4^e jour du 3^e mois

« Les yeux de tous deux s’ouvrirent; ils prirent conscience du fait qu’ils étaient nus. […] Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu qui parcourait le jardin avec la brise du soir. L’homme et sa femme allèrent se cacher devant l’Éternel Dieu, parmi les arbres du jardin. »

Genèse 3.7-8
Lecture : Genèse 3.1-8

Le récit biblique nous rapporte une tragédie dont les conséquences se feront sentir, jour après jour, au cours de l’histoire des hommes, et aucun d’entre eux n’échappera à ses fruits amers et empoisonnés. La relation communautaire parfaite fut brisée par le premier couple. Ce premier couple — et à sa suite tous les couples humains — ne connaîtra plus une communion intime et loyale.

Or, cette première communauté offrait à l’homme et à la femme une possibilité de communion parfaite. Celle-ci ne pouvait fonctionner que dans une atmosphère spirituelle baignée de confiance réciproque. Dieu fit de l’homme le couronnement de sa parfaite création. À son tour, l’homme aurait dû se confier en Dieu comme en l’unique source de sa vie et de son bonheur. Une confiance mutuelle devait exister entre les deux partenaires : Dieu et l’homme créé à son image. Leur relation était fondée sur la vérité, sur l’amour et sur la fidélité.

Hélas!, cette communauté idéale fut de courte durée. Adam et Ève détruisirent le lien invisible de la confiance qui devait les lier ensemble à Dieu. En refusant de lui accorder leur entière confiance, ils provoquèrent la rupture qui les précipita dans la solitude et la séparation. Cette aliénation d’avec Dieu provoqua simultanément celle entre le premier homme et la première femme : Ils se cachèrent l’un à l’autre. Ils cherchèrent à se couvrir.

Les conséquences de la chute du premier couple envahirent l’univers tout entier. Depuis, les hommes, couples ou individus, vivent dans l’ère du soupçon. Nul ne fait, de manière naturelle, confiance en Dieu, et par voie de conséquence, toute la communauté humaine a été envahie par le doute moral et par la crainte. Le lien fondamental d’une confiance inconditionnelle entre Dieu et l’homme et entre l’homme et son prochain ne sera restauré que grâce à la médiation de Jésus-Christ.

Prière

Nous confessons, ô Dieu, que notre capacité de communion est extrêmement limitée à cause de notre manque de foi et de confiance en toi. Renouvelle et fortifie par ta grâce celles-ci, afin que nous soyons en mesure de croître dans la confiance envers notre prochain. Au nom de l’unique Médiateur. Amen.