Matthieu 2 - Quelle est l’utilité de connaître l’histoire des mages d’Orient?
Matthieu 2 - Quelle est l’utilité de connaître l’histoire des mages d’Orient?
« Au chapitre 2 de l’Évangile selon Matthieu, nous lisons que les mages d’Orient ont été dirigés ou guidés par une étoile. Pourquoi les mages ont-ils été choisis par Dieu pour voir Jésus-Christ dès sa naissance? Quel avantage ce chapitre apporte-t-il à nos contemporains? Et pourquoi les mages sont-ils retournés chez eux par une autre route? »
Question d’un correspondant
Les mages d’Orient qui sont venus adorer Jésus peu après sa naissance (il n’est d’ailleurs nulle part mentionné dans les Évangiles qu’ils étaient des rois) témoignent de ce que le royaume et la royauté de Jésus-Christ ont une dimension universelle, puisque dès le début de son incarnation sur terre, Dieu guide des hommes venant de pays lointains à venir se prosterner devant son Fils.
Ma première remarque concerne l’avantage que nous procure aujourd’hui un tel chapitre. Quand nous lisons la Bible, nous ne devons pas nous attendre à tirer un avantage pratique pour chacune de nos activités du jour. En soi, ce chapitre ne nous aidera pas à mieux préparer notre repas d’aujourd’hui ou à établir soigneusement notre déclaration d’impôts. Comme le reste de la Bible, ce chapitre fait partie de la révélation du Dieu tout-puissant sur son plan de salut pour l’humanité tout entière. Nous en prenons connaissance avec gratitude, car il nous montre comment Dieu lui-même a guidé des représentants de nations qui étaient étrangères aux promesses de l’alliance avec le peuple d’Israël, vers le Messie promis non seulement à Israël, mais à l’humanité tout entière.
Tout à fait à la fin de l’Évangile selon Matthieu, Jésus donne à ses disciples l’ordre suivant, après avoir proclamé sa souveraineté divine sur tout l’univers :
« Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Donc allez et faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28.18-20).
Voilà donc les disciples envoyés vers toutes les nations du monde sur la base de l’autorité universelle de Jésus avec justement le mandat de proclamer ce pouvoir universel, cosmique. Mais dès le début de l’Évangile, au chapitre 2, nous voyons comment Dieu lui-même amène ces mages, en tant que représentants de nations étrangères, on pourrait presque dire en tant qu’ambassadeurs, vers celui qu’ils reconnaissent comme le véritable Roi des Juifs.
Le vieux roi Hérode, malade, usé et plus cruel que jamais (il vient de faire exécuter deux de ses propres fils) n’est donc pas le roi devant lequel ces ambassadeurs venus de loin viennent déposer leurs hommages, mais c’est un tout petit enfant qui reçoit de leur propre bouche le titre de « roi des Juifs ».
Ceci explique pourquoi les mages retournent par une autre route (c’est la deuxième question de mon correspondant). Ils sont divinement avertis en songe de ne pas retourner vers Hérode et regagnent donc leur pays par un autre chemin. Ils ont compris qu’Hérode, malade de jalousie, va essayer de faire périr l’enfant. En leur demandant de lui servir d’informateurs sur le lieu et la date exacte de la naissance de l’enfant, Hérode comptait bien mettre son projet à exécution. Et c’est bien ce à quoi il s’essaie en ordonnant le massacre de tous les enfants de moins de deux ans qui habitent dans la région de Bethléem. Par là, nous voyons que le Messie de Dieu est déjà sérieusement menacé peu après sa naissance, mais que son Père céleste le garde providentiellement, car il a une mission de salut à accomplir pour l’humanité perdue.