Psaume 145 - La bonté de Dieu
Psaume 145 - La bonté de Dieu
25e jour du 4e mois
« L’Éternel est bon envers tous, et ses compassions s’étendent sur toutes ses œuvres. »
Psaume 145.9
Lecture : Psaume 145.8-13
L’Écriture sainte présuppose cette doctrine. Le Christ appelle les hommes au repentir, et cet appel serait dépourvu de sens si la morale divine était strictement différente de celle que les hommes connaissent déjà et transgressent. Il s’adresse à notre jugement moral existant : « Comment ne discernez-vous pas de vous-même ce qui est juste? » (Lc 12.57). Dieu, dans l’Ancien Testament, fait aux hommes des remontrances, en se plaçant sur le terrain de leurs propres conceptions de la gratitude, de la fidélité, de la loyauté; il comparaît, en quelque sorte, au tribunal de ses créatures : « Quelle iniquité vos pères ont-ils trouvée en moi, pour s’éloigner de moi? » (Jr 2.5).
Quand nous parlons de la bonté de Dieu, aujourd’hui, nous entendons par là presque exclusivement sa faculté d’aimer, et en cela nous avons sans doute raison. Mais par amour, dans ce contexte, la plupart d’entre nous entendent bienveillance, le désir de voir d’autres que soi-même heureux; non pas heureux de telle ou telle façon précise, mais tout simplement heureux. Pour nous satisfaire, en réalité, il nous faudrait un Dieu qui dise à propos de toutes nos fantaisies : « qu’importe, pourvu qu’ils soient contents… » Nous souhaitons, en fait, non pas tant un Père dans le ciel, qu’un grand-père, un personnage complaisant et sénile, heureux de voir, comme on dit, « la jeunesse s’amuser », et dont le plan concernant l’univers se réduirait à ce que, chaque soir, on puisse dire avec juste raison : « Tout le monde a eu du bon temps. »
Peu de gens, je le reconnais, formulent leur théologie exactement en ces termes, mais une conception assez voisine de celle-là se dissimule au fond de bien des esprits. Je ne prétends pas faire exception; il me plairait beaucoup de vivre dans un univers gouverné suivant de tels principes. Mais puisqu’il est d’une évidence éclatante que ce n’est pas le cas, et puisque nous avons des raisons de croire, néanmoins, que Dieu est amour, j’en conclus que ma conception de l’amour demande à être rectifiée.
Prière
Notre Père…