Le Symbole de Nicée-Constantinople
Le Symbole de Nicée-Constantinople
1. Introduction⤒🔗
Le Symbole de Nicée, également appelé le Symbole de Nicée-Constantinople, fait partie des trois credo œcuméniques avec le Symbole des apôtres et le Symbole dit d’Athanase. Ce credo est une affirmation de la foi orthodoxe de l’Église chrétienne ancienne, en réponse à certaines hérésies qui troublaient l’Église, en particulier l’arianisme (controverse doctrinale soulevée par Arius). Ces hérésies s’attaquaient à la doctrine de la Trinité et à la personne du Christ. Elles ont été réfutées au Concile de Nicée (325). C’est toutefois le Concile de Constantinople (381) qui adopta le Symbole de Nicée, en reprenant ses formulations et en y ajoutant la confession concernant le Saint-Esprit. Ce credo a été reconnu à la fois par l’Église orientale (grecque) et par l’Église occidentale (latine), avec toutefois une différence importante. L’Église occidentale a inclus l’expression « et du Fils » (aussi appelée « Filioque ») dans l’article au sujet de la procession du Saint-Esprit, expression qui, encore à ce jour, est rejetée par l’Église orientale. Le Symbole de Nicée demeure une formulation fidèle et majestueuse de la foi chrétienne, utile aussi bien pour le culte public que pour l’enseignement et pour la défense de la foi. Le texte original utilise le pluriel « Nous croyons… », « nous confessons… », « nous attendons… », mais les Églises utilisent généralement la forme singulière « Je crois… », « je reconnais… », « j’attends… » pour accentuer le caractère personnel de la proclamation du credo, d’où les deux versions reproduites ici.
2. Texte du Symbole de Nicée-Constantinople (1re version)1 ←⤒🔗
Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles.
Nous croyons en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père, avant tous les siècles, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré et non créé, d’une même substance que le Père et par qui tout a été fait, qui, pour nous les hommes et pour notre salut, est descendu des cieux et s’est incarné par le Saint-Esprit dans la vierge Marie et a été fait homme. Il a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il a souffert et il a été enseveli, il est ressuscité des morts le troisième jour, d’après les Écritures, il est monté aux cieux, il s’est assis à la droite du Père. De là, il reviendra avec gloire pour juger les vivants et les morts. Son règne n’aura pas de fin.
Nous croyons en l’Esprit Saint, qui règne et donne la vie, qui procède du Père et du Fils, qui a parlé par les prophètes, qui avec le Père et avec le Fils est adoré et glorifié. Nous croyons une seule Église sainte, universelle et apostolique. Nous confessons un seul baptême pour la rémission des péchés, nous attendons la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Amen.
3. Texte du Symbole de Nicée-Constantinople (2e version)2 ←⤒🔗
Je crois en un seul Dieu,
le Père tout-puissant,
Créateur du ciel et de la terre,
de l’univers visible et invisible.
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ,
le Fils unique de Dieu,
né du Père, avant tous les siècles :
Il est Dieu, né de Dieu,
Lumière, née de la Lumière,
vrai Dieu, né du vrai Dieu,
engendré, non pas créé,
de même nature que le Père
et par lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut,
Il descendit du ciel;
par l’Esprit Saint,
Il a pris chair de la vierge Marie,
et s’est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,
Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour,
conformément aux Écritures,
et il monta au ciel;
Il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire,
pour juger les vivants et les morts;
et son règne n’aura pas de fin.
Je crois en l’Esprit Saint,
qui est Seigneur et qui donne la vie;
Il procède du Père et du Fils;
avec le Père et le Fils,
Il reçoit même adoration et même gloire;
Il a parlé par les prophètes.
Je crois en l’Église,
une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême
pour le pardon des péchés.
J’attends la résurrection des morts
et la vie du monde à venir.
Amen.
Notes
1. Tiré de la Confession de La Rochelle. Fondation d’entraide chrétienne réformée, 1988, p. 70-71. Ce texte est la traduction du texte latin, reçu dans les Églises d’Occident. Le texte latin est celui de Denys-le-Petit, qui l’a lui-même traduit du grec.
2. Traduction officielle en français utilisée dans la liturgie catholique romaine.