Luc 1 - La promesse est accomplie
Luc 1 - La promesse est accomplie
« Le temps où Élisabeth devait accoucher arriva, et elle enfanta un fils. Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur avait manifesté envers elle sa miséricorde, et se réjouirent avec elle. Le huitième jour, ils vinrent circoncire le petit enfant, et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et dit : Non, il sera appelé Jean. Ils lui dirent : Il n’y a dans ta parenté personne qui soit appelé de ce nom. Et ils faisaient des signes à son père pour savoir comment il voulait l’appeler. Zacharie demanda une tablette et il écrivit : Jean est son nom. Et tous furent dans l’étonnement. Au même instant, sa bouche s’ouvrit et sa langue se délia; il parlait et bénissait Dieu. La crainte saisit tous les habitants d’alentour, et, dans toutes les montagnes de la Judée, on s’entretenait de tous ces événements. Tous ceux qui en entendaient parler les prirent à cœur et dirent : Que sera donc ce petit enfant? En effet, la main du Seigneur était avec lui. Zacharie, son père, fut rempli d’Esprit Saint et prophétisa en ces termes : Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, De ce qu’il a visité et racheté son peuple, et nous a procuré une pleine délivrance dans la maison de David, son serviteur, comme il en avait parlé par la bouche de ses saints prophètes depuis des siècles, la délivrance de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent. Ainsi fait-il miséricorde à nos pères Et se souvient-il de sa sainte alliance, selon le serment qu’il a juré à Abraham, notre père. Ainsi nous accorde-t-il, après avoir été délivrés de la main de nos ennemis, de pouvoir sans crainte lui rendre un culte dans la sainteté et la justice, en sa présence, tout au long de nos jours. Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut; car tu marcheras devant le Seigneur pour préparer ses voies, pour donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés, grâce à l’ardente miséricorde de notre Dieu. C’est par elle que le soleil levant nous visitera d’en haut pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort et pour diriger nos pas dans le chemin de la paix. Or le petit enfant grandissait et se fortifiait en esprit. Il demeurait dans les déserts, jusqu’au jour où il se présenta devant Israël. »
Luc 1.57-80
La fête de Noël est l’occasion de nous réjouir et de chanter la venue sur terre de notre magnifique Sauveur. Aujourd’hui, cette joie de Noël nous est annoncée par Zacharie. Rempli du Saint-Esprit et le cœur débordant, Zacharie a chanté lui aussi les louanges de Dieu! Le Saint-Esprit se sert de cette louange pour nous inciter à louer Dieu à la suite de Zacharie.
C’est un chant qui avait longuement mûri dans son cœur. Zacharie était devenu muet à cause de son manque de foi dans la promesse. Durant les neuf mois de grossesse d’Élisabeth, son épouse, la bouche de Zacharie était restée silencieuse. Certains disent que les hommes ont plus de difficulté à exprimer leurs sentiments que les femmes, mais ici c’est Dieu lui-même qui a empêché cet homme de s’exprimer. En guise de punition, Dieu l’a rendu muet comme une taupe. On imagine pourtant qu’il aurait eu bien des choses à raconter, ce vieux Zacharie. Lui et sa femme très âgés, stériles, sans enfant, allaient bientôt prendre soin d’un nouveau-né, avec les couches et la fatigue des nuits blanches. Mais, chose encore plus incroyable, il y avait une jeune fille, Marie, qui était vierge et qui, elle aussi, attendait un enfant! Élisabeth et Marie ont eu l’occasion de se raconter ces choses étranges, l’apparition d’un ange, l’annonce et la promesse d’un enfant pour chacune d’elle, leur joie profonde et leur grand étonnement. Mais le pauvre Zacharie était incapable d’annoncer les œuvres merveilleuses de Dieu qui s’accomplissaient devant ses yeux.
Mais maintenant, la promesse est accomplie! Un petit enfant est né, celui qui devait préparer la route au Seigneur. Il faut donner un nom à cet enfant. Le voisinage et la parenté ont toujours de bonnes suggestions à faire aux parents : Il s’appellera Zacharie, comme son père. Quoi de plus normal? N’est-il pas l’enfant unique de ces parents âgés? Et quoi de mieux que ce nom pour désigner le caractère merveilleux de sa naissance? Zacharie signifie « le Seigneur se souvient », cet enfant en est la preuve tangible. Un beau nom pour l’enfant d’un père qui espère en la promesse de Dieu. Un beau nom aussi pour l’enfant d’une mère qui s’appelle Élisabeth, ce qui signifie « Dieu a juré », « Dieu a fait serment ». Cette famille pourra continuer d’être un signe de la promesse de Dieu, promesse qu’il a jurée à Abraham et aux ancêtres, promesse tant attendue en Israël, promesse du Messie Libérateur. Il s’appellera Zacharie, « le Seigneur se souvient ».
Non, non! dit la mère, il s’appellera Jean; Jean, qui signifie « Dieu de grâce ». L’entourage, perplexe, fait appel à l’autorité du père pour qu’il tranche la question… Sur une tablette, Zacharie écrit : « Jean est son nom! » Son nom est déjà décidé, un nom donné du ciel, ordonné par l’ange annonciateur. La parole de Dieu s’accomplit jusqu’au bout, même dans le nom qu’on donne à l’enfant. Cette fois-ci, en donnant ce nom, Zacharie montre qu’il croit et qu’il obéit. Sa famille sera désormais le signe de la grâce de Dieu qui s’accomplit. Jean est un don gratuit de Dieu à cette famille, mais plus encore, il est un signe précurseur du grand don de Dieu à l’humanité. S’il était impossible à ces deux vieillards de donner naissance à un enfant, il était encore plus impossible à l’humanité déchue et ennemie de Dieu de produire un libérateur ou de se sauver elle-même. Oui, ce Dieu qui se souvient de nous, ce Dieu qui nous a juré sa promesse, le temps est enfin arrivé où il nous fait grâce en son Fils bien-aimé.
Et quand la langue du père reconnaissant est enfin déliée, il chante et s’exclame en présence d’un auditoire émerveillé. Il est maintenant libre d’exprimer ses sentiments les plus profonds : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple » (Lc 1.68). Rempli de l’Esprit, Zacharie chante les louanges de Dieu! Mais voyez comme c’est surprenant. Au lieu de chanter la naissance de son propre enfant, ce qui aurait été tout naturel, Zacharie chante plutôt le Messie promis, qui n’est pas encore né, et que Dieu envoie bientôt. Il voit même la grande et merveilleuse promesse comme un fait accompli, puisque Marie est enceinte. « Dieu a visité et racheté son peuple, et nous a procuré une pleine délivrance dans la maison de David, son serviteur » (Lc 1.68-69). Ce Rédempteur, fils de David, n’a pas encore accompli la délivrance promise, il n’est même pas encore né, Marie le porte encore en elle, mais déjà il est salué et célébré; déjà, une joie profonde inonde le cœur de Zacharie.
Longtemps, le peuple de Dieu est resté dans l’attente; attendre que la promesse se réalise. La promesse ne nous est-elle pas donnée depuis le commencement du monde? Le Très-Haut n’a-t-il pas lui-même annoncé cette merveilleuse promesse de salut à nos premiers parents? Dès que la lumière de justice s’est éteinte, dès que la nuit du péché et l’ombre de la mort sont venues recouvrir le monde de son épais manteau noir, le Seigneur a donné sa promesse (Gn 3.15). Il n’a pas abandonné la terre au désespoir. Il viendra, le descendant de la femme, il viendra écraser la tête du serpent. Il viendra éclairer notre terre et la délivrer de sa malédiction. Combien longues ces années d’attente, combien obscure cette nuit profonde. L’obscurité s’est même épaissie avec le temps. Mais Dieu n’a-t-il pas répété et répété encore sa promesse tout au long de l’histoire? N’a-t-il pas maintenu vivante cette espérance, au moins parmi son reste fidèle? Il a fait alliance avec les pères, avec Abraham, Isaac et Jacob et leurs descendants; il leur a fait connaître d’avance sa volonté; et, pour raffermir leur foi, il a scellé sa promesse au moyen d’un serment. « Je le jure, je ferai grâce. »
Rempli de l’Esprit de la prophétie, et faisant partie de ce petit reste fidèle, Zacharie chante les louanges de Dieu en rappelant cette longue histoire de l’Ancien Testament. Écoutons ses paroles :
« Comme il en avait parlé par la bouche de ses saints prophètes depuis des siècles, la délivrance de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent. Ainsi fait-il miséricorde à nos pères et se souvient-il de sa sainte alliance, selon le serment qu’il a juré à Abraham, notre père » (Lc 1.70-73).
Notez bien les mots choisis par Zacharie, évoquant la signification de son propre nom et de celui de son épouse, Élisabeth : Il se souvient, il a juré!
Durant les neuf mois de grossesse d’Élisabeth, Zacharie a sûrement médité sur la vie d’Abraham, cet homme âgé comme lui, sans enfant, à qui Dieu avait fait la promesse d’un fils, à qui Dieu aussi avait promis une grande bénédiction gardée en réserve pour tous les peuples de la terre. Il a aussi pensé à Sara, cette femme stérile, mais qui, dans sa vieillesse, allait enfanter d’un fils, tout comme Élisabeth. D’Abraham à Zacharie, la boucle est bouclée, l’alliance arrive à son plein épanouissement; enfin, la promesse annoncée s’accomplit devant les yeux émerveillés de ce vieux, mais combien heureux Zacharie! Zacharie, « le Seigneur se souvient »; Élisabeth, « Dieu a juré »; Jean, « Dieu de grâce! » Jean, précurseur du Dieu de grâce, ce Dieu qui est venu visiter non seulement cet homme et cette femme stériles, mais aussi qui est venu visiter cette humanité stérile et sans espoir, pour apporter la bénédiction promise à toutes les nations. Pour nous donner à nous aussi cette joie, cette paix, cette louange qui anime Zacharie.
Qu’elle est riche, cette promesse de salut! Le peuple de Dieu sera délivré de tous ses ennemis, qui l’empêchaient de servir Dieu sans crainte. Israël et l’Église en ont connu des ennemis durant leur dur pèlerinage. Zacharie les connaît bien, les ennemis de Dieu. Il connaît l’histoire de ses pères sur laquelle il a réfléchi en silence : l’oppression d’Israël en Égypte, l’exil à Babylone; et plus près de lui, l’oppression par les Romains. Comme il est sacrificateur, il connaît très bien aussi les péchés de son peuple, l’endurcissement des pharisiens et des scribes qui vont rejeter leur Messie.
Nous les connaissons, nous aussi, les ennemis de Dieu, les séductions et les tromperies modernes qui rejettent la vérité de la Parole de Dieu. Le diable attaque l’Église par tous les moyens; il veut nous capturer dans son filet, si c’était possible. Il utilise les forces de la société, l’influence de l’entourage et même le péché qui habite encore dans nos cœurs pour nous opprimer. Tant de fois, on a voulu anéantir le peuple de Dieu, tant de fois on a cherché à détruire la foi et l’espérance des fidèles du Seigneur. Comme il est difficile, parfois, de chanter les louanges du Seigneur! Dieu se souvient-il de nous? Se rappelle-t-il la promesse qu’il nous a jurée? Nous laissera-t-il encore longtemps dans l’obscurité? Quand et comment nous fera-t-il grâce?
La simple naissance de ce petit enfant, Jean, « Dieu de grâce », remplit Zacharie de joie et le pousse à chanter ses louanges :
« Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, de ce qu’il a visité et racheté son peuple et nous a procuré une pleine délivrance, […] afin de pouvoir sans crainte lui rendre un culte dans la sainteté et la justice, en sa présence, tout au long de nous jours » (Lc 1.68-69,74-75).
De quelle délivrance Zacharie a-t-il été témoin? Quels ennemis ont-ils été vaincus? A-t-il vu une armée entrer à Jérusalem? A-t-il été témoin d’un renversement politique, ou bien d’une amélioration des conditions sociales de son peuple, ou d’une relance économique? Pas du tout. Pourtant, il chante! Il chante la naissance de son enfant qui annonce la naissance prochaine de l’enfant de Marie. Il chante la délivrance la plus grande et la plus complète qui soit : « Il nous a procuré une pleine délivrance dans la maison de David, son serviteur » (Lc 1.69). Dans le texte original, en grec, cette pleine délivrance s’appelle « la corne du salut ». Cette corne représente la force du taureau, cette corne de David symbolise toute la force du Roi, dressée pour son peuple, pour accomplir toutes les promesses messianiques faites à la maison de David et pour détruire les vrais ennemis de Dieu, l’ennemi numéro un : écraser la tête du serpent, anéantir le péché, renverser la puissance obscure de la mort. Zacharie, « le Seigneur se souvient »; Élisabeth, « Dieu a juré »; Jean, « Dieu de grâce ».
« Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut; car tu marcheras devant le Seigneur pour préparer ses voies, pour donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés, grâce à l’ardente miséricorde de notre Dieu » (Lc 1.76-78).
Cette fois-ci, enfin, Zacharie chante à propos de son propre enfant. Mais il ne s’adresse à lui que pour lui confier sa mission. Il sera prophète du Très-Haut, le plus grand de tous les prophètes. Tous les autres avant lui ne pouvaient qu’entrevoir au loin la promesse, mais voici que la lumière du matin commence à poindre à l’horizon. Voici que le Royaume de Dieu est proche. Jean devra l’annoncer; pour bien préparer la route au Seigneur, il aura beaucoup de choses à expliquer aux foules qui viendront vers lui. Le temple, les sacrifices d’animaux, la Jérusalem terrestre, leur orgueil national, la maison terrestre de David, tout cela devra disparaître. Toutes ces choses n’étaient que les ombres qui figuraient la réalité promise : le salut par la rémission des péchés! « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde! » (Jn 1.29).
Il vaut la peine de s’en souvenir. Le salut, la libération, la guérison, la solution viennent par le pardon des péchés. Rien de plus et rien de moins. Oui, la grande libération est spirituelle. Elle n’est pas politique; elle n’est pas militaire; elle n’est pas psychologique; elle n’est pas économique; elle n’est pas sociale; elle n’est pas culturelle ou linguistique; elle n’est pas sexuelle, la libération. Elle est spirituelle et morale, la délivrance qui vient d’en haut; elle procure un pardon complet; elle nous place en sécurité; elle nous rend réellement libres pour servir Dieu sans crainte et sans contrainte, dans la justice et dans la paix, à l’abri des puissances des ténèbres, à l’abri même des accusations de notre propre conscience. Jean va préparer cette ère nouvelle, le Royaume de Dieu qui vient et qui est déjà là : le salut par la rémission des péchés! Promesse magnifique! Quel accomplissement glorieux! Zacharie, « le Seigneur se souvient »; Élisabeth, « Dieu a juré »; Jean, « Dieu de grâce », Dieu qui pardonne!
Oui, nous comprenons pourquoi déjà Zacharie, rempli de l’Esprit et regardant l’enfant de sa vieillesse, pouvait chanter, et nous comprenons mieux pourquoi nous aussi nous pouvons chanter : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël; il a visité et racheté son peuple! » La plénitude des temps est arrivée. La lueur de l’aube, presque imperceptible, annonce pourtant avec certitude la levée du Soleil de justice. Le dernier prophète de l’Ancien Testament, Malachie, l’avait bien annoncé, ce Soleil de justice. Le voilà sur le point d’apparaître à l’horizon.
« C’est par l’ardente miséricorde de notre Dieu que le soleil levant nous visitera d’en haut pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, et pour diriger nos pas dans le chemin de la paix » (Lc 1.78-79).
Comme cette caravane qui a perdu son chemin et que la nuit a surprise au désert, qui est là, dans le noir, n’attendant plus que la mort; notre terre est réduite à la même souffrance et au même désespoir. Le soleil s’est couché depuis fort longtemps, depuis le paradis perdu. Où pourrions-nous aller? Et qui nous guidera dans la noirceur? Où est la sortie? Cette culpabilité qui colle à nous, comment pouvons-nous l’effacer? Cette puissance de corruption qui nous enveloppe, pouvons-nous nous en délivrer nous-mêmes? Ces chaînes de la mort, qui peut les briser? Il fait nuit noire, nuit sans espoir. Mais soudain paraît à l’horizon un astre brillant. Ses rayons joyeux illuminent les voyageurs; ils reprennent courage, se relèvent pour la marche et retrouvent la voie, le chemin éclairé de la paix.
Oui, merveille des merveilles, Zacharie chante le matin qui vient bientôt. Il vient d’en haut. Il vient du ciel, Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière. Il est descendu jusqu’à nous, pénétrant notre obscurité, devenant semblable à notre chair de péché pour partager notre déchéance. Il est descendu dans les profondeurs de notre honte, dans les souffrances de la mort, jusque dans la plus profonde obscurité des enfers lorsqu’il sera cloué sur la croix maudite. Pour ensuite s’élever à l’éclat le plus brillant de sa gloire, à la résurrection, à son retour auprès du Père, traversant les cieux pour s’asseoir à la droite de Dieu. Pour briller par son Esprit dans le cœur de ceux qui sont assis dans l’obscurité, opprimés par le péché et abattus dans l’ombre de la mort. Et pour conduire leurs pas dans le chemin de la paix. Quel accomplissement joyeux! Le Seigneur a visité son peuple et l’a racheté. Il a fait apparaître pour nous un puissant Sauveur.
Voilà ce que chante Zacharie : la promesse est accomplie! Voilà aussi ce que nous chantons encore aujourd’hui avec tout le peuple de Dieu. Rien n’a été laissé au hasard. La puissance réelle et vivante de Dieu est à l’œuvre pour diriger chaque événement. L’Ancien Testament au complet est inclus dans ces événements précurseurs, d’Abraham, à qui Dieu avait juré, jusqu’à Zacharie, tous les prophètes jusqu’au dernier, jusqu’à Malachie, David et les rois d’Israël, les prêtres comme Zacharie qui offraient des sacrifices au Temple; ils sont tous là lorsque Zacharie chante les louanges de Dieu. Ils sont tous tendus vers cet événement unique, qu’ils ont annoncé, qu’ils ont tant espéré et qui maintenant s’accomplit. Nous aussi nous sommes là avec Zacharie lorsqu’il chante, parce que déjà ce vieil homme percevait que le salut s’étendrait jusqu’à nous. Zacharie, « le Seigneur se souvient »; Élisabeth, « Dieu a juré »; Jean, « Dieu de grâce ».
« Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, parce qu’il a visité et racheté son peuple, et nous a procuré une pleine délivrance, […] la délivrance de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent, […] afin de pouvoir sans crainte lui rendre un culte dans la sainteté et la justice, en sa présence, tout au long de nos jours. »
Libérés pour servir; pardonnés pour vivre dans la justice; délivrés de la peur pour bénir et louer le Seigneur. Tel est le but de ce si grand salut : bénir et chanter Dieu. C’est ce que fait Zacharie, rempli du Saint-Esprit.
Et nous? Resterions-nous muets? Pourquoi cesserions-nous de chanter? Pourquoi resterions-nous dans le noir, dans la peur, dans le doute? Oui, il nous a visités, il nous a délivrés et rachetés par sa grâce! Il nous a accordé le salut par la rémission de nos péchés. Alors, chantons et louons-le! Servons-le sans crainte. Ne retournons pas à la corruption et au péché auxquels nous avons été arrachés. Ne faisons pas cause commune avec l’ennemi duquel nous avons été délivrés. Ne retraitons pas dans l’obscurité, alors que le Soleil de justice brille sur nous. Servons-le sans craindre l’ennemi. Même s’il est en furie et même s’il nous menace chaque jour, il a été défait, il a été vaincu, une fois pour toutes. Zacharie l’a vu, c’est accompli, nous avons été délivrés et il ne peut pas l’emporter contre nous. Combattons alors le bon combat, jusqu’à la fin, jusqu’à l’accomplissement de la promesse de son retour glorieux. Gardons l’espérance de ce nouveau jour qui vient bientôt. Vivons dans la sainteté et la justice devant lui, tous les jours de notre vie.
C’est de cette manière que nous pouvons préparer nos cœurs à célébrer la merveilleuse fête de Noël, avec Zacharie, « le Seigneur se souvient »; avec Élisabeth, « Dieu a juré »; avec Jean, « Dieu de grâce ». Car la promesse est accomplie!
Béni soit le Dieu d’Israël! Loué soit le Dieu de Jésus-Christ! Béni soit le Dieu de l’Église! Il a visité et racheté son peuple! Tout est de lui, par lui et pour lui! Gloire à Dieu pour toujours. Amen!