15^e jour du 5^e mois

« Or voici le point capital de ce que nous disons : nous avons un souverain sacrificateur qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux. »

Hébreux 8.1
Lecture : Actes 1.6-11

En général, tous les hommes savent quelque chose de la naissance du Christ. Traditionnellement, on en fête l’anniversaire le 25 décembre, ou, chez certains chrétiens, le 6 janvier. Mais peu nombreux sont ceux qui savent quelque chose de son ascension, parfois même, hélas!, parmi les chrétiens. Si Noël attire tellement l’attention populaire n’est-ce pas parce que tant de festivités — souvent païennes — sont liées à l’anniversaire de la naissance du Sauveur? Pourquoi une telle carence de joie et de jubilation le jour de l’ascension? Peut-être par le fait que, même dans l’Église, on n’a pas saisi le grand point dont parle précisément l’auteur de la lettre aux Hébreux. Christ, dit-il, est notre souverain Sacrificateur. Il se trouve au ciel. Il se tient près de Dieu. Il y occupe la position la plus exaltée. Or, le Christ fait partie de notre humanité.

Il est à la fois Dieu et homme. Certes, il est glorifié parce qu’en sa qualité d’homme il a pénétré directement en la présence de Dieu. Personne d’autre que lui ne saurait y parvenir directement, sans passer exclusivement par lui. Chaque chrétien accédera à cette même position grâce au précurseur. Même exalté auprès de Dieu, il ne cesse d’être humain, totalement humain. Or, sachons que le chrétien restera au ciel homme comme le Christ, sans qu’il doive s’attendre à une glorification divine ou à une christification absurde à la manière dont parlent certaines « théologies » orientales ou occidentales.

L’ascension du Christ pourrait être illustrée par l’image du père qui, ayant émigré dans un pays étranger, y trouve un emploi, achète une maison, et écrit à sa famille de venir le rejoindre. Il a tout arrangé pour elle. Elle peut embarquer. Chrétiens, réjouissons-nous; bientôt, le Chef nous dira : Tout est prêt. Venez me rejoindre.

Prière

Ô Roi des cieux
Qui glorieux
Remontas de la terre,
Nous t’adorons
Et nous t’offrons
Notre ardente prière.