1. L’Éternel est compatissant
2. Les compassions de Dieu tout au long de l’histoire d’Israël
3. Ses compassions se renouvellent chaque matin
4. Jésus est notre Grand-Prêtre plein de compassion
5. Prier en comptant sur la compassion de Dieu
6. Faire preuve de compassion
7. Célébrer ses merveilleuses compassions

Dieu est compatissant! Voilà une perfection de Dieu qui nous touche de près, car Dieu ne reste pas indifférent à notre misère. Le cœur humain pécheur n’est pas très sensible aux autres; il est porté à se refermer sur lui-même. La compassion de Dieu, quant à elle, est grande et admirable.

1. L’Éternel est compatissant⤒🔗

La compassion est un attribut que Dieu possède en lui-même depuis toujours. « Éternel! souviens-toi de tes compassions et de ta bienveillance, car elles sont depuis toujours » (Ps 25.6). Les trois personnes de la Trinité sont remplies d’affection et de tendresse à l’intérieur même de Dieu. Cependant, la plupart du temps dans la Bible, la compassion de Dieu se manifeste à l’égard de son peuple aux prises avec le péché, la misère et la détresse. « Le Seigneur est plein de compassion et de miséricorde » (Jc 5.11). Il voit la condition misérable dans laquelle nous nous sommes empêtrés, il prend pitié et nous délivre des conséquences de nos péchés. En hébreu comme en grec, la compassion de Dieu est souvent désignée par le mot « entrailles ». Dieu est ému de compassion dans ses entrailles de miséricorde. Cependant, la compassion de Dieu n’est pas seulement une émotion profonde qu’il ressent quand il voit ses enfants dans la misère, c’est aussi un attribut puissant et agissant par lequel il accomplit la délivrance de son peuple en détresse. Sa compassion unit l’émotion et l’action.

2. Les compassions de Dieu tout au long de l’histoire d’Israël←⤒🔗

De quelle façon Dieu a-t-il fait preuve de compassion envers son peuple? Toute l’histoire d’Israël est marquée par l’infidélité d’Israël et la grande compassion de Dieu. Dans sa magnifique prière de confession, Néhémie rappelle en survol cette histoire, marquée par cette compassion incessante.

« Ils refusèrent d’obéir et ne se souvinrent pas des merveilles que tu avais faites en leur faveur. Ils raidirent leur nuque et, dans leur rébellion, ils se donnèrent un chef pour retourner à leur esclavage. Mais toi, tu es un Dieu qui pardonne, qui est compatissant et qui fait grâce, lent à la colère et riche en bienveillance et tu ne les as pas abandonnés, même quand ils se sont fait un veau en métal fondu en disant : Voici ton Dieu qui t’a fait monter d’Égypte, et quand ils se sont livrés envers toi à de grands outrages. Dans ta grande compassion, tu ne les as pas abandonnés au désert, et la colonne de nuée n’a pas cessé de les guider de jour dans leur chemin ni la colonne de feu, pendant la nuit, d’éclairer pour eux le chemin qu’ils avaient à suivre. […] Mais ils se soulevèrent et se révoltèrent contre toi. Ils tournèrent le dos à ta loi, tuèrent tes prophètes qui les conjuraient de revenir à toi et se livrèrent à de grands outrages. Alors tu les as livrés entre les mains de leurs adversaires qui les opprimèrent. Mais, au temps de leur détresse, ils crièrent à toi; et toi, tu les as entendus du haut des cieux et dans ta grande compassion tu leur as donné des libérateurs qui les ont sauvés de la main de leurs adversaires. Quand ils eurent du repos, ils recommencèrent à faire le mal devant toi. Alors tu les as abandonnés entre les mains de leurs ennemis qui les dominèrent. Mais, de nouveau, ils crièrent à toi; et toi, tu les as entendus du haut des cieux et, dans ta grande compassion, tu les as sauvés maintes fois. […] Dans ta grande compassion, tu ne les as pas exterminés et ne les as pas abandonnés, car tu es un Dieu qui fait grâce et qui a compassion » (Né 9.17-19,26-28,31).

3. Ses compassions se renouvellent chaque matin←⤒🔗

Les compassions de Dieu se renouvellent non seulement à chaque étape de l’histoire de l’Église, elles se renouvellent également chaque matin!

« Voici ce que je veux repasser en mon cœur, ce pour quoi j’espère : C’est que la bienveillance de l’Éternel n’est pas épuisée et que ses compassions ne sont pas à leur terme; elles se renouvellent chaque matin. Grande est ta fidélité! » (Lm 3.21-22).

Durant la nuit, nous nous retrouvons seuls dans l’obscurité. Nous avons le temps de réfléchir à nos faiblesses et à nos péchés commis durant la journée. La nuit, c’est parfois le moment de pleurer ou de se lamenter. Lorsque nous sommes seuls avec Dieu, nous ne pouvons pas prétendre être meilleurs que nous sommes en réalité. Il fait noir et pourtant nous voyons les choses telles qu’elles sont réellement. Il peut nous arriver de nous demander comment continuer notre route. Comment faire pour nous lever le matin et entreprendre une nouvelle journée? Pendant la nuit, Dieu nous donne le repos et le sommeil. Puis, nous nous réveillons au début d’une nouvelle journée et nous sommes prêts à continuer! Notre corps et nos pensées se sont reposés, mais aussi notre âme et notre esprit. Comment cela se fait-il? C’est que les compassions de Dieu ne sont pas à leur terme, elles se renouvellent chaque matin. Dans sa grande compassion, le Seigneur voit notre misère quotidienne et daigne nous faire revivre et nous renouveler. Chaque matin, ses compassions nous reposent pour que nous soyons prêts à entreprendre une nouvelle journée sous son regard bienveillant et à son service.

4. Jésus est notre Grand-Prêtre plein de compassion←⤒🔗

La compassion de Dieu la plus merveilleuse est celle qu’il nous a révélée en son Fils Jésus-Christ. Jésus a vu la misère autour de lui. Il a été profondément touché par cette misère aussi bien physique que morale et spirituelle. Saisi de compassion, Jésus a guéri deux aveugles qui imploraient sa pitié (Mt 20.34). En entendant les supplications d’un lépreux, Jésus a été ému de compassion, il l’a touché et l’a purifié (Mc 1.41). Devant un cortège funèbre qui accompagnait une veuve pleurant la perte de son fils, il a eu compassion de cette veuve et a ressuscité son fils (Lc 7.13). « À la vue des foules, il en eut compassion, car elles étaient lassées et abattues comme des brebis qui n’ont pas de bergers » (Mt 9.36). Jésus a éprouvé des émotions profondes dans ses entrailles, qui se sont traduites par des actes puissants de délivrance.

Aujourd’hui, nous avons au ciel un Grand-Prêtre compatissant.

« Nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans commettre de péché » (Hé 4.15).

Ici, le verbe « compatir » signifie « sympathiser », « souffrir avec ». Jésus comprend parfaitement notre condition humaine, car il n’a pas seulement vu la souffrance, il a souffert lui-même. Ayant vécu la passion, il peut avoir de la compassion. Il connaît parfaitement nos souffrances, nos épreuves et nos tentations. Il est lui-même passé par là! Il est parfaitement qualifié pour intercéder en notre faveur dans la présence de Dieu, car il connaît nos besoins.

5. Prier en comptant sur la compassion de Dieu←⤒🔗

Quelles sont les conséquences pour nous de savoir que Dieu est compatissant? Tout d’abord, n’hésitons pas à nous approcher du trône de la grâce et à prier en comptant sur sa compassion dans tous nos besoins et dans toutes nos détresses.

« Réponds-moi, Éternel! car tu es bon et bienveillant. Selon tes grandes compassions, tourne-toi vers moi et ne cache pas ta face à ton serviteur! Puisque je suis dans la détresse, hâte-toi de me répondre! » (Ps 69.17-18).

Notre premier besoin consiste à trouver le pardon de nos péchés. « Ô Dieu! fais-moi grâce selon ta bienveillance, selon ta grande compassion, efface mes crimes; lave-moi complètement de ma faute et purifie-moi de mon péché » (Ps 51.3-4).

6. Faire preuve de compassion←⤒🔗

Ensuite, nous devrions imiter notre Dieu en faisant preuve de compassion envers ceux dans le besoin. « Soyez miséricordieux [compatissants] comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6.36). La parabole du bon Samaritain nous enseigne cette vérité au moyen d’une illustration frappante. Le sacrificateur et le Lévite sont restés totalement indifférents à la vue de l’homme blessé sur le bord de la route.

« Mais un Samaritain, qui voyageait, arriva près de lui, le vit et en eut compassion. Il s’approcha et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin; puis il le plaça sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie et prit soin de lui » (Lc 10.33).

La compassion de ce Samaritain ne s’est pas limitée à ressentir une vive émotion, elle a produit une action concrète en vue d’aider ce misérable.

La foi chrétienne nous a laissé un héritage remarquable de manifestations concrètes de compassion par des œuvres caritatives qui se sont développées un peu partout dans le monde. Cependant, nous devrions manifester de la compassion tout particulièrement envers nos frères dans la foi. « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, faites-vous grâce réciproquement, comme Dieu vous a fait grâce en Christ » (Ép 4.32). L’apôtre Jean nous lance un grand défi :

« Si quelqu’un possède les biens du monde, qu’il voit son frère dans le besoin et qu’il lui ferme son cœur [ses entrailles], comment l’amour de Dieu demeurera-t-il en lui? » (1 Jn 3.17).

7. Célébrer ses merveilleuses compassions←⤒🔗

Enfin, nous sommes appelés à glorifier Dieu et à célébrer ses merveilleuses compassions.

« Je rappellerai les actes bienveillants de l’Éternel, les louanges de l’Éternel, d’après tout le bien que l’Éternel nous a fait; je dirai sa grande bonté envers la maison d’Israël, le bien qu’il leur a fait à la mesure de ses compassions et de ses multiples actes bienveillants » (És 63.7).