employés indifféremment pour désigner une réalité se rapportant à l’âme (captivité du péché, Genève 138; vivification, Genève 341; vie, Pays-Bas 35; nourriture, La Rochelle 38) ou à l’esprit (action de la grâce, Helvétique 20.3; rétablissement, Dordrecht 3-4.16). Par Jésus-Christ et par son Esprit, l’âme est vivifiée spirituellement, tout comme l’esprit est rétabli spirituellement.
Le banquet de la sainte Cène est appelé « une table spirituelle » par laquelle notre Sauveur « nourrit, fortifie et console notre pauvre âme affligée par la nourriture de sa chair ». « Nous recevons réellement dans nos âmes, par la foi — qui est la main et la bouche de notre âme — le vrai corps et le vrais sang de Christ, notre seul Sauveur, pour notre vie spirituelle » (Pays-Bas 35). Une nourriture spirituelle qui est prise par la bouche de notre âme et qui va dans nos âmes pour notre vie spirituelle! Comment séparer ou distinguer l’âme et l’esprit?
Certains articles prennent la peine de préciser qu’il existe, non pas trois, mais deux réalités distinctes : « Puisque l’âme et le corps étaient tous deux perdus, il fallait que le Fils de Dieu revête les deux afin de les sauver tous les deux » (Pays-Bas 18). « Il y a deux choses dans le sacrement » de la Cène : le pain et le vin matériel que nous voyons, touchons, sentons et goûtons, mais aussi la nourriture spirituelle du Christ que nous recevons par la foi (Genève 356). « Comme notre corps et notre âme sont le temple du Saint-Esprit, Dieu veut que nous les conservions tous les deux purs et saints » (Heidelberg 109).
La Seconde Confession helvétique va jusqu’à dire :
« Nous enseignons également que l’homme est fait de deux substances différentes, constituant une seule personne : une âme immortelle qui, étant séparée du corps, ne dort ni ne périt, et un corps mortel qui ressuscitera des morts au jugement dernier, afin que l’homme tout entier demeure éternellement, soit dans la vie, soit dans la mort » (Helvétique 7.7).
Il n’y a pas d’ambiguïté!
Dans toutes ces confessions, aucune doctrine biblique n’est expliquée à partir d’un schéma tripartite « corps, âme et esprit ». À l’opposé, de nombreuses doctrines bibliques sont expliquées à l’aide de la dualité « corps et âme » ou « corps et esprit » :
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L’homme est fait de deux substances différentes : l’âme et le corps.
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Jésus est devenu homme en prenant un vrai corps humain et une vraie âme humaine.
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La justice de Dieu exige que le péché soit puni dans le corps et dans l’âme.
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Jésus étant pleinement homme a souffert dans son corps et dans son âme afin de porter le poids de la colère de Dieu contre le péché.
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Cette souffrance corps et âme est pleinement suffisante pour le pardon de nos péchés.
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La mort du Christ a causé la séparation de son âme et de son corps.
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En mourant, il a remis à son Père un vrai esprit humain sorti de son corps.
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Il nous a ainsi délivrés et rachetés, corps et âme, du péché et de la tyrannie du diable.
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Il a racheté notre corps et notre âme de la damnation éternelle.
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Le pardon des péchés est une purification de l’âme, comme le corps est lavé par l’eau.
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Nos corps et nos âmes sont le temple du Saint-Esprit.
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Mon Père céleste me donne tout ce qui est nécessaire à mon corps et à mon âme.
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L’eau du baptême est un élément qui nous annonce la purification de notre âme.
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La Cène contient une réalité matérielle qui offre une nourriture spirituelle pour nos âmes.
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Nos âmes sont nourries spirituellement par le corps et le sang du Christ.
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Son corps est à nos âmes ce que le pain est à nos corps.
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Il ne suffit pas de prier de la bouche, il faut aussi prier de l’esprit et du cœur.
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À la résurrection, notre corps et notre âme (ou notre corps et notre esprit) seront réunis.
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Les méchants seront tourmentés dans leur corps et dans leur âme.
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J’appartiens corps et âme à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur, pour toujours.
C’est vraiment un ensemble de doctrines qui sont marquées par cette dualité : la création de l’homme (anthropologie), la justice de Dieu, l’incarnation du Fils de Dieu, l’expiation substitutive, la sanctification (temple du Saint-Esprit), la providence, l’utilité des sacrements, la prière, la résurrection, le jugement dernier, l’assurance d’appartenir à Jésus-Christ.
Cette dualité communique un sens de globalité, de complétude, il n’y manque rien :
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Nous sommes des êtres humains tout entiers.
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Le Fils de Dieu est véritablement devenu homme, il ne manque rien à son humanité.
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Ses souffrances expiatoires sont pleinement suffisantes pour satisfaire la justice de Dieu.
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Elles nous rachètent de tout péché, de la tyrannie du diable et de la damnation éternelle.
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Le Saint-Esprit habite dans tout notre être et travaille à notre complète sanctification.
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La bonne providence de Dieu m’assure que je ne manquerai de rien.
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Les sacrements illustrent et attestent la perfection des bienfaits du salut en Jésus-Christ.
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Dans la prière, nous devons être impliqués de tout notre être.
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Au jugement dernier, le châtiment éternel sera parfaitement juste.
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Notre assurance dans la vie comme dans la mort est parfaitement réconfortante.
11. Conclusion←⤒🔗
Ces extraits de ces catéchismes et confessions de foi issus de la Réforme ne sont pas, bien entendu, la Parole de Dieu infaillible, qui est la seule autorité suprême pour notre foi et notre vie. Ce sont toutefois de fidèles résumés des doctrines bibliques reconnus et acceptés par les Églises réformées dans le monde et dans l’histoire. Les nombreuses références bibliques qui accompagnent ces confessions attestent leur fondement biblique.
La lecture de ces textes m’amène à conclure que la conception tripartite ou trichotomiste de l’homme ne se trouve dans aucune confession de foi réformée. Celles-ci présentent toutes un témoignage unanime : L’homme a été créé corps et âme (ou corps et esprit); il a été corrompu corps et âme par le péché; c’est corps et âme que les élus sont rachetés par Jésus-Christ et habités du Saint-Esprit; et c’est corps et âme qu’ils seront pleinement restaurés au dernier jour. Voilà ce que confessent les Églises réformées sur la base de la Parole de Dieu.
Un chrétien individuel devrait sérieusement réfléchir avant de contredire ce témoignage clair et unanime. Pour ma part, ayant mon unique et entière assurance dans le fait que j’appartiens corps et âme à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur, je ne me laisserai pas troubler ni confondre par la doctrine erronée de la trichotomie.