Les graves conséquences du manque de reconnaissance
Les graves conséquences du manque de reconnaissance
Ceux qui ne se convertissent pas de l’ingratitude et de l’impénitence de leur vie pour venir à Dieu ne peuvent-ils donc être sauvés?
Aucunement, car l’Écriture dit : « Ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les brigands, ni leurs semblables n’hériteront le royaume de Dieu. »1
1. 1 Co 6.9-10; Ga 5.19-21; Ép 5.5-6; 1 Jn 3.14-15.
Catéchisme de Heidelberg, Q&R 87
Nous avons commencé la troisième et dernière grande partie du Catéchisme : la reconnaissance que nous devons à Dieu. Nous avons été délivrés de notre péché et de notre misère pour vivre une vie de reconnaissance. Pourquoi devons-nous faire des œuvres bonnes? Est-ce pour ajouter quelque chose à l’œuvre parfaite de Jésus-Christ? Pas du tout. Notre salut est par pure grâce, sans aucun mérite de notre part. Notre motivation à faire des œuvres bonnes n’a pas pour but de gagner la faveur de Dieu ou d’acquérir notre justice devant Dieu. Nous devons faire des œuvres bonnes parce que l’Esprit de Dieu nous rend capables de faire des œuvres bonnes. C’est Jésus lui-même qui nous rend reconnaissants. C’est son œuvre à lui du début à la fin!
Mais qu’en est-il de ceux qui ne font pas d’œuvres bonnes? La Parole de Dieu leur lance un avertissement très sérieux. Si la Parole de Dieu procure un puissant réconfort aux enfants de Dieu, cela ne peut toutefois jamais servir d’excuse au péché. Quel réconfort y a-t-il pour ceux qui se plaisent dans le péché? Aucun! Ces personnes sont ingrates et leur ingratitude a de graves conséquences.
1. Vivre dans l’ingratitude et dans le péché,
c’est rejeter l’œuvre de Jésus-Christ⤒🔗
« Ceux qui ne se convertissent pas de l’ingratitude et de l’impénitence de leur vie pour venir à Dieu ne peuvent-ils donc être sauvés? » (Q&R 87). La réponse est catégorique : « Aucunement! » C’est là une parole très forte. On pourrait se demander si une telle affirmation ne met pas en danger l’Évangile de la grâce. Cela pourrait nous amener à penser qu’après tout ce n’est plus par la grâce seule que nous sommes sauvés, mais plutôt par les œuvres, du moins en partie. Doit-on vraiment tirer cette conclusion de la réponse du Catéchisme?
Il est important de bien comprendre le salut. Nous n’avons pas seulement été sauvés de quelque chose. Nous avons également été sauvés pour quelque chose. Dieu nous a donné son Fils non seulement pour nous libérer de la culpabilité du péché, mais aussi pour nous libérer de la puissance du péché, afin que nous vivions une vie nouvelle pour sa gloire. « En lui, Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui » (Ép 1.4). Notre élection éternelle au salut vise un but bien précis que Dieu s’emploie très activement à poursuivre.
« Car nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions » (Ép 2.10).
C’est précisément pour cela qu’il nous a donné son Saint-Esprit, afin de nous renouveler à son image et de pratiquer les œuvres bonnes qu’il a préparées d’avance à notre intention.
Si nous continuons à vivre dans le péché, nous rejetons le témoignage de la Parole. La Parole de Dieu nous dit que le but de notre salut est une vie de sainteté à sa gloire, et non une vie où nous nous sentons bien et où nous pouvons faire ce que nous voulons. Continuer à vivre dans le péché est une négation de la présence du Saint-Esprit dans la vie du chrétien. La Bible dit que nous avons été rachetés par Jésus-Christ, qu’il nous a donné son Esprit pour nous restaurer, et qu’en conséquence nous devons marcher par l’Esprit (Ga 5.16). « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (Ga 5.25). Il est très clair que nous avons été sauvés dans le but précis de faire des œuvres bonnes.
« Jésus-Christ s’est donné lui-même pour nous afin de nous racheter de toute iniquité et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les œuvres bonnes » (Tt 2.14).
C’est pour cela que Jésus nous a donné son Esprit — « le bain de la régénération et le renouveau du Saint-Esprit » (Tt 3.5) — répandu sur nous avec abondance, « afin que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à exceller dans les œuvres bonnes » (Tt 3.8). Refuser de marcher dans les œuvres bonnes est à l’opposé d’être renouvelé à l’image de Jésus-Christ et c’est pécher contre Dieu.
La question devant nous ne s’adresse pas seulement aux gens en dehors de l’Église. Elle s’adresse aussi et même d’abord à l’Église, à des gens qui ont goûté à la bonté de Dieu, mais qui demeurent ingrats. Qu’en est-il de ceux qui ont confessé leur foi au Christ, qui participent à la sainte cène, mais qui ne produisent aucune œuvre bonne? Qu’en est-il de ceux qui, extérieurement, semblent mener une vie correcte, mais qui continuent à vivre dans le péché? Ces personnes sont ingrates. Elles « ne se convertissent pas de leur ingratitude et de leur impénitence » (Q&R 87). Même si le Seigneur s’adresse régulièrement à eux par la prédication, même s’il leur a scellé ses promesses par le baptême et par la cène, ces gens ne démontrent pas qu’ils ont été restaurés par le Saint-Esprit. Par conséquent, ils ne peuvent pas conclure que le Seigneur les a rachetés par son sang. Il n’y a pas réellement de renouveau du Saint-Esprit dans leur vie. Ils ont absolument besoin d’un retour à Dieu dans la repentance et la foi.
Nous devons nous examiner sérieusement : « Est-ce que je mets ma confiance dans mon argent? Est-ce que je me plais à parler en mal des autres? Est-ce que je laisse entrer la pornographie dans ma vie? Est-ce que je vole l’argent de la compagnie? » Être membre de l’Église n’est pas une police d’assurance qui permettrait de couvrir ou de justifier un style de vie pécheur. Nos œuvres bonnes ne contribuent en rien à notre salut, mais notre foi se voit à travers nos œuvres. Jacques dit que « la foi sans les œuvres est morte » (Jc 2.26). Les enfants de Dieu bronchent facilement et tombent souvent; ils ont encore beaucoup de faiblesses et de péchés. Nous ne devrions toutefois pas accepter que des membres de l’Église prennent plaisir au péché, qu’ils ne montrent aucun regret ou qu’ils salissent la réputation de Dieu par leur mauvais comportement ou leur mauvaise attitude. Comment l’Église peut-elle appeler le monde à la repentance si elle ne le fait pas avec ses propres membres?
Cette question du Catéchisme est un appel à exercer notre responsabilité. Jésus-Christ est celui qui nous renouvelle par sa Parole et par son Esprit. C’est lui qui produit la reconnaissance dans nos cœurs. Sinon, nous serions sans espoir. Nous ne devons toutefois pas nous opposer à ce renouvellement. Nous devons nous laisser renouveler. Nous devons laisser le Christ agir en nous. Prenons donc au sérieux l’avertissement de la Parole de Dieu. Vivons comme des gens qui ont été rachetés par son sang et renouvelés par son Saint-Esprit. Vivons comme des gens délivrés de leur misère pour vivre dans la reconnaissance.
2. Vivre dans l’ingratitude et dans le péché,
c’est être exclu du Royaume de Dieu←⤒🔗
« Ceux qui ne se convertissent pas de l’ingratitude et de l’impénitence de leur vie pour venir à Dieu ne peuvent-ils donc être sauvés? Aucunement » (Q&R 87). C’est absolument hors de question.
« Car l’Écriture dit : Ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les brigands, ni leurs semblables n’hériteront le royaume de Dieu » (Q&R 87).
Voici une vérité tirée des Écritures qui peut nous déranger et même nous déplaire. Celui qui vit dans le péché ne peut pas hériter le Royaume de Dieu. La Bible nous le dit clairement.
« Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les dépravés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les accapareurs n’hériteront le royaume de Dieu » (1 Co 6.9-10; voir Ga 5.21; Ép 5.5).
C’est là une affirmation très sérieuse que nous avons tendance à négliger. Il ne suffit pas de confesser la bonne doctrine ni d’être membre d’une bonne Église. Le comportement pécheur ne doit pas être minimisé. L’utilisation vaine du saint nom de Dieu, le non-respect du jour du repos, les relations sexuelles avant le mariage ou hors du mariage, l’ivrognerie, les querelles, les divisions, la jalousie, la colère, l’amour de l’argent, le faux témoignage salissant la réputation de notre prochain doivent être vigoureusement combattus. Nous n’osons pas toujours le faire. Dès que nous ouvrons la bouche, des gens sont prompts à nous dire de ne pas juger.
On entend parfois cette remarque : « Comment savoir ce qu’il y a dans le cœur d’une personne? » Comme si l’on pouvait opposer le cœur d’une personne à la vie d’une personne. La Bible ne parle pas de cette manière. Paul ne fait pas cette distinction entre le cœur d’une personne et sa vie. Le Seigneur Jésus nous dit que ce qui est dans le cœur paraîtra nécessairement dans nos paroles. Il dit aussi que l’on reconnaît un arbre à ses fruits (Mt 7.15-20). Paul dit clairement que, si nous nous plaisons à vivre dans le péché, alors nous n’hériterons pas le Royaume de Dieu. Celui qui n’est pas délivré de sa misère pour vivre dans la reconnaissance n’héritera pas le Royaume de Dieu. Celui qui, en pratique, rejette le sang du Christ et l’œuvre de renouvellement du Saint-Esprit n’entrera pas dans le Royaume de Dieu. Ceux qui continuent de vivre dans la méchanceté demeurent sous la colère de Dieu. Voilà un avertissement très sérieux!
Il n’existe aucune exception. Aucune personne non repentante adultère ou idolâtre, aucun voleur ni insulteur n’héritera le royaume de Dieu. Lorsque le Seigneur Jésus produit la gratitude en nous par son Esprit, lorsque sa puissance de rédemption est à l’œuvre en nous, il nous amène à faire des œuvres bonnes. C’est ainsi que le Royaume de Dieu est révélé dans sa splendeur. Mais celui qui ne se repent pas et qui refuse de faire des œuvres bonnes se place lui-même en dehors du Royaume de Dieu. Il méprise la puissance libératrice de Jésus-Christ, il méprise le plus grand amour qui soit. Cette personne va se perdre, car elle méprise la grâce de Dieu, non parce que Dieu demande de nous des choses impossibles, mais parce que Dieu en Jésus-Christ a démontré sa grâce et nous demande de vivre la vie nouvelle par sa force et par son Esprit.
Comment nous encourager les uns les autres? Si nous voyons un frère ou une sœur vivre dans le péché et ne faire aucun effort pour changer, allons l’exhorter à trouver le pardon en Jésus-Christ et allons l’inciter à pratiquer des œuvres bonnes par la puissance de l’Esprit Saint. Si cette personne nous réplique « De quel droit te permets-tu de juger mon cœur? », nous pouvons répondre : « Je ne juge pas ton cœur. Dieu seul peut faire cela. Je peux toutefois juger tes paroles et tes actions qui démontrent que tu transgresses les saints commandements de Dieu. » Les paroles et les actions sont des indices de ce qu’il y a dans notre cœur. La Bible nous dit qu’une vie non chrétienne est le reflet d’une personne non chrétienne. Celui qui est né de Dieu ne prend pas plaisir au péché, mais voudra combattre le péché dans sa vie (1 Jn 3.9-10).
Cette vérité nous est donnée, non pas pour nous troubler ni nous garder dans la confusion, mais pour nous aider à vivre dans notre unique assurance. L’œuvre de Jésus-Christ à la croix est d’une immense richesse. Son œuvre de rédemption est notre sainteté devant Dieu. Nous n’avons pas besoin de gagner notre sainteté. Dieu nous voit comme étant saints. Par conséquent, soyons saints! Montrons par notre vie que nous sommes renouvelés par le Saint-Esprit. Bientôt, quand le Christ reviendra dans sa gloire, nous serons renouvelés à la perfection. Le combat contre le péché sera terminé. Nous vivrons alors dans la parfaite sainteté que le Seigneur Jésus, notre Sauveur, nous a acquise par sa rédemption.