9^e jour du 7^e mois

« La sagesse crie dans les rues, elle élève sa voix dans les places; elle crie à l’entrée des lieux bruyants; à l’entrée des portes, dans la ville. »

Proverbes 1.20-21
Lecture : Proverbes 1.20-33

La sagesse est ici personnifiée, ce qui rend d’une part son appel plus passionné et plus intense et d’autre part en révèle sa nature profonde : elle n’est pas un sentiment intérieur à l’homme, mais une réalité objective qui lui est extérieure.

Sa proclamation se fait ouvertement, publiquement, afin de se faire entendre de tous (elle prêche quatre fois), en dépit des bruits et des vacarmes du marché. L’offre en est faite à tout homme, mais sans qu’aucune pression soit exercée sur quiconque. Elle est adressée au simple que l’on peut séduire et tromper aisément comme au moqueur, libre-penseur, qui veut se passer de Dieu, ainsi qu’à l’insensé qui se conduit sans discernement.

S’il existe des insensés et des moqueurs, n’est-ce pas de leur propre faute? Leur comportement n’est pas la conséquence inéluctable d’une fatalité pesant sur eux. Les insensés se nourrissent du fruit de leur propre voie. Ils sont vraiment responsables de ce qui leur advient.

L’appel passionné à la repentance retentit dans un climat d’urgence. L’offre du salut est réitérée. Si pour le moment cet appel ne produit pas d’effet, la sagesse aura quand même le dernier mot. C’est elle qui rira en dernier. Non par manque de compassion, mais à cause de l’absurdité du choix des hommes. L’offre du salut et la perspective du châtiment pour ceux qui le refusent vont de pair. La Parole de Dieu « est odeur de vie… ou de mort », écrivait saint Paul (2 Co 2.15-16). Le châtiment est d’abord celui que les insensés s’infligent à eux-mêmes. Et le pire des châtiments est celui que Dieu inflige aux hommes en les abandonnant dans leurs mauvaises voies.

Mais la sagesse n’essuiera pas d’échec. Il y a promesse de paix pour celui qui l’écoute et se conforme à son appel.

Prière

Pour les sages de ce monde, tous tes trésors sont voilés.
Mais dans ta bonté profonde, tu me les as révélés.
Tu donnes l’intelligence au moindre de tes enfants;
Ah! de ce bienfait immense, rends-nous donc reconnaissants. Amen.