Les rapports des chrétiens entre eux
Les rapports des chrétiens entre eux
Parmi les premiers chrétiens, on pouvait constater un lien d’amour remarquable qui les unissait dans la communion de la foi, de l’espérance et de la charité. Les différences de position sociale ne jouaient aucun rôle. Ceux qui avaient été rachetés par la mort du Sauveur se considéraient comme des frères et des sœurs, tous membres de la maisonnée de Dieu. Les païens, autour d’eux, ne pouvaient que les admirer et s’exclamer : Regardez combien ils s’aiment!
En cela, les chrétiens de l’Église apostolique suivaient l’ordre du Seigneur de s’aimer les uns les autres (Jn 13.34-35).
Sur ce point, notre Église, pas plus que d’autres, n’a pas atteint l’objectif suprême. Pourtant, on devrait y tendre constamment, sans jamais se décourager. Bien souvent, une position sociale, le niveau de l’éducation ou d’autres facteurs secondaires créent des barrières artificielles. Parfois, quoiqu’actuellement moins qu’autrefois, ce sont les différences de race ou d’origine ethnique qui causent des difficultés. Des clivages de cet ordre rendent un très mauvais service à l’Église et empêchent son rayonnement.
Comment manifester notre unité dans nos communautés? Montrons pour commencer que nous sommes tous les membres du corps du Christ. Chacun en est membre. Tous, conjointement, en forment le corps visible. Chacun a sa fonction propre, comme les membres du corps physique. Non seulement nous devons confesser notre foi dans la communion des saints, mais encore la mettre en pratique dans notre propre Église locale. Il est plus facile de professer notre communion avec ceux qui se trouvent à des milliers de kilomètres qu’avec celui qui se trouve sur le même banc que nous dans l’Église locale…
Ensuite, nous devons bannir tout obstacle à la pratique de l’amour fraternel. Très souvent la communion est empêchée par l’usage d’expressions et de mots peu dignes de l’Évangile, voire par des actes répréhensibles. Cela pourrait paraître un détail, mais il peut profondément blesser notre prochain. Lorsque le croyant perçoit de tels obstacles dans l’Église dont il est membre, il s’efforcera de les ôter. Il le fera en promouvant l’esprit de fraternité avant de participer à la sainte Cène.
De quelle manière peut-on restaurer la communion entre frères lorsqu’elle est brisée? Dans Matthieu 18.15-17, le Seigneur a établi les principes et les règles de la restauration et du rétablissement de la communion fraternelle. Si quelqu’un nous blesse et pèche contre nous, nous irons vers lui s’il ne fait pas le premier pas. S’il ne veut pas se réconcilier, prenons avec nous deux ou trois témoins. Si après de patients efforts, il refuse toujours, alors l’affaire doit être confiée aux soins du conseil des anciens. Dans le cas où le frère refuse encore la réconciliation, après un autre sérieux examen, il faudra prononcer son excommunication.
Bien entendu, dans toute réconciliation, la partie qui a causé du tort à quelqu’un doit le reconnaître, demander pardon et réparer le tort qu’il a fait subir à son frère ou à sa sœur lorsque cela est possible. Cela va de soi, notamment, lorsqu’il y a eu détournement de biens.
Cependant, il faut veiller à ne pas porter à l’attention du conseil des vétilles ou des querelles insignifiantes. Seuls les cas graves doivent être portés devant sa juridiction.
Une obligation consiste à veiller mutuellement les uns sur les autres. Si nous voyons un frère s’égarer soit en doctrine soit en conduite, nous devons l’avertir dans un esprit de charité chrétienne. S’il écoute, il sera sauvé. Nous avons une obligation personnelle à exercer une telle discipline.
Par-dessus tout, il faut que nos vies manifestent et reflètent la grâce de Dieu. Sa grâce est telle qu’elle demande à s’orner par nos bonnes œuvres. Nous ne devons pas seulement croire, mais encore agir et vivre dans l’obéissance et pour la plus grande gloire de notre Dieu Sauveur. C’est ainsi que nous édifierons l’Église et accomplirons la loi du Christ.