L'importance des catéchismes
L'importance des catéchismes
« Ce qu’il faut avant tout dans l’Église, c’est un bon catéchisme, sans phrases, court et simple », écrit Luther (Préface de la Messe allemande, 1526).
« Il faut traiter ses grandes leçons en chaire à certaines époques ou chaque jour, selon que cela est nécessaire. Il faut aussi les répéter et les faire lire chez soi, dans les maisons, matin et soir, aux enfants et aux domestiques, si l’on veut en faire des chrétiens. »
En avril 1529 parut le texte allemand du Grand Catéchisme, détaillé et destiné aux maîtres, supposant une certaine culture. En juillet parut le Petit Catéchisme, destiné aux Églises, pasteurs et prédicateurs. Si le premier est digne des grands écrits de 1520 par l’exposé complet et ardent de la doctrine, le second répond parfaitement, par sa simplicité et son style direct, à son but d’enseignement et d’édification, écrit Émile Léonard. Luther se mettait d’ailleurs lui-même au rang des « simples fidèles » et des « pasteurs peu instruits », se séparant ainsi des « gens raffinés et orgueilleux », qui « croient tout savoir ». Le plan des deux catéchismes est naturellement le même, en trois parties (le Décalogue, le Credo et le Pater) auxquelles en sont ajoutées deux sur le baptême et la cène.
Il en est de même pour les textes de Westminster qui présentent la Confession de foi, le Petit Catéchisme et le Catéchisme pour jeunes enfants1.
Le Petit Catéchisme devait servir de manuel aux chefs de famille et aux pasteurs. Il contenait des prières familiales et un « Tableau des devoirs domestiques » extraits de l’Écriture. L’esprit qu’on y trouve est empreint de simplicité et de bonhomie. Après la prière du matin, on lit : « Mets-toi ensuite au travail avec joie, en chantant un cantique »; et après celle du soir : « Et puis, endors-toi vite et dors bien. »
Note
1. Éditions Kerygma, 1988, traduit et adapté par Paul Wells.